Blaison-Gohier

Blaison-Gohier
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47° 24′ 02″ N 0° 22′ 12″ W / 47.4005555556, -0.37

Blaison-Gohier
Le château de Blaison
Le château de Blaison
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Angers
Canton Ponts-de-Cé
Code commune 49029
Code postal 49320
Maire
Mandat en cours
Dominique Léon
2008-2014
Intercommunalité C.C. Loire Aubance
Site web Site officiel de la ville de Blaison-Gohier
Démographie
Population 1 062 hab. (2008)
Densité 50 hab./km²
Gentilé Blaisonnais
Géographie
Coordonnées 47° 24′ 02″ Nord
       0° 22′ 12″ Ouest
/ 47.4005555556, -0.37
Altitudes mini. 18 m — maxi. 91 m
Superficie 21,45 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Blaison-Gohier est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.

Sommaire

Géographie

Histoire

Le peuplement de Blaison-Gohier trouve ses origines à la préhistoire, suite à quelques traces trouvées d'un habitat très ancien. Les deux noms de la commune tirent leurs origines de l'Antiquité. Blaison viendrait du gallo-romain Blasius, et Gohier du langage germanique. Blaison devient une place connue à l'époque gallo-romaine. Une villa y est présente, sur la route reliant Angers à Coutures. C'est une place commerciale active. Une église paroissiale dédiée à saint Sauveur est édifiée en 540 par l'abbaye de Saint-Maur.

On retrouve la trace de ce qui est devenu un bourg, appelé villa Blazonis, par le don de son propriétaire le roi Charles le Chauve au chapitre Saint-Jean-Baptiste et Saint-Lézin d'Angers, en 874. Une motte ancienne atteste d'une première forteresse en bois édifiée à l’époque féodale. Une nouvelle église est bâtie en 1020 par Foulques Nerra qui établit le chapitre de Saint Aubin, originellement composé de 4 chanoines et 10 chapelains. Le seigneur de Blaison, premier des chanoines, collecte l’impôt.

Le château de Blaison.

Un château est ensuite construit en pierre, avec enceinte et douves aux environ de l’an 1020, c’est-à-dire contemporain de l’église. Il est ensuite l'objet de destructions, de reconstructions, d'incendies. Les Anglais le « désarment » pendant la guerre de Cent Ans. Il appartient à cette époque à la famille de Rais. Gilles de Rais ne l’habite pas mais participe à des chasses sur ses terres. Il vendit la seigneurie en 1430 à Guillaume de la Jumelière qui reconstruit le château au XVe siècle, dont on peut encore voir la tour Est et la façade Nord.

Vers 1570, une partie des biens du chapitre est aliénée au profit du Trésor royal. Les registres paroissiaux remontent à 1591 et font état d'une population vieillissante. Au XVIe siècle, le corps de logis principal du château est aménagé. La Révolution constitue l'occasion de grands incendies, mais la partie détruite est remise en état.

La société des Thesmophories de Blaison

Vers la fin du XVIIIe siècle, Blaison est le siège éponyme d'une petite société savante dite des "Thesmophories" (du nom de fêtes agraires dans l'Antiquité) qui se voue à l'agriculture et à l'étude de questions économiques et sociales. Les Thesmophores répètent à l’envi un engagement qui est bien conforme à l’esprit du siècle des Lumières. Leur société a un caractère "patriotique", elle a pour vocation d’être "utile" et espère entraîner le "public" dans son entreprise. La société publie en 1776 et 1777 des programmes composés de "Questions" soumises à qui voudra répondre. L’esprit de la société est bien manifesté dans ses programmes : «attachés à la Patrie par des emplois différents, qui occupent leur temps fructueusement, ils se font plaisir de lui dérober un jour, tous les mois, pour se livrer à l’amitié, et à la culture des talents vraiment utiles. Tel est l’objet de la société de Blaison, qui, en faisant des Questions, a cru les devoir faire d’une utilité générale, pour ne point se cantonner à son seul district [...] L’économie rurale est toujours le premier objet de la société des Tesmophories, qui se permet aussi quelquefois de jeter des regards sur tout ce qui peut coopérer au bien public...». La société tente aussi d'obtenir des financements royaux pour faire réaliser des travaux d'assèchement. Les Thesmophores disparaissent après 1777, ayant laissé une vingtaine de mémoires et une correspondance qui sont aujourd'hui déposés aux Archives départementales de Maine-et-Loire. De tels cercles ont été nombreux au XVIIIe siècle. Mais jusqu'à preuve du contraire, il s'agit de la seule société d'agriculture non-royale qui a laissé de telles traces de son activité[1]. Le caractère singulier de ces archives a suscité le travail d'une équipe d'historiens et l'édition d'un livre comprenant l'édition des mémoires des Thesmophores et une partie de leur correspondance[2]. Certains mémoires sont très correctement écrits. D'autres non, et si le mémoire de Commeau-Delaroche, l’un des Thesmophores, avait été soumis au jugement de quelque académie, sans doute aurait-il fait l’objet d’une appréciation le qualifiant de « style de charretier »[3] « Jay crois qu’il faut faire atension dans quelle payce l'on est pour cella car dans les endrois ardrilieu, et dans les qualiotage la vigne resiste plus lon tans, que dans les teres grave. Voicy les raisons que j'en donne. » C'est que la la banalisation de l’écrit au XVIIIe siècle s’est accompagnée d’un important fléchissement du niveau rédactionnel. Mais l'important est que les Thesmophores pensaient souvent très correctement. Ils avaient appris comment on devait étudier l'agronomie et, par exemple, comment les nouveaux « économistes » avaient recommandé de calculer les résultats des exploitations agricoles. Les orientations de la société ne sont pas forcément celles des grands agronomes et économistes, notamment lorsque les Thesmophores défendent la « petite culture ». Mais ils participent à leur manière au grand mouvement d'idées du Siècle des Lumières. L’aventure singulière des Thesmophores a un intérêt pour l’histoire culturelle et sociale de la France[4]. Elle éclaire plusieurs aspects de l'histoire des campagnes de l'Ouest, notamment en ce qui concerne la place de la petite exploitation[5]. Elle montre par exemple où des propriétaires angevins se situaient par rapport à l'évolution de la viticulture. L'Anjou était en effet en retard par rapport aux progrès de la vinification, qui a touché d'autres régions en premier. Les propriétaires angevins étaient soucieux avant tout de bien faire cultiver leurs vignes par des paysans qui, à cette époque, n'étaient pas encore de bons vignerons. Ils étaient plus souvent des travailleurs soucieux de l'exploitation de leurs propres terres, fournissant un travail obligé sur les vignes de leur propriétaire[6]. La société disparaît tout aussi brutalement qu’elle est apparue. Aucun acte n'atteste une dissolution de la société ni une séparation de ses membres. Simplement, il n’y a pas de documents datés plus loin que la fin de l’année 1777.

Premier programme publié par les Thesmophores

Programme pour le 1er trimestre 1776[7]

Des personnes que l’amitié rassemble tout les mois, desirant joindre aux agréments de la société celui de leur instruction, se sont proposés d’augmenter le plaisir de se voir, par des questions relatives à leur état : en conséquences elles ont arrêté de discuter les questions suivantes dans leurs entrevues de janvier, février et mars 1776.

Janvier 1776. Premiere question. Y a-t-il dans le produit beaucoup de différences entre la grande et la petite culture ? Deuxieme question. Quelle est la différence du coût entre ces deux cultures ? Troisieme question. La grande culture nuit-elle à la population ? En chercher les preuves dans les différentes élections de notre province.

Février 1776. Premiere question. Dans la classe des prairies artificielles, quels sont les semis auxquels on doit donner la préférence relativement à nos terreins ? Deuxieme question. Est-il une maniere propre à dessécher les recoltes de ces prairies artificielles, pour en faire des fourrages d’hiver ? Troisieme question. Quel est, après le défrichement de ces prés artificiels, l’espece de semence qui peut le mieux convenir à la terre défrichée ?

Mars 1776. Premiere question. Généralement, le quartier ou deux boissellées et demie [f°1v.] de terre, produisent-elles plus ensemencées en graines quelconque qu’assiées en vigne ? Deuxieme question. Les pays de vignoble sont-ils plus riches en général que les pays de culture ? Troisieme question. La culture des vignes est-elle plus propre à la population, que la petite culture des terres ?

Comme la société se propose de donner ses questions par trimestres, elle prie les amateurs de bien répondre à ses vues, et d’envoyer des mémoires qui y auraient rapport. On les adressera francs de port, par la poste de Brissac, à M. Duvau, à Grésillé. La société voudrait, en couronnant les pieces, pouvoir y mettre des prix ; mais les amis qui la composent, ne sont pas dans le cas de faire ces généreux efforts ; ils ne peuvent que témoigner leur bonne volonté en s’empressant de profiter des lumieres du public.

Exemple de l'un des mémoires des Thesmophores

Mémoire anonyme donné en réponse à la question du mois de septembre 1777 "Un propriétaire de soixante arpents de terres & prés, & de vingt quartiers de vigne, aurait-il plus de profit à faire valoir son bien, que de l’affermer pour mener un commerce proportionné à sa fortune ?"[8]


Question de septembre 1777.

M.M.,

Avant de traiter la question de ce mois, je crois qu’il est nécessaire de l’expliquer pour tirer des déductions d’une idée, il faut auparavant qu’elle soit claire et précise. Nous demandons si un propriétaire de 60 arpents de terre et pré et de vingt quartiers de vigne, aurait plus de profit à les faire valoir, que de les afermer, pour mener un commerce proportioné à sa fortune. J’observe d’abord qu’au domaine doné, nous aurions dù ajoûter un logement d’exploitation convenable. Mais quand nous demandons s’il y aurait plus de profit à les faire valoir qu’à mener un comerce proportioné à la fortune, nous aurions dù, je pense, ajoûter aussi en suposant de l’argent ou des crédits pour faire ce comerce ; car le commerce ne se fait qu’avec de l’argent ou des crédits, et quand on n’a ni l’un ni l’autre on ne peut se proposer aucune spéculation. De rien on ne fait rien. N’aurions nous point à craindre, que faute de ces explications, notre question ne fut un peu louche. Je vais la suivre ainsi que nous l’avons entendüe, et pour la discuter ; j’estime d’abord que le fond suposé vaut 33 000 #. Parconséquant le propriétaire, en comersant dans son païs doit trouver un pareil crédit, si sa réputation est entière, et s’il lui faut de l’argent pour comencer son commerce, il lui en faut également pour monter ses sa propriété des choses nécessaires à son exploitation. S’il a par exemple 12 arpents de prés et de pâtures, et le surplus en terre, il aura par consequant 16 arpents ou 192 boissellées[9] de terre par tiers, qui pour être mises en bonne valeur exigent 4 bœufs, 6 vaches et 3 éleves, un cent de brebis, un cheval, des volailles de toute espece, avec tous les instruments aratoires, et l’avance des de de la prémiére année des dépenses annuéles. Nous ne pouvons pas estimer au dessous de 3 000 # ces premiers mobiles de l’exploitation. Ainsi le propriétaire a 36 000 # de propriétés dont le 12e est en avances primitives. Examinons maintenant impartialement, ce qu’un cultivateur éclairé et bien entendu peut tirer de ce fond, en le faisant valoir de son mieux. Mais auparavant déterminons ce qu’un fond de 33 mil livres peut être afermé. L’expérience peut assurer un point fixe. Nous savons q ce que la Perchardiére est afermée et ce combien Miecé en Saint Rémi[10] l’est, et nous ne pouvons ignorer ce que ces deux terres viennent d’être vendües. D’après comparaison, nous pouvons [f°1v.] croire que le fond ci nomé dans notre question n’irait pas à plus de 960 de ferme. Cette considération me servira bientôt pour comparer le produit du comerce à celui que je vais déterminer à un propriétaire, agronôme bien entendu. J’ai dit qu’il y aurait pour le cultivateur 192 boissellées de terre par tiers. rélativement à l’estimation du fond, je n’exagererai pas le produit en donant sa le portant à six boisseaux par boissellée semence prelevée. Il y aura donc par consequant 1 152 b[oisseau]x de grands bleds, et autant de menus.

Les grands bleds à 40 s. le boisseau donent : 2 304

Les menus tant en avoine qu’en orge ne peuvent s’estimer au dessous de quinze sols le boisseau, ce qui done un produit de huit cent soixante quatre livres, cy : 864

Comme un propriétaire bien entendu a cultive autant ses vignes pour leur durée, que pour leur produit, je ne l’évaluerai de net qu’à dix livres le quartier, ce qui fait : 200

Avec six vaches et trois suiles eleves, l’on peut engraisser au moins 4 cochons par an, les vendre avec deux éleves, vendre des brebis et leur laine, vendre du bœure, des volailles ; et, diminution faite de la perte annuéle sur les bestes du labourage, nous pouvons encore estimer le produit net de ces éfoüilles, à quatre cent livres par an, cy : 400

Nous avons donc un révenu général tant du fond, que de l’industrie, de : 3 768 #

Je n’ai point parlé de la vente des foins, parce qu’avec la quantité de bestial suposé, je crois qu’il n’y aurait pas trop des douze arpents de prés et de pâture. J’aurais encore pu M.M., ajoûter à ce produit celui que l’on tire en ce païs cy des terreins en du tiers des terres, qui est en repos. Vous savés qu’il est eux le p ici d mérite ici des atentions, et que ce revenu est serieux[11].

Sur le produit de 3 768 cy dessus, ôtons 950 # de ferme qu’aurait un propriétaire qui ne ferait pas valoir[12] et les interests au d[enier] co[nstant][13] des avances annueles et primitives que j’ai suposées de 3 000 #, ce qui fait un annuel de : 300[14]

Nous avons par consequant à ôter sur le produit cy dessus : 1 250

Ainsi nous avons de profits d’industrie : 2 518

J’en ajoûte un autre bien réel ; quoique plusieurs de nous tiennent des fermes, nous ne devons cependant pas disconvenir qu’un bien profite beaucoup mieux entre les mains du propriétaire, et est toujours en meilleur état de culture qu’entre les mains d’un fermier, et surtout les vignes. Cet avantage seul est si réel que je ne crains pas de le métre avec le produit du tiers en repos en ligne d’équivalent à la dépense de deux domestiques et de deux servantes nécessaires pour aider le propriétaire à faire valoir son héritage. Je n’estimerai pas ici les avantages de la vie champêtre. Ses délices ne [f°2r.] s’évaluent point. Nous ne parlons que de la vie considerée en ce qu’elle done de revenus.

Metons maintenant notre propriétaire dans le comerce et lui faisons afermer son bien. Il est toujours assuré de 950 # de ferme par an pour la ferme de son bien, cy : 950 #

J’ai deja dit que rien ne produit rien. Ainsi pour mener un comerce proportionné à une fortune de 33 000 # c'est-à-dire un comerce courant de sur ce pied, il faut avoir au moins six mil livres d’argent comptant en avances, dont l’interest est de 300 # par an. J’ai consulté, M.M., des marchands au fait, et ce que je vais vous dire n’est plus de moi. Ils m’ont assurés que, toutes choses égales de pertes et de profits dans le commerce sur les denrées, abstraction faite du hazard des banqueroutes et des avaries, le bénéfice n’était que de 10 pour 100, parconsequant un comerce courant de 33 000 doit doner 3 300 # de produit, surquoy ôtant 300 # pour les interests des 6 000 # de premiers fonds, nous aurons un revenu liquide de 3 000 #, et parconsequant 500 # par an de bénéfice de plus qu’à faire valoir. Mais ce qui manquera d’être fait sur son bien, ce qu’il y aurait fait pour son amélioration ne lui serait il pas plus profitable que ces 500 # ? On dira que non, puisqu’à l’article du produit de l’exploitation, j’ai estimé cet objet les salaires et la nourriture de quatre domestiques. Il resterait donc démontré qu’il y aurait plus de profit à se jeter dans le comerce ; mais des banqueroutes, des avaries, beaucoup plus de peines et d’inquiétudes ne rétabliraient elles pas l’égalité du revenu dans les deux professions et métraient du côté du cultivateur, la paix, et les délices de la vie champêtre. Si tout reste égal, il ne faut donc consulter pour le parti à prendre, que son inclination ou et son panchant. Un homme paisible, de mœurs douces et faciles sera cultivateur. Un homme remuant, vif, hardi et entreprenant sera comersant, et en les suposant aussi industrieux l’un que l’autre, leur fortune au terme de leur carrière pourait bien se trouver égale ; tous les talens ne conduiraient-ils point également à la fortune ?

Chacun à son talent, son panchant qui l’entraine,

la nature ou l’instinct nous conduit et nous mène[15].

À deux divinité les fragiles mortels

ofrent un même encens sur diférents autels.

La fortune a leur cœurs, avecque leur homage

ils parlent de l’honeur, et n’ont que son langage.

L’homme fougueux se plaît dans l’horreur des combats,

celui-ci du Parnasse adore les apas.

Vetu d’un froc honteux l’orgueilleux cénobite,

nous dire dit le vrai bonheur sous le toit qu’il habite.

Sans crainte des dangers de mils perils divers,

afrontant les saisons la rigueur des hyvers.

Le marchand inquiet s’agite et se tourmente

et l’espoir seul du gain rend son âme contente.

Apuïé sur un soc et conduisant ses bœufs,

le bon cultivateur satisfait tous ses vœux.

L’impudent financiers, les procureurs avides,

amassent des trésors par des profits sordides.

L’on va par mil sentiers au temple de Plutus[16], le point est d’y marcher guidé par les vertus.

Héraldique

blason

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D'hermine aux deux bandes de gueules.

Blaison-Gohier au XXe siècle

En 1961, le vicomte de Chemellier fit rebâtir la tour est du pont-levis qui était en ruines. C’est le château tel qu’on peut le voir aujourd’hui. La fusion avec Gohier s’est effectuée en 1974.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Jocelyne Cœur    
mars 2008   Dominique Léon    

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Blaison-Gohier comptait 1 062 habitants (soit une augmentation de 12 % par rapport à 1999). La commune occupait le 8 987e rang au niveau national, alors qu'elle était au 9 021e en 1999, et le 177e au niveau départemental sur 363 communes.

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Blaison-Gohier depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Blaison-Gohier, cela correspond à 2008, 2013, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, etc. ) sont des estimations[17],[18].

Le maximum de la population a été atteint en 1793 avec 1 303 habitants.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 303 833 994 1 007 1 142 1 092 1 086 1 066 1 035
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 016 988 979 998 976 981 944 928 950
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 928 901 862 725 683 654 661 662 650
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 627 555 658 800 863 951 1 038 1 062 -
Notes, sources, ... Absorbe, en 1974, Gohier
Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962[19], et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[20],[21].
Histogramme

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,8 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,3 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 50,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,3 %, 15 à 29 ans = 10,7 %, 30 à 44 ans = 20,4 %, 45 à 59 ans = 25,1 %, plus de 60 ans = 21,5 %) ;
  • 49,7 % de femmes (0 à 14 ans = 19,1 %, 15 à 29 ans = 10 %, 30 à 44 ans = 21,4 %, 45 à 59 ans = 25,9 %, plus de 60 ans = 23,5 %).
Pyramide des âges à Blaison-Gohier en 2008 en pourcentage[20]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,0 
90 ans ou +
0,4 
7,3 
75 à 89 ans
8,3 
14,2 
60 à 74 ans
14,8 
25,1 
45 à 59 ans
25,9 
20,4 
30 à 44 ans
21,4 
10,7 
15 à 29 ans
10,0 
22,3 
0 à 14 ans
19,1 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[22]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90 ans ou +
1,1 
6,3 
75 à 89 ans
9,5 
12,1 
60 à 74 ans
13,1 
20,0 
45 à 59 ans
19,4 
20,3 
30 à 44 ans
19,3 
20,2 
15 à 29 ans
18,9 
20,7 
0 à 14 ans
18,7 

Lieux et monuments

Granges aux dîmes de Blaison
Motte castrale de Blaison

La commune possède le label villages de charme du département de Maine-et-Loire.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Antoine Follain, « Les comptes fantastiques des Thesmophores de la société d’agriculture de Blaison en Anjou », Les fruits de la récolte. Études offertes à Jean-Michel Boehler, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2007, 492 p. (p. 119-134).
  2. Une société agronomique au XVIIIe siècle : les Thesmophores de Blaison en Anjou, sous la direction d'Antoine Follain, Dijon, EUD (Editions Universitaires de Dijon), 2010, VI-281 p. Préface de Daniel Roche, professeur au Collège de France. Ont participé à cet ouvrage : Serge Bianchi, Jean-Michel Dérex, Carole Fleith-Schweiger, Antoine Follain, Jean-Louis Guitteny, Fabien Knittel, Teona Mekechvili, Benoît Musset, Brigitte Maillard, Clément Trénit, François Vallat, ainsi que d'autres universitaires consultés comme experts, et des étudiants en histoire associés durant deux ans à ce projet.
  3. « Plein de bonnes choses mais style de charretier », est une annotation relevée dans un rapport porté sur un mémoire remis à l'Académie de La Rochelle en 1784, cf. ROCHE, Daniel, Le siècle des lumières en province. Académies et académiciens provinciaux 1680-1789, Paris et La Haye, Mouton, 1978, p. 341.
  4. Cf. les articles : FOLLAIN, Antoine, et TRENIT, Clément, « Un cercle dans l’air du temps… », et FLEITH-SCHWEIGER, carole (étudiante à l’Université de Haute-Alsace), FOLLAIN, Antoine, et TRENIT, Cément, « Les activités des Thesmophores. Travaux et correspondance de la société agronomique de Blaison en Anjou (1776-1777) », et KNITTEL, Fabien, « Agronomie et sociétés savantes agricoles (XVIIIe-XIXe siècles). Une mise en perspective de la société des Thesmophories »
  5. MAILLARD, Brigitte, « Les "bêcheurs" ligériens au XVIIIe siècle », et GUITTENY, Jean-Louis, « L’espace des Thesmophores. Étude des baux conservés dans les archives du notariat Malécot à Blaison »
  6. MEKECHVILI, Teona (étudiante à l’Université de Strasbourg), et MUSSET, Benoît, « Les Thesmophores et la vigne, entre Loire et Layon »
  7. Archives départementales de Maine-et-Loire, 8D2, imprimé. Publié avec l'autorisation des auteurs du livre cité : Une société agronomique...
  8. Arch. dép. Maine-et-Loire, 8D3, pc 36. Publié avec l'autorisation des auteurs du livre cité : Une société agronomique...
  9. A la mesure du Saumurois où l’arpent comprend 12 boisselées et non 10.
  10. Deux exploitations et lieux-dits situés dans la paroisse Saint-Remi-la-Varenne : Maine-et-Loire, arr. Angers c. Ponts-de-Cé. Un chiffre au moins serait donc réel, celui du revenu du propriétaire affermant un bien comparable, alors que tous les autres sont des spéculations.
  11. Jachère « dérobée » mise en culture pour autre chose que des grains sans que rompre la rotation triennale.
  12. Sur les méthodes de calcul des « économistes » ou physiocrates, voir PERROT, Jean-Claude, « La comptabilité des entreprises agricoles dans l'économie physiocratique », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1978, n°3, p. 559-579 ; à LARRERE, Catherine, « L’arithmétique des physiocrates : la mesure de l’évidence », Histoire & Mesure, 1992, VII-I/2, p. 5-24. A la fin de son raisonnement, le Thesmophore accorde à son propriétaire exemplaire un revenu de 2 518 livres (et par conséquent, par rapport au commerce qui en rapporte 3 000, « 500 # par an de bénéfice de plus qu’à faire valoir » le domaine). Pour passer des 3 768 livres que rapporte le domaine à un profit de 2 500, il décompte du « revenu général tant du fond que de l’industrie » ce qui tiendrait au fond et ce qui tiendrait à l’autre. Il essaie en fait de distinguer ce que toucherait un exploitant en faire valoir direct (3 768 livres moins les « intérêts » de ce que toucherait un simple rentier affermant son domaine (950 livres). Mais le Thesmophore semble s’égarer entre ce qui est son propre problème, posé par rapport à une personne qui hésite entre faire du commerce ou faire valoir son bien, et ce qui est le problème des physiocrates, lesquels ne cherchent à calculer que le résultat des entreprises agricoles. Ils s’attachent plutôt au résultat d’une grande exploitation affermée, négligeant la petite propriété paysanne et le faire-valoir direct. Les « avances foncières » sont négligées aussi parce qu’elles concernent le bailleur, alors que les physiocrates s’intéressent au preneur. Ils ne mesurent pas la productivité (totale) du capital et dans le résultat d’exploitation apparaît seulement le capital de l’entrepreneur de culture. De son côté, le Thesmophore s’inspire de leurs comptes, et il part d’un « revenu général » (1er tableau) ou « produit » (2e tableau) de 3 768 livres dont il soustrait la part de rémunération du foncier pour trouver un « profit d’industrie » d’environ 2 500 livres. Ce profit serait ce que rapporte l'activité agricole proprement dite. En vérité, le propriétaire faisant valoir un tel domaine n’aurait pas à déduire les 950 livres de loyer supposé et garderait pour lui les 3 768 livres, moins, par exemple, des charges en personnel.
  13. Abrégée en « d. co. » dans le texte, la formule est équivalente à « en pourcentage » ou « à proportion ».
  14. 300 livres font 10% de 3 000, alors que plus loin sont comptés aussi 300 livres pour les intérêts des 6 000 livres empruntées pour faire du commerce. La même somme ne peut faire autant d’« intérêts » pour 3 000 livres et pour 6 000. L’explication doit être que le mot n’a pas la même signification dans les deux entreprises. Du côté du commerce, il s’agit des 5% environ qui rémunèrent ordinairement le capital. Le Thesmophore a donc compté le loyer d’un argent emprunté pour faire du négoce, même s’il raisonne plutôt à partir du loyer de la rente (d’où 300 faisant 5% de 6 000). Du côté agricole, le Thesmophore applique comme précédemment les normes des « économistes » pour lesquels les « charges » d’une exploitation comprennent les « avances » annuelles plus les « intérêts » des avances primitives et annuelles. Or ces « intérêts » sont toujours évalués par les physiocrates à 10% par addition du coût de l’argent immobilisé (là encore : 5%) augmentés des « frais d’amortissement » moyens ; c’est-à-dire, en matière comptable, la perte subie sur la valeur des immobilisations qui se déprécient avec le temps, alors qu’il faudra pourvoir au renouvellement des biens une fois qu’ils auront été « amortis ». Les physiocrates utilisent donc 10% pour le tout. Le Thesmophore n’a fait qu’appliquer leur taux.
  15. Le début est inspiré des Bucoliques... (Eglogues, II, 65) du poète latin Virgile : « Trahit sua quemque voluptas... » ; voir FLEITH-SCHWEIGER, Carole, FOLLAIN, Antoine, et TRENIT, Clément, « Les activités des Thesmophores… », section « Des amateurs sincères ou des assoiffés de reconnaissance ? ».
  16. Dieu des richesses. Personnage principal d'une comédie d'Aristophane. Le Plutus et les Nuées d'Aristophane Comedies Greques… ont été traduites « en François » à la fin du XVIIe siècle. On représente ordinairement Plutus sous la figure d'un vieillard qui tient une bourse à la main. Le Triomphe de Plutus est une comédie en un acte et en prose de Marivaux, où l'auteur met en scène, sous forme allégorique, la querelle entre l’esprit et l’argent, le savoir et la richesse.
  17. Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 2 juillet 2011
  18. Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
    * pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
    * la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
    * les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
    * la dernière population légale publiée par l’Insee.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 2 juillet 2011
  20. a et b Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 2 juillet 2011
  21. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 2 juillet 2011
  22. Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 sur insee.fr. Consulté le 2 juillet 2011

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