Église Saint-Genès de Thiers

Église Saint-Genès
Présentation
Protection	Classé MH (1846)
Géographie
Pays	France
Région	Auvergne
Département	Puy-de-Dôme
Localité	Thiers
Coordonnées	45° 51′ 12″ N 3° 32′ 54″ E / 45.853363, 3.54833145° 51′ 12″ Nord        3° 32′ 54″ Est / 45.853363, 3.548331
Géolocalisation sur la carte : France
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L'église Saint-Genès est une église catholique située à Thiers, en France^[1].

Localisation

L'église est située dans le département français du Puy-de-Dôme, sur la commune de Thiers.

Historique

Église Saint-Genès avant les travaux de 1860

Les origines

L'édifice est dédiée au martyr Genès, un disciple de Syrénat, compagnon de saint Austremoine et évangélisateur de la région. L'Office du Saint le dit originaire de Mycène mais d'autres sources le font naître dans la région. Reconnu comme chrétien, il aurait été, si l'on en croit la tradition, décapité par un soldat romain sur un rocher (dit aujourd'hui rocher Saint-Genès) situé juste en dessous de l'actuel cimetière Saint-Jean.

L'édifice antérieur

En 575 ou 576, Avitius, évêque de Clermont, fait élever une église a cet emplacement, situé alors en dehors de toute agglomération. Elle aurait été détruite, comme la première église du Moûtier, lors de l'invasion des sarrasins. Il semble qu'elle ne fut pas relevée rapidement, contrairement à celle de la ville basse. L'édifice était selon Grégoire de Tours d'une grande beauté. Des fragments de pavements de mosaïques retrouvés pendant les travaux de 1863 pourraient en être des reliquats.

L’édifice actuel

Guy II, seigneur de Thiers, après avoir rendu à l'abbaye du Moûtier la majeur parti des biens pris par ses prédécesseurs, fait relever l'église de la haute ville. Il instaure le chapitre de Saint-Genès en 1016 qui s'installe dans des bâtiments situés au sud du nouvel édifice. L'église actuelle remonte donc aux XI^e et XII^e siècles^[2]. De style roman, les remaniements successifs du XIII^e siècle au XIX^e siècle ont profondément altéré son aspect. La façade occidentale, que le visiteur arrivant de la plaine voit se détacher au milieu des maisons étagées à flanc de colline, a été entièrement reconstruite entre 1860 et 1863^[2] au moment de l'installation des grandes orgues^[3]. Le porche, qui abritait l'entrée principale, a été détruit. Un nouveau porche est construit en pierre de Volvic, au Nord, et un nouveau clocher est érigé. On peut se faire une idée des changements opérés au XIX^e siècle grâce au travail de plusieurs illustrateurs^[4]. La façade sud, quant à elle, est bien mieux préservée avec notamment conserve de beaux aspects romans.

Classement

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1846^[1].

Architecture

Saint-Gènes est bâtie essentiellement en arkose. L'édifice est surtout remarquable par quelques audaces architecturales. La coupole octogonale, qui coiffe la croisée du transept, est la plus grande d'Auvergne^[2], et les voûtes d'ogives soutiennent une nef d'une largeur assez inhabituelle de 9,50 mètres^[5].

Décoration extérieure

La façade sud du transept à conservé ses caractères romans remarqués par Prosper Mérimée.

Décoration intérieure

Les chapiteaux, d'une facture similaire à ceux du Moûtier, sont uniquement décoratifs. Dans la chapelle du Saint-Sacrement, un hôtel est dédié à saint Éloi, patron des métallurgistes. On y voit un rétable exécuté par Gilles Bouchot en 1686 offert par la confrérie des couteliers. Dans la chapelle des Morts, un écusson marque la suzeraineté de la Maison de Bourbon et dans la chapelle de la Vierge, une inscription rappelle le saccage de l'église par les Huguenots en janvier 1568^[3]. Les restaurations menées aux XIX^e et XX^e siècles ont permis de mettre à jour d'intéressantes fresques murales^[6].

Voir aussi

• Liste des monuments historiques de Thiers

Notes et Références

1. ↑ ^{a et b} Église Saint-Genès, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
2. ↑ ^{a, b et c} Pierre-François Aleil Histoire des communes du Puy-de-Dôme; Arrondissement d'Ambert Arrondissement de Thiers p.247-248 éd. Horvath 1988 ISBN 2-7171-0451-8.
3. ↑ ^{a et b} Huit jours à Thiers p.89-90 coll. Monographies des villes et villages de France, éd. Le Livre d'histoire, 2007, ISBN 978-2-7586-0085-5.
4. ↑ voir une gravure de 1848 qui illustre la couverture du numéro 12 de la revue Le Pays Thiernois et son Histoire
5. ↑ Michel Bulteau, Églises du Puy-de-Dôme, p.30, Nouvelles Éditions Latines, ISBN 2-7233-0206-7
6. ↑ dont un Christ bénissant du XII^e siècle, photographié par J.D Sudre pour l'ouvrage La France et ses trésors; Auvergne, éd. Larousse, 1988, ISBN 2-03-204055-7.