Bora Bora

Bora Bora

Bora-Bora

Bora-Bora
Carte topographique de Bora-Bora.
Carte topographique de Bora-Bora.
Géographie
Pays France France
Archipel Société
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 16° 29′ 40″ S 151° 44′ 11″ W / -16.494444, -151.73638916° 29′ 40″ S 151° 44′ 11″ W / -16.494444, -151.736389
Superficie 38 km2
Point culminant Mont Otemanu (727 m)
Administration
France France
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Îles Sous-le-Vent
Démographie
Population 8 927 hab. (2007)
Densité 234,92 hab./km2
Autres informations
Fuseau horaire UTC-10
Île de France

Bora-Bora est une des îles Sous-le-Vent de l'archipel de la Société en Polynésie française. Elle est située à environ 260 km au nord-ouest de la capitale Papeete. La vraie orthographe de son nom est Pora Pora (première née en tahitien)[1]. On l'appelle aussi Mai te pora (créée par les dieux). Elle abrite l'aéroport de Bora Bora.

Sommaire

Géographie

Localisée à environ 250 km au nord-ouest de Tahiti, cette île de l'archipel de la Société est de dimensions assez réduites : l'île principale ne mesure que 8 km du nord au sud et 5 km d'est en ouest ; la superficie totale de Bora-Bora, îlots compris, est inférieure à 40 km²[2].

Le chef-lieu de l'île est Vaitape. L'atoll de Tupai est une dépendance administrative de Bora-Bora[3].

Bora-Bora est formé d'un volcan éteint, entouré par un lagon et une frange de récif. Son point culminant est le mont Otemanu (727 m) situé au centre de l'atoll ; un autre sommet, le mont Pahia, lui aussi situés sur l'île principale, atteint 661 m.

L'île principale est creusée de trois baies ouvertes sur le lagon : la baie de Faanui et la baie de Tuuraapuo ou baie Povaie à l'ouest, et la baie Hitiaa au nord-ouest. La baie de Tuuraapuo sépare l'île principale de deux îlots de nature volcanique : Toopua et Toopua-iti.

Un collier de corail protège Bora-Bora comme une digue. Il s'agit d'un récif-barrière, qui ne présente qu'une ouverture sur l'océan : la passe de Teavanui, située à l'ouest de l'île principale, qui permet à la plupart des gros cargos d'entrer dans le lagon. Ils doivent, toutefois, rester dans un chenal car ailleurs l'eau est peu profonde. Le récif-barrière est par endroit très large, il dépasse deux kilomètres de largeur au sud-ouest de l'île. À l'est et au nord de l'île, le récif supporte une série d'îlots constitués de débris coralliens et de sable (ce genre d'îlot est appelé motu). C'est sur un motu situé au nord, le Motu Mute, qu'a été construit l'aéroport de Bora-Bora[2].

Origine géologique

Bora-Bora fait partie d'un ensemble d'îles volcaniques liées à l'activité d'un point chaud. Il s'agit ici d'un volcan éteint, qui fut actif au Pliocène supérieur (entre 3,45 et 3,10 millions d'années), puis qui a subi un affaissement au moins partiel et une forte érosion sous un climat tropical chaud et humide. La baie de Tuuraapuo fut le cratère principal du volcan, dont la bordure sud-ouest, affaissée, ne subsiste plus qu'au niveau des îlots Toopua et Toopua-iti, qui culminent respectivement à 148 m et 17 m. Les roches volcaniques sont de type basaltiques (essentiellement des basaltes alcalins et quelques hawaiites, ainsi que quelques intrusions de gabbro, surtout au niveau de l'îlot Toopua). Elles proviennent très majoritairement de coulées, les épisodes explosives ayant été très rares[2],[4].

Histoire

Anciennement appelée Vava'u, l'île fut occupée dès le IVe siècle par les Polynésiens. Elle fut découverte par James Cook qui y laissa le premier groupe d'Européens en 1777. En 1842, l'île passe sous protectorat français.[réf. nécessaire]

Les États-Unis y installèrent une base militaire durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant cinq ans, près de 5 000 hommes se sont relayés sur cette île. C'est à cette époque qu'un aéroport fut construit sur le Motu Mute[2].

Période pré-européenne

Pour Vavau (Bora-Bora) les généalogies ne remontent pas au-delà de Ofa'i-Honu, premier arii connu, appartenant à une lignée royale différente de celle de Havai'i (Raiatea).

Il existe encore dans l'île, une grande pierre taillée en forme de tortue appelée Ofa'i-Honu (Pierre-Tortue). Cette pierre appartenait à Ofa'i-Honu et symbolisait sa souveraineté sur l'île. Il épousa Hohora'i qui lui donna un fils, "Firiamata-o-Vavau". C'est à la naissance de ce dernier que le nom de Vavau fut donné à l'île et le marae ou temple de Vaiotaha fut édifié en son honneur.

Vavau fut des générations durant, le premier nom de l'île Porapora et Vaiotaha le premier marae royal de l'île sur lequel Firiamata-o-Vavau fut intronisé solennellement Ariinui ou souverain de Vavau. Ce prince plus connu sous le nom de Vavau, épousa la princesse héritière de Havai'i, Tetuamatatini i Vaeara'i, petite fille de Taaroa-nui-tahi-tumu i Vaeara'i. Ainsi, dès les origines, les deux dynasties de Havai'i et de Vavau s'unirent par les liens du mariage ; elles devaient continuer à régner sur ces îles et plus tard sur Tahiti.

Ces alliances matrimoniales étaient recherchées par les familles régnantes des ces deux îles dans le but de maintenir la paix entre ces deux royaumes.

Vavau, grand guerrier et illustre navigateur, après avoir eu un fils, Te-ohu-mata-tua-o-Havai'i, ne put résister à l'appel du large. Il s'embarqua pour un long voyage à travers les déserts océaniques et parvint à Nuku-Tere (Rarotonga) où il connut la belle To'amu, laquelle lui donna un fils appelé Mana-tere-i-te-pô.

Ce fils devint comme son père un grand navigateur ; son pahi (grande pirogue double) s'appelait Taaroa-nui-mai-tu-ra'i. Il partit pour Hitinui (Tahiti) où il épousa Taurua-horo-po'ipo'i de Vaiari (Papeari).

Mais Vavau reprit la mer et réussit à gagner Avaru (Nouvelle-Zélande) où il eut deux fils : Tepou et Tu-hoho'i-ru. Ils grandirent près de leur mère, car leur père poursuivit ses voyages d'exploration qui le menèrent à Nukalofa (Tonga). Dans cette île, il rencontra Papauri dont il eut un fils nommé Papatea.

Au retour de ce long voyage, Vavau visita les îles Tuamotu, où il connut Te-arii-o-te-ra'i vahine, de cette liaison naquirent : Tiihopu, Taehau et Rere-i-hotu. Ce dernier fils à l'exemple de son père devint un grand navigateur.

L'histoire raconte, qu'il sillonna, lui aussi le grand Océan et parvint jusqu'à Oahu (îles Hawaii) où il se fixa.

C'est à l'époque de Firiamata-o-Vavau vers le milieu du IXè siècle, qu'un groupe important de chefs guerriers quittèrent Havai'i (Raiatea) pour des raisons politiques et démographiques.

Ils arrivèrent à Hitinui (Tahiti) et débarquèrent à la pointe de Taunoa dans le district de Vaiari (Papeari).

Les Manahune, premiers habitants de l'île, s'opposèrent à l'établissement de ces colons ; mais les grandes familles de Vaiari, Papara, Punaauia firent exception, préférant l'alliance avec les nouveaux venus, des guerriers dont la supériorité paraissait éclatante. La lutte du petit peuple manahune ne dura pas longtemps ; après quelques combats, la supériorité technique des guerriers de Havai'i s'imposa.

Les Manahune qui ne voulurent pas se soumettre aux vainqueurs se réfugièrent dans les montagnes ; ce sont les ancêtres de ceux qui seront appelés plus tard les "taetaevao".

Ceux qui purent s'enfuir devinrent les serviteurs des conquérants et formèrent la dernière classe de la socièté, celle des manahune. Les vainqueurs en accord avec les chefs des grandes familles Manahune s'installèrent dans le pays. Hurimaavehi de Vaiari qui était le chef de la famille la plus puissante de l'île, fut l'artisan du rapprochement entre ces grandes familles Manahune et les chefs guerriers de Havai'i.

Des mariages eurent lieu entre ces deux communautés et il se forma un gouvernement calqué sur celui de Havai'i, lequel fut appelé "Gouvernement des chefs guerriers" et Vaiari devint le centre politique de Hitinui (Tahiti).

Revenons à Firiamata-o-Vavau qui finit par regagner son île natale où l'attendait fidèlement la reine Tetuamatatini i Vaeara'i qui assurait la régnence durant son absence qui dura de nombreux mois lunaires. Leur fils aîné Te-oho-mata-tua régnait déjà à Havai'i, lorsqu'ils eurent un second fils nommé Firiamata-o-Hiti.

Après la conquête de Hitinui par les chefs guerriers de Havai'i, le prince Firiamata-o-Hiti vint à Vaiari où il épousa Tetuanui-Taurua-horo-po'ipo'i. De leur union naquit Te-toa-o-te-moana alias Teriitemoanarau qui épousa Hitinui de Punaauia. Ils eurent un fils , l'illustre "Tetuana'e nui" surnommé plus tard le législateur.

On peut dire que la dynastie tahitienne des anciens rois du pays, commença véritablement avec Tetuana'e nui, qui fut le premier prince de cette lignée à ceindre le "maro ura" et le "maro tea" sur le marae de Farepu'a construit pour son sacre à Vaiari.

Tetuana'e nui tenait légitimement les deux ceintures royales de plumes rouges et de plumes claires - les équivalents de la couronne royale - de son grand père Firiamata-o-Hiti, fils de Tetuamatatini i Vaeara'i, princesse héritière de Havai'i (Raiatea) et donc titulaire des deux maro sacrés.

Le principe de la transmission légitime des maro royaux par ordre de primogéniture est extrêmement important. L'intronisation de Tetuana'e sur le marae sacré de Farepu'a vers le Xè siècle, marque le début du règne des arii nui maro ura, les souverains à la ceinture de plumes rouges, sur Tahiti.

Tourisme

Chaque année, Bora-Bora voit débarquer quelques 20 000 touristes. Une pression que l'île semble maîtriser puisqu'en novembre 2007, à Paris, elle reçut une Marianne d'Or récompensant son action dans la protection de l'environnement.

Surnommée « la perle du Pacifique », elle est l'une des îles les plus visitées de Polynésie française.

Personnalités liées à la l'île

  • Le navigateur Alain Gerbault, qui toucha cette île pour la première fois en 1924, y fit souvent escale. En 1947, ses cendres y ont été transférées par la Marine nationale, selon son vœu.
  • À partir de 1976, l'explorateur Paul-Émile Victor y résida sur un motu. Il s'y éteindra le 7 mars 1995.

Galerie photos


Notes et références

  1. La lettre B n'existe d'ailleurs pas en tahitien.
  2. a , b , c  et d Collectif Dictionnaire illustré des merveilles naturelles du monde p 83/84 (1982) Reader's Digest
  3. (fr) Fiche du haut-commissariat de la République en Polynésie française. Consulté le 30 décembre 2008. Le Quid attribue par erreur à la commune de Bora-Bora les atolls éloignés de Manuae, Maupihaa et Motu One qui dépendent en réalité de la commune de Maupiti.
  4. Blais S., Guille G., Guillou H., Chauvel C., Maury R., Caroff M. (2000) Géologie, géochimie et géochronologie de l'île de Bora-Bora (Société, Polynésie française) Comptes rendus de l'Académie des sciences, Série 2 Sciences de la terre et des planètes vol. 331, no9, pp. 579-585, Elsevier, Paris. ISSN 1251-8050

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes

  • ICA - Site consacré au patrimoine audiovisuel de la Polynésie
  • Bora Bora .fr - Le site de Bora-Bora, la perle du Pacifique
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