Brassac-les-Mines

Brassac-les-Mines
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Brassac-les-Mines est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région d'Auvergne.

45° 24′ 53″ N 3° 19′ 47″ E / 45.4147222222, 3.32972222222

Brassac-les-Mines
Image illustrative de l'article Brassac-les-Mines
Armoiries
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Canton Jumeaux
Code commune 63050
Code postal 63570
Maire
Mandat en cours
André Tapissier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin minier Montagne
Site web http://www.ville-brassaclesmines.fr/
Démographie
Population 3 287 hab. (2010)
Densité 457 hab./km²
Gentilé Brassacois - Brassacoises
Géographie
Coordonnées 45° 24′ 53″ Nord
       3° 19′ 47″ Est
/ 45.4147222222, 3.32972222222
Altitudes mini. 395 m — maxi. 533 m
Superficie 7,20 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Sommaire

Dénomination

La commune porte le nom de Brassac-les-Mines depuis 1886. Auparavant, son nom était Brassac. L'actuelle dénomination a été officialisée par la réunion du conseil municipal de Brassac-les-Mines, qui s'est déroulée le 20 novembre 1886[1]. M. le Sous Préfet a invité M. le Maire à donner suite à une demande de l'administration des Postes. Afin d'éviter des problèmes "d'acheminement des objets de correspondance" dus au nom de Brassac porté par plusieurs communes françaises, "au point de vue de l'intérêt postal", Brassac est donc devenue Brassac-les-Mines.

Catholique

Messes tous les jours et surtout le dimanche.

Géographie

Brassac-les-mines est une commune du Puy-de-Dôme (63) qui est limitrophe avec le département de la Haute-Loire (43) par la ville de Sainte-Florine. La commune se trouve à proximité de la sortie de Charbonnier sur l’A75.

Elle est située à environ 50 kilomètres de Clermont-Ferrand et à environ 15 kilomètres de Brioude.

Brassac fait partie du canton de Jumeaux composé des villes de Lamontgie, Auzat-la-Combelle, Esteil, La Chapelle-sur-Usson, Champagnat-le-Jeune, Peslières, Valz-sous-Châteauneuf, Saint-Martin-d'Ollières, Saint-Jean-Saint-Gervais.

Lieux-dits et écarts

Bayard

Puits Bayard

Communes limitrophes

Histoire

Le chevalement du puits Bayard témoigne du passé minier de Brassac. Exploitées depuis le XVIIe, les mines de charbon ont fermé définitivement en 1978. Le puits Bayard a été le dernier exploité. Le charbon était transporté par bateau sur l'Allier. L'ouverture du canal de Briare, dans les années 1640, permit de relier l'Allier à la Seine et favorisa le transport jusqu'à Paris. À partir de 1855, avec l'ouverture de la ligne d'Issoire, c'est par le train que le charbon est transporté. Sur la vingtaine de chevalements présents dans le bassin minier (Auzon, Brassac, Charbonnier, Frugères-les-mines), seuls ceux de Bayard et de La Combelle ont été conservés.

Historique

Des vestiges attestent de la présence humaine dans la région de Brassac-les-Mines à l'époque gallo-romaine. La région était cependant plus considérée comme un lieu de passage que comme un lieu de séjour. La voie romaine la traversant reliait Lyon à Clermont-Ferrand avant de se diriger vers le Sud-Ouest.

Au IXe siècle, Brassac-les-Mines était la propriété des Ducs d'Auvergne. Elle passera momentanément sous le contrôle de la communauté de Saint-Julien de Brioude, puis sera la propriété successive des familles Langeac, Boyer et enfin François du Croc, qui la conservera au-delà de la Révolution, jusqu'en 1814.

Le village se développa principalement autour du château et de l'église, ancienne chapelle qui lui était dédiée.

L'expansion de Brassac, bien avant l'exploitation minière, est liée à la présence de l'Allier qui est utilisé pour exporter les productions locales. Le trafic devient de plus en plus important, et la batellerie génère une activité intense à l'origine du développement de Brassaget, en bordure d'Allier. On y trouve alors charpentiers, qui fabriquaient les bateaux, cordiers, passeurs et d'autres corps de métiers participant à l'activité liée au transport par la rivière.

L'ouverture de la ligne de chemin de fer va provoquer le déclin, puis la disparition de la batellerie, tandis que la construction de deux ponts suspendus, l'un à Jumeaux, l'autre à Auzat, rendra caduque l'activité des passeurs.

Brassac-les-Mines pendant la Seconde Guerre mondiale

Environnement

Qualité de l'eau

L'eau reçue par les habitants de Brassac-les-Mines est captée en grande partie dans la nappe alluviale de l'Allier par des puits filtrants. Une seconde partie de l'eau provient des sources du Cézallier, captée à Anzat-le-Luguet.

Fin 2009, la qualité de l'eau a fait l'objet d'un article dans le journal communal "Brassac-tualités". Ces relevés ont été réalisés par le Syndicat du Cézallier qui gère la distribution de l'eau potable dans la ville. Les résultats sont les suivants[2] :

Bactériologie. Pourcentage de conformité des 47 valeurs mesurées : 96,6% - maxi 3 germes/100 ml - Limites de qualité : 0 germes/100ml. Conclusion : Eau de qualité satisfaisante. Minéralisation. 14 valeurs mesurées : mini. : 9,3°F - maxi 13°F - moyenne : 11,7°F. Aucunes références de qualité. Conclusion : Eau peu calcaire. Fluor. 7 valeurs mesurés : mini. 0,1 mg/l - maxi. 0,2 mg/l - moyenne : 0,1 mg/l. Limite de qualité maximum : 1,5 mg/l. Conclusion : Eau peu fluorée. Nitrates. 45 valeurs mesurées : mini : 3,0 mg/L - maxi : 34,8 mg/L - moyenne : 17,3 mg/L. Limites de qualité : mini. aucune ; maxi. 50 mg/L. Conclusion : Eau présentant une teneur en nitrates conforme à la réglementation européenne. Total pesticides. 4 valeurs mesurées : mini. 0,0 μg/l - maxi. 0,0 μg/l - moyenne. 0,0 μg/l. Limite de qualité (maximum) : 0,5 µg/l. Conclusion : Eau ne présentant pas de pesticides. Arsenic. 4 valeurs mesurées : mini. 0,0 μg/l - maxi. 0,0 μg/l - moyenne. 0,0 μg/l. Limite de qualité (maximum) : 10 µg/l. Conclusion : Eau ne présentant pas d'arsenic.
Conclusion générale : Le niveau de sécurité offert par le réseau est satisfaisant. Il peut cependant encore être amélioré.

Enseignement

La ville de Brassac-les-Mines comporte cinq établissements d'enseignement. Quatre d'entre-eux sont publics et le dernier est privé. Les établissements sont étendus sur tous les niveaux d'études possibles (excepté la faculté et le lycée général) :

L'École maternelle Charles Noire située en face de la mairie. L'École élémentaire Jean Zay, placée en contrebas de l'école maternelle. Le collège Jules-Ferry situé à côté du gymnase Louise-Michel. Le LEP François Rabelais placé à côté du Greta. L'établissement privé se nomme Sainte-Thérèse et se situe à côté de l'Église.

Effectifs des établissements scolaires de Brasssac-les-Mines[3]
Rentrée 2009 Rentrée 2010
École maternelle Charles Noire 79 élèves 85 élèves
École élémentaire Jean Zay 126 élèves 136 élèves
École privée Sainte-Thérèse 78 élèves 70 élèves
Collège Jules-Ferry 195 élèves 206 élèves
LEP François Rabelais 260 élèves 252 élèves

École maternelle Charles Noir

C'est une école publique avec les classes de Petite sections, moyenne section et grande section.

École élémentaire Jean Zay

C'est une école publique avec les classe de CP,CE1,CE2,CM1 et CM2

Collège Jules-Ferry

C'est un collège publique où le principal fait de son mieux pour qu'il y ai des classes de 20 et non des classes de 30.

LEP François Rabelais

Administration

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Qualité
Les données antérieures à 2001 ne sont pas encore connues.
1971[4] Gilbert Belin PS|Conseiller général
mars 2001 Maurice Barreyre
mars 2008 André Tapissier

Démographie

BrassacDémographie.jpg
Sources : INSEE et CASSINI[5]


Évolution démographique
v. 1882 1990 1999 2006 2007 2010[6]
2 127 3 446 3 249 3 287 3 275 3 287
Nombre retenu à partir de 1982 : Population sans doubles comptes

Patrimoine religieux

L'Église de Brassac-les-Mines

Belle église situé au milieu de la place de La Fontaine

Patrimoine civil

La batellerie

Jusqu'en 1854, date de l'arrivée du chemin de fer à Brassac-les-Mines, l'Allier fut le seul moyen d'expédition possible. Les sapinières, immenses bateaux construits dans les ateliers de Brassaget, transportaient jusqu'à Paris le charbon, mais aussi le vin ou encore le chanvre. La navigabilité de la rivière, jusqu'à la Loire, était parfois incertaine. Le voyage se terminait parfois bien avant Paris, par naufrage : les barrages, naturels ou artificiels, compliquaient sérieusement la tâche des mariniers. Mais les marchandises trouvaient aussi parfois preneur en cours de route.

Grâce au canal de Briare ouvert en 1644, les sapinières passaient de la Loire vers la Seine, et de là remontaient sur Paris avec leur cargaison. D'autres allaient vers Orléans ou Nantes, en suivant la Loire. Une fois arrivées à bon port et amarrées, et une fois les marchandises vendues, les sapinières finissaient démantelées en bois de chauffage, ou en bois de charpente. Puis, les mariniers rentraient à pied à Brassac-les-Mines, avec l'argent cousu dans la doublure de leur blouse. Une fois rentrés, ils construisent un autre bateau, le chargent de nouveau puis repartent vers Paris. Les mariniers ou leurs ouvriers qui ont gagné suffisamment d'argent s'installent à Paris comme bougnats.

Les bougnats parisiens, spécialistes auvergnats en "Vin, Bois et Charbons", trouvent ici leur origine, et c'est de là que commence la légende des Auvergnats de Paris.

Saint-Nicolas est le patron des mariniers. Point nautique sur le vaste plan d'eau du Port, sa statue ornait un coin du mur de la Place Saint-Nicolas à Brassac-les-Mines. Elle disparut en 1903-1904.

Certains mariniers sont devenus pêcheurs au filet lorsque le chemin de fer a fait disparaître les transports fluviaux. L'Allier a été rayée de la liste des voies navigables et flottables par décret du 27 juillet 1957.

La passementerie

La passementerie s'est implantée à Brassac-les-Mines en 1871. Une famille de mariniers, lors de leur voyage à Paris, avaient remarqué cette technique particulière de décors. Ils organisèrent donc un atelier, et quelques ouvrières firent le voyage dans la capitale afin de s'initier à cette pratique. La technique est simple et riche de possibilités. Le dessin étant tracé sur un papier fort, il faut en épouser les lignes avec différents matériaux : ganses, lacets, biais ..., puis les coudre aux intersections. Toutes les combinaisons sont possibles et s'entrelacent selon la fantaisie du dessinateur.

Installées à Brassac-les-Mines, les ouvrières à demeure des maisons passementières, réalisaient, dans les années 1920, des modèles en perle de jais pour les maisons de mode parisiennes. Mais la passementerie connaît des moments difficiles après la seconde Guerre Mondiale. Les raisons en sont la mode qui fait appel à d'autres techniques de décoration comme le tissu imprimé ou tissé ; la difficulté à trouver et former des ouvrières ; et enfin, la concurrence étrangère.

Les femmes sont ainsi exploitées par des patrons de la passementerie qui leur livre à domicile le travail à effectuer : franges, dentelles, gants ..., sur lequel elles usent leurs doigts et leurs yeux, à la lueur de lampes à pétrole, pour de maigres salaires qui aidaient à boucler les fins de quinzaine. Cette industrie s'éteindra à peu près en même temps que la mine. Elle avait été pendant une soixantaine d'années, un bon appoint financier pour les ménages, en particulier ceux des mineurs.

Sous les vitrines du Musée de la Mine, sont en effet exposés les motifs de la passementerie, produits par les célèbres ateliers de Brassac-les-Mines. Des machines de modèles anciens, sans doute conçues par un artisan local, servent à produire des éléments qui entrent dans la fabrication des décors.

Jumelages

Musées

  • Musée de la Mine, créé par d'anciens mineurs.
  • Musée Peynet, autour de l'œuvre de Raymond Peynet (1908-1999), dont la mère était originaire de Brassac. Il existe aussi un Musée Peynet et du dessin humoristique à Antibes.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Compte rendu conseil municipal
  2. Brassac-tualités octobre - novembre - décembre 2009
  3. Brassac'tualités juillet - août - septembre 2010
  4. Blog de Gilbert Belin : http://gilbertbelin.blogspot.com/2009/03/reperes-biographiques.html
  5. http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=5616# et http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=BRASSAC+LES+MINES&codeZone=63050-COM&idTheme=3
  6. La Ruche, 6 Août 2010, Bievenue à ... Brassac-les-Mines

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Brassac-les-Mines de Wikipédia en français (auteurs)

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