Église des Célestins (Avignon)

Église des Célestins
Présentation
Nom local	Les Célestins
Culte	Catholique romain
Type	Église
Début de la construction	1389 en bois, 1395 en pierre
Fin des travaux	1452
Style(s) dominant(s)	Gothique
Protection	Classé MH (1914)
Géographie
Pays	France
Région	Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département	Vaucluse
Ville	Avignon
Coordonnées	43° 56′ 39″ N 4° 48′ 27″ E / 43.94417, 4.807543° 56′ 39″ Nord        4° 48′ 27″ Est / 43.94417, 4.8075
Géolocalisation sur la carte : France
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L'Église des Célestins est une église située à Avignon sur la place des Corps-Saints. Elle a été construite à partir de 1389 à l'initiative de l'antipape Clément VII d'Avignon et du roi de France Charles VI sur le lieu de la tombe de Pierre de Luxembourg. Saint Bénézet, Clément VII et de nombreux cardinaux y furent par la suite enterrés.

L'église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 8 juin 1914^[1].

Histoire

Ordonnée par Clément VII en 1389, la première pierre fut posée par Charles VII. La construction s'étend sur tout le XV^e siècle. En 1693, Les reliques de saint Bénézet y furent transférées. À la Révolution, l'église était la plus riche en œuvres d'art d'Avignon. Dévastée et transformée en caserne à la révolution, elle le resta jusqu'en 1930 date où la ville la racheta. Depuis lors, elle la restaure activement.

Construction

Elle fut très longue. Elle fut commencée par une chapelle en bois en 1389 sur la tombe de Pierre de Luxembourg (mort en 1387). L'église elle même fut construite de 1395 à 1452. Le cloître et le monastère furent bâtis vers la mi-XV^e siècle. Le maître-autel de la chapelle de St Pierre de Luxembourg fut refait en 1625 dans le style baroque par François de Royers de la Valfenière. La Chapelle St Bénezet fut construite en 1690 par Jean Péru. Les portails de l'église et du cloître datent eux aussi du troisième quart du XVII^e.

Bâtiments

L'église : le projet initial était extrêmement ambitieux et combinait un plan basilical (abside dépourvue de déambulatoire) à un transept et un vaisseau à sept nefs. L'église ne fut jamais achevée. Trois travées seulement furent construites, le chœur des religieux occupant les deux premières. L'abside comporte un ensemble remarquable de clés de voûtes avec un Christ en gloire dans une mandorle formée d'un vol de chérubins et encadrée de Prophètes. Au sud, chapelle baroque Saint-Bénezet. Dévastée à la révolution, le mobilier fut transféré à Saint-Didier ou à la cathédrale Notre-Dame des Doms d'Avignon ou brûlé.

La chapelle St Pierre de Luxembourg : du décor baroque d'origine, il ne reste plus rien depuis l'occupation militaire des lieux au XIX^e siècle. L'aspect du mausolée de Saint Pierre de Luxembourg, sous la forme d'une confession à la Romaine surmontée de tribunes ouvertes de baies géminées, ne nous est plus connu que par un précieux ex-voto du XVII^e siècle, aujourd'hui au musée Calvet ; cette œuvre passait pourtant pour le meilleur titre de gloire de l'architecte François de Royers de la Valfrenière.

Les bâtiments : le cloître, du XV^e siècle, est bien sobre, à côté de cette église si prestigieuse. Trois ailes et l'église s'ordonnent autour de cette cour. Il ne reste encore rien du décor intérieur.

Œuvres d'art

• à la collégiale Saint-Didier :
  • Le Portement de croix (bas-relief du maître-autel) de Francesco Laurana, premier signe de la Renaissance de ce côté ci des Alpes
  • Maître-autel en marbre polychrome réalisé en 1750 par Jean-Baptiste II Péru.
  • Les reliques de Pierre de Luxembourg et Bénezet avec une statue de ce dernier par Jean Péru
  • Quelques tableaux

• à la Cathédrale :
  • Trois statues des vertus de St Bénezet, anciennement dans la chapelle du même nom, placées à l'entrée de la Métropole et reconverties en sainte Marthe et sainte Marie Magdeleine
  • Quelques tableaux

• à la Chapelle des Pénitents Noirs :
  • Tableau de St Roch et St Sébastien, par Pierre Parrocel.

• au musée Calvet :
  • Gisants de tombeaux pontificaux et cardinaux
  • Quelques tableaux

• au musée Condé, à Chantilly :
  • retable de La Vierge de miséricorde de la famille Cadard d'Enguerrand Quarton

à la Médiathèque Ceccano, Avignon :

• Quelques éléments de la richissime bibliothèque des Célestins, dont le très enluminé livre de prières de Clément VII

• à La Bibliothèque nationale de France

Quelques autres éléments de cette même bibliothèque ont été brûlés ou détruits :

• • les richissimes stalles de bois sculpté
  • la plupart des livres de la bibliothèque
  • de nombreux tableaux
  • tous les décors de la chapelle de Pierre de Luxembourg
  • les autels latéraux
  • de nombreuses statues

Notes et références

1. ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice n^o PA00081826 » sur www.culture.gouv.fr.

Annexes

Bibliographie

• Paul Achard, Dictionnaire historique des rues et places de la ville d'Avignon, Éd. Seguin aîné, Avignon, 1857.
• Joseph Girard, Évocation du Vieil Avignon, Les Éditions de Minuit, Paris, 2000, (ISBN 270731363X)

Articles connexes

• Monuments d'Avignon

Liens externes

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