Siège de Lorient

Siège de Lorient
Siège de Lorient
Informations générales
Date 29 septembre 1746 au 10 octobre 1746[n 1],[1]
Lieu Lorient, France
Issue Victoire française
Belligérants
Union flag 1606 (Kings Colors).svg Royaume de Grande-Bretagne Royaume de France Royaume de France
Commandants
James St Clair
Richard Lestock
Forces en présence
16 vaisseaux
8 frégates
2 galiotes
43 transporteurs
6 000 hommes de troupe[1]
1 régiment de dragons
4 000 à 6 000 gardes-côtes et membres de milices locales[1]
Batailles
Mollwitz — Chotusitz — Camposanto — Prague — Dettingen — Toulon — Pierrelongue — Tournai — Pfaffenhofen — Louisbourg — Madonne de l'Olmo — Fontenoy — Melle — Hohenfriedberg — Gand — Bruges — Audenarde — Termonde — Ostende — Nieuport — Ath — Bassignana — Soor — Kesselsdorf — Culloden — Mons — Négapatam — Namur — Charleroi — Madras — Lorient — Rocourt — La Panar — Grand-Pré — Fort Saint-David — 1er Cap Finisterre — Lauffeld — Bergen-op-Zoom — Assietta — 2e Cap Finisterre — Maëstricht — La Havane — Gondelour — Pondichery

Le siège de Lorient a eu lieu en septembre 1746 lors de la Guerre de Succession d'Autriche, lorsque les troupes britanniques débarquèrent sur les côtes françaises avec l'intention de s'emparer de la ville de Lorient. Toutefois, en raison d'un certain nombre de facteurs, la force n'a jamais tenté de prendre la ville et se retira en dépit des défenses très pauvres.

Sommaire

Contexte

Guerre de Succession d'Autriche

La prise de Louisbourg en Nouvelle-France est à l'origine du raid contre Lorient.

Après la prise de la ville française de Louisbourg en Nouvelle-France par l'armée anglaise en 1745, le gouvernement britannique commence à réfléchir à la mise en place d'une opération militaire visant la ville de Québec afin de renforcer le domination anglaise dans cette région. Le Duc de Bedford soutient politiquement ce plan. Une force expéditionnaire est placée sous les ordres du lieutenant général James St Clair, et l'escorte maritime est placée sous les ordres de l'amiral Richard Lestock. Le tout est parée à prendre la mer pour le mois de juin 1746, mais l'expédition est cependant annulée car il est considéré que la saison est trop avancée et que donc les conditions climatiques sont impropres pour traverser l'océan Atlantique et pour mener des opération dans le Saint-Laurent ; les britanniques sont par ailleurs alertés du départ d'une importante flotte française sous le commandement du duc d'Anville qui a pour but de reprendre Louisbourg[2].

Il est donc décidé d'envoyer la force expéditionnaire sur la ville de Lorient, dans le sud de la Bretagne, afin d'obtenir un doublé bénéfice de l'opération[3] : la ville est le siège de la Compagnie des Indes orientales et cela peut permettre de porter un coup à ses activités, et il est aussi espéré que cela puisse servir de diversion alors que les forces françaises mettent en déroutent les armées autrichiennes aux Pays-Bas et que Bruxelles est occupée après une siège victorieux[4].

Préparation anglaise

La bataille de Camaret sert de référence comme opération combinée menée par les anglais en Bretagne.

Les tactiques anglaises ont évoluées depuis la guerre de la Ligue d’Augsbourg, et les raids côtiers ou les bombardement de ports qu'ont connu les côtes bretonnes à l'époque ont commencé à être remplacés par des opérations combinées de plus grande ampleurs comme l'illustre la bataille de Camaret en 1694[5].

Le contre-amiral Richard Lestock qui est choisis pour diriger la flotte anglaise sort d'une cour martiale en raison du rôle qu'il a joué lors de la défaite anglaise de la bataille de Toulon en février 1744[6]. James St Clair est choisis pour diriger l'offensive à terre, et s'attache les services du philosophe et historien David Hume comme secrétaire peu avant le départ[7].

Les officiers en charge de l'expédition se montrent résistants vis-à-vis du choix de la cible du raid, et auraient préférés une expédition en Normandie pour plus de sécurité[3]. La zone reste mal connue par les anglais : St Clair ne parvient pas à se procurer de carte de la région et doit se contenter d'une carte de France à petite échelle, et Lestock ignore tout des défenses de la ville[8]. Par ailleurs, les forces armées ne peuvent disposer de chevaux[9].

Situation lorientaise

Les côtes de Bretagne connaissent une vague de constructions de nouvelles fortifications à la fin du XVIIe siècle, mais la région de Lorient reste à l'époque mal défendue[5]. La citadelle de Port-Louis qui ferme la rade de Lorient n'a pas connu de travaux de modernisation[10], mais Lorient est équipé de faibles remparts en 1744 qui ne couvrent de la façade terrestre de la ville et laissent sa façade maritime sans défenses[11]. Les autres fortifications de la côte sud de la Bretagne sont juste capables d’assurer leur propres défenses et restent vulnérables en cas de siège en l’absence de forces navales capables de sécuriser leurs abords[12].

La ville est par ailleurs devenue une place commerciale et militaire stratégique. Les arsenaux de villes s'occupent des navires de la marine royale et de la Compagnie des Indes orientales. Cette dernière a aussi choisi en 1732 de déplacer dans cette ville le siège de toutes ses ventes, auparavant situées à Nantes[13]. La ville est aussi au centre d'une activité de cabotage important qui s'étend de Brest à Nantes, puis Bordeaux[14]. Plus au large au sud-est de la ville, Belle-Île constitue à l'époque un lieu d'atterrage obligatoire pour les navires revenant des Indes et qui relient Lorient par la suite[15], et les îles d'Houat et de Hoëdic toutes proches ont été fortifiées à la fin du XVIIe siècle pour sécuriser les abords de l'île principale[16].

Enfin, un culte mariale s'est développé dans la région à partir des années 1620. Des apparitions imputées à Saint-Anne ont été notées à l'époque près d'Auray, et un nombre croissant de miracles sont depuis ce moment attribués à Saint-Anne lors de raids anglais sur les côtes bretonnes. Ceux-ci prennent de plus pour toile de fond une opposition entre anglais protestant et bretons catholiques[17].

Le raid

Débarquement

Le site du débarquement est choisit par l’amiral Lestock en amont de l'entrée de la rade de Lorient en raison du manque d'information dont il dispose sur les défenses de celle-ci. Le mouillage de la flotte est fait dans la baie du Pouldu à partir du 29 septembre au soir[18] après six jours de traversé de la Manche au départ de Plymouth[19], près de l'embouchure de la Laïta. L'amiral Lestock ne permet le débarquement que le lendemain 30 septembre, ce ui laisse le temps aux défenses françaises de se regrouper et de se préparer[20]. Cependant, le site présente plusieurs défauts : l'exposition aux vents est importante et risque de jeter les navires à la côte en cas de gros temps, et Lorient est distante de plusieurs miles[9].

Des actions de guérilla sont par ailleurs menées le jour du débarquement par des paysans et environs 2 000 membres de la milice garde-côte dans les criques[18] et les campagnes séparant le camp anglais et la ville[21] mais ceux-ci doivent de replier à Lorient, et les anglais s'emparent de Guidel dès ce premier jour[22],[18].

Attaque anglaise et résistance lorientaise

L'offensive terrestre débute véritablement le 1er octobre 1746[22] et connait plusieurs contraintes. La météo rend le terrain difficilement praticable, et l'éloignement du site de débarquement par rapport à la ville qui s'élève à trois miles rend l'approvisionnement en munitions et en nourriture difficile[9]. En l'absence de carte détaillée de la région, St Clair doit diviser ses troupes en deux colonnes, l'une partant vers l'est en direction de Ploemeur, et l'autre au nord vers Quimperlé. La jonction est refaite le soir même[20] vers le lieu de Lanveur, à vue de Lorient[23].

Une demande de reddition est communiqué à la ville dès le soir du 1er octobre 1746. St Clair exige un droit de pillage pendant quatre heures de la cité et le paiement d'une importante somme d'argent. Celle-si est rejetée le même soir par les négociateurs français, qui propose à la place un retrait des troupes françaises de la ville avec les honneurs de la guerre, et la garantie que ni la ville ni les magasins de la Compagnie des Indes ne soient touchés par les troupes anglaises. Ces termes étant contraires aux ordres reçus par St Clair, il envois chercher l'artillerie dans ses navires pour préparer le siège[24] le lendemain dimanche 2 octobre[23]. Tout doit par ailleurs se faire à dos d'hommes en l'absence de chevaux ou de bétails, les paysans les ayant cacher, ce qui ajoute à la fatigue de la troupe, et de nombreux hommes malades ou inapte au service sont comptés tous les jours[9].

Siège et retraite

Les ingénieurs anglais commencent par promettre une destruction de la ville en 24 heures, mais se montre assez rapidement incompétents. Les canons et mortiers sont livrées sans un stock de munitions suffisant pour les premiers, et sans le fourneau pour les seconds, ce qui oblige à repousser d'avantage les opérations[24]. Le siège ne commence véritablement que le 5 octobre 1746[22], mais les pièces d'artilleries sont installées trop loin de la ville, et ne font que des dommages limités[24]. Six morts, une douzaine de blessés, deux maisons brûlées, deux autres percées, et une quinzaine d'autres légèrement endommagées sont à déplorer côté lorientais[25]. David Hume résume la situation de la façon suivante :

« Les hommes semblent être la proie du doute assez important. L'apparition d'une douzaine de français a semé l’effroi dans nos lignes : les troupes de Bragg et de Framptons se sont même échangée plusieurs rafales entre elles. Tout le monde est découragé, et la pluie qui tombe depuis trois jours en est grandement responsable. La route qui sépare le camp du reste de la flotte est rendu impraticable[24]. »

Pendant ce temps-là, la ville prépare ses défenses : des canons sont démontés des vaisseaux et installés sur les remparts, de nouvelles défenses sont mises en place, et la garnison est augmentée par l'arrivée de nouvelles troupes en provenance de Port-Louis[26]. Le 6 octobre, près de 15 000 miliciens sont présents en ville, mais ceux-ci sont inexpérimentés, et indisciplinés[25]. Trois déserteurs anglais sont aussi capturés, et informent la ville que les troupes anglaises ne peuvent compter au mieux que sur 3000 hommes, et non sur 20000 comme la rumeur qui circulait alors[24].

Chant de miliciens bretons de la fin du XVIIIe siècle[27]

Les Anglais, remplis d'arrogance,
Sont venus attaquer Lorient ;
Mais les Bas-Bretons,
A coups de bâtons,
Les ont renvoyés
Hors de ces cantons.

Dans le camp anglais, l'amiral Lestock fait savoir qu'il ne peut rester plus longtemps le long du rivage en raison des tempêtes qui risquent d'éclater[28]. St Clair arrive à la conclusion qu'en raison des circonstances, il n'y avait rien d'autre à faire que de lever le siège. Le 6 octobre au soir, une fois la nuit tombée, l'ordre de replis est donné, et vers deux heures du matin, après une marche dans des chemins remplis de boues, les troupes anglaises arrivent en vue des plages. Ce n'est que le 8 octobre que les dernières troupes sont rembarquées[29]. Le 10 octobre 1746, le corps expéditionnaire anglais finit de lever l'ancre[22].

Du côté français, le commandant de la ville ne crois pas en une victoire de ses troupes qu'ils juge trop faible comparée aux tuniques rouges, et fait envoyer une délégation le 6 octobre au soir, quelques heures après le retrait des troupes anglaises. Ne voyant pas celles-ci, il pense à une ruse et ordonne un renforcement immédiat des défenses de la ville. Ce n'est que le lendemain 7 octobre que les nouvelles du rembarquement anglais arrivent dans la cité[30], et que des canons et mortiers sont retrouvés dans ce qui reste du camp des assiégeants[29].

Conséquences

Suites du raid en Bretagne sud

La flotte anglaise met le cap à l'est de Lorient pour commencer à attaquer plusieurs points de la côte. Cependant le 10 octobre, une tempête éclate et cinq transports regroupant près de 900 hommes perdent le reste du convois. Sans instruction particulière, ceux-ci mettent alors le cap sur l'Angleterre. Par ailleurs un renfort de trois bataillon promis et attendu par le commandement n'arrive pas[31].

La presqu’île de Quiberon est occupée et pillée du 14 au 20 novembre. S'en suit des attaques contre les îles d'houat le 20 octobre et Hoëdic le 24 octobre[32] et des tours construites par Vauban y sont prises sans combats et sabordées[33]. Belle-Île est elle soumise à un blocus jusqu'au départ de l'escadre le 29 octobre. Les différents raids désorganisent ainsi le trafic commercial dans la région, mais l'opération n'a pas de conséquence sur le conflit en cours[32].

Après avoir reçu des renseignements faisant état de la défaite des armées coalisées à la Bataille de Rocourt et de l'arrivée probable de renforts français en Bretagne, les commandants décide de rentrer en Angleterre. De fortes rafales de vents s'abattent sur la flotte sur le chemin du retour et sépare le reste des navires. Certains des men'o'war mettent alors le cap sur Spithead, alors que le gros des transports et les autres navires toujours sous le commandement de l'amiral Lestock mettent le cap sur Cork qu'il rejoigne début novembre[31].

Les nouvelles de la défaite ont précédés l'arrivé de Lestock, et celui-ci est sommé de rendre son commandement lors de son arrivée. Il meurt un mois plus tard[31]. Au mois de décembre de la même année est publié dans The Gentleman's Magazine une lettre venant que quelqu'un se présentant comme bien informé, et accusant l'amiral d'avoir été sous l'influence d'une prostituée pendant la campagne, celle-ci présidant les réunions du conseil de guerre à bords. Ces accusations sont par la suite reprises par Nicolas Tindal pour expliquer le sort de l'expédition[34].

Hume et Voltaire

David Hume qui a participé à l'expédition.

Une controverse éclate quelques années après la bataille. Elle oppose deux versions de la présentations des évènements pas Voltaire puis par David Hume[35]. Une version de Histoire de la guerre de mit sept cent quarante et un attribuée à Voltaire[n 2] est publiée 1755 dans lequel il revient sur les opérations anglaises de Lorient de 1746. Il impute la responsabilité de la défaite à St Clair, et utilise des mots peu flatteur pour décrire l'ensemble de ses actions, avant de conclure l'ensemble de la manière suivante : « Tout ce grand armement ne produisit que des méprises & du ridicule, dans une guerre où tout le reste n'était que trop sérieux & trop terrible »[36].

Cette version arrive jusqu'à Hume, et en janvier 1756 il prend contact avec un autre membre de l'expédition afin de préparer la publication d'une contre-version plus favorable à St Clair. Plusieurs de ses proches le presse de publier celle-ci, et un brouillon est rédigé[34]. Descent on the coast of Brittany in 1746, and the causes of its failure est achevé la même année, peu après le déclenchement de la guerre de Sept Ans, et Hume s'en prend sans le nommer à Voltaire[37].

« Un certain auteur étranger, plus intéressé à raconter les faits d'une manière distrayante qu'à vérifier l'exactitude de ses dires, a entreprit de présenter cette expédition sous un aspect ridicule ; mais il n'y a pas un épisode de cette narration qui puisse prétende rendre les faits de manière un tant soit peu véritable. Il est donc inutile de perdre du temps à la réfuter »

— David Hume[37],[n 3]

.

Plus tôt la même est publié en avril dans le Monthly Review une lettre anonyme venant d'une personne présentée comme bien informée et reprenant dans les grandes lignes se qui est plus tard signé par Hume[37] et qui est attribué par plusieurs universitaires à celui-ci. Une traduction de cette lettre est publié en français dans le journal britannique en 1756, mais donne pas lieu à des suites[38].

Essor des fortifications en Bretagne sud

Le raid anglais fait prendre conscience des faiblesses des défenses de la région, et plusieurs mesures sont prises à partir de 1750 et l'arrivé du duc d'Aiguillon comme nouveau gouverneur de Bretagne. Il divise le littoral en vingt capitaineries dotées chacune d'un bataillon, améliore l'entrainement de ceux-ci, et développe les réseaux de communication terrestres[39].

Dans la région de Lorient, un nouveau réseau de défenses maritimes et terrestres est mis en chantier. Des ouvrages à cornes sont construit sur la pointe de Pen Mané à Locmiquélic de 1761 à 1779 pour couvrir l'arsenal de Lorient ; à Fort Bloqué une batterie est construite en 1749 et agrandie en 1755 pour protéger la côte sud-ouest de la région ; plus à l'ouest Le fort du Loc’h est construit en 1756. Dans les terres, les approches de la villes sont fortifiées avec deux lunettes, l'une à Kerlin construite en 1755, et l'autre au Faouëdic en 1758[40].

Plus largement, dans une zone qui s'étend de l'archipel des Glénan à l'ouest à l'île Dumet à l'est sont mis en chantier de nouvelles fortifications. Dans cette dernière une batterie circulaire et des casernements sont construits entre 1756 et 1758. Dans la presqu'île de Quiberon, un fort barrant l'entrée de celle-ci est construit à Penthièvre et achevé en 1760. Les fortifications d'Houat et de Hoëdic sont reconstruites entre 1757 et 1759, et le fort Cigogne est mis en chantier en 1755 dans archipel des Glénan[40].

Culte à la vierge et récupération politique

Statue de Notre-Dame de Victoire, avec la vierge Marie trônant sur les fortifications de la villes, et frappant le lion anglais.

Dès le 15 novembre 1746 les autorités de la ville se réunissent et arrivent à la conclusion que la victoire est le fait d'une intervention de la vierge Marie. Il est alors décidé de célébrer chaque année dans la paroisse de la ville un messe le 7 octobre, suivit par une procession dans la ville. Cette décision est approuvée par l'évêque de Vannes le 23 février 1747[41]. Une statue est alors faites et représente la vierge sous une forme guerrière à l'image de Jeanne d'Arc, siégeant sur un socle aux armes de la ville, et frappant de son sceptre un lion portant sur son épée et sur son bouclier les armes britanniques[42]. Celle-ci est par la suite fondue au moment de la Révolution française, puis une copie plus grande est effectuée au XIXe siècle[43].

Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle le culte prend une place importance dans la politique de la ville, et relève d'une double opposition. L'opposition entre l'Église et l'État trouve un échos particulièrement vif dans la ville lorsque la municipalité d'Adolphe L'Hegouarc'h discute de l'interdiction de la procession en ville, et la cérémonie se transforme en démonstration d’opposition à la municipalité. Il est aussi utilisé comme référence par la presse locale de l'époque pour s'opposer à l'Angleterre protestante. La référence est par exemple utilisée par La Croix du Morbihan qui parle en 1898 de « conseil municipal anglais » pour désigner l'administration de L'Hegouarc'h, ou lors de la crise de Fachoda la même année[44], ou encore plus tard pour condamner l'attaque anglaise sur Mers el-Kébir en 1940 ou les bombardements anglais sur la ville pendant la seconde Guerre-Mondiale[45].

Sources

Notes

  1. Les sources anglaises peuvent donner des dates différentes : jusqu'en 1752 le calendrier julien y est utilisé, contrairement à la France qui utilise depuis 1564 le calendrier grégorien.
  2. Voltaire remet en cause l’authenticité de cette version par la suite, élaborée à partir de brouillons volés et qu'il présente comme un « ramas informe et défiguré » de ses manuscrits.
  3. A certain foreign writer, more anxious to tell his stories in an enter- taining manner than to assure himself of their reality, has endeavoured to put this expedition in a ridiculous light; but as there is not one circum- stance of his narration, which has truth in it, or even the least appearance of truth, it would be needless to lose time in refuting it

Références

  1. a, b et c Siège de Lorient par les anglais, Institut culturel de Bretagne, consulté sur www.skoluhelarvro.org le 28 aout 2011
  2. Jonathan Dull 2005, p. 15
  3. a et b Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 6
  4. N.A.M. Rodger 2006, p. 248
  5. a et b Guillaume Lécuillier 2007, paragraphe 14
  6. (en) John Lingard, Histoire d'Angleterre depuis première invasion des Romains jusqu'à nos jours, Paris, Parent-Desbarres, 1842, 549 p. [lire en ligne] , p. 216
  7. (fr)André-Louis Leroy, David Hume, Presses Universitaires De France, 1953 [lire en ligne] , p. 7
  8. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 7
  9. a, b, c et d Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 8
  10. La citadelle de Port-Louis, sur Glad, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  11. Louis Chaumeil 1939, p. 72
  12. Christophe Cerino 2007, paragraphe 8
  13. Louis Chaumeil 1939, p. 70
  14. Christophe Cerino 2007, paragraphe 4
  15. Christophe Cerino 2007, paragraphe 7
  16. Guillaume Lécuillier 2007, paragraphe 9
  17. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 1
  18. a, b et c Arthur de La Borderie 1894, p. 245
  19. David Hume 1830, p. 386
  20. a et b Ernest Campbell Mossner 2001, p. 195
  21. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 9
  22. a, b, c et d Christophe Cerino 2007, paragraphe 18
  23. a et b Arthur de La Borderie 1894, p. 246
  24. a, b, c, d et e Ernest Campbell Mossner 2001, p. 196
  25. a et b Arthur de La Borderie 1894, p. 248
  26. David Hume 1830, p. 387
  27. (fr)Joseph Vingtrinier, 1789-1902. Chants et chansons des soldats de France, Paris, A.Méricant, 1902 [lire en ligne] , p. 7
  28. David Hume 1830, p. 388
  29. a et b Ernest Campbell Mossner 2001, p. 197
  30. Arthur de La Borderie 1894, p. 249
  31. a, b et c Ernest Campbell Mossner 2001, p. 198
  32. a et b Christophe Cerino 2007, paragraphe 19
  33. Guillaume Lécuillier 2007, paragraphe 15
  34. a et b Ernest Campbell Mossner 2001, p. 199
  35. Paul H. Meyer 1951, p. 429
  36. Paul H. Meyer 1951, p. 431
  37. a, b et c Paul H. Meyer 1951, p. 432
  38. Paul H. Meyer 1951, p. 434
  39. Guillaume Lécuillier 2007, paragraphe 17
  40. a et b Guillaume Lécuillier 2007, paragraphe 18
  41. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 12
  42. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 14
  43. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 17
  44. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 19
  45. Pierrick Pourchasse 2007, paragraphe 21

Bibliographie

  • Sur l'histoire générale de la ville
    • (fr)Louis Chaumeil, « Abrégé d'histoire de Lorient de la fondation (1666) à nos jours (1939) », dans Annales de Bretagne, vol. 46, no 46-1-2, 1939, p. 66-87 [texte intégral] 
    • (fr)Claude Nières, Histoire de Lorient, Toulouse, Privat, 1988, 319 p. (ISBN 2-7089-8268-0) 
    • (fr)Yann Lukas, Lorient : Histoire d'une ville, Quimper, Palantines, 1997, 146 p. (ISBN 2-911434-02-1) 
  • Sur la bataille
    • (fr)Voltaire, Histoire De La Guerre De Mil Sept Cent Quarante Et Un, Amsterdam, 1755 [lire en ligne] 
    • (fr)Vérusmor, « Tentative des Anglais contre Lorient, en 1746 », dans Revue anglo-française, vol. 4, 1834, p. 400-403 [texte intégral] 
    • (fr)Pierrick Pourchasse, « La Vierge contre les Anglais : mémoire d’un non-événement (Lorient, 1746) », dans Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 114-4, 2007, p. 185-194 [texte intégral] 
    • (fr)Arthur de La Borderie, « Attaque des anglais contre Lorient », dans La Bretagne aux temps modernes : 1491-1789 : résumé du cours d'histoire professé à la Faculté des lettres de Rennes, en 1893-1894, 1894, p. 244-251 [texte intégral] 
    • (en) Ernest Campbell Mossner, The life of David Hume, Oxford University Press, 2001, 738 p. (ISBN 978-0199243365) [lire en ligne], p. 195 à 199 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • (fr)J. Jurbert, « Le débarquement Anglais en 1746 près de Lorient », dans Société d'Archéologie et d'Histoire du Pays de Lorient, vol. 22, 1989-1990, p. 24-44 
    • (en) Paul H. Meyer, « Voltaire and Hume's Descent on the Coast of Brittany », dans Modern Language Notes, The Johns Hopkins University Press, vol. 66, no 7, novembre 1951, p. 429-435 [texte intégral] 
  • Sur le contexte militaire de l'époque :
    • (en) Jonathan Dull, The French Navy and the Seven Years' War, University of Nebraska Press, 2005, 445 p. (ISBN 978-0803260245) [lire en ligne] Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • (en) N.A.M. Rodger, The command of the ocean : a naval history of Britain, 1649-1815, Penguin Books, 2006, 976 p. (ISBN 978-0141026909) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • (en) David Hume, Histoire d'Angleterre depuis l'invasion de Jules-César jusqu'à la révolution de 1688, Paris, 1830 [lire en ligne] 
    • (fr)Guillaume Lécuillier, « Quand l’ennemi venait de la mer », dans Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 114-4, 2007, p. 149-165 [texte intégral] 
    • (fr)Christophe Cerino, « Enjeux stratégiques et opérations navales britanniques en Bretagne-Sud au xviiie siècle », dans Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 114-4, 2007, p. 133-148 [texte intégral] 

Annexes

Articles connexes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Siège de Lorient de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Lorient — 47° 45′ N 3° 22′ W / 47.75, 3.36 …   Wikipédia en Français

  • Siège de Prague (1742) — Informations générales Date De juin à décembre 1742 Lieu Prague (Bohême, République tchèque actuelle) Issue Prise de la ville par les Autrichiens, mais les Français parviennent à s enfuir. Belligérants …   Wikipédia en Français

  • Siège de Bergen-op-Zoom (1747) — Pour les articles homonymes, voir Siège de Bergen op Zoom. Siège de Bergen op Zoom Bergen op Zoom en 1747 …   Wikipédia en Français

  • Siège de Louisbourg (1745) — Pour les articles homonymes, voir Siège de Louisbourg. 45°55′17″N 59°58′13″O / …   Wikipédia en Français

  • Histoire de Lorient — La tour de la Découverte dans l enclos du port, datant de la Compagnie perpétuelle des Indes, et un des derniers vestiges de cette époque encore visibles. Article principal : Lorient. L histoire de Lorient commence avec la fondation de la… …   Wikipédia en Français

  • Port de Commerce de Lorient — Lorient Lorient Détail …   Wikipédia en Français

  • Stade de la route de Lorient —  Ne pas confondre avec le stade du Moustoir, un autre stade de football, situé à Lorient. Stade de la route de Lorient Vue inté …   Wikipédia en Français

  • Tramway de Lorient — Ancien réseau Tramway de Lorient Situation Lorient, France Type Tramway …   Wikipédia en Français

  • Base sous-marine de Lorient — La base sous marine de Lorient en 2006. Lieu Lorient (Bretagne, France) Type d’ouvrage Base de sous m …   Wikipédia en Français

  • Football Club Lorient-Bretagne Sud — Pour les articles homonymes, voir FCL. Infobox club sportif FC Lorient …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”