Ni-ni

Ni-ni

L'expression « Ni-ni » est une formulation politique (politique du « Ni-ni ») qui a été popularisée en 1988 par le président français François Mitterrand après sa réélection pour un second mandat. Elle définissait une nouvelle ligne de sa politique économique consistant à ne pas faire de nouvelles nationalisations tout en conservant celles déjà faites : Ni nationalisation, ni privatisation.

Sommaire

Historique de l'expression

La formule « Ni-ni » est courante dans de nombreuses expressions de la langue française : « Ni Dieu, ni maître », « Ni vu, ni connu », « Ni plus, ni moins », etc... En politique elle existait déjà avant l'emploi fait par François Mitterrand, et contrairement à une idée reçue, le « Ni-ni » est une vieille formule datant de la Troisième République, marquant chez les « modérés » (centristes de l'époque), le refus des extrêmes via l'adage «Ni réaction, ni Révolution», expression d'un courant républicain refusant les monarchistes et les nationaux tout en étant hostiles à tout collectivisme, mais c'est l'impact médiatique qu'elle eût en 1988 qui l'a propulsée à une place de choix dans le discours politique.

Réutilisation

La formulation d'idées politiques en employant le « Ni-ni » a, depuis 1988, été largement reprise dans différents domaines, même si parfois les médias ont utilisé la formule en simplifiant les propos sous-tendus, il apparaît clairement que le « Ni-ni » s'est constitué durablement comme un gimmick dans le discours politique français :

  • le « Ni-ni » de Lionel Jospin (1999) : En visite en Corse, le premier ministre de cohabitation a déclarer « ne fuir aucun problème, ne tenir personne à l'écart», propositions entendues comme un discours « ni d'ouverture, ni de fermeture »[1].
  • le « Ni-ni » de Jean-Pierre Raffarin (2008) : La semaine dernière, l’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a révélé que le président Sarkozy pourrait profiter de sa visite au Québec l’automne prochain pour rompre avec la doctrine de la « non-ingérence, non-indifférence » en usage depuis 30 ans. « Nicolas Sarkozy est contre le ni-ni » et « s’exprimera clairement sur le sujet », avait indiqué M. Raffarin à La Presse Canadienne.[2]
  • le « Ni-ni » de Nicolas Sarkozy (2011) : « Devant les partenaires sociaux, le 6 janvier, Nicolas Sarkozy a emprunté à François Mitterrand son fameux "ni-ni" qui lui avait permis d'esquiver l'épineuse question des (re) nationalisations à la veille de l'élection de 1988. "Ni immobilisme ni remise en cause" de la durée légale du temps de travail a, en quelque sorte, répondu le chef de l'Etat à MM. Copé et Bertrand[3].
  • le 2e « Ni-ni » de Nicolas Sarkozy : Lors des élections cantonales de 2011, « Ni vote FN, ni vote PS », c'est la consigne pour le second tour des cantonales donnée par Nicolas Sarkozy devant l'état-major de l'UMP[4].

Le Ni-ni dans l'édition

  • Christine Mital, Erik Izraelewicz, Monsieur Ni-Ni, L'économie selon Jospin - Peut-on lui confier l'avenir économique de la France ?, Robert Lafont, 2002 - (ISBN 2221093607)

Notes et références

  1. La politique du « Ni-ni » article sur le site Libération.fr.
  2. Michel Dolbec, Remise en question de la "non-ingérence, non-indifférence" : le gouvernement Charest n’est pas inquiet, la Presse Canadienne, 1er avril 2008.
  3. La décennie Chirac Blog Le Monde
  4. Cantonales : le ni-ni de Sarkozy Article sur le site LCI-TF1.fr"".

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ni-ni de Wikipédia en français (auteurs)

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