Nicolas de Plattemontagne

Nicolas de Plattemontagne
Portrait de Nicolas de Plattemontagne par Jean Ranc, 1703, huile sur toile, 131 × 98 cm, château de Versailles.

Nicolas de Plattemontagne, parfois orthographié Platte-Montagne (né à Paris en 1631 - mort en 1706 à Paris), est un peintre et graveur français du XVIIe siècle.

Sommaire

Biographie

Il est le fils d'un peintre et graveur flamand d'Anvers, spécialiste de marines et établi à Paris, Mathieu Van Plattenberg (Anvers 1606 – Paris 1660). Il est également le neveu du graveur Jean Morin, qui l'initie aux techniques de la gravure. Dans sa jeunesse, après avoir appris les rudiments de la peinture auprès de son père et de son oncle, il est l'élève de Philippe de Champaigne, l'un des plus grands artistes de l'époque, et devient l'un des principaux collaborateurs de l'atelier du maître en compagnie de Jean-Baptiste de Champaigne, né la même année et avec lequel il se liera d'amitié. L'oeuvre de Plattemontagne a d'ailleurs souvent été confondue avec celle de son maître et de son neveu Jean-Baptiste et ce n'est que récemment que plusieurs peintures lui ont été réatribuées. Il est reçu en tant que peintre d'histoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, où il deviendra ensuite professeur. Auparavant, Plattemontagne était surtout apprécié pour ses talents de portraitiste. L'année même de sa réception à l'Académie, il est retenu pour peindre le « May » de la cathédrale Notre-Dame de Paris (le tableau traditionnellement offert à la cathédrale chaque année au début du moi de mai entre 1630 et 1707 par la corporation des orfèvres de Paris) : il s'agit de la Conversion du geôlier de saint Paul, aujourd'hui au musée du Louvre. En 1655-1656, il participe, sous la direction de Philippe de Champagine, à la décoration des appartements d’Anne d’Autriche à l’abbaye du Val-de-Grâce. En 1669, c'est pour la décoration des appartements du Dauphin au palais des Tuileries que l'on fait appel à lui. En 1703, Jean Ranc peint son portrait (aujourd'hui conservé au château de Versailles), œuvre qui constitue son morceau de réception à l'Académie. Plattemontagne meurt à Paris en 1706, où il a accompli toute sa carrière.

Son œuvre

Son œuvre a sombré dans un oubli relatif après sa mort et, jusqu'à une date récente, on a souvent eu du mal à identifier ses peintures et à les différencier de celles de Jean-Baptiste et Philippe de Champaigne. Outre ces deux peintres, des œuvres de Plattemontagne ont également été attribuées à Charles Le Brun, François Verdier, Nicolas Colombel ou encore Noël Coypel. Pourtant, Plattemontagne possède un style personnel et, s'il est parfois proche de celui Jean-Baptiste, il n'a que peu à voir avec celui de Philippe de Champaigne comme le montre les anciennes attributions qu'ont connus ses tableaux, parfois rapprochés de la manière de Charles Le Brun et de son école. S'il possède bien des caractéristiques rappelant tous ces peintres, il a un style propre, marqué par un certain classicisme, tempéré cependant par une palette sombre qui fait parfois penser à des effets rembranesques. Le corpus de ses œuvres, reconstitué par des historiens de l'art à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, regroupe actuellement dix-sept peintures et environ quatre-vingt dessins. Ceux-ci sont parfois signés « Montagne » et sont reconnaissables par la vigueur de leur trait et une recherche d'expressivité.

Liste de ses œuvres

Cette liste n'est pas exhaustive.

  • Le Châtiment des enfants de Niobé, vers 1680, huile sur toile, 225 x 177 cm, Orléans, musée des Beaux-Arts.
  • Déploration sur le Christ mort, vers 1680-1690, huile sur toile, 126 x 96 cm, Paris, collection particulière.
  • Sainte Geneviève priant pour les malades, avant 1704, huile sur toile, 63,4 x 75,4 cm, Paris, musée de l’Assistance Publique.
  • Adoration des Bergers, église d'Avallon, Bourgogne.
  • Moïse sauvé des eaux, Montargis, musée Girodet.
  • Le Christ et la Cananéenne, cathédrale Saint-Jean, Lyon.

Bibliographie

  • Dominique Brême et Frédérique Lanoë, A l’école de Philippe de Champaigne, Somogy éditions d’art, 2007.
  • Frédérique Lanoë, Pierre Rosenberg, Philippe Luez, Trois maîtres du dessin, Philippe de Champaigne, Jean-Baptiste de Champaigne, Nicolas de Plattemontagne, Editions de la RMN, 2009.

Liens externes


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