Pierre Duré

Pierre Duré
Pierre Duré
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Naissance 26 juillet 1946
Enghien, Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Activité principale Chanteur
Maîtres André Darkor
Jean Laffont
Site internet http://www.myspace.com/pierredure

Pierre Duré est un ténor belge né à Enghien le 26 juillet 1946.

Sommaire

Biographie

Il est un des descendants de David Dürer, apparenté au peintre Albrecht Dürer. David Dürer venant de Bohème (Bohemie dans les actes de l'état civil local) s'installe à Enghien et se marie à Barbe Sergeant en 1453. Depuis le nom se modifie et se francise pour devenir Durer, ensuite orthographié Durez et enfin au XIXe siècle devient Duré. Une porte de bronze sculptée de l'ancienne chapelle castrale du château d'Enghien représentant l'enfer et le paradis porte le monogramme d'un Durër mais cette porte ciselée date d'avant la venue du peintre dans les Pays-Bas et pourrait être attribuée à Albrecht Dürer père. Le patronyme Durër signifierait « Ter heer von ter Thür » en vieil allemand. Albrecht, le peintre, signe le portait de son père à l'arrière du tableau : Thurer. Ainsi les Duré de cette souche seraient en français des Delaporte, ce qui était déjà en hongrois le nom d'Antony père et grand-père des deux Dürer de Nuremberg. David était teinturier et devait sans doute travailler pour les célèbres hautelissiers de la petite ville hennuyère. Pierre Duré commença très tôt ses études musicales dans sa ville natale et étudiera à Bruxelles avec le ténor André Darkor à la Maison de la Musique rue Lebeau puis avec le Baryton Jean Laffont, neveu de l'acteur français Charpin et immense chanteur lyrique tout comme Darkor. Second fils d'Alfred et de Denise Ledieu, notre ténor est né dans une famille de chanteurs, son père et sa mère possédaient de très jolies voix ainsi que le grand-père maternel qui avait une voix de fort ténor tout comme Eloy Sylva, ténor grammontois et idole de ce dernier.

Pierre Duré encore adolescent chante le chant grégorien dans l'église paroissiale encouragé par Jean-Marie Theunis qui était alors organiste en ladite église. Pendant ses études, il essaime tous les lieux où l'on danse de la région avec un répertoire de variété. Assez vite étant engagé dans plusieurs troupes d'opérettes amateurs de la capitale : Les Compagnons de la Lyre, les Dolly-Doll's, il est remarqué par Michel Elbaz, directeur du théâtre de la Gaîté de Bruxelles où il tiendra des rôles titres d'opérettes et de revues ainsi qu'invité au cours de nombreux concerts « midi-Gaîté ». En 1972, Pierre Duré enregistre un 45 tour chez Olympia à Bruxelles avec deux titres : Besame Mucho (anglais : Kiss Me) et le Jalousie de Gade. L'orchestre de Marcel Dumoulin l'accompagne avec Roland Thissen à l’orgue. Ce disque fut programmé le samedi après-midi sur les ondes de Radio-Hainaut dans l'émission-culte de Juliette Descamps qui opposait deux chansons au même titre, une ancienne et une nouvelle. Le public devait voter par téléphone et vota massivement pour Pierre Duré et son « Kiss Me » qui était opposé au « Kiss Me » de C. Jérôme. Ayant fait tirer officiellement 500 exemplaires de ce 45 tours pour la vente en Belgique, sans que Pierre Duré le sache, la firme Olympia en édita encore un nombre inconnu pour les vendre dans le Nord de la France surtout dans la région de Lille où Marcel Dumoulin, directeur artistique chez Olympia et accordéoniste bien introduit dans le milieu des « Variétés » dans le Nord de la France et le Tournaisis pour le compte de la firme de disque empocha tout le bénéfice.

Pierre Duré fut aussi un animateur culturel en créant à Enghien le Cercle Culturel et Sportif dont il fut le Président dans une ville devenue dortoir et sans plus aucune activités culturelles, sur sa lancée il créa et anima les « Saisons Musicales et Lyriques à Enghien » organisant ainsi dans les années 1970 de nombreux concerts avec des artistes enghiennois et hennuyers locaux de toutes catégories chansonnières. Musicographe, il écrit des articles concernant le Théâtre de la Gaîté de Bruxelles, et diverses communications concernant le ténor Eloi Sylva pour de nombreuses revues d'histoire locale. Il fut également en rapport étroit avec François Nouvion et Alfred Decocq deux distingués biographes et musicographes auprès de la revue « The Collectors Records » à qui il rendit d'insignes services. Ne pouvant faire « bouillir la marmite » avec ses maigres cachets Pierre Duré était, en plus, technicien supérieur à la recherche scientifique à la Bibliothèque royale de Belgique « Service musique ». Il fut aussi le documentaliste de son ami François Craenhals, dessinateur de BD, résidant 21, rue de la Station à Enghien, surtout pour la série du « Chevalier Ardent ».

Il créera plusieurs opérettes belges dont notamment Mademoiselle Pourquoi ! de Nicaise et Grillaert. À la même époque, il est au pupitre de chant de l'Orchestre du Brabant dirigé par Nick Van Zeebroeck, et également ténor soliste au sein des « Tournées Lyriques de Mons-Borinage » dirigées par Jean Deham et pour lesquelles il crée Madame La Colonelle de Sériot et Nazé. Gérard Noël de Radio-Hainaut le programme régulièrement dans ses « Veillées radiophoniques » du samedi soir suivies par plus de 60 000 personnes aux heures non-promotionnelles. Il participe à des concours de chant, et à Verviers obtient une honorable 9e place sur 24 dans la catégorie ténors en 1969. Cette même année, il participe au concours de la cità di Rimini et y obtient la seconde place. « Pierre Duré chante les opérettes de Francis Lopez comme on chante l'opéra...» Dira de lui Gérard Noël. Par contre Michel Elbaz le qualifiera simplement de « chanteur élégant ». Il sera invité et programmé plusieurs fois sur les ondes de la RTBF entre autres dans les émissions « La 3ème oreille » de Marc Danval et « Le Boulevard du Temps » de Gérard Valet, ainsi que dans de nombreuses radios libres locales. Pierre Duré rencontrera aussi Giovanni Finnochiaro qui deviendra son accompagnateur au piano dans le répertoire Tosti dont il fera sa spécialité et avec qui il donnera de nombreux concerts dans l'agglomération bruxelloise ! Également professeur de chant à l'Académie Tchaïkovski de Bruxelles, Pierre Duré s'y révélera un excellent pédagogue. Contre l'avis de Michel Elbaz, directeur du théâtre de la Gaîté de Bruxelles qui voyait d'un mauvais œil qu'un membre de sa troupe participa à un concours de chant se déroulant dans son théâtre, Pierre Duré s'inscrit au concours de chant de la SABAM « Typique de la chanson française » catégorie lyrique avec une composition originale de Nicole Croisier intitulée « A quoi sert le soleil » et emporte le premier prix de cette catégorie devant plus de 50 candidats. À l'occasion du centième anniversaire de l'action sociale en Belgique, le syndicat socialiste, l'ayant remarqué, lui fera enregistrer sur CD L'Internationale qu'il interprètera dans sa version muséologique, c'est-à-dire comme à sa création accompagné d'un accordéon diatonique et d'un violon !

Aujourd'hui

Aujourd'hui, Pierre Duré est retraité, vit chichement d'une maigre pension et passe son temps à rassembler ses notes pour écrire un livre sur le feu théâtre de la Gaîté de Bruxelles où il fut de 1966 à 1979 le « Merle Blanc ». En 1979, il fut appelé a passer une audition au Théâtre de la Monnaie (non demandée ayant été remarqué sur le podium du Parc de Bruxelles à l'occasion du millénaire de la ville) qu'il réussit avec un répertoire d'opéra français pour en fait justifier le service des auditions du dit théâtre. Le même scénario s'était déjà produit en 1969 quand Pierre Duré réussit l'audition de collaborateur occasionnel auprès du service des « Variétés » de la RTB ! Au chapitre des raretés discographiques, Pierre Duré est le troisième chanteur après Michel Elbaz à avoir enregistré Dans mon église oubliée d'Hypolite Ackermans. Pour son ami et poète libanais Ali Goshn, il enregistre Sur les sentiers de Joun accompagné par l'orchestre de Valentin Téréchkov-Katsiuk. Enfin, et malheureusement, des enregistrements originaux de création d'opérettes belges que Pierre Duré avait confié à un producteur binchois furent, par la négligence de celui-ci, irrémédiablement perdus.

  • Pierre Duré, ténor, Volume I, label indépendant BCR, titre : « Pierre Duré,tenor sing Granada...and others classical songs ».

Orchestre dirigé par Valentin Téréchkov, arangements orchestraux de Valentin Térechkov.

  1. Lolita de A.Bucci-Peccia
  2. Matinata deR.Leoncavallo
  3. Funiculi-Funicula de L.Denza
  4. Non ti scordar di me deE.De Curtis
  5. Granada deA.Lara
  6. La Spagnola de E.Di Chiare
  7. Torna a Surniento de E.De Curtis
  8. Maria Mari de E.Di Capua
  9. O Sole Mio de E.Di Capua
  10. Santa Lucia de D.Savino
  11. Valencia de J.Padilla
  12. Si vous l'aviez compris de L.Denza
  13. Amapola de J.M Lacalle
  14. Mamma de C.A. Bixio
  • Pierre Duré, ténor, Volume II, label indépendant BCR, titre : Pierre Duré, ténor « Enregistrements historiques au théâtre de la Gaîté de Bruxelles (1968-1979) »

Quatuor à cordes dirigé par M° De Snerck, enregistrements effectués dans le grenier du Théâtre de la Gaîté de Bruxelles de 1968 à 1979.

  1. Si vous l'aviez compris de L.Denza
  2. Libiamo fantaisie(Traviata) de G.Verdi
  3. Plaisie d'amour de Martini.
  4. Maria Elena (traditionnel mexicain)
  5. Granada de A.Lara
  6. Marechiare de P.Tosti
  7. Una furtiva lagrima ext.d'Elisire d'amore de G.Doizetti
  8. La Spagnola de E.Di Chiare
  9. Sérénade de Schubert
  10. Torna a Surniento de De Curtis
  11. Matinata de R.Leoncavallo
  12. La Dona è Mobile ext.de Rigoletto de G.Verdi
  13. Vesti la Giubba ext.de Paillasse de R.Leoncavallo
  14. Funiculi-Funicula de L.Denza
  15. Fenesta che Lucive...de Donizetti
  16. Le Temps des Fleurs (traditionnel russe chanté en russe et en français)
  17. O sole Mio de E.Di Capua
  18. Santa Lucia de Cottrau
  19. Ave Maria de F.Schubert
  • Pierre Duré, ténor, Volume III, titre : « His best'First Songs (1964-1973) and Last Song's (1980-2002) »
  1. Sur les Sentiers de Joun, arrg. de Térechkov et Pierre Duré, paroles d'Ali Ghosn, orch. dirigé par Valentin Terechkov (2002)
  2. Granada d'A. Lara orch.V.Terechkov (1998)
  3. Lolita de Buzzi-Peccia idem à 1. (1998)
  4. Funiculi-Funicula de L.Denza idem à 1. (1998)
  5. Libiamo (Traviata, voir vol II) (1980)
  6. Marechiare de Tosti (voir vol II) (1980)
  7. Matinata de R.Leoncavallo (voir vol I) (1998)
  8. Torna Surniento (voir vol I) (1998)
  9. Amapola (voir vol I) (2000)
  10. Valencia (voir vol I) (2000)
  11. Dans notre église oubliée d'H.Acckerman accompagné au piano par Fernand Coppieters (1973)
  12. Musica Proïbita de Gastaldon piano:F.Coppieters (1964)
  • Sur un CD épreuve aussi : Acapulco, fumée au yeux, accompagné par F.Coppieters à l'orgue Hammond. (1974)
  • CD « L'Internationale » de Pottier-De Geyter, et « Le temps des cerises » de A.Renard produit par la CGSP-ACOD accompagnement et arrangement musical de Paul Colinet (accordéon diatonique du XIXe siècle et violon) SABM p. 78.

Sources

  • Pierre Duré, documents personnels (programmes et articles de presse, lettres de Gérard Noël, lettres de Michel Elbaz, documents déposés auprès du Musée de la littérature à la Bibliothèque royale de Belgique...)
  • Julien Semninckx, « Pierre Duré, le merle blanc de la Gaîté », dans : Personnages Populaires de Bruxelles, Noir Dessin production, p. 65.
  • Robert Wangermée, Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles, Liège, édition Mardaga, 363 p. Cite Michel Elbaz, pseudonyme d'Alfred Bourguaux (Soignies 1924-Laeken 1992), directeur du Théâtre de la Gaîté de Bruxelles, p. 149.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pierre Duré de Wikipédia en français (auteurs)

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