Marie Thérèse de Savoie

Marie Thérèse de Savoie, portrait par Jean-Baptiste-André Gautier d'Agoty, (1775)

Marie-Thérèse d'Artois et ses enfants, par Charles Leclercq (1783).

Cet article concerne Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois. Pour la princesse de Lamballe, issue d'une branche cadette de la Maison de Savoie, voir Marie-Louise de Savoie-Carignan.

Marie Thérèse de Savoie, née le 31 janvier 1756, au Palais de Turin, mourut à Graz le 2 juin 1805.

Biographie

Marie Thérèse de Savoie est la fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et de l'infante Marie Antoinette d'Espagne.

En 1771, sa sœur aînée Marie-Joséphine de Savoie épouse Louis-Stanislas de France, comte de Provence, petit-fils du roi Louis XV et frère cadet du dauphin.

Le 16 novembre 1773, Marie-Thérèse épouse le troisième des petit-fils de Louis XV, futur Charles-Philippe, comte d'Artois. Elle est ainsi la sœur de sa belle-sœur !

Cependant, les noces ne semblent convenir à aucun des deux intéressés puisque le comte d'Artois devait d'abord épouser sa cousine Mademoiselle de Condé, tandis que Marie-Thérèse reste muette et lasse durant toutes les fêtes.

En 1775, c'est au tour de Clotilde de France, sœur de Louis XVI, et des comtes de Provence et d'Artois d'épouser Charles-Emmanuel de Sardaigne, frère de ses belles-sœurs et héritier du trône de Savoie.

A la différence de la dauphine et de la comtesse de Provence, Marie-Thérèse donne très vite des enfants à son époux et, ce faisant, de possibles héritiers à la couronne.

Descendance

Quatre enfants naissent de ce mariage, les derniers Bourbon "en ligne directe" :

• Louis-Antoine, duc d’Angoulême (1775-1844) épouse en 1799 sa cousine Marie-Thérèse de France dite “Madame Royale”, fille des défunts Louis XVI et Marie-Antoinette de France,
• Sophie (1776-1783)
• Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry (1778-1820) se marie secrètement avec une jeune Anglaise dont il a deux filles puis à la Restauration avec Caroline des Deux-Siciles
• Marie-Thérèse (1783)

La comtesse d'Artois ne devient néanmoins jamais reine : en effet, elle suit son mari en émigration peu après la prise de la Bastille et rejoint sa famille à Turin.

Fuyant devant les troupes républicaines, elle est arrachée à sa famille lors de la Révolution et se réfugie à Graz avec son époux où, après une quasi-inexistence à la Cour, elle s'éteint en 1805.

Elle est enterrée à Graz, dans le mausolée impérial sis à côté de la cathédrale.

Dotée de peu d'esprit et de peu de beauté, elle reste l'un des membres de la famille royale les moins aimés à la Cour,^{[réf. nécessaire]} quoique sa belle-sœur, la célèbre Marie-Antoinette, se soit également très vite discréditée.