Pauline Ménard-Dorian

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Pauline Ménard-Dorian, de son nom de femme mariée: comtesse Georges Hugo, née le 21 juillet 1870 au château de Fraisses et morte le 24 décembre 1941 au mas de Malherbes, commune d'Aimargues, est une femme de lettres française. Elle tenait un salon littéraire à Paris.

Le salon Ménard-Dorian

Pauline Ménard-Dorian est la fille de Louise-Aline Dorian (elle-même fille de Pierre-Frédéric Dorian, ministre des Travaux publics du gouvernement de la Défense nationale) et de Paul-François Ménard, armateur et maître de forges, d'origine protestante, député radical d'extrême-gauche par anticléricalisme^[1]. Elle passe son enfance entre son hôtel de la rue de la Faisanderie à Paris et les propriétés familiales de la Fraisse et de Lunel, au milieu d'écrivains et d'hommes politiques.

Le salon républicain de sa mère Aline Ménard réunissait régulièrement des personnalités telles que Zola, Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Rodin, Carrière, Béthune, Renouard, Victor Considerant, et nombre d'hommes politiques républicains de l'époque, tels que Clemenceau, Georges Périn, Allain-Targé, Challemel-Lacour, Henri Rochefort, etc^[1].

Le salon de Pauline Hugo

Elle épouse en 1894 le peintre Georges Hugo, petit-fils de Victor Hugo, dont elle aura deux enfants, parmi lesquels le peintre Jean Hugo. Le couple tient l’un des salons les plus prisés de Paris, où il reçoit, outre des personnalités politiques, les écrivains Marcel Proust, Émile Zola, Alphonse puis Léon Daudet, les frères Goncourt, Jean Cocteau, Max Jacob, des peintres (Eugène Carrière), des musiciens (Satie)... Sa mère servira d'une des modèles à Madame Verdurin dans À la recherche du temps perdu.

Pauline Hugo, née Ménard-Dorian, meurt en 1941 au mas de Malherbes, situé sur le territoire de la ville d'Aimargues, dans le Gard, près de Lunel.

Notes et références

1. ↑ ^{a et b} Michel Winock, Clemenceau, éditions Perrin, 2007, p.116-117

Voir aussi

• Belle Époque
• Salon littéraire
• Salon musical