Villes et urbanisation de la Charente-Maritime

Villes et urbanisation de la Charente-Maritime

La Charente-Maritime n’a jamais été un département fortement urbanisé malgré la présence d’un réseau de villes moyennes et secondaires assez nombreuses et relativement bien réparties sur l’ensemble du territoire départemental à l’exception du sud-est, son taux urbain avoisine les 60 % ce qui demeure nettement inférieur à la moyenne nationale qui est de 75 %. Mais la tendance actuelle est à la fois à l’accélération de l’urbanisation et à la confirmation de la rurbanisation qui est très importante dans ce département.

Sommaire

Une urbanisation encore moyenne mais qui se renforce

La Charente-Maritime est un département moyennement urbanisé. Son taux d’urbanisation approche les 60 %, étant de 58,1 % en 2007, alors qu’il est de plus de 77 % en France.

Mais il existe une distorsion frappante dans le peuplement urbain entre le littoral et l’arrière-pays charentais. Ainsi, sur les dix premières agglomérations urbaines du département, six sont situées sur la façade maritime ou sur les estuaires des fleuves (La Rochelle, Rochefort, Royan, La Tremblade, Marennes et Saint-Pierre-d'Oléron). En 2007, parmi les 18 villes de plus de 5 000 habitants que compte le département, 15 appartiennent au littoral et 47 communes de plus de 2 000 habitants sur 60 font partie de la zone littorale.

Les 12 unités urbaines de plus de 5 000 habitants rassemblent 40 communes urbaines sur 62 que compte le département et 288 711 habitants, soit 47,7 % de la population départementale en 2007. Ce qui indique que la trame urbaine du département est relativement bien équilibrée dans son ensemble, sauf à l'extrême sud-est (ou Double saintongeaise).

À côté des quatre principales agglomérations urbaines qui sont La Rochelle (127 033 habitants), Rochefort (39 161 habitants), Royan (34 918 habitants) et Saintes (30 086 habitants), un réseau de villes secondaires est en place depuis longtemps et joue efficacement un rôle de relais entre le monde rural et les villes importantes du département. Cette situation particulière est due au fait qu’il n’existe pas de grande ville ou de métropole régionale qui polarise à elle seule tout l’espace géographique du département.

Le nouveau quartier des Minimes à La Rochelle, symbole de l'urbanisation moderne de la ville au début du XXIe siècle.

Si la Charente-Maritime ne compte pas de "grande ville"[N 1], seule l’agglomération urbaine de La Rochelle dépasse les 100 000 habitants, avec 127 033 habitants en 2007[1]. La Rochelle fait partie des trois agglomérations urbaines de la région Poitou-Charentes qui dépassent les 100 000 habitants et elle a franchi ce cap en 1975. Aujourd'hui, elle demeure la deuxième unité urbaine de Poitou-Charentes, étant distancée de peu par la capitale régionale, Poitiers, caractérisée par un dynamisme urbain particulièrement soutenu et regroupant avec son agglomération 128 535 habitants en 2007[N 2]. Elle devance Angoulême qui avec son agglomération occupe le troisième rang régional et rassemble 109 009 habitants en 2007[N 3].

Trois autres agglomérations urbaines moyennes, de taille relativement comparable, font partie de l’armature urbaine majeure du département : Rochefort (39 161 habitants)[N 4], Royan (34 918 habitants)[N 5] et Saintes (30 086 habitants)[N 6]. Elles occupent respectivement les 6e, 7e et 8e rangs dans le classement régional[N 7] (Châtellerault avec 42 708 habitants en 2007[1] occupe le 5e rang, Cognac se situe au 9e rang régional avec 27 203 habitants en 2007[1]).

Saujon est la dixième ville de Charente-Maritime. Elle fait partie des villes les plus attractives du département.

Ce maillage urbain est complété par huit autres unités urbaines de plus de 5 000 habitants qui exercent un rôle essentiel dans leur zone géographique immédiate, servant également de pôles intermédiaires entre les campagnes et les principales villes du département. Les six plus peuplées dans cette catégorie sont par ordre décroissant : La Tremblade (11 023 habitants)[N 8], Saint-Jean-d'Angély (8 689 habitants)[N 9],Marennes (8 626 habitants)[N 10], Saujon (6 404 habitants), Saint-Pierre-d'Oléron (6 204 habitants) et Surgères (6 188 habitants).

Cependant, la Charente-Maritime, comme l’ensemble du territoire national, n’échappe pas au mouvement de concentration de la population, où les aires urbaines de La Rochelle (186 271 habitants en 2007)[N 11] et de Saintes (56 053 habitants en 2007)[N 12] tendent à s’élargir de plus en plus. Leurs influences urbaines respectives sur leurs propres régions, où se concentrent les activités économiques et où se multiplient les échanges, font qu’apparaissent maintenant deux grands ensembles interurbains en Charente-Maritime.

Déjà, fonctionne le bipôle La Rochelle-Rochefort qui constitue aujourd’hui le deuxième ensemble régional après l’espace urbain Poitiers-Châtellerault[2]. Avec 202 681 habitants, il concentre le tiers de la population départementale et davantage encore, en cumulant les populations des deux aires urbaines, soit 240 067 habitants en 2007, ce qui représente 39,7 % de la population de la Charente-Maritime, c'est-à-dire que 2 habitants sur 5 résident dans cet espace inter-urbain.

Le quartier des Boiffiers à Saintes. Saintes est aujourd'hui la deuxième ville de Charente-Maritime et est au centre de la deuxième aire urbaine du département.

L’axe interurbain Saintes-Royan, déjà annoncé dans des études urbaines des années 1980[3], s’affirme comme le deuxième ensemble de peuplement urbain du département. Il est de plus renforcé par la mise à 2x2 voies de la RN 150 entre Saintes et Saujon et le sera davantage par la modernisation de l'axe ferroviaire Saintes-Royan (électrification de la voie ferrée, desserte par TGV), favorisant l'augmentation des échanges interurbains. Ce nouvel espace dynamique inclut les aires urbaines de Saintes et de Royan ainsi que la ville de Saujon et une dizaine de communes péri-urbaines situées entre les deux zones. Ce qui en fait un ensemble de 120 000 habitants et le place au cinquième rang régional en Poitou-Charentes.

Les villes principales et leurs zones d’influence en Charente-Maritime

Les quatre villes principales du département exercent une influence urbaine importante sur le département mais le renforcement des échanges interurbains entre La Rochelle et Rochefort d’une part et entre Saintes et Royan d’autre part fait apparaître aujourd’hui deux grandes zones d’influence urbaine en Charente-Maritime et qui sont appelées à s'intensifier davantage encore.

Le bipôle La Rochelle-Rochefort

Le bipôle La Rochelle-Rochefort est dominé par La Rochelle, principale ville du département de Charente-Maritime et par Rochefort, deuxième unité urbaine du département. Cet ensemble urbain et interurbain est appelé à exercer un rôle de plus en plus important mais exerce déjà une forte influence sur tout le nord-ouest de la Charente-Maritime, généralement connu sous le nom de son ancienne province de l’Aunis.

La Rochelle, ancienne capitale de l'Aunis et actuelle préfecture de Charente-Maritime, est aujourd'hui la principale ville du département

La Rochelle est de loin la principale ville et agglomération urbaine en Charente-Maritime. Son importance se reflète davantage encore dans la délimitation de son aire urbaine où celle-ci approche les 200 000 habitants. Mais la ville exerce un rayonnement urbain qui s’étend bien au-delà des limites de son arrondissement et déborde sur la partie méridionale de la Vendée jusqu’aux portes de Fontenay-le-Comte et de Luçon, aux portes de Niort dans le sud-ouest des Deux-Sèvres, et dans toute la partie nord de l’arrondissement de Rochefort. Ce qui couvre un secteur d’environ 300 000 habitants.

Cité millénaire, établie dans un site géographique remarquable dont la rade a toujours passé pour être une des plus sûres du littoral atlantique français et dotée d’un riche patrimoine historique, architectural et urbain, La Rochelle est aujourd’hui devenue la plus importante ville entre Loire et Gironde.

Située en bordure de l’océan Atlantique, au large du pertuis d'Antioche, et protégée des tempêtes par la « barrière » des îles de Ré, d’Oléron et d’Aix, cette cité historique est avant tout un complexe portuaire de premier ordre et, ce, depuis le XIIe siècle. Elle conserve plus que jamais son titre de Porte océane par la présence de ses trois ports (de pêche, de commerce et de plaisance).

Si la pêche a beaucoup décliné et se maintient tant bien que mal, le relais dans les domaine des activités maritimes est assuré à la fois par son port de plaisance qui a la réputation d’être le plus grand d’Europe – et qui va faire l’objet d’une extension de ses installations - et par son port de commerce qui rivalise désormais avec Bordeaux pour le 7e rang national. La Pallice, port d’envergure nationale, ambitionne d’atteindre un trafic annuel de dix millions de tonnes à l’horizon 2012 grâce à l’agrandissement de ses infrastructures portuaires et à la diversification des trafics maritimes.

Aux côtés de ses trois ports qui sont à l’origine de son développement, les activités urbaines sont multiples et fort différenciées. Ville aux fonctions industrielles encore importantes (construction de matériel ferroviaire avec Alstom, construction mécanique et équipement automobile avec Delphi, petite construction navale, chantiers nautiques de plaisance avec Dufour, Amel, Foutaine-Pajot, industries chimique fine avec Rhodia et pharmaceutiques, industries agro-alimentaires avec Senoble, Léa-Vital, Agrocéan), elle demeure le premier foyer industriel du département et l’un des tout premiers de Poitou-Charentes.

Mais depuis les années 1990, La Rochelle possède un secteur administratif et tertiaire largement prédominant. Elle le doit à son rôle de commandement avec la préfecture et les différents services administratifs du département, le siège du Conseil général, le siège de la Communauté d’agglomérations – la plus importante de Poitou-Charentes -, les sièges locaux de banques, d’assurances et de mutuelles, le siège d’un pôle hospitalier départemental, le service des Pensions des Armées, … auquel s’ajoute un secteur commercial de premier plan avec ses centres commerciaux que commandent des hypermarchés et de grandes surfaces spécialisées aux enseignes d’envergure nationale. Ce rôle tertiaire est renforcé par son Université depuis 1993 et ses grandes écoles ainsi que par le tourisme où, dans ce domaine, la cité océane est devenue l’une des toutes premières destinations touristiques de France.

La force de l’agglomération de La Rochelle réside également dans la qualité de sa desserte où, pendant longtemps, la ville a souffert de son enclavement dans une région demeurée à l’écart des grands axes de communication. Reliée par un réseau de routes à 2X2 voies et raccordée à des autoroutes (A10 et A837), La Rochelle est également doté du premier aéroport régional dont le trafic aérien avoisine les 200 000 passagers par an et qui est appelé à prendre encore plus d’envergure avant son transfert projeté au sud de l’agglomération voisine de Rochefort où les liens interurbains se sont tissés de plus en plus fortement du sein du bipôle.

L’importance de La Rochelle s’appuie ainsi sur sa collaboration de plus en plus active avec Rochefort, ville avec laquelle elle fut pendant de longs siècles en concurrence stérile. Maintenant, ces deux cités coopèrent dans le cadre du bipôle urbain, le bipôle La Rochelle-Rochefort, qui rassemble aujourd’hui le tiers de la population départementale.

Vue aérienne du centre de Rochefort, le Cours Roy-Bry au premier plan.

Au sein de cette intercommunalité urbaine, Rochefort possède bien des atouts et tire un grand avantage de sa proximité avec La Rochelle, cette dernière étant considérée comme la locomotive économique de la Charente-Maritime.

Par sa population, Rochefort est la troisième ville de Charente-Maritime mais elle en est la deuxième unité urbaine et dans la région Poitou-Charentes, elle occupe le cinquième rang régional. Par son aire urbaine avec 53 796 habitants, elle se situe au troisième rang départemental après La Rochelle et Saintes. Rochefort occupe donc des places d’honneur dans son département et dans la région et doit cette position d’excellence à de nombreux avantages hérités à la fois de son histoire et de sa situation géographique.

Entièrement située sur la rive droite de la Charente, Rochefort est une ville nouvelle du XVIIe siècle qui doit sa création en 1666 à l'implantation d'un arsenal maritime et militaire dont l'ambition était d'en faire le plus grand et le plus beau du royaume. De ce passé prestigieux, Rochefort hérite d'un patrimoine urbain parmi l'un des plus riches et des plus remarquables de la Charente-Maritime, ce qui lui a valu d'être classée ville d'art et d'histoire. Devenue une ville touristique grâce à ses nombreux musées et sa vie culturelle animée, elle est également la plus importante station thermale de tout le centre-ouest de la France.

Deuxième pôle industriel de la Charente-Maritime avec la ville voisine et satellite de Tonnay-Charente, Rochefort possède une activité économique principalement stimulée par la construction aéronautique (EADS-Sogerma, SIMAIR, Malichaud Atlantique), la plasturgie, les chantiers nautiques de plaisance (Nautitech et CIM), l’équipement automobile et l’industrie chimique (fabrique d’engrais, de fertilisants, de colorants). L’industrie est complétée par les activités portuaires sur la Charente où les deux ports de Rochefort-Tonnay-Charente ont un trafic fluvial avoisinant le million de tonnes annuelles. Cependant, l’industrie n’est plus le principal moteur économique de cette agglomération qui a longtemps passé pour être un foyer industriel de premier plan dans la région et, aujourd’hui, le secteur tertiaire a pris le relais étant devenu largement prépondérant.

Si Rochefort demeure un centre administratif secondaire (sous-préfecture, chambre de commerce et d'industrie, enseignement), elle s'affirme de plus en plus avec Tonnay-Charente comme un des principaux pôles commerciaux du département où ces deux villes ont vigoureusement rattrapé leur retard depuis une décennie et réussi leur reconversion économique par la tertiairisation de leur économie urbaine.

En dehors du bipôle La Rochelle-Rochefort, un autre axe interurbain, déjà annoncé dans des études urbaines, est en train de se profiler en Charente-Maritime. L’axe Saintes-Royan est devenu une réalité par le renforcement des liaisons routières et ferroviaires entre ces deux villes.

Saintes

Deuxième ville de la Charente-Maritime avec 26 401 habitants en 2007, Saintes est au cœur de la deuxième aire urbaine du département qui, en 2007, s'élève à 56 053 habitants.

Le centre historique de Saintes, une des principales villes de la Charente-Maritime.

Arrosée par la Charente où la cité se développa primitivement sur la rive gauche du fleuve, elle devient capitale de la province de Saintonge jusque sous l'Ancien Régime avant d'être désignée préfecture du département de la Charente-Inférieure lors de la réorganisation territoriale de 1790. Finalement supplantée par La Rochelle en 1810, elle est reléguée au rang de sous-préfecture du département mais conserve par compensation son rôle de chef-lieu judiciaire départemental. De plus, la ville voit croître son influence économique dans le dernier tiers du XIXe siècle lorsqu'elle est choisie comme siège du VIIIe arrondissement des chemins de fer de l'État.

Important carrefour de communications routières, autoroutières et ferroviaires, Saintes est également le principal pôle économique du centre du département de la Charente-Maritime. Si l'industrie est faiblement représentée (industrie électronique, réparation ferroviaire, construction d'appareils de levage, petite mécanique de précision, industrie du cuir), la ville s'affirme avant tout comme un centre tertiaire dynamique (fonctions administratives d'État avec la sous-préfecture et quelques services administratifs déconcentrés du département, Cour d'assises et activités judiciaires, banques et mutuelles, établissements d'enseignement, centre hospitalier) et un pôle commercial de dimension régionale (siège d'un des plus grands groupements épiciers de France avec Coop Atlantique).

Saintes est également devenue, grâce à un important ensemble patrimonial urbain et historique, une ville touristique fréquentée et un pôle culturel de premier plan en Charente-Maritime où seule La Rochelle peut rivaliser. Saintes est en effet dotée de plusieurs musées, d'un théâtre, de plusieurs cinémas, d’un complexe de loisirs urbains, de nombreux festivals et d'un centre européen de recherche et de pratique musicales implanté au cœur de l'abbaye aux Dames.

Le rayonnement urbain s’étend bien au-delà de son aire urbaine dont la définition est fort limitée. En fait, la zone d’influence de Saintes s’étend sur l’ensemble de son arrondissement, soit plus de 120 000 habitants, mais déborde jusqu’aux portes de Saint-Jean-d’Angély, au nord, et inclut même Cognac, à l’est, dont les échanges entre ces deux villes sont très dynamiques. En somme, le rayon d’action de Saintes couvre une zone de chalandises qui, étendue au pôle royannais, concerne environ 200 000 habitants. Seule la Haute Saintonge, au sud de Jonzac, échappe à l’influence de Saintes où l’attractivité de Bordeaux se fait alors fortement ressortir.

Vers le sud-ouest, en direction de Royan et de Saujon, des relations inter-urbaines se sont beaucoup intensifiées surtout depuis la mise en place de la 2X2 voies de la RN 150 entre Saintes et Saujon. Un nouvel espace urbain et fortement rurbanisé s'esquisse en Charente-Maritime et se renforce depuis le début du nouveau siècle.

Royan

Sur le littoral méridional de la Charente-Maritime et plus précisément sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde, se situe Royan qui est au cœur d’un arc urbain parmi l’un des plus attractifs de la Charente-Maritime.

La station balnéaire de Royan place cette ville moderne parmi les quatre principales cités de la Charente-Maritime.

Située sur la rive droite de l'embouchure du plus vaste estuaire d'Europe, la Gironde, Royan a été de tout temps un site stratégique très convoité lui coûtant plusieurs sièges et destructions. Mais aujourd’hui, elle est devenue la principale ville de la Côte de Beauté et est le siège d'une très importante intercommunalité, la Communauté d'agglomération Royan Atlantique. Forte de ses 18 424 habitants en 2007, la quatrième ville de Charente-Maritime rayonne au cœur d'une aire urbaine de 44 758 habitants.

Royan est avant tout une des principales stations balnéaires de la côte atlantique française, dotée de cinq plages de sable fin, et également d'un port de plaisance pouvant recevoir plus de 1 000 bateaux ainsi que d'un port de pêche encore actif.

Centre de villégiature moderne et attractif, Royan est également un pôle commercial et de services tertiaires diversifiés. Aujourd'hui, cette ville de loisirs et de tourisme balnéaire est un pôle touristique et culturel de premier plan en Charente-Maritime accueillant annuellement 90 000 habitants à chaque saison estivale.

Mais la cité girondine ne vit pas repliée sur son bord de mer, elle a développé des liens et des échanges interurbains de plus en plus importants avec Saintes, deuxième ville du département qui joue un rôle économique important au centre de la Charente-Maritime.

Ces quatre villes principales concentrent dans le cadre élargi de leurs aires urbaines 341 502 habitants en 2007, c’est-à-dire 56,4 % de la population départementale. En d’autres termes, près de 3 habitants sur 5 vivent dans les quatre principales zones de peuplement de la Charente-Maritime.

A côté de ces villes principales qui polarisent l’essentiel de l’espace départemental, huit villes secondaires étoffent le réseau urbain de la Charente-Maritime.

Les villes secondaires et leurs zones d’influence

Le réseau des villes secondaires de la Charente-Maritime

Bien que l'Insee ait défini onze pôles d'emploi de l'espace rural en Charente-Maritime dont La Flotte dans l'île de Ré, Marans au nord de l'Aunis et Saint-Aigulin en Haute Saintonge[4], huit centres urbains secondaires polarisent fortement le territoire départemental au côté des quatre aires urbaines de la Charente-Maritime.

Ces huit centres urbains qui complètent l'armature urbaine de la Charente-Maritime sont par ordre démographique La Tremblade, Marennes, Saint-Jean-d'Angély, Saujon, Saint-Pierre-d'Oléron, Surgères, Jonzac et Pons. Il s’agit des villes intermédiaires entre les quatre villes principales du département et les zones rurales. Elles sont le plus souvent interdépendantes des villes principales, ce qui se vérifie nettement pour Surgères qui est dans la mouvance du Bipôle La Rochelle-Rochefort, pour Marennes qui subit l'attraction de Rochefort, pour La Tremblade et Saujon qui sont dans la zone d'influence immédiate de Royan, pour Pons mais aussi pour Saujon et Saint-Jean-d'Angély qui dépendent de Saintes. Seules, les villes secondaires de Saint-Pierre-d'Oléron et de Jonzac échappent en partie à l'influence urbaine d'une des principales villes du département en raison de leur situation géographique particulière, l'une en raison de son isolement insulaire et l'autre étant située au sud de la Charente-Maritime et subissant fortement l'attraction urbaine de la métropole aquitaine qui est Bordeaux.

Leur influence dépend souvent de leur fonction urbaine et n’est paradoxalement pas toujours tributaire de leur poids démographique. Ainsi en est-il de la petite ville de Jonzac qui, avec 3 511 habitants en 2007, n'occupe que le 29e rang en Charente-Maritime et son unité urbaine la place au 13e rang départemental. Ce classement démographique est en contradiction avec l'importance économique de cette petite sous-préfecture qui commande la Communauté de communes de la Haute-Saintonge, forte de 57 567 habitants et la plus importante intercommunalité de France.

Le rayonnement urbain de ces villes secondaires peut être inhérent à leur fonction administrative, héritage déterminé le plus souvent par l’histoire, qui leur permet d’exercer une influence à l’échelle d’un arrondissement, ce qui correspond aux deux sous-préfectures de Saint-Jean-d’Angély et de Jonzac, voire même de Marennes qui, bien qu’ayant perdu son rôle de sous-préfecture en 1926, a gardé des services dont les compétences s’étendent sur son ancien arrondissement (service des Impôts, Affaires maritimes). Ce rôle administratif se retrouve également au niveau des compétences d’une intercommunalité (Pays, communauté de communes) et est présent aussi bien à Saint-Jean-d’Angély et à Jonzac qu'à Saint-Pierre-d'Oléron, Surgères, Marennes et Pons. Seules Saujon et La Tremblade ne commandent pas une intercommunalité - elles restent des chefs-lieux de canton -, ces deux villes faisant partie de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique dont le siège est à Royan.

Si le poids administratif est souvent décisif dans l’influence de ces petites villes sur leur région immédiate, celui-ci n’est pas suffisant pour expliquer leur importance. En effet, ces fonctions urbaines peuvent être aussi déterminées par la géographie. Dans ce cadre, le simple critère de la situation géographique joue un rôle essentiel en matière d’influence urbaine comme Saint-Pierre-d'Oléron, considérée comme la « capitale géographique » de l’île d’Oléron. Mais dans ce domaine, la fonction de carrefour de communications routière et ferroviaire joue un rôle primordial et détermine bien souvent l’influence de ces petites villes sur plusieurs cantons. Les principaux carrefours urbains de la Charente-Maritime parmi ces villes sont Saint-Jean-d’Angély, Surgères, Saujon, Marennes, Pons et Jonzac.

Mais le plus souvent, le critère économique joue un rôle essentiel avec la présence d’activités encore fortement pourvoyeuses d’emplois dans l’ostréiculture comme à Marennes et à La Tremblade ou dans l’industrie comme à Surgères et à Pons, voire même à Saint-Jean-d’Angély. Cependant, l’activité économique s’articule surtout sur la présence d’une infrastructure commerciale développée (hypermarché, plusieurs supermarchés avec galeries marchandes, GSS, commerces de détails spécialisés comme les bijouteries, parfumeries, librairies, magasins de chaussures, boutiques de cadeaux ou encore merceries) et de services tertiaires étoffés (banques et assurances ; cabinets d’avocats, d’architectes, d’experts-géomètres ; études notariales, offices d’huissier ; centres de gestion agréée ou cabinets d’expertise comptable ; instituts de beauté, agence de voyages, ...). Toutes les villes secondaires de la Charente-Maritime sont bien pourvues dans ces fonctions commerciales et de services et doivent cette situation au fait qu'il s'agir le plus souvent d’anciennes villes de foires et de marchés. Ainsi exercent-elles une influence qui dépasse largement le cadre de la ville-même et celui de leur seul canton. Ce qui est le cas notamment des deux villes sous-préfectures mais particulièrement celui de Saujon où cette ville a la réputation d’être une place commerciale très active. Dans ce domaine, Surgères, Pons et Marennes ne sont pas en reste et ont un équipement commercial également performant. Par ailleurs, le tourisme joue un rôle d’appoint considérable pour les centres comme Saint-Pierre-d'Oléron et La Tremblade et même pour Marennes et apporte une vitalité à ces pôles urbains lors de chaque période estivale.

Ainsi le poids exercé par les centres intermédiaires de la Charente-Maritime est-il loin d’être négligeable et près d’un habitant sur dix réside dans ces villes. Cette influence a un réel impact d’autant que ces petites villes rattrapent souvent leur retard économique en matière d’équipement commercial où des enseignes nationales n’hésitent plus à s’y implanter. Ces pôles urbains s’affirment plus que jamais comme des points d’ancrage dans leur région immédiate et comme des centres intermédiaires entre la campagne et les villes principales du département.

Les villes de la vallée de la Seudre : Marennes, La Tremblade et Saujon

Ces trois villes de la vallée de la Seudre sont parmi les plus importantes du réseau des villes secondaires de la Charente-Maritime. Si elles sont toutes dépendantes d'une ville plus importante, Marennes est dans l'aire d'influence de Rochefort, La Tremblade est dans l'orbite de Royan et Saujon est dans la mouvance urbaine de Saintes, elles sont cependant assez dissemblables par leurs fonctions urbaines.

Le clocher-porche de Marennes est l'emblème de la ville qui est l'un des principales agglomérations de la vallée de la Seudre.

Dominée par le clocher-porche le plus élevé de la Charente-Maritime et qui est l'un des emblèmes de la cité, Marennes fut longtemps l'une des villes les plus prospères de Saintonge. Elle devait cette fortune grâce à sa situation géographique au cœur des marais salants, en un temps où le sel était l'une des denrées les plus recherchées et une grande source de richesse[5].

Capitale historique de la Saintonge maritime, ville dotée de nombreux hôtels particuliers, elle fut le siège d'une sous-préfecture jusqu'en 1926 et fut une ville de garnison.

Premier pôle économique de la Saintonge maritime dont fait partie le Pays de Marennes-Oléron, elle est aujourd'hui un centre administratif encore actif - malgré la perte de son rôle de sous-préfecture et de deux tribunaux de justice, la ville a pu conserver un certain nombre d'administrations d’État qui lui permettent de jouer un rôle de commandement local dont les compétences dépassent les seules limites de son canton - et une ville très commerçante au cœur du bassin ostréicole de Marennes-Oléron qui est l'un des plus importants d'Europe[6]. De fait, Marennes s'impose comme la principale ville du Bassin de Marennes-Oléron avec 5 315 habitants et en même temps comme l'une des principales agglomérations urbaines de la vallée de la Seudre avec 8 626 habitants en 2007.

De plus, Marennes a affirmé sa vocation de ville touristique dont les attractions principales sont la Cité de l'Huître, le Château de la Gataudière et l'église paroissiale où le célèbre clocher gothique domine toute sa région. C'est enfin un site balnéaire avec son nouveau quartier de Marennes-Plage aménagé le long d'une belle plage rénovée et qui s'ouvre sur le Pertuis de Maumusson, face au large estuaire de la Seudre et à l'île d'Oléron.

Une rue du centre-ville de La Tremblade. Cette ville est au cœur de la cinquième agglomération urbaine de la Charente-Maritime.

La Tremblade, située sur la rive gauche de la Seudre, est avant tout le principal centre de production et de commercialisation des huîtres du bassin de Marennes-Oléron, appuyé par la présence d'un laboratoire de l'Ifremer. C'est également le siège d'une importante foire-exposition nationale sur la conchyliculture qui a lieu chaque année et qui draine des milliers de professionnels du monde maritime de toute la France.

Ville commerciale et de services, La Tremblade commande une agglomération en continuelle expansion démographique qui dépasse désormais les 10 000 habitants (11 023 habitants en 2007) et qui la classe au cinquième rang en Charente-Maritime.

La Tremblade tire également sa fortune de sa proximité de la mer avec sa station balnéaire de Ronce-les-Bains, ce qui en fait un centre touristique parmi les plus fréquentés de la côte charentaise.

Saujon avec 6 404 habitants est aujourd'hui la dixième ville de la Charente-Maritime et elle occupe le deuxième rang parmi les 31 communes de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique à laquelle elle adhère.

Saujon est une ville dynamique, une station thermale et un carrefour incontournable dans la vallée de la Seudre.

Ancienne baronnie ayant appartenu au cardinal de Richelieu, Saujon s'est développée comme port fluvial au fond de l'estuaire de la Seudre avec son avant-port de Ribérou. Grâce à l'excellence de sa situation géographique en Saintonge, elle devient dès la seconde moitié du XIXe siècle une importante gare ferroviaire, puis au siècle suivant, un carrefour routier incontournable. Grâce à ce rôle de transit et d'échanges, Saujon est devenue une ville de forte tradition commerciale et de services, étant particulièrement renommée pour ses foires mensuelles. En périphérie de la ville, Saujon a développé une zone d'activités comportant de nombreux magasins, entrepôts et entreprises, ainsi qu'un centre commercial récemment agrandi.

Depuis la fin du XIXe siècle, Saujon est également devenue une station thermale renommée, ainsi qu'une station touristique recherchée faisant partie de la frange continentale de la Côte de Beauté, la ville étant dotée d'équipements d'accueil de qualité (hôtels, restaurants, campings) et de nombreuses structures culturelles et sportives (salle de spectacles La Salicorne, base de loisirs de La Lande, berges de la Seudre, piscine, stades et gymnases).

Saint-Pierre-d'Oléron, centre géographique de l'île d'Oléron

Le coeur historique de Saint-Pierre-d'Oléron, centre géographique de l'île d'Oléron.

Important centre administratif et commercial, Saint-Pierre-d'Oléron avec 6 204 habitants est la principale agglomération de l'île d'Oléron. Sa situation géographique la fait souvent considérer comme sa capitale — sinon politique, du moins économique. Saint-Pierre-d'Oléron est le siège administratif de la communauté de communes de l'Île-d'Oléron, structure intercommunale regroupant les huit communes de l'île et 21 242 habitants en 2007.

Cette petite cité est un des deux chefs-lieux de canton de l'île. Elle conserve un centre historique en partie piétonnier, structuré autour de quelques monuments emblématiques (Église Saint-Pierre, Lanterne des Morts, Maison des Aïeules, où repose l'écrivain Pierre Loti). Les quartiers périphériques concentrent entreprises, boutiques et centres commerciaux.

Sur la côte occidentale de l'île, le port de La Cotinière produit poissons nobles, crevettes et sardines, et est un centre touristique particulièrement fréquenté durant la saison estivale.

La Flotte-Saint-Martin de Ré, agglomération bicéphale de l'ile de Ré

Le port de plaisance de La Flotte dans l'île de Ré.

La Flotte forme avec Saint-Martin-de-Ré la principale agglomération urbaine de l'île de Ré rassemblant 5 511 habitants en 2007, soit le tiers de la population de l'île.

Cette petite agglomération bicéphale figure dans le réseau des centres urbains secondaires de la Charente-Maritime en raison de l'importance des activités commerciales et administratives qui y sont en place. Mais, ici plus qu'ailleurs dans l'ile, le poids du tourisme y joue un rôle essentiel assurant les rouages d'une économie toute entière portée vers le secteur tertiaire (commerces, services, administrations).

Saint-Martin-de-Ré demeure toujours la capitale historique et géographique de l'île de Ré.

Si Saint-Martin-de-Ré fait figure de capitale historique de l'île de Ré, elle le doit en grande partie à sa situation géographique très favorable y concentrant de fait les services administratifs insulaires (siège des intercommunalités - communauté de communes et pays -, hôpital local, unique collège de toute l'île de Ré). Cette situation géographique demeure toujours influente dans le choix des activités économiques. Ainsi, la tenue d'une foire-expo qui a rayonné dans toute l'île de Ré en est-elle une des illustrations les plus pertinentes. Saint-Martin-de-Ré est également le site d'un pénitencier qui y emploie plus de 200 personnes et qui est l'établissement le plus important de toute l'île par ses effectifs. Mais La Flotte, disposant du plus grand territoire insulaire, y concentre une population plus nombreuse et des activités complémentaires au chef-lieu de canton qui demeure fixé à Saint-Martin.

Surgères, principale ville de la plaine de l'Aunis

Entièrement dépendante du Bipôle La Rochelle-Rochefort pour un grand nombre de services, Surgères tire cependant un réel avantage de la proximité des ces deux villes avec lesquelles elle a toujours tissé des liens étroits.

Le cœur historique de Surgères. Cette petite ville est la principale cité de la plaine de l'Aunis.

Au cœur de la plaine de l'Aunis et baignée par les eaux de la Gères, Surgères est un centre historique et culturel que le tourisme essaie de vivifier. Avec ses 6 188 habitants, cette dynamique cité s'affirme comme un centre agricole, industriel et tertiaire que favorise grandement son rôle de carrefour géographique et de voies de communication (desserte par le TGV, carrefour routier).

Considérée comme la capitale laitière du Centre-Ouest de la France, Surgères est demeuré un actif centre agro-alimentaire (laiterie industrielle, caséinerie, abattoir, écoles d'industrie laitière et de meunerie). Ville de tradition industrielle touchée par la disparition de nombreux emplois dans ce domaine, elle a dû accomplir la tertiarisation de son économie urbaine. Ce revirement économique mené avec succès fait maintenant de Surgères une ville qui affirme sa vocation commerciale et qui est classée pôle d'excellence rurale.

Saint-Jean-d'Angély, principale ville de la Saintonge du Nord

Au nord de Saintes et de plus en plus dépendante de cette dernière se trouve Saint-Jean-d'Angély, ville de 7 463 habitants - 8 689 habitants dans son unité urbaine en 2007 - exerçant le rôle de sous-préfecture et détenant le siège d'une intercommunalité. Baignée par les eaux de la Boutonne, elle est située au cœur de la Saintonge du Nord, dénommée historiquement Basse Saintonge.

La fontaine du Pilori à Saint-Jean-d'Angély. Cette ville est le principal centre urbain de la Saintonge du Nord.

Saint-Jean-d'Angély occupe de tout temps un carrefour géographique remarquable auquel elle doit en partie son développement et est devenue avant tout le principal centre urbain au cœur d'une région en crise agricole et rurale profonde. Si l'industrie a comme partout ailleurs subi de gros revers, elle demeure malgré tout un centre d'industries diversifiées (agro-alimentaire dominée par une importante biscuiterie industrielle, industrie mécanique, industrie de transformation du bois). Mais cette ville est avant tout et depuis ses lointaines origines une place commerciale très active. Outre sa foire mensuelle et ses marchés hebdomadaires qui drainent une clientèle nombreuse, Saint-Jean-d'Angély est équipée de nombreuses surfaces commerciales aménagées dans des zones commerciales réparties aux portes de la ville tandis qu'elle se maintient dans son rôle de services tertiaires auprès du monde agricole et rural.

Cette ville au patrimoine urbain et culturel de grande valeur, hérité d'une riche histoire qui mêle des origines médiévales anciennes et les heures sombres des Guerres de religion, joue également la carte touristique et culturelle (cinéma, Centre culturel européen, médiathèque, musée, domaine touristique fluvial, complexe sportif, camping).

Les villes de la vallée de la Seugne : Pons et Jonzac

Deux villes dominent la vallée de la Seugne au sud de Saintes, principal centre urbain de la Saintonge. Si Pons subit fortement l'influence de Saintes, il n'en est pas ainsi de Jonzac qui fait figure de véritable petite capitale de la Haute Saintonge. D'emblée, ces deux villes sont différentes par le rayonnement qu'elles exercent sur leur région.

Une rue du centre historique de Pons. Cette ville est le premier pôle économique de la Haute Saintonge.

Juchée sur un promontoire rocheux où se dresse fièrement son emblématique donjon, baignée dans sa partie basse par les différents bras de la Seugne, Pons est une cité médiévale et une ancienne place-forte protestante qui possède un important ensemble patrimonial qui en fait une ville touristique de premier plan.

Mais Pons est aussi un centre industriel actif (industrie mécanique, chaudronnerie, mécanique de précision; biscuiterie industrielle, distilleries d'eaux de vie de cognac) et une ville de forte tradition commerciale avec ses foires et marchés et une importante infrastructure commerciale. Avec 4 442 habitants, Pons est une petite ville qui commande l'une des plus petites intercommunalités de Charente-Maritime, la Communauté de communes de la Région de Pons, peuplée de 8 444 habitants. Cependant, c'est une des principales agglomérations de la partie méridionale de la Charente-Maritime. À mi-chemin entre Saintes et Jonzac, elle est le premier pôle économique du Pays de Haute-Saintonge.

Jonzac se différencie de la ville voisine de Pons par l'importance de ses fonctions urbaines, dont le rôle de sous-préfecture et de siège de communauté de communes de la Haute Saintonge lui permettent de jouer un rôle de commandement local.

Le château de Jonzac. Cette petite ville est une véritable petite capitale de la Haute Saintonge.

Baignée par la Seugne qui y écoule ses eaux dans un méandre, la cité s'est développée originellement sur deux collines de la rive droite, les monts Balaguier et Montguimar, où se dressent ses deux principaux monuments : l'église Saint-Gervais-Saint-Protais et le château, dont l'une des tours qui sert de beffroi est visible de fort loin.

Pôle administratif, elle est l'une des quatre sous-préfectures de la Charente-Maritime, et ville commerciale particulièrement active, Jonzac est la première agglomération urbaine du Pays de Haute-Saintonge regroupant 5 183 habitants, se situant nettement avant Pons et Montendre, les deux autres centres urbains de la Saintonge méridionale.

Station thermale depuis 1986, la ville s'est dotée d'un centre culturel, de nombreux équipements sportifs, d'un cinéma, d'un casino et d'un centre de loisirs aquatiques qui en font également une destination touristique de plus en plus fréquentée.

Liste des villes, unités urbaines et aires urbaines en Charente-Maritime

Liste des vingt premières villes du département en 2007

(Chiffres de population municipale au recensement de l'INSEE de 2007) :

Tonnay-Charente est la septième ville de la Charente-Maritime en 2007.
Le marché de Suzac à Saint-Georges-de-Didonne. Cette jolie station balnéaire fait partie des 18 villes de plus de 5 000 habitants en Charente-Maritime au recensement de 2007.
Commune Population
La Rochelle 76 848 hab.
Saintes 26 401 hab.
Rochefort 25 999 hab.
Royan 18 424 hab.
Aytré 8 806 hab.
Saint-Jean-d'Angély 7 463 hab.
Tonnay-Charente 7 434 hab.
Lagord 7 054 hab.
Périgny 6 709 hab.
Saujon 6 404 hab.
Saint-Pierre-d'Oléron 6 204 hab.
Surgères 6 188 hab.
Châtelaillon-Plage 5 959 hab.
Nieul-sur-Mer 5 600 hab.
Marennes 5 315 hab.
Dompierre-sur-Mer 5 277 hab.
Puilboreau 5 101 hab.
Saint-Georges-de-Didonne 5 040 hab.
Marans 4 655 hab.
Saint-Xandre 4 519 hab.


Par ailleurs, 40 autres communes comptent plus de 2 000 habitants en 2007, soit 1 commune sur 8 en Charente-Maritime[N 13].

Liste des unités urbaines de la Charente-Maritime en 2007

Ce tableau comprend les 31 unités urbaines de la Charente-Maritime au recensement de 2007, dans leurs nouvelles délimitations définies par l'Insee en 2010[1].

Liste des unités urbaines de Charente-Maritime en 2007 (Population municipale)
Rang Nom de l'unité urbaine Ville-centre ou ville isolée Nombre de communes Unité urbaine
1 La Rochelle 76 848 10 127 023
2 Rochefort 25 999 5 39 161
3 Royan 18 424 6 34 918
4 Saintes 26 401 3 30 086
5 La Tremblade 4 474 4 11 023
6 Saint-Jean-d'Angély 7 463 3 8 689
7 Marennes 5 315 2 8 626
8 Saujon 6 404 1 6 404
9 Saint-Pierre-d'Oléron 6 204 1 6 204
10 Surgères 6 188 1 6 188
11 La Flotte 2 923 2 5 511
12 Jonzac 3 511 3 5 183
13 Marans 4 655 1 4 655
14 Ars-en-Ré 1 315 5 4 640
15 Saint-Xandre 4 519 1 4 519
16 Pons 4 442 1 4 442
17 Fouras 4 056 1 4 056
18 Le Château-d'Oléron 3 949 1 3 949
19 Aigrefeuille-d'Aunis 3 577 1 3 577
20 Montendre 3 146 2 3 473
21 Sainte-Marie-de-Ré 3 082 1 3 082
22 Port-des-Barques 1 851 2 2 953
23 La Jarrie 2 798 1 2 798
24 Breuillet 2 539 1 2 539
25 Marsilly 2 471 1 2 471
26 Saint-Trojan-les-Bains 1 477 2 2 465
27 Saint-Agnant 2 329 1 2 329
28 Le Bois-Plage-en-Ré 2 303 1 2 303
29 Rivedoux-Plage 2 260 1 2 260
30 La Jarne 2 211 1 2 211
31 Matha 2 135 1 2 135


A cette liste des 31 unités urbaines telles qu'elles sont définies par l'Insee dans la nouvelle délimitation de 2010, il faut y ajouter la commune urbaine de Saint-Aigulin - 1 935 habitants en 2007 - classifiée comme commune de banlieue de l'unité urbaine de La Roche-Chalais, dans le département voisin de la Dordogne.

Les 31 unités urbaines nouvellement définies en 2010 et la commune de banlieue de Saint-Aigulin - rassemblent en tout 68 communes urbaines en Charente-Maritime.

Dans cette nouvelle délimitation, huit nouvelles unités urbaines sont ajoutées par rapport à la liste établie en 1999 par l'Insee. Il s'agit par ordre décroissant de population de Ars-en-Ré, Port-des-Barques, Breuillet, Saint-Trojan-les-Bains, Saint-Agnant, Rivedoux-Plage, La Jarne et Matha.

Concernant l'unité urbaine de Matha, cette dernière a retrouvé son statut de commune urbaine en 2010 qu'elle avait perdu en 1999 en raison d'une forte baisse démographique entre 1990 et 1999. Cette situation s'applique maintenant à L'Houmeau qui a perdu son statut de commune urbaine en 2010.

Liste des aires urbaines et leur évolution démographique de 1982 à 2007

Liste des quatre aires urbaines de la Charente-Maritime, toutefois définies dans les limites territoriales de 1999 précisées par l'Insee[7].

Les quatre aires urbaine de la Charente-Maritime en 2007
Aires urbaines Population
Population en 1982 Population en 1990 Évolution
82-90
Population en 1999 Évolution
90-99
Population en 2007 Évolution
99-2007
Évolution
82-2007
La Rochelle 150 280 154 408 + 4 128 171 214 + 16 806 186 271 + 15 057 + 35 991
Saintes 47 567 50 261 + 2 694 51 542 + 1 281 56 053 + 4 511 + 8 486
Rochefort 46 772 47 778 + 1 006 48 772 + 994 53 796 + 5 024 + 7 024
Royan 35 278 37 713 + 2 435 40 707 + 2 994 45 382 + 4 675 + 10 104

Notes

  1. c'est-à-dire ne figurant pas sur la liste de l'UNESCO des villes de plus de 100 000 habitants
  2. Ce chiffre de population est celui qui est établi dans la nouvelle délimitation de l'unité urbaine de Poitiers définie par les services de l'Insee en 2010 qui regroupe 8 communes urbaines. Voir la liste des unités urbaines de Poitou-Charentes avec leurs nouvelles délimitations de 2010 dans l'article détaillé Démographie de la région Poitou-Charentes
  3. Population de la nouvelle délimitation Insee de 2010 qui inclut deux nouvelles communes Balzac et Voeuil-et-Giget, soit 18 communes urbaines.
  4. Ce nouveau chiffre de population est celui qui est établi dans la nouvelle délimitation de l'Insee de 2010, et qui inclut la commune de Breuil-Magné, soit 5 communes
  5. Ce nouveau chiffre de population est celui qui est établi dans la nouvelle délimitation de l'Insee de 2010, et qui inclut la commune de Saint-Augustin, soit 6 communes
  6. Ce chiffre de population est celui qui est établi dans la nouvelle délimitation de l'unité urbaine définie par les services de l'Insee en 2010. Cette unité urbaine comprend 3 communes urbaines qui sont Saintes, Les Gonds et Fontcouverte
  7. Voir la nouvelle liste des unités urbaines de Poitou-Charentes redéfinies par l'Insee en 2010 dans l'article détaillé Démographie de la région Poitou-Charentes
  8. Ce chiffre de population est celui de la nouvelle délimitation de l'unité urbaine définie par les services de l'Insee en 2010. L'unité urbaine de La Tremblade comprend, outre la commune éponyme, les communes urbaines d'Arvert, d'Etaules et de Chaillevette.
  9. Nouvelle délimitation de l'Insee établie en 2010 qui inclut les communes de Saint-Julien-de-l'Escap et de Ternant.
  10. Ce chiffre de population est celui qui est établi dans les limites de l'unité urbaine définie par les services de l'Insee en 2010 qui demeure inchangée par rapport à 1999. L'unité urbaine de Marennes comprend les communes urbaines de Marennes et de Bourcefranc-le-Chapus.
  11. Ce chiffre de population est celui qui est établi dans les limites de l'aire urbaine définie par les services de l'Insee en 1999. Il est évident qu'une extension de cette aire urbaine est à envisager. Elle pourrait alors rassembler plus de 250 000 habitants si l'aire urbaine de Rochefort y est intégrée
  12. Ce chiffre de population est celui qui est établi dans les limites de l'aire urbaine définie par les services de l'Insee en 1999. Cette aire urbaine devrait aujourd'hui rassembler une cinquantaine de communes et environ 72 000 habitants, ce qui la placerait d'office au 5e rang des aires urbaines de Poitou-Charentes, devançant de fait l'aire urbaine de Châtellerault.
  13. Voir la liste complète dans l'article détaillé Démographie de la Charente-Maritime.

Sources et références

  1. a, b, c et d Définition des nouvelles unités urbaines en 2010
  2. Défini par l'Insee dans le cadre des "espaces urbains", celui de Poitiers-Châtellerault comptait 277 658 habitants en 1999 et occupait alors le 21e rang en France - Consulter : espace urbain
  3. Jean SOUMAGNE, La Charente-Maritime aujourd'hui : milieu, économie, aménagement, publication de l'Université Francophone d'Été, 1985, p.p. 36, 41, 192
  4. Publication de l'IAAT - Polarisation des territoires - PDF/Adobe Acrobat - Juin 2006 - Voir en p.3 la carte du document
  5. in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  6. in Michel Grelon, Saintonge, pays des huîtres, éditions Rupella, 1978
  7. Faute d'information plus récente, les limites des agglomérations et des aires urbaines retenues ici sont celles de 1999. C'est pourquoi cette liste et ces résultats sont provisoires, en attendant les résultats officiels de l'INSEE au milieu de l'année 2010 où les unités urbaines seront de nouveau définies tandis que ceux des aires urbaines seront communiqués à la fin de l'année 2010. Il est cependant manifeste que les unités urbaines - et autant les aires urbaines - de La Rochelle, Saintes, Rochefort et Royan se sont nettement étendues depuis leur délimitation respective de 1999.

Articles annexes

Repères bibliographiques

  • Roger Béteille et Jean Soumagne (ouvrage collectif sous la coordination de), La Charente-Maritime - Milieu - Économie - Aménagement, Publication de l'Université Francophone d'Été de Jonzac, 1987. (Ouvrage de référence bien qu'un peu vieilli, l'édition datant de 1987)).
  • Bonneton (Christine) (ouvrage collectif sous la direction de), Charente-Maritime, Encyclopédie Bonneton, Paris, 2001. (Chapitre Population et armature urbaine par Bernard Guesnier, p.p.278/286).
  • Jean Combe et Jacques Daury, Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, 1985. (Chapitre Les villes et les paysages urbains par Jean Pitié, p.p.16/19.).
  • Jacques Pinard, Les industries du Poitou et des Charentes - Étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes, S.F.I.L. & Imprimerie Marc Texier, Poitiers, 1972. (Monographies urbaines traitées dans la Troisième partie : Les types régionaux d'industrialisation, p.321/470). (Thèse universitaire vieillie mais qui a encore gardé toute sa pertinence).

Liens internes

Liens externes



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