Bernard Anthonioz

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Bernard Anthonioz (Genève, 1921 - Paris, 14 juillet 1994) est un éditeur d'art et haut fonctionnaire français.
Il a été directeur de la création artistique au ministère des Affaires culturelles, sous Malraux, et le fondateur du Centre national d’Art contemporain (précurseur du Musée national d'Art moderne).

Biographie

Bernard Anthonioz fait des études de lettres à Lyon avant de s’illustrer comme résistant pendant le Seconde Guerre mondiale. Il participe notamment à l’édition en Suisse de manuscrits que la censure de l’Occupation empêche de publier en France, comme Les Yeux d’Elsa, de Louis Aragon en 1942^[1].

Il épouse après la guerre Geneviève de Gaulle avec qui il a quatre enfants : Michel Anthonioz - homme de lettres et de télévision, François-Marie Anthonioz - peintre, Isabelle et Philippe Anthonioz - sculpteur.
C’est également après la guerre que commence son intérêt pour l’art contemporain, notamment grâce à son travail chez l’éditeur d’art Albert Skira, d’abord comme correspondant puis comme responsable éditorial. Il y publie des ouvrages consacrés à des artistes comme Balthus, Giacometti, Léger, Matisse…

En 1947, il rejoint André Malraux au RPR et intègre son cabinet en 1958, comme directeur de la création artistique du tout nouveau ministère des Affaires culturelles. Au court de sa carrière comme haut fonctionnaire, il occupera successivement des postes comme chargé de l’architecture et des monuments historiques (1959-1962), chef du service de la création artistique (1962-1979) ou secrétaire d’État chargé de la culture (1974-1976)^[2]. Il sera notamment chargé par André Malraux d'une mission exploratoire en 1963 pour la reconnaissance de la Chine par la France^[3].

Ses nombreuses initiatives, comme le classement de la Villa Savoye de Le Corbusier, à Poissy, ou l’instauration du soutien aux artistes par la création du 1%^[4] pour les travaux d’embellissement des édifices publics (dont est issu entre autres le plafond de l’Opéra Garnier par Chagall), font de lui une des personnalités importantes pour la promotion de la création contemporaine.

Il fonde en 1974 le Centre national d’art contemporain, pour l’exposition d’artistes français et internationaux, puis en 1976 le Fonds national d'art contemporain (FNAC) et la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques (FNAGP), dont dépend la Maison d'art Bernard Anthonioz, institution éponyme qui a ouvert ses portes officiellement le 8 mars 2006 à Nogent sur Marne (Val-de-Marne). Bernard Anthonioz sera également un acteur important de la décentralisation, avec la mise en place des conseillers régionaux délégués à la création artistique et des fonds régionaux d’art contemporain, les FRAC.

Après son départ du ministère en 1969, il s’investit dans des actions de soutien à des institutions privées et au développement des fondations dans le domaine artistique (Fondations Maeght, Le Corbusier, Gleizes, Dina-Vierny, Fondation nationale des arts graphiques et plastiques…), de sauvetage de cités d’artistes comme la Ruche ou la Cité Fleurie, d’aide au développement des galeries d’art contemporain en région.

Notes et références

1. ↑ Bernard Anthonioz sur le site de la MABA
2. ↑ Sur le site Amitiés Internationales André Malraux
3. ↑ Voir Suzanne Hiltermann sur Wikipedia.
4. ↑ Histoire du Ministère de la Culture

Liens externes

• Centre national d'art contemporain
• Maison d'art Bernard Anthonioz