Bill Pritchard

Bill Pritchard
Bill Pritchard
Nom Bill Pritchard
Naissance 1956
Walsall (Royaume-Uni)
Pays d’origine Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Producteur de musique
Arrangeur musical
Genre musical Rock indépendant
Instruments Guitare
Années d'activité 1986
Labels Universal Music

Entourage Daniel Darc
Françoise Hardy

Bill Pritchard, né en 1956[réf. nécessaire] à Walsall (Midlands de l’Ouest, Royaume-Uni), est un auteur-compositeur-interprète britannique, également instrumentiste (guitares, claviers), arrangeur musical et producteur.

Sommaire

Biographie

Originaire des Midlands, Bill Pritchard réside toujours dans la région natale, à Walsall près de Birmingham où il exerce la profession de professeur de français parallèlement à ses activités musicales. Il abhorre les paillettes du show-biz et aime retrouver de temps en temps ses copains au pub du coin, comme autrefois. C’est dans son garage, spécialement aménagé, qu’il s’adonne à sa recherche musicale car, faire de la musique, c’est pour lui quelque chose de très naturel : « J’écris tous les jours, car écrire c’est un boulot d’artisan. […] Je veux m’améliorer, être plus concis, être capable de dire en une phrase ce que j’aurais dit en une page, et ça, ça demande de la pratique. »[1]

Fan francophile

Il grandit, pétri de culture française, de son cinéma (la Nouvelle Vague, François Truffaut, La Belle et la Bête, Arletty, Leos Carax) à sa littérature (Paul Verlaine, Jean Cocteau, Jean Genet, Albert Camus, Michel Tournier, Boris Vian, Françoise Sagan) et c’est finalement dans la musique qu’il trouvera sa voie. À ses débuts, on le compare à Momus, on lui trouve une parenté avec Donovan et Leonard Cohen, mais lui se sent plus proche de Tom Verlaine, sera très impressionné par le chanteur du groupe The Stranglers et aime The Kinks. Sans parler de ses idoles de la chanson française dont on traitera plus longuement et qui seront l’une de ses sources d’inspiration. Serge Gainsbourg dira de Bill : « Nice voice, nice face…very good. »

Dans son pays, il est profondément marqué par des écrivains humanistes comme Alan Sillitoe, qu’il cite fréquemment, et dont beaucoup d’adaptations cinématographiques britanniques seront tirées de ses œuvres comme Samedi soir, dimanche matin (Saturday Night and Sunday Morning) de Karel Reisz ou La Solitude du coureur de fond (The Loneliness of the Long Distance Runner) de Tony Richardson. Mais il est également sensible à la poésie de Dylan Thomas ou à l’univers absurde d’Edward Lee. Sans oublier Oscar Wilde et l’humour de Jerome K. Jerome. Mais il est aussi à l’écoute des cultures des autres mondes comme, par exemple, les œuvres de Rainer Maria Rilke et le cinéma de Jim Jarmush.

Cet artiste sans concession ne joue que la musique qu'il aime : « Je vends quelques centaines de disques, j’arrive à vivre de ma musique… Le tout c’est d’être honnête. Dans la société, il faudrait que les gens soient considérés en fonction de ce qu’ils font et de ce qu’ils sont, non pour leur argent… […] Tout ce que je peux faire, c’est d’essayer de modifier l’attitude de certaines personnes par rapport à ça. Je ne suis pas Gandhi mais, de toute façon, chacun peut apporter sa contribution à une évolution. »[2] Son inspiration ? : « Simplicity is beauty. J'aime les chansons pop immédiates, pour moi, Mon amie la rose, c'est un classique. »[3] « J'ai découvert Françoise Hardy à l'âge de 8 ans avec sa chanson J'suis d'accord. […] C'est à douze ans, que, la redécouvrant, je suis vraiment tombé sous le charme. »[2] « Véronique Sanson, voilà de vrais artistes, dont la musique vient de l'intérieur. »[3] Il ne jure que par celles-ci : « Françoise Hardy représente complètement les années 1960 avec des chansons comme Tous les garçons et les filles et Je vois le prisonnier. »[4] (Il s’agit en fait de la chanson Où va la chance ?)[5] « J'ai chez moi une bonne collection de disques de Françoise Hardy. […] Je préfère écouter le dernier Véronique Sanson que le dernier Cliff Richard... »[6]

1986 : Premiers singles des temps futurs[7]

Dès ses premiers enregistrements, Pritchard n'aura de cesse de s'appliquer à dessiller les yeux de ceux qu’il considère comme ses semblables, les gens humbles. Sa voix charmeuse sait se faire incisive. Les premiers titres de ses chansons parlent d'eux-mêmes : Springtime in Prague et surtout sa version originale, superbe pop-song : The Invisible State[8].
Alors que certains ne voient en Joséphine Baker que la chanteuse de music-hall au pagne en fausses bananes, Pritchard perçoit la femme qui s'en alla aux États-Unis pour défendre ses frères de couleur et milita avec Martin Luther King. Il distingue aussi la « Mamma Baker » qui se ruina en adoptant une ribambelle d'orphelins et enfin celle qui, en avance sur son temps, combattit les préjugés en assumant courageusement sa vie de femme libérée :

We all laugh while Josephine Baker looks on
'Cause she saw the Klan in the South,
We are all shapeless forms
Of the invisible state.
Nous rions tous pendant que Joséphine Baker fait le guet
À cause du Klan dans le Sud,
Nous sommes tous les formes informes
De l'état invisible.

À propos de The Invisible State, son auteur déclare : « C'est une chanson qui évoque ma peur de la société de masse qui renforce, en fait, la solitude des gens… »
Horrifié, de voir couler ce sang sur la planète, Pritchard ne se résigne pas, il s'insurge et engage la lutte à sa façon.

1987 - Premier Album : Bill Pritchard

Premier LP. Huit chansons et un instrumental, suite du plaidoyer pour l'humanité. D’abord, prévenir les enfants de tout bourrage de crâne avec Black souls under white skies.

Ensuite, revendications pour le droit à la différence avec Sheltered life. Son militantisme est entièrement dévoué à la cause des autres. Il défend successivement l'humble acteur George Formby, l'homosexualité de Jean Cocteau, il soutient toujours la cause de Joséphine Baker et rend hommage au poète gallois Dylan Thomas.

Pritchard sait aussi créer des climats étranges et inquiétants. Sa voix se fait alors envoûtante pour explorer, par exemple, l'univers du cinéma expressionniste teuton, ses études l'ayant conduit à Bonn. Il chante un triptyque imprégné de l'atmosphère urbaine des films de Murnau, Lang, Wenders et Fassbinder : White City, Arsenic and old lace, et Dimanche soir. Mais c’est quand même l’univers de Véronique Sanson qu’il préfère (Grey parade) :

Listless days, autumnal mists
Of stilted lights and drunken fights
Of floating sounds of moody lovers
In Friedrich Strasse's grey parade,
Listening to Véronique Sanson...
Brumes d'automne et jours monotones
Aux lumières immobiles et pleins
De bruits et fureurs d'amours déçues,
Morne défilé dans la rue Friedrich,
J'écoute Véronique Sanson...

De cet album, Pritchard dira : « Je suis assez content de ce premier album mais le problème est qu'il a un son synthétique en raison de la personnalité du producteur Rod Beale. »[4] « J'ai vraiment envie d'avoir le contrôle total, des textes à la pochette, comme Cocteau pouvait avoir le contrôle total sur ses œuvres. » « Cet album était triste et sans humour et le problème du manque d'humour est qu'il conduit à l'alcoolisme. Et je ne veux pas mourir. »[4]

Album 1988 : Un demi-million de sans-abri

En avril 1988, le journaliste Pascal Bertin[9] demande à Bill Pritchard à quoi correspond le titre de son nouvel album :
Half a million, c'est un demi-million de quoi ? : « Cela vient du groupe activiste Shelter qui s'occupe des défavorisés et qui donne le chiffre d'un demi-million de sans-abri en Angleterre. Cette phrase revient d'une façon ironique dans le refrain de l'une de mes chansons, Homelessness : It's ONLY half a million people… »
— Deviendrais-tu plus politisé ? : « Maintenant, mes textes abordent des sujets plus concrets qu'avant. Je me suis toujours senti concerné par les problèmes de société. La différence avec cet album est que j'en parle plus. Pour moi, Half a million est plus beau, plus inspiré, plus personnel et plus Bill Pritchard que le premier. »[4] « Ce disque reflète autant que possible ce que je suis vraiment. Pour le produire, je me suis inspiré de ce que faisait Charles Blackwell (arrangeur musical) pour Françoise Hardy dans les années 60. »[3]

Plus inspiré, c'est peu dire alors qu'il propose, en épilogue de son album, un Déjeuner sur l'herbe[10] très particulier. Pritchard a une profonde horreur de toutes formes de manipulations, qu'elles soient politiques, sociales ou affectives. Il sait combien cela peut briser l'esprit, le corps et exacerber les plus bas instincts de l'âme humaine. Dénoncer ces manipulations fait partie de son combat. Cette scène qui renvoie au tableau éponyme et faussement bucolique d’Édouard Manet, révèle une manipulation affective dans un but financier. Il dit lui-même que cette chanson est difficile à défendre.
Pritchard synthétise la compromission vécue à la petite semaine et l’éternelle exploitation de l'homme par l'homme. Le « Pascal » de la chanson ne fait pas qu’exploiter son domaine viticole, pour lui, « Nathalie » est un pied de vigne qu’il vendange à loisir tout en prétextant ses propres difficultés :

Nathalie has to work
A painfully green efficiency clerk
To keep Pascal in wine
Though he complains the whole of the time
To the man with the secretive smile,
In the Déjeuner sur l'herbe.
Nathalie doit assurer
Son pénible travail d'employée
Pour apporter le vin à Pascal
Sans qu'il cesse de se plaindre
À l'homme à l'étrange sourire
Du Déjeuner sur l'herbe.

L'Aquitaine, toile de fond du tableau, accueillit, en 1985, l’étudiant Bill Pritchard à l’Institut d'études politiques de Bordeaux. Il n'y accomplit pas, paraît-il, le temps requis mais il semble en revanche avoir beaucoup appris en sciences humaines durant les 7 mois de son séjour.

Jerome K. Jerome et le charme anglais

Cet album lui permet également de rendre un double hommage au romancier Jerome K. Jerome : « Qui venait, lui aussi, de Walsall… Et puis, j'aimais son sens de l'humour très sec, typique des Midlands que j'adore. Beaucoup de gens s'imaginent qu'il n'a écrit que Trois hommes dans un bateau, alors qu'il a écrit plein de choses magnifiques. »

Pritchard, dès 1988, reste dubitatif devant l'Union européenne. Il fait l'état des lieux de la situation sociale de son pays avec I wonder why ? et Bitter green (licence en sciences politiques oblige). Si Joséphine Baker voyait avec inquiétude se multiplier les exactions du Ku Klux Klan aux États-Unis, lui, c'est déjà le mondialisme qu'il voit venir d'un mauvais œil depuis les États-Unis via l'Allemagne (Wednesday (en écoute) et Homelessness).

Pourquoi un deuxième album en 1988 ? : Parce que avec Daniel Darc (voir l’article)

1989 : Étienne Daho, producteur

Bill Pritchard est invité en 1988 par Étienne Daho dans l’émission télévisée Décibels : « Je ne le connaissais pas ; son nom m’évoquait, tout au plus, l’équipe de Saint-Etienne… Mais j’ai chez moi une bonne collection de disques de Françoise Hardy. De quoi vite tomber d’accord… »[11] Si bien qu’ils décident que Daho produira son troisième album auquel Bill donne le titre correspondant à la durée de son premier mariage : Three months, three weeks & two days. Les références de Bill sont plus littéraires que musicales. Il reprend, sur cet album, un titre créé sur son précédent opus enregistré avec Daniel Darc, We Were Lovers, dans lequel il cite Jean Genet. Les chansons nostalgiques évoquant la fuite du temps comme Tommy & Co, Sometimes, Cosy Evening et surtout Nineteen, superbe chanson dédiée aux dames vieillissantes victimes des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer[12], voisinent avec les chansons contestataires où Bill s’en prend violemment à Kenneth Baker, le rigide ministre de l’Éducation du Gouvernement Thatcher mais aussi à Ronald Reagan et à Jean-Marie Le Pen ou bien encore aux États autocratiques[13]. L’album est un succès qui s’inscrit au Top 50 et irradie l’Europe et les États-Unis. Cerise sur le gâteau pour Bill : son idole Françoise Hardy a accepté de faire les chœurs dans sa chanson Tommy & Co ! : « Françoise a été formidable avec moi pendant l’enregistrement. »[2]

1991 : Jolie (Souvenir of Summer)

Le plus léger album de Bill, comme s’il voulait nous faire partager ses rêves ou ses souvenirs d’été ponctués de rencontres sublimées avec des jeunes filles en fleurs aux doux noms évocateurs de Pretty Emily, Maxine ou Violet Lee, bercées par ses mélodies finement ciselées. C’est un Bill solitaire qui semble vouloir retrouver ses beaux souvenirs de vacances, tel qu’il apparaît sur la pochette de son album, mélancolique et songeur, errant entre plages désertes et dunes ensoleillées…

1998 : Happiness And Other Crimes

Après un magnifique album produit pour Stan Cuesta en 1993 (Le Voyage intérieur), Bill exulte avec le bien nommé album Happiness And Other Crimes qui ressemble à un happening, une œuvre non calibrée. Fait inhabituel, il entonne, d’un ton moqueur, voire exhubérant, son réjouissant Hippy Hoorah, pied de nez à la société pousse au fric. Il raconte ses joyeuses ballades dans Soho ou Broadway sans toutefois perdre de vue que ces moments de délires sont les soupapes salutaires For the Good Of the People (peut-être le meilleur titre de l’album avec Le Monde de Jimmy). Dans la tourmente ou l’euphorie, la maison de disques NCompass disparaît aussi vite qu’elle est née.

2005 : Le premier come back

Après un silence radio de plusieurs années où il semble s’être recyclé dans l’enseignement, c’est à l’initiative du français Thomas Deligny que Bill reprend du service après avoir toutefois participé en 2002-2003, toujours à l’invite de Deligny et de ses productions Concorde Music Club, à l’album-concept Stereo-Fiction.

Pour son dernier album, By Paris, by taxi, by accident, Bill présente un recueil de chansons nostalgiques et tendres, souvenirs récurrents de sa vie parisienne, résident au mythique Hôtel Idéal de Montmartre, « la montagne sacrée » (sic). Il nous fait revivre ses ballades amoureuses dans les rues de Paris (Toi et Moi) du Sacré-Cœur à Montparnasse, de terrasses de café jusqu’au coude à coude sur le zinc avec le pompiste Caramel, tel une figure pittoresque sortie d’un film de Carné, disparu à jamais dans les brumes de Paname… À chacun ses rêves et obsessions : ceux de Bill reviennent comme la mélancolie. Il s’émeut encore et toujours devant Une Parisienne qui n'est autre que son idole Françoise Hardy à laquelle il chante :

Je me souviens de toi en Courrèges et Yves Saint-Laurent
Quand tu chantais pour moi,
Toutes ces chansons d’amour,
Triste, en 45 tours.

Continuer, même si ça me détruit

— Bill, rêves-tu parfois d'être plus égoïste, de moins te préoccuper du monde ? : « Oui, ça rendrait ma vie plus facile. Beaucoup de gens pensent que je suis je-m'en-foutiste, mais je me fais beaucoup de souci pour les autres, pour plein de problèmes. Peut-être suis-je le seul à m'inquiéter pour certaines choses. J'aurais bien voulu me foutre de tout, être un nihiliste complet. Mais je ne peux pas, je ne suis pas comme ça. Je dois rester ici, même si ça me détruit. J'ai tendance à tout intérioriser et c'est pour cette raison que j'écris des chansons, pour expulser tout ça... »[14]

Le journal de la tournée française de Bill Pritchard en 2005[15]

  • De retour après plus de dix ans de silence avec un nouvel album, By Paris, by Taxi, by Accident, le plus francophone des chanteurs pop anglais a aussi retrouvé les salles françaises en première partie de son ami Daniel Darc. Récit de ces quelques dates « in french » dans le texte.
  • Bill Pritchard : «  Après réflexion, j’ai pensé que je pourrais écrire une sorte de journal de bord pendant ma tournée en France en première partie de Daniel Darc. Cette tournée m'a beaucoup appris et en même temps a été une vrai partie de plaisir : mon groupe est super et doué, et l'équipe de Daniel nous a vraiment beaucoup aidés. Merci à Alain (leur tour manager) pour ses perles de sagesse et sa connaissance et sa mémoire des groupes punks anglais. Merci Alice, guitariste super cool et personne super sensible (dans le bon sens du terme) pour m'avoir prêté ton stand guitare, et merci à Denis pour la guitare prêtée… bon cela fait un peu le mec qui arrive les mains dans les poches. J'ai pourtant ma propre guitare, enfin presque, c'est Epiphone qui me l'a prêtée… et évidemment merci à Daniel, beaucoup plus calme et en très grande forme. Il a maintenant beaucoup de succès en plus du respect qu'il a toujours eu. »
Ville
Date
Notes
Paris
12 mai
J’arrive une heure et demie en avance à la gare d'Austerlitz pour aller à Limoges. J’ai dû penser que c’était un aéroport et pas une gare.
Limoges
13 mai
« C’est toujours mardi à Limoges » whatever that means[16]. Premier concert pour le groupe et moi.
Notre premier concert en province et c’était bien bizarre. Normal, j’étais très nerveux. Quand même, on a très bien joué à mon avis. Le public était enthousiaste mais d'une manière calme. Notamment, il y avait deux personnes intéressantes qui ont parlé pendant tout le premier morceau. J’imagine qu'ils avaient pas mal de trucs à se raconter, ils papotaient comme deux belles-mères qui préparent un mariage… malgré le fait que ce soient deux mecs très jeunes. J'ai dû leur demander gentiment après le premier morceau de baisser d'un ton et tout aussi gentiment, ils se sont excusés. De toute façon, merci à la Salle John Lennon[17] de nous avoir ouvert sa scène pour cette première.
Votre paysage de temps en temps c’est beau.
L’hôtel, où on a dormi ce soir-là, s’appelait l'Hôtel du Golf. Curieux que la seule référence au golf était un mini-golf devant l’hôtel. Partant de cela on pourrait décliner plein de concepts de chaînes d'hôtels. L'Hôtel de la forêt par exemple serait un hôtel avec un arbre à côté, etc.
Train à 9:25. Le paysage du train à destination de Paris était à couper le souffle. On dirait une carte postale. Puis à Châteauroux, le début du béton et des graffitis.
Hi Paris Hi Metro Hi Johnny Cash.
Une seule chose à annoncer. Erreur, j'ai écouté le dernier et très poignant album de Johnny Cash et j’ai pleuré. Monsieur Bill trop sensible !!
Paris
24 mai
Il doit être 19:55 approximativement. J’ai répété cet après-midi avec Daniel et Denis. Un duo que l’on va faire pour un morceau qui s’appelle Rien de toi qu’on a écrit dans une autre vie[18].
Je me suis perdu en essayant de trouver mon hôtel. Je me suis retrouvé dans le parking de l’Olympia et j’ai vu une Rolls blanche et un mec qui ressemblait à Liam Gallagher.
Bloody hell it is Liam Gallagher[19]!
Bordeaux
25 mai
Dispute avec une douche décevante. Résultat, Pascal le keyboard, surnommé « Monsieur Triste », a hurlé de rire. Ce soir je partage une chambre avec lui.
On est allé au Club 4 Sans pour un concert organisé par un type qui s'appelle Francis que j'ai rencontré il y a longtemps quand j’ai passé six mois à l’université de Bordeaux. Une interview très émouvante avec deux étudiantes pour Radio Campus Bordeaux. Elles étaient plus professionnelles que moi et faisaient par hasard le même IEP que celui que j'ai fait il y a mille ans.
Mon groupe était vraiment bon ce soir. J’ai de la chance ils sont tous très cool et décontractés. Thomas Deligny, qui a réalisé et coécrit mon nouvel album By Paris By Taxi By Accident, a bien choisi.
En bref, un concert bien satisfaisant. On commence à gagner en assurance sur scène et le duo avec Daniel était très touchant pour moi. En fait Rien de toi a presque le même âge que mon bassiste Ben. J'exagère un peu mais ça pourrait être son frère cadet.
Descente.
L’architecture anglaise me donne la nostalgie de l’Angleterre.
Perpignan
26 mai
On arrive à un moment dans notre trajet où, bien qu’on soit toujours en France, esthétiquement on dirait un autre pays. Mes souvenirs les plus frappants, c’était des palmiers et partout des CRS. Il y a eu un meurtre il y a deux jours, c'était dans tous les journaux, à la radio, à la télé et la tension entre les deux communautés concernées dans la ville est vraiment palpable. J’ai remarqué qu’il y avait une rue à Perpignan qui s’appelle la Rue de Bataille. À ce moment-là c'était vraiment et tristement d'actualité.
Les gens qui organisent le concert impeccable. Elmediator[20] c’est cool. Les spectateurs géniaux. Alors c’est ta ville Mr Philippe Laverne !!
Toulon
27 mai
La chaleur est étonnante. Les bâtiments tout rouges. Les gens aussi chaleureux que leur climat. Et l’occasion pour un anglais pâle de nager en plein soleil à 15:45 à peu près. C’était extra !!
Le concert à L’Omega m’a satisfait un peu plus. Personnellement je suis dans une espèce d’apprentissage à nouveau (la dernière tournée que j’ai faite remonte à 11 ans). Le groupe devient de plus en plus fort sur scène. Thomas Deligny a aussi organisé toute la musique live pour nous mais il ne nous a pas encore vus sur scène.
Une heure du matin. Tout le monde dort sauf Ben (the boy). Oh les jeunes. Il faut que je parle avec sa mère.
Annecy
28 mai
Mon Dieu, le van commence vraiment à sentir mauvais. Malgré nos meilleurs efforts. Même moi je l'ai remarqué. Bon il faut dire que nous roulons sans climatisation en pleine canicule cette semaine.
Annecy est en fait tout près de la frontière Suisse et franchement c’est (incroyablement) pittoresque. Il y a un lac, le plus joli et le plus propre que j’ai jamais vu de ma vie — en dehors de la Suisse.
Concernant le concert, la salle et le public étaient aussi impressionnants que ce lac. Aussi un mot pour le gars qui était le réalisateur du Brise Glace[21] : merci Bertrand, c’était sincèrement un grand plaisir.
Épilogue
Je voyage en train car je rentre dans les Midlands chez moi aujourd'hui.
En réfléchissant, des images viennent à moi.
La retraite à Toulon.
Le fou à Perpignan qui s'est fait jeter pendant le concert.
Les deux gars qui ont utilisé le bord de la scène comme un comptoir de bar.
La petite Leah de 3 ans qui a dansé pendant notre balance à Toulon.
L'aide et les éclats de rire d'Elsa, Ben, Daniel et Pascal.
Rien de toi chanté en duo avec Daniel à Bordeaux.
À la prochaine !!

Discographie (non exhaustive)

Compilations

  • 1986 : Future Tense, LP compilation de divers artistes, Third Mind Records TMLP 15.
    Titres interprétés par Bill Pritchard (paroles et musiques de Bill Pritchard) : 1. Grey Parade - 2. Cecile - 3. The Invisible State - 4. Springtime in Prague
  • 1989 : The Death Of Bill Posters[22] Compilation de ses deux premiers albums Half A Million (1987) et Bill Pritchard (1988), 1 CD édité par deux labels, Third Mind Records TMCD04 (Royaume-Uni) et Midnight Music - CHIME 00.53/54CD (France-Belgique).

Albums (CD)

Singles (CD)

  • 1989 : Tommy & Co – 1 CD Midnight Music – BIAS 104 CD. Paroles et musique de Bill Pritchard : 1. Tommy & Co (produit par Étienne Daho) – 2. New Orleans (produit par Scott Rodger et Bill Pritchard) – 3. Angelique (produit par Bill Pritchard) – 4. Pas de plaisanterie (produit par Rod Beale).
  • 1989 : Invisible State – 1 CD Midnight Music – DONG 54 CD. Paroles et musique de Bill Pritchard sauf La Ville (reprise), paroles et musique de Daniel Darc : 1. Invisible State (produit par Étienne Daho) – 2. La Ville (enregistrement live pour l’émission French Kiss de Radio 21) – 3. Déjeuner sur l’herbe (produit par Bill Pritchard) – 4. Pillow Talk (produit par Étienne Daho).
  • 1991 : Jolie – 1 CD Fnac Collector 4109 (2 000 exemplaires). Paroles et musique de Bill Pritchard : 1. Sweethearts (produit par Bill Pritchard et Bruno Donini) – 2. Chantal (produit par Bill Pritchard et Bruno Donini) – 3. Truly Blue (produit par Ben Rogan).
  • 1991 : Voulez-vous chanter Cohen ? – 1 CD Promo Les Inrockuptibles. Bill Pritchard reprend I’m Your Man (autres interprètes : Fatima Mansions reprend Paper Thin Hotel, Peter Astor reprend Take this longing, Geoffrey Oryema reprend Suzanne).

Collaborations

  • 1989 : Un printemps 89, Collection Les Inrockuptibles, 1 CD Virgin 30700. Compilation divers interprètes. Bill Pritchard reprend Sometimes en duo avec Étienne Daho (paroles et musique de Bill Pritchard).
  • 1991 : I’m Your Fan, A tribute to Leonard Cohen, 1 CD Oscar / Atlantic 7 82349-2 et Columbia 469032-2. Divers interprètes. Bill Pritchard reprend I’m Your Man.
  • 1993 : Le Voyage intérieur (plusieurs titres en écoute gracieusement offerte par Stan Cuesta), album de Stan Cuesta produit par Bill Pritchard, 1 CD Fnac Music Production 592 289.
  • 1993 : L’Équipe à Jojo - Les chansons de Joe Dassin, 1 CD Le Village Vert VIVE003. Divers interprètes. Bill Pritchard reprend La Fleur aux dents.
  • 1999 : A Tribute to Polnareff, 1 CD XIII Bis Records / EMI Music 520995-2. Divers interprètes. Bill Pritchard reprend Je suis un homme (paroles et musique de Michel Polnareff).
  • 2002 : Stereo-Fictions, album-concept de Concorde Music Club, 1 CD XIII Bis Records / Twin Fizz Records 6402662. Divers interprètes. Bill Pritchard chante In the past (paroles de Bill Pritchard et musique de CMC).
  • 2003 : Alternative-Fictions, remix de l’album Stereo-Fictions, 1 CD XIII Bis Records / Twin Fizz Records. La chanson In the past est remixée par Bassmati.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Propros recueillis par Christian Fevret pour Les Inrockuptibles, février-mars 1989.
  2. a, b et c Propos recueillis par Gloomy Thomas, Blah-Blah, juin 1989.
  3. a, b et c Propos recueillis par Thierry Delcourt pour Paroles & Musique, juin 1988.
  4. a, b, c et d Propos recueillis par Pascal Bertin pour Les Inrockuptibles, avril-mai 1988.
  5. Adaptation française par Eddy Marnay de There but for fortune du protest singer Phil Ochs.
  6. Propos recueillis par Aurélien Ferenczi pour L’Express, mai 1989.
  7. Compilation de ses premiers EP sur le LP Future Tense, label Third Mind Records.
  8. Dont il fera une reprise en 1989, curieusement moins réussie bien que produite par Étienne Daho.
  9. Les Inrockuptibles.
  10. « Sans doute la plus belle chanson du disque » écrit Thierry Delcourt de Paroles & Musique en juin 1988.
  11. L’Express, mai 1989.
  12. Inspirée du téléfilm interprété par Bette Davis : Un piano pour Madame Cimino (A Piano for Mrs. Cimino) de George Schaefer (1982).
  13. Avec sa reprise de L’État invisible.
  14. Les Inrockuptibles, 1991.
  15. Paru dans Les Inrocks, 7 juillet 2005.
  16. Quoi que cela signifie.
  17. Centre Culturel Municipal John Lennon de Limoges.
  18. Titre extrait de leur album Parce que (1988).
  19. Enfer maudit, c’est Liam Gallagher !
  20. Elmediator, salle de spectacle de Perpignan.
  21. Célèbre salle de spectacles d’Annecy.
  22. Titre emprunté au roman éponyme de l'écrivain humaniste Alan Sillitoe.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Bill Pritchard de Wikipédia en français (auteurs)

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