- Bernard Zehrfuss
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Bernard Zehrfuss Présentation Nom de naissance Bernard Henri[1] ou Bernard Louis[2] Zehrfuss Naissance 20 octobre 1911
AngersDécès 3 juillet 1996 (à 84 ans)
Neuilly-sur-SeineNationalité France Diplôme DPLG en 1939 Formation École nationale supérieure des beaux-arts, atelier Pontremoli Œuvre Réalisations Usine Renault de Flins
CNIT
Haut-du-Lièvre
Musée de la civilisation gallo-romaineDistinctions Premier grand Prix de Rome en 1939
Académie des beaux-arts (1983)modifier Bernard Zehrfuss, né le 20 octobre 1911 à Angers et mort le 3 juillet 1996 à Neuilly-sur-Seine, est un architecte français.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille réfugiée d'Alsace en 1870, son père est tué en 1914 lors de la Bataille de la Marne. Il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts dès l'âge de 18 ans dans l'atelier d'Emmanuel Pontremoli et obtient de Premier grand Prix de Rome en 1939 pour un projet de Palais de l’empire colonial français.
La guerre l'empêche d'effectuer son séjour à la Villa Médicis. Après un court séjour à Nice, il devient assistant dans l'atelier qu'Eugène Beaudouin a installé à Marseille. Il anime en parallèle un groupe d'artistes réunis à Oppède dans le Vaucluse. Il y fait la rencontre notamment de Consuelo de Saint-Exupéry. Il obtient un laissez-passer pour l'Espagne puis s'engage dans les Forces françaises libres.
Arrivé à Alger, il est envoyé à Tunis et devient directeur du service d'architecture de la direction des travaux publics du protectorat de 1943 à 1948. Il exerce par ailleurs à Alger où il construit des logements collectifs, jusqu'en 1953.
Architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux en 1956, il est inspecteur général de 1965 à 1968. Il réalise un certain nombre de programmes prestigieux tels que le Palais de l'Unesco ou le Cnit. Cependant, ses deux projets d'aménagement du nouveau secteur de la Défense en 1958 et 1960 sont abandonnés en 1971. Il a également construit de nombreux bâtiments d'habitat social, notamment du Haut-du-Lièvre qui surplombent Nancy.
En 1983, il est élu membre de l'académie des beaux-arts, dont il devient le secrétaire perpétuel en 1994, succédant à Marcel Landowski.
Il est le père de Dominique Zehrfuss, écrivain et illustratrice pour enfants, épouse de Patrick Modiano[3].
Principales réalisations
- 1939 : Stade Charlety à Paris (reconstruit en 1994 par Henri et Bruno Gaudin)
- 1950-1953 : imprimerie Mame à Tours en collaboration avec Jean Prouvé[4]
- 1950-1958 : usine Renault de Flins et la "cité Zehrfuss" aux alentours
- 1952-1958 : siège de l'Unesco à Paris en association avec Marcel Breuer et Pier Luigi Nervi, puis son extension (1965-1978)
- 1954-1958 : le CNIT à la Défense en association avec Robert Camelot et Jean de Mailly
- 1959-1963 : quartier du Haut-du-Lièvre qui surplombe Nancy
- 1960 : grand ensemble de Clichy-sous-Bois-Montfermeil
- 1960-1963 : faculté des sciences de l'université de Tunis
- 1962-1967 : immeubles d'habitation (5 tours de 15 étages - 370 logements) 120-126 avenue Jean-Jaurès à Pantin[5]
- 1962-1970 : ambassade de France à Varsovie en collaboration avec Henry Bernard et Guillaume Gillet (entièrement réhabilitée par Jean-Philippe Pargade en 2004[6])
- 1967 : Garonor à Aulnay-sous-Bois
- 1968 : siège de l'entreprise Sandoz-France à Rueil-Malmaison
- 1970 : ambassade du Danemark à Paris
- 1972 : siège de Siemens-France à la Plaine-Saint-Denis
- 1972-1975 : musée de la civilisation gallo-romaine à Lyon
- 1975 : immeubles d'habitations "Les Almadies" dans le 15e arrondissement de Paris (170 logements)[réf. nécessaire]
- 1973 : Tour Anjou à la Défense, commune de Puteaux
- 1976 : siège de Jeumont-Schneider à Puteaux
- 1976 : immeubles d'habitations des îlots "Procession" et "Falguière" dans le 15e arrondissement de Paris (1 200 et 387 logements)
Notes et références
- ArchiWebture D'après
- Villamedici.it D'après
- Alain Dreyfus, « Mort de Bernard Zehrfuss, père du Cnit. », dans Libération, 4 juillet 1996 [texte intégral (page consultée le 2 janvier 2011)]
- fiche d'inventaire de la DRAC Centre. Voir la
- fiche d'inventaire sur le site de l'Atlas du patrimoine de Seine-Saint-Denis Voir la
- site CyberArchi.com. Voir l'article « Une ambassade contemporaine pétrie d'histoire(s) » sur le
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Zehrfuss, De l'architecture, Des villes, Institut de France, 1994-1995
- François Chaslin, « Bernard Zehrfuss », Dictionnaire des architectes, éd. Encyclopaedia Universalis - Albin Michel, 1999, p. 742-744
- Christine Desmoulin, Bernard Zehrfuss (1911-1996) : itinéraire d'un architecte, mémoire de DEA d'histoire socio-culturelle, dir. François Loyer, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 2001
- Christine Desmoulins, Bernard Zehrfuss, un architecture français (1911-1996). Une figure des Trente Glorieuses, thèse de doctorat, dir. François Loyer, Spécialité : Histoire de l'Architecture, Laboratoire : LADRHAUS, École Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles, 2008.
- Christine Desmoulins, Bernard Zehrfuss, éd. Infolio - éditions du Patrimoine, coll. « Carnets d'architectes », 2008, 192 p. (ISBN 978-2-88474-134-7).
Articles connexes
Liens externes
- Notice biographique et inventaire du fonds d'archives de Bernard Zehrfuss conservé à l'Institut français d'architecture
- Notice sur la vie et les travaux de Bernard Zehrfuss par Michel Folliasson
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