Réserve naturelle nationale du Massif du Grand Ventron

Réserve naturelle nationale du Massif du Grand Ventron
Vu du sommet du Grand Ventron
Catégorie UICN	IV (aire de gestion des habitats/espèces)
Identifiant	20638
Pays	France
Coordonnées	47° 57′ 34″ N 6° 55′ 56″ E / 47.95933599, 6.9321070047° 57′ 34″ N 6° 55′ 56″ E / 47.95933599, 6.93210700
Superficie	16,47 km2[1]
Création	22 mai 1989[1]
Administration	Parc naturel régional des Ballons des Vosges
Géolocalisation sur la carte : France
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La réserve naturelle nationale du Massif du Grand Ventron (RNN95) est une des huit Réserves nationales d’Alsace et l'une des six réserves nationales de Lorraine. Créée en 1989, dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges, sur une superficie de 1 647,08 hectares.

Localisation

• Le territoire de la réserve est à cheval sur deux départements Haut-Rhin (68), et Vosges (88), situés en région Alsace pour le premier, en région Lorraine pour le second, dans l’Est de la France. Son altitude varie entre 720 m et 1 204 m^[2].

Communes concernées

• Le territoire mis en réserve concerne sur cinq communes : Wildenstein, Kruth, Fellering, Cornimont et Ventron.

Histoire du site et de la réserve

La réserve a été créée en 1989 pour compenser la construction du barrage de la Lande à la Bresse^[3].

Écologie (Biodiversité, intérêt écopaysager…)

La réserve présente 4 types de paysages différents^[4].

1. Tout s'abord, les falaises et éboulis : le paysage est marqué par un fort relief qui confère au site des caractéristiques « alpines ». En contrebas des crêtes granitiques, on trouve des pierriers plus ou moins stabilisés.
2. Des prairies d'altitude baptisées hautes chaumes Elles sont issues de défrichements anciens et servent traditionnellement d'estives aux troupeaux de bovins (race vosgienne).
   
3. Des forêts de hêtres et de sapins : 400 Ha de forêts sont classés en réserve forestière intégrale, et par conséquent à l'abris de toute exploitation. Ceci a permis la persistence du grand tétras.
4. Des tourbières : la réserve compte une cinquantaine de prairies boueuses qui sont autant de reliques de l'époque glacière.

Flore

Les pitons rocheux de la réserve abritent des espèces protégées comme l'orpin givré, la saxifrage des rochers et l'épervière de Jacquin. Sur les éboulis stabilisés en contre-bas des crêtes, poussent différents feuillus (érables sycomores, ormes des montagnes, tilleuls à grandes feuilles, mais aussi le rosier des alpes et l'aspérule odorante.
Parmi les espèces emblématiques des hautes chaumes de la réserve, on trouve la pensée des Vosges (Viola lutea), inscrite sur la liste rouge en Alsace. La sous-espèce elegans est endémique du massif vosgien. Ces prairies sont couvertes de calunes, de myrtilles, d'airelles, d'arnica, de gentianes jaunes et d'orchis blanchâtres
. La canneberge, plante hôte des chenilles de Boloria aquilonaris se rencontre dans les tourbières de la réserve^[5]. On y trouve également de la sphaigne et des Andromedae.

Faune

La faune rencontrée présente en général des caractéristiques subarctiques.
Le lynx, réintroduit dans les Vosges à partir de 1983, reste un prédateur discret. Il fréquente essentiellement les pierriers et la zone forestière, se nourrisant de chamois, de chevreuils et de petits rongeurs. La réserve abrite également de petits prédateurs (martre, renard, chat sauvage dans la forêt, hermine dans les éboulis). Le loup est signalé sur les communes de Ventron et de Kruth à l'été 2011^[6].
Outre le grand tétras, on trouve également des chouettes chevêchettes et des faucons pélerins.
On rencontre dans les tourbières des libellules (aeschne subarctique) et le nacré de la canneberge.

Champignons, lichens et autres organismes remarquables

Dans la zone classée en réserve forestière intégrale se développent des espèces lignicoles (amadouviers ou polypores aussi appelés langues de bœufs). De plus, sur les troncs des hêtres, Lobaria pulmonaria est assez fréquent^[7].

Etat, pressions ou menaces, réponses

Pressions locales

Le plan de gestion de la réserve a été mis en place en concertation avec les communes locales ce qui ne va pas sans générer quelques paradoxes^[3]. Ainsi, la cueillette familiale et la chasse restent autorisées, quoi qu'encadrées.

Espèces invasives

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Degré de fragmentation écologique

Avec 400 hectares de forêt primaire, on reste en deçà de la superficie nécessaire pour assurer la conservation durable d'un prédateur tel que le lynx dont le territoire couvre environ 15 000 hectares. La situation du grand tétras reste également préoccupante, malgré les précautions prises en période de nidification et en hiver pour assurer la tranquillité de l'espèce. Cet oiseau serait en légère augmentation.

Administration, Plan de gestion, règlement..

L’organisme gestionnaire est le P.N.R. Ballons des Vosges

Adresse(s) : Maison du Parc 1, cour de l'Abbaye 68140 MUNSTER

Contact : Bureau des Espaces Naturels 2, place des verriers 68820 WILDENSTEIN

SCHWOEHRER Christian

Outils et statut juridique

Arrêté de création : 22/05/1989

Réglement

On peut se promener librement sur les sentiers balisés, avec toutefois une recommandation pour découvrir le site en été car le printemps et l'hiver sont des saisons sensibles pour la faune. Le camping et les feux sont interdits. La cueillette de baies et de champignons est autorisée à raison de 3 litres par jour et par personne, tant qu'il s'agit de consommation familiale.

Intérêt touristique

Il est possible de faire du vélo et du VTT dans la réserve sur les sentiers balisés. De décembre à juin, toutefois, l'accès de certains sentiers est interdit.

Voir aussi

• Liste des réserves naturelles nationales de France (classées par région et département)
• Parc naturel régional des Ballons des Vosges

Liens externes

• Réserve naturelle nationale du Massif du Grand Ventron

Notes et références

1. ↑ ^{a et b} Réserve naturelle nationale du Massif du Ventron sur Réserve naturelle de France. Consulté le 13 août 2011
2. ↑ http://www.hautes-vosges.reserves-naturelles.org/
3. ↑ ^{a et b} http://www.vosgesmatin.fr/fr/article/2025278,224/Ventron-toujours-sur-sa-reserve.html
4. ↑ http://grand-ventron.reserves-naturelles.org/pages/patrimoine.asp
5. ↑ La réserve naturelle du massif du Grand Ventron, Floriane Dupuis, coédition RNF et Terre sauvage (avril 2010)
6. ↑ http://www.lepays.fr/fr/planete-pub/article/5473498/Le-loup-serait-passe-a-Kruth.html
7. ↑ Réserve naturelle nationale du massif du grand ventron, coédition RNF et Terre sauvage (avril 2010)