Mustafa Çelebi

Mustafa Celebi, aussi appelé Düzmece Mustafa (1393-1422), est un prince ottoman qui lutte pour le trône au début du XV^e siècle.

Jeunesse

Mustafa est un des fils de Bayezid I^er. Sa mère est probablement Devlet Hatun, la sœur du bey de Germiyan. À la suite de la bataille d'Ankara en 1402 lors de laquelle le sultan ottoman Bayezid est vaincu par Tamerlan, Mustapha est fait prisonnier en même temps que son père alors que ses quatre frères se battent pour le sultanat lors de l'Interrègne ottoman. Mustafa est détenu à Samarcande et après la mort de Tamerlan, il revient en Anatolie en 1405, il s'installe lui-même dans les territoires des beylicats turcs.

Première rébellion

Après l'interrègne, Mustafa apparaît en Roumélie (la partie européenne de l'Empire ottoman) avec l'aide de Manuel II Paléologue alors qu'il vient d'être éconduit par les Vénitiens^[1]. Il bénéficie aussi du soutien de Mircea I^er de Valachie et de Cüneyt, le bey d'Aydin. Mustafa demande à Mehmet I^er qui vient de défaire plusieurs prétendants de partager l'empire en deux parties mais il se voit opposer un refus et est vaincu par les forces de Mehmet. Il trouve refuge à Thessalonique en 1419 et un traité signé entre Manuel et Mehmet aboutit à exiler Mustapha sur l'île de Lemnos^[2].

Deuxième rébellion

La mort de Mehmet en 1421 entraîne l'arrivée sur le trône ottoman de Mourad II. Celui-ci offre à Manuel le renouvellement de leur alliance et accepte de céder Gallipoli aux Byzantins mais Manuel choisit de soutenir Mustafa dont les promesses sont très tentantes. Manuel est probablement influencé par Jean VIII et ses autres fils^[3]. Mustapha assiège Andrinople et repousse les troupes de Mourad. Cette défaite entraîne la reddition de Gallipoli mais Mustafa refuse l'accès de la ville aux Byzantins dont les soldats sont renvoyés à Constantinople en janvier 1422. Mustafa tente alors de passer en Asie mais après avoir franchi les Dardanelles, il est abandonné par son allié Djouneid et ses troupes. Mustafa tente alors de s'enfuir mais il est capturé près d'Andrinople et pendu en haut d'une tour^[4]. La défaite de Mustafa expose les Byzantins à la vengeance de Mourad qui assiège Constantinople sans succès^[3].

Références

1. ↑ Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, p. 393
2. ↑ Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, p. 394
3. ↑ ^{a et b} Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, p. 395
4. ↑ Iorga, I, p. 379-380