Bilinguisme

Bilinguisme

Le bilinguisme peut se rapporter à des phénomènes concernant:

  • un individu qui connaît deux langues ;
  • une communauté où deux langues sont employées.

Il consiste théoriquement dans le fait de pouvoir s'exprimer et penser sans difficulté dans deux langues à un degré de précision identique dans chacune d'elles. Les individus authentiquement bilingues sont également imprégnés des deux cultures indifféremment et dans tous les domaines. Le bilinguisme constitue la forme la plus simple du multilinguisme, qui s'oppose au monolinguisme (fait de parler une seule langue).

Sommaire

Bilinguisme chez l'individu

Une personne bilingue, dans le sens le plus large de la définition, est celle qui peut communiquer en deux langues au moins, que ce soit sous une forme active (la parole et l'écriture) ou passive (par l'écoute et la lecture). Plus spécifiquement, le terme trilingue est employé pour décrire les situations comparables dans lesquelles trois langues sont impliquées.

Sens strict, sens large

Une personne bilingue peut être étroitement définie comme étant capable de s'exprimer parfaitement dans deux langues ; ou, plus largement, comme capable de communiquer, même de façon inégale et avec des erreurs, dans chacune des deux langues.

Les locuteurs bilingues compétents ont acquis et maintenu au moins une langue pendant l'enfance, la première langue (L1). La première langue (parfois également désignée sous le nom de langue maternelle) est acquise sans enseignement conventionnel, par des processus qui font débat. Il est possible que les enfants aient et maintiennent plus d'une première langue.

Définition

Certains linguistes plaident pour la définition maximale qui signifie que les « vrais » bilingues sont aussi bien capables de s'exprimer dans une langue que dans l'autre et ont une connaissance identique des deux langues. D'autres plaident pour la définition minimale, basée sur l'utilisation correcte de phrases dans les deux langues pour la communication courante. Les touristes qui sont capables de faire passer des expressions et des idées en utilisant une langue qu'ils ne parlent pas couramment, sont considérés comme bilingues.

Cependant, ces définitions ne précisent pas quelles sont les connaissances nécessaires pour être considéré comme bilingue. Par conséquent, comme les personnes atteignant l'idéal maximal sont rares, les étudiants peuvent être perçus comme ayant des connaissances insuffisantes ce qui ferait de l'enseignement des langues un enseignement sanctionné par l'échec plutôt que par la réussite. L'enseignement de la chimie par exemple ne va pas exiger d'un enfant qu'il « parle » la chimie comme le ferait un chimiste ayant reçu le prix Nobel, ou qu'il fasse du sport pour atteindre un niveau d'athlète professionnel, mais l'enseignement des langues quant à lui considère que tout ce qui n'est pas « maîtrise » d'une langue est insuffisant.

D'autre part, considérer que quelqu'un qui peut demander un café, s'il vous plaît en plus d'une langue est multilingue constitue une vision réductrice du processus d'acquisition d'une autre langue.

Vivian Cook[1] estime que la plupart des gens multilingues se situent quelque part entre ces deux définitions et il parle alors de personnes multi-compétentes.

Acquisition d'une langue

Un point de vue largement répandu, et pourtant voué à de nombreuses critiques, est celui du linguiste américain Noam Chomsky qui parle de « module humain de langue » - un mécanisme permettant à un individu de recréer correctement les règles (grammaire) des locuteurs autour de lui. Ce mécanisme de langue, selon Chomsky, devient moins utile une fois que l'enfant grandit et n'est plus, normalement, disponible à la puberté, ce qui explique le fait que les adolescents et les adultes ont parfois du mal avec certains aspects de l'apprentissage d'une deuxième langue (L2).

Les locuteurs multilingues ont plus d'une langue à leur disposition ; d'abord une L1 et une (ou plusieurs) L2(s). Si la connaissance des langues est un processus cognitif, plutôt qu'un module de langue, comme le suggère l'école menée par Stephen Krashen, la différence entre l'acquisition d'une L1 et une L2 serait seulement relative.

Une troisième école a fait son apparition ces dernières années qui pense que le mécanisme qui permet l'acquisition d'une langue pourrait se situer quelque part entre le module de langue et les processus cognitifs.

L'un des processus induisant cette dualité des langues maternelles consiste à commencer par enseigner à l'enfant la langue du pays où il ne réside pas. Une fois cette première langue acquise, on lui parle dans les deux langues, en lui laissant s'imprégner de la langue dans son pays. Il n'est pas rare que ces enfants aient besoin d'avoir recours à un orthophoniste après un certain temps pour la langue de leur pays.

Bilinguisme et développement de l'enfant

Nourrisson

Il est prouvé qu'un nourrisson peut différencier les langues et les sons qui l'entourent et sait quand une autre langue lui est parlée, particulièrement entre 6 et 18 mois. Il est à ce moment de sa vie capable d'acquérir n'importe quelle langue. Il a également été montré qu'un nourrisson peut discriminer les langues sur la simple base des mouvements silencieux du visage. On sait en effet que les mouvements du visage accompagnent le langage oral, et que ces indices visuels sont notamment utilisés lorsque la perception auditive est difficile (situation de bruit par exemple). Il semblerait que ces simples indices faciaux visuels permettent de discriminer entre la langue maternelle et une langue étrangère, ou pour le cas des nourrissons en situation d'environnement bilingue, entre la langue première et la langue seconde.

Ainsi, l'étude de Weikum et al (2007) en est un parfait exemple: les expérimentateurs montraient à des nourrissons vivant en environnement monolingue ou bilingue de 4, 6 et 8 mois un visage d'un sujet parlant une langue (langue maternelle par exemple). Ces sujets prononçaient oralement des phrases entières, mais seuls les mouvements du visage étaient présentés aux nourrissons. Le son était en effet coupé. Ces 1ers visages étaient présentés dans une première phase dite d' habituation. Ainsi, une fois les nourrissons habitués à ce premier stimulus, les temps de regard diminuaient. Lors de la phase test, deux types de stimuli étaient présentés: un autre sujet prononçant une nouvelle phrase, dans la même langue qu'en phase d'habituation (situation contrôle) ou un sujet prononçant une nouvelle phrase dans une deuxième langue (situation expérimentale; langue étrangère pour les enfants monolingues, langue nondominante pour les enfants bilingues). Les résultats montraient:

  • chez les nourrissons en situation monolingue: les bébés de 4 et 6 mois étaient capables de discriminer entre les deux langues. En effet, le temps de regard augmentait pour la situation expérimentale signifiant une réaction à la nouveauté, tandis que pas pour la situation contrôle.
  • chez les nourrissons en situation monolingue: à 8 mois, les bébés ne semblaient plus capables de discriminer entre les deux langues.
  • chez les nourrissons en situation bilingue: les bébés étaient capables de discrimination entre les deux langues jusqu'à 8 mois au moins.

Ainsi, cette étude montre que 1) les nourrissons sont capables de discriminer entre des langues sur la simple base d'indices faciaux visuels 2) ces compétences diminuent plus rapidement chez les nourrissons dont l'environnement est totalement monolingue par rapport aux enfants vivant en environnement bilingue.

Âge critique et adolescence

Ces facultés commencent à régresser dès l'âge de 3-5 ans lorsque l'enfant n'est exposé qu'à une seule langue. S'il entend déjà plusieurs langues, il ne perd pas les facultés à distinguer les différences de sons, à les intégrer et à les reproduire.

À l'âge de 7-12 ans (puberté et adolescence) la perte est irréversible et en plus il éprouve une peur de l'erreur, une peur envers l'apprentissage d'une langue.

Comparaison Adulte-Enfant

Au niveau grammatical, rien n'est prouvé entre l'apprentissage adulte et enfant. En revanche un adulte sera plus pressé de pouvoir s'exprimer alors que l'enfant devra découvrir la parole, apprendra par imitation et n'aura pas peur de se tromper. L'adulte a plus tendance à réfléchir.

Phase du bilinguisme chez l'enfant

L'enfant, comme un enfant monolingue, va tâtonner, il est donc très fréquent qu'il passe par une phase de mélange (répondre en langue B à une phrase en langue A, ou insérer des mots en langue A dans une phrase en langue B - par facilité : mot plus court ou encore inconnu dans la langue A - et vice versa).

Mais, et surtout, si les individus autour de lui ne lui parlent qu'une langue, l'enfant va finir par faire la différence de lui-même très rapidement.

Les différents types de bilinguisme

Le bilinguisme est dit :

  • idéal lorsque la maîtrise des deux langues est parfaite ;
  • précoce s'il est atteint avant les études en milieu scolaire ;
  • simultané lorsque l'acquisition s'est faite en même temps dans les deux langues, ce qui ne peut être le cas que lorsque les deux langues sont présentes dans l'univers qui entoure l'enfant (famille, amis) ;
  • consécutif lorsque l'enfant acquiert d'abord une langue puis une autre, dans le cas d'un enfant issu de l'immigration ou de personnes qui déménagent dans un autre pays ;
  • passif lorsqu'une des deux langues est seulement comprise ;
  • soustractif lorsqu'une des langues n'est pas considérée au même niveau par l'entourage ce qui entraîne une compétence limitée dans cette langue et une démotivation.

Bilinguisme dans une communauté

Signal de direction bilingue (Koper, Slovénie)

Voir : Liste des régions officiellement multilingues, c'est-à-dire les pays ou régions ayant plusieurs langues officielles sur tout leur territoire, ou plusieurs langues qui ne sont officielles que dans une partie du territoire.

Le bilinguisme fait l'objet d'une politique linguistique officielle soutenue au Canada : voir bilinguisme au Canada.

Le terme de bilinguisme a été critiqué dans son acception communautaire, car jugé trop simplificateur et source de confusion selon les sociolinguistes. Certains, comme Charles A. Ferguson et Rafael Ninyoles, ont ainsi développé la notion de diglossie pour traduire de façon plus nuancée les réalités sociales, complexes et dynamiques, qui caractérisent les communautés utilisant plusieurs langues dans des contextes différencies. Ces auteurs limitent l'application du terme bilinguisme à la désignation de l'aptitude d'un individu à utiliser deux langues, tandis que le phénomène social et communautaire de la coexistence des idiomes est qualifié et étudié par le biais de la diglossie.

Terme liés au bilinguisme

  • Monolinguisme : fait de ne parler qu'une seule langue.
  • Trilinguisme : fait de parler trois langues.
  • Multilinguisme ou plurilinguisme : fait de parler plusieurs langues.
  • Langue minoritaire : langue peu utilisée dans l'entourage de l'enfant, ou moins utilisée dans un pays, par exemple l'alsacien, le corse[2], les autres langues régionales de France, mais aussi le français au Canada, ou au Val d'Aoste.
  • Langue menacée : langue dont l'extinction est prévue à plus ou moins brève échéance, compte tenu de la diminution constatée du nombre de ses locuteurs. Les langues régionales françaises sont actuellement menacées de disparition.
  • Langue maternelle : au départ, langue parlée par la mère, donc par le principal éducateur de l'enfant. Maintenant c'est la langue qui est parlée initialement par l'enfant : sa (ou ses) première(s) langue(s).

Histoire du bilinguisme

Billet de banque haïtien bilingue
(français/créole haïtien) de 2004.

Pendant longtemps le bilinguisme a été déprécié au profit du monolinguisme dominant (en France et aux États-Unis par exemple). Bon nombre d'idées circulaient sur le fait que l'enfant possédait moins de compétences dans chacune des deux langues, même sa langue « maternelle ». Un chercheur américain a même essayé de prouver qu'il était simplement moins « intelligent » que les monolingues. En effet, il avait évalué les compétences d'enfants immigrés arrivés peu auparavant aux États-Unis et avait « mesuré » leurs compétences uniquement en anglais, langue que les enfants découvraient à peine.

Depuis, beaucoup de personnes défendent le bilinguisme. En effet, il apparaît comme une solution au problème de la disparition des langues. On sait en effet que 90% des langues sont actuellement menacées de disparition avant la fin du XXIe siècle[réf. nécessaire]. Une telle perspective constitue un appauvrissement jamais rencontré dans l'histoire de l'humanité. L'institution du bilinguisme dans les territoires où existent des langues menacées constitue un moyen de préserver ce patrimoine linguistique menacé, qui fait partie intégrante du patrimoine culturel de l'humanité.

Recherches en psychologie et Bilinguisme

L'intérêt de la psychologie, et plus particulièrement de la psycholinguistique sur le bilinguisme a commencé dès les années 1950 avec les observations cliniques faites sur des patients bilingues souffrant d'une aphasie. L'aphasie fait référence à la perte d'un aspect du langage suite à une lésion cérébrale (traumatisme crânien, AVC ...). Des observations notamment sur la récupération du langage ont posé la question des représentations cérébrales des deux langues chez le bilingue. Différents types de récupération ont été observés: récupération sélective (une des deux langues est retrouvée), partielle (récupération partielle de chacune des deux langues) ... Ainsi est né l'intérêt pour les représentations neurales des langues première et seconde chez le bilingue, aujourd'hui étudié par les neurosciences et sciences cognitives. En parallèle, la question de l'organisation du lexique bilingue a été soulevée depuis les années 1980 en psycholinguistique.

Bilinguisme et représentations neurales

Globalement, les études relatives aux représentations neuronales chez l'adulte bilingue ont montré que des aires similaires s'activent lors du traitement de la langue première (L1) ou seconde (L2). Les facteurs à prendre en compte lors de l'étude de bilingues sont les suivants

  • Age d'acquisition de la L2
  • Compétences atteintes en L2
  • Degré d'exposition

Ainsi, la variable "âge d'acquisition" interviendrait notamment lors de l'étude des aires cérébrales associées au traitement grammatical des deux langues. Plus la L2 est apprise précocement (cas du bilingue dit "précoce"), plus les aires cérébrales seraient partagées entre la L1 et la L2. Lors d'un apprentissages plus tardif de la L2, les mêmes aires semblent activées mais il y aurait un recrutement supplémentaire d'aires adjacentes. Notons que ces études comparant apprentissage précoce/tardif maintiennent les autres variables, notamment les compétences, constantes. La variable "compétences" influencerait plutôt le traitement lexico- sémantique en L2. De même, plus les compétences en L2 sont élevées, plus le réseau cérébral entre L1 et L2 serait partagé. Enfin, à âge d'acquisition et compétences équivalentes entre deux groupes de bilingues, il a été montré que le groupe présentant le plus d'exposition à la L2 était également celui chez qui le réseau L1-L2 était le plus partagé.

Lexique bilingue

La question majeure posée par la psycholinguistique est celle concernant la sélectivité versus nonsélectivité à la langue de l'accès au lexique. L'hypothèse de sélectivité à la langue lors de l'accès au lexique propose que lors de la lecture d'un mot, seule la langue de ce mot serait activée. Il y aurait un mécanisme permettant l'inhibition de la langue non cible avant même l'accès au lexique. L'hypothèse de non- sélectivité à la langue lors de l'accès au lexique propose au contraire que lors de la lecture d'un mot, il y aurait, dans les étapes initiales de l'accès au lexique, co-activation des mots de la langue non cible. Cette dernière hypothèse est celle actuellement favorisée par la littérature en psycholinguistique. Elle peut être illustrée ainsi: lors des premières étapes de reconnaissance du mot anglais "fire" (signifiant feu en français), un bilingue français-anglais activerait de façon automatique et inconsciente les mots voisins orthographiques français tels que "dire", "rire", "file" ...

Cette vision du lexique bilingue a été implémentée dans le modèle d'Activation Interactive Bilingue (Bilingual Interactive Activation, BIA, van Heuven, Dijkstra & Grainger, 1998), adapté de la version monolingue Interactive Activation (McClelland & Rumelhart, 2001).

Avantages du bilinguisme

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Comme mentionné dans la section Histoire du bilinguisme, la question des avantages versus inconvénients du bilinguisme a souvent été posée dans la recherche. Aujourd'hui, il semblerait que

  • le bilinguisme présente certains inconvénients en termes de vocabulaire et fluidité dans chacune des deux langues. Il y aurait un effet un certain ralentissement de l'acquisition du vocabulaire et une moindre fluidité.

Cela peut s'expliquer notamment du fait que l'input linguistique est réduit de moitié pour chacune des deux langues.

  • le bilinguisme présente de nombreux avantages en ce qui concernent les fonctions exécutives, telles que les capacités d'alternance entre tâches, flexibilité mentale, capacités d'inhibition (cf études de Bialystok).

Enseignement

Signalisation bilingue italien-français à Villefranche (hameau de Quart), en Vallée d'Aoste.

Certaines régions ou pays ont un enseignement bilingue plus ou moins développé tel que le Val d'Aoste (italien et français), l'Alsace (allemand et/ou alsacien et français), le Canada (anglais et français), le Luxembourg (allemand et français), la Suisse (deux, voire trois des trois langues officielles) ou des quatre langues nationales, la France (langue régionale et français), l'Allemagne (français ou anglais, et allemand), les Pays d'Europe de l'Est (français ou allemand, et langue du pays), le Maghreb (français et arabe) ...
En Espagne les communautés autonomes dont le statut reconnait deux langues officielles pratiquent un enseignement monolingue dans la langue historique pour maintenir le bilinguisme ; par exemple en Galice les écoles pour enfants de 3 mois à 3 ans du réseau A galiña azul pratiquent le monolinguisme en galicien pour qu'il puisse se maintenir comme langue maternelle de l'enfant.

Enseignement bilingue en France

En dépit d'une législation et d'une politique linguistique françaises basées sur le monolinguisme, excluant le bilinguisme, et donc aux marges de la légalité, il existe :

  • un certain nombre d'écoles bilingues hors de l'Éducation nationale française, pratiquant l'immersion linguistique, ce sont :
  • des sections bilingues dans l'Éducation Nationale en breton, en basque, en alsacien, en occitan. En Corse, en plus des filières bilingues, les professeurs des filières monolingues ont également l'obligation de dispenser une heure et demi d'enseignement du corse ; paradoxalement cet enseignement n'est pas obligatoire pour les élèves qui peuvent demander à en être dispensés !
    • en Bretagne, elles sont soutenues par l'association de parents Div Yezh et l'association Dihun (pour les écoles catholiques) ;
    • au Pays basque par Ikas-Bi et Euskal Haziak (pour les écoles catholiques) ;
    • en Alsace par ABCM_Zweisprachigkeit ;
    • en Occitanie par Oc-Bi.
  • des sections bilingues dans l'Éducation Nationale permettant la conservation du bilinguisme idéal dans les langues étrangères, tel l'anglais, l'allemand, ou l'espagnol, et proposant un programme de la maternelle jusqu'à la majorité (exemple : Strasbourg).

Ces associations sont réunies au sein d'une confédération appelée FLAREP.

Il existe quelques autres écoles confessionnelles, comme des écoles arabes ou juives (enseignant l'hébreu).

Voir Diwan, Seaska, La Bressola.

Enseignement bilingue en Suisse

La Suisse possède quatre langues nationales et trois langues officielles. Dans les régions à la frontière de deux de ces langues, l'enseignement de la langue minoritaire est protégé. Les deux plus grandes villes bilingues sont Bienne et Fribourg, à des taux inverses entre l'allemand et le français.

Pratiques bilingues institutionnelles en France

Rares sont les pratiques bilingues institutionnelles en France ; elles ont été parfois saluées, comme lors de vœux bilingues de conseils régionaux en Occitanie[3]. Il y a cependant une tendance à afficher de plus en plus le bilinguisme dans la rue, notamment avec l'apposition de plaques de rues bilingues[4].

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

En français

  • Abdelilah-Bauer, Le défi des enfants bilingues : Grandir et vivre en parlant plusieurs langues, La Découverte
  • Bijelbac-Babic, R. - Le début du langage chez l'enfant monolingue et le bilingue précoce
  • Cummins J., Le mythe du handicap bilingue, 1981, in L'enseignement bilingue aujourd'hui p. 106. Duverger 1996
  • Dabene, L. - Repères sociolinguistiques pour l'enseignement des langues ; Hachette, 1994
  • Dabene, L. - Les langues régionales. Enjeux sociolinguistiques et didactiques ; Lidil. 1999, no 20
  • Gilbert Dalgalian, - Enfances plurilingues. Témoignage pour une éducation bilingue et plurilingue ; L'Harmattan, 2000
  • Deprez & Tabouret-Keller, A. - Les enfants bilingues ; Hatier-Didier
  • Deshays, E. - L'enfant bilingue ; Laffont, 1970
  • Duverger, J. - L'enseignement bilingue aujourd'hui ; Albin Michel (Biblio. Richaudeau), 1997
  • Fitoury, C. - Biculturalisme, bilinguisme et éducation ; Delachaux et Niestlé, 1983
  • Geiger-Jaillet - Le bilinguisme pour grandir : Naître bilingue ou le devenir par l'école ; L’Harmattan
  • Groux D. - L'enseignement précoce des langues. Des enjeux à la pratique ; Chronique sociale, 1996
  • Claude Hagège
    • - L'enfant aux deux langues ; Odile Jacob, Paris, 1996
    • - L'homme de paroles ; Fayard, Paris, 1995
    • - Halte à la mort des langues ; Odile Jacob, 2000
  • Hamers, J.F & Blanc, M. - Bilingualité et bilinguisme ; Margada, Bruxelles, 1983
  • Hoggart R., La culture du pauvre, Minuit. 1970 (1957)
  • Jakobson R., Essais de linguistique générale, Paris Minuit 1963
  • Kail, Michèle & Fayol, Michel - Acquisition du langage. Vol. 1, Le langage en émergence. De la naissance à trois ans, Vol. 2, Le langage en développement. Au-delà de trois ans ; PUF
  • Lietti, A - Pour une éducation bilingue ; Payot, 1994
  • Mackey, W. - Bilinguisme et contact des langues ; Klincksieck
  • Maillard, J.P. & Duverger, J. - L'Enseignement bilingue aujourd'hui
  • Perregoux, C.H. - Les enfants à deux voix : des effets du bilinguisme sur l'apprentissage de la lecture ; Peter Lang, 1994
  • Petit, J. - L'Alsace à la reconquête de son bilinguisme ; Nouveaux cahiers d'allemand 1993 / 4
  • Porcher, L. & Groux, D. - Apprentissage précoce des langues ; PUF (Que sais-je?), 1998
  • Puren C. La didactique des langues étrangères à la croisée des méthodes. Essai sur l'éclectisme. Collection CREDIF Essais. DIDIER 1994
  • Sanders, G. - Enfants bilingues ; Retz, 1987
  • Siguan, M. & Mackey, W. - Education et bilinguisme ; UNESCO / Delachaux et Niestlé, 1986
  • Titone, R. - Le bilinguisme précoce ; Dessart, Bruxelles, 1972
  • Vermes, Geneviève & Boutet, Josiane - France, pays multilingue. T 1 : Les langues en France, un enjeu historique et social, T. 2 : Pratiques des langues en France ; L'Harmattan

En anglais

  • De Bot, K. & Kroll, J.K. (2002). 'Psycholinguistics'. Dans N. Schmitt (Ed.) Applied Linguistics. Oxford University Press, London

Articles connexes

Références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Bilinguisme de Wikipédia en français (auteurs)

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