Élections législatives régionales de 1990 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Élections législatives régionales de 1990 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Les élections législatives régionales de 1990 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern 1990) se sont déroulées le 14 octobre 1990 dans le Land allemand de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, en vue d'élire les soixante-six députés de la première législature du Landtag.

Sommaire

Contexte : la fin de l'Allemagne de l'Est

Date et mode de scrutin

Les premières élections libres et démocratiques au Landtag de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ont été convoquées, tout comme celles des quatre autres nouveaux Länder allemands, sur la base de la « loi sur l'élection des Landtage en République démocratique allemande », adoptée le 22 juillet 1990 par la Chambre du peuple d'Allemagne de l'Est.

Le mode de scrutin retenu est identique au mode de scrutin fédéral, à savoir que chaque électeur dispose de deux voix, une pour voter dans une circonscription, l'autre pour voter en faveur d'une liste présentée par chaque parti, au niveau régional et comportant autant de candidats que de sièges à pourvoir. Les sièges sont répartis, selon la méthode du quotient de Hare entre les formations dont la liste a obtenu au moins 5% des suffrages exprimés ou qui ont obtenu au moins trois députés dans les circonscriptions. La durée de la législature avait été fixée à quatre ans, le nombre de députés à soixante-six (dont trente-trois élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour, et le droit de vote et d'éligibilité réservé à tout citoyen allemand justifiant d'au moins trois mois de résidence principale dans le Land.

Partis en présence

Le scrutin s'est tenu le 14 octobre 1990, soit onze jours après la réunification allemande. Il s'agissait de la troisième élection de l'année, dans le sillage des bouleversements survenus en Allemagne de l'Est, après les élections législatives du 18 mars et les élections locales, mais six semaines avant les élections fédérales du 2 décembre. Lors des précédentes consultations, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) avait largement devancé le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) et le Parti du socialisme démocratique (PDS), faisant une nouvelle fois figure de favorite.

Les chrétiens-démocrates avaient, de manière surprenante, choisi comme chef de file le député Alfred Gomolka au détriment du président du conseil du district de Schwerin, Georg Diederich. Les sociaux-démocrates, pour leur part, avaient désigné Klaus Klingner, ministre de la Justice du Land du Schleswig-Holstein.

Au cours de la campagne, la CDU a pu bénéficier des structures, militants et réseaux des anciens « partis fantoches » de la République démocratique allemande, à savoir l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne de l'Est (CDU DDR) et Parti démocratique des agriculteurs d'Allemagne (DBD). Il en était de même pour le Parti libéral-démocrate (FDP), qui s'appuyait sur ceux du Parti libéral-démocrate d'Allemagne (LDPD) et du Parti national-démocrate d'Allemagne (NDPD). Les chrétiens-démocrates ont également disposé du soutien du chancelier Helmut Kohl, très populaire pour avoir réussi la réunification. Face à cela, le SPD et les mouvements de citoyens, qui s'étaient formés en opposition à la RDA, avaient peu de moyens.

Résultats

Parti  % Sièges
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 38,3% 29
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 27,0% 21
Parti du socialisme démocratique (PDS) 15,7% 12
Parti libéral-démocrate (FDP) 5,5% 4
Les Verts (Die Grünen) 4,2% 0
Nouveau Forum (NF) 2,9% 0
Alliance 90 (Bü90) 2,2% 0
TOTAL (participation : 64,8%) 95,8% 66

Analyse

Comme attendu, la CDU est devenue la première force politique au Landtag de Schwerin. Toutefois, le Parlement s'est retrouvé dans une situation de blocage, dans la mesure où la coalition CDU/FDP disposait de 33 députés, tout comme l'alliance SPD/PDS. Par ailleurs, les mouvements de citoyens, qui avaient contribué à la transformation démocratique de l'Allemagne de l'Est, ont recueilli ensemble 9,3% des suffrages mais sur trois listes séparés, de telle sorte qu'aucun d'entre eux n'est parvenu à être représenté dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Enfin, la participation a affiché le faible taux de 64,8%, alors qu'elle avait atteint 92,9% à l'occasion des élections du 18 mars 1990.

Conséquences

Suite à la décision du député Wolfgang Schulz, membre du SPD jusqu'en septembre 1990, de siéger en tant qu'indépendant, la CDU et le FDP, qui avait franchi de justesse la barre des 5%, ont formé une coalition noire-jaune et assuré, le 27 octobre, l'investiture d'Alfred Gomolka au poste de ministre-président. Celui-ci a cependant été forcé de démissionner le 15 mars 1992, après un vote de défiance des députés de son parti contre son opposition à la privatisation des chantiers navals. Il a été remplacé quatre jours plus tard par Berndt Seite. Quant à Klaus Klingner, il a renoncé à siéger au Landtag afin de rester ministre régional de la Justice à Kiel.

Notes et références

Annexes

Articles connexes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Élections législatives régionales de 1990 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale de Wikipédia en français (auteurs)

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