Brillac

Brillac

46° 03′ 41″ N 0° 46′ 42″ E / 46.0614, 0.7783

Brillac
La mairie de Brillac
La mairie de Brillac
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente
Arrondissement Confolens
Canton Confolens-Sud
Code commune 16065
Code postal 16500
Maire
Mandat en cours
Jacky Martineau
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Confolentais
Démographie
Population 638 hab. (2008[1])
Densité 15 hab./km²
Gentilé Brillachons
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 41″ Nord
       0° 46′ 42″ Est
/ 46.0614, 0.7783
Altitudes mini. 143 m — maxi. 246 m
Superficie 42,41 km2

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Brillac (Brilhac en limousin, dialecte occitan) est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.


Géographie

Localisation et accès

Brillac est à l'extrême nord-est du département de la Charente et se trouve limitrophe du département de la Haute-Vienne à l'est.

Situé dans le triangle Limoges-Angoulême-Poitiers, il est le dernier village traversé par la D.951 en direction du Limousin, plus précisément l'axe Chasseneuil-Bellac, route Centre-Europe Atlantique entre Angoulême et Guéret par Confolens, et marque ainsi la limite départementale.

La ville la plus proche est Confolens, puis deux villes plus importantes, Bellac et Saint-Junien, fournissent à Brillac l'accès à de nombreux magasins dont de grandes enseignes et chaînes de restauration.

Des grandes villes les plus proches, Limoges et Angoulême, la capitale du Limousin est la plus fréquentée par les habitants. Offrant à ceux-ci un important pôle de divertissement en tout genres mais aussi un lieu d'emploi, elle reste la ville la plus attrayante des environs du village.

Communes limitrophes

Géologie et relief

Le bourg et la campagne limousine

Comme toute la partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.

Le sous-sol de la commune est du gneiss pour les deux tiers nord et du granit pour le tiers sud[2],[3],[4].

La commune occupe un vaste plateau ondulé et accidenté, présentant une suite de collines élevées (dont l'altitude moyenne dépasse 200 mètres), et de vallées profondes.

Construit en suivant le versant d'une colline, le village dispose d'un point de vue sur les villages d'Esse, Lesterps et Saint-Christophe, mais aussi les Monts de Blond (516 m) et la Butte de Frochet (350 m) sur Bussière-Boffy.

Le bourg connaît diverses altitudes, passant de 180 à 230 mètres, il enregistre 214 mètres sur la place de l'église.

Le relief a donc un impact conséquent sur le micro-climat de la commune par rapport au reste du département, ainsi que sur les activités agricoles dû à la proximité de la roche.

Hydrographie

L'Issoire au Pont Binot

Situé sur les plateaux du Confolentais, son paysage est découpé par de nombreux cours d'eau de diverses importances (rivières, ruisseaux, ...).

Cela lui apporte un panorama vallonné et verdoyant composé de petites vallées étroites dont la plus connue est la vallée de l'Issoire qui traverse la commune d'est en ouest et passe au sud du bourg.

La Marchadaine conflue avec l'Issoire au sud du bourg, et passe au moulin de Brillac.

La Courrière, autre affluent de l'Issoire descendant de Lesterps, est en limite sud.

La Blourde, autre affluent de la Vienne, prend sa source au nord de la commune et se dirige vers Oradour-Fanais.

Climat

Du fait de son relief, Brillac connaît un climat océanique altéré correspondant à celui de la Haute-Vienne avec un temps humide, des hivers plus rigoureux et neigeux et des étés plus frais que dans les plaines charentaises.

Histoire

Brillac était situé à un carrefour de deux anciennes voies romaines, peut-être d'origine pré-romaines : la voie d'Angoulême à Bourges par Argenton, orientée sud-ouest - nord-est et qui passait par Ambernac, Confolens et le pont Binot sur l'Issoire, et aussi la rue Ferrade au toponyme révélateur qui marque son arrivée dans le bourg, et une ancienne voie sud-nord Périgueux-Poitiers par Chassenon (gué de Gâtine au sud du bourg)[5].

Le pont Binot était aussi appelé pont du Diable car, de construction romaine, il à subit plusieurs destructions mais à résisté au temps.

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Brillac faisait partie de l'ancienne province du Limousin, et l'on y parlait la langue d'oc sous forme du dialecte limousin.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Robert Gauthier    
2008   Jacky Martineau SE Médecin
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Brillac depuis cette date :

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 630 1 130 1 507 1 354 1 598 - 1 629 1 680 1 665
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 638 1 530 1 573 1 559 1 636 1 588 1 600 1 531 1 542
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 563 1 596 1 537 1 318 1 328 1 205 1 162 1 092 1 057
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 953 881 786 679 613 664 638 638 638
Notes, sources, ...
Sources - Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[6] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[7],[8]


Pyramide des âges

Pyramide des âges à Brillac en 2007 en pourcentage[9].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,7 
90  ans ou +
3,0 
13,8 
75 à 89 ans
16,2 
19,3 
60 à 74 ans
20,1 
24,3 
45 à 59 ans
16,2 
14,8 
30 à 44 ans
17,4 
10,8 
15 à 29 ans
9,3 
16,4 
0 à 14 ans
17,7 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[10].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie

La commune dispose de deux liens économiques, le tourisme et l'industrie.

Industrie

Elle dispose d'une usine basée non loin du centre du bourg qui fournit un travail à base de mousse synthétique utilisée pour les matelas, coussins,... Elle crée aussi des nappes, et rénove nombres d'accessoires sur demande.

Tourisme

Brillac accueille beaucoup de personnes principalement lors des périodes estivales. Grâce à son village de vacances dans la vallée de l'Issoire, au pied du bourg, composé de 18 chalets récents et de deux points de restauration en dehors du bourg, cela permet de répondre à la demande des touristes venus tout au long de l'année découvrir le Confolentais, entre autres le Festival de Confolens, ou de faire bénéficier les habitants, s'ils le désirent, d'un point d'hébergement pour loger leurs invités au cours de grands repas.

Basé proche de la piscine, du stade municipal, d'un terrain de tennis et d'un de pétanque mais aussi d'une salle des fêtes, il constitue un véritable hameau de détente pour les occupants des lieux, qui charmés par ses atouts, reviennent tous les ans.

Cela apporte une dynamique autant sur le plan financier qu'humain et permet le mélange des cultures entre habitants et touristes.

Commerce

Multiple rural

Le multiple rural et l'épicerie proposent un dépôt de pain, la boulangerie-pâtisserie produit toutes sortes de pâtisseries et viennoiseries.

À noter que le multiple rural dispose d'une station service, un dépôt de gaz, d'un bar-tabac-presse, et que l'épicerie vend dans ses quelques rayons divers produits de grandes surfaces.

Artisanat

Le village compte encore plusieurs entreprises installées sur son territoire dans le domaine du bâtiment (électricien, plombier, zinguiste), des services à la personne (coiffeuse), de l'automobile (mécanicien), et dans d'autres domaines (peintre-décorateur, restaurateur de tableau).

Équipements, services et vie locale

La commune de Brillac classée 3ème du canton pour ses services, dispose encore de nombreuses prestations de proximité.

La santé

Un médecin généraliste, une pharmacie et une maison de retraite sont établis dans le bourg depuis plusieurs années.

Les services publics

La commune dispose d'une mairie, d'une salle de conseil, d'une bibliothèque, d'une banque postale ou bureau de poste et de deux salles des fêtes.

Une ancienne habitation en rénovation donne naissance à la nouvelle mairie en 2009.

Enseignement

L'école élémentaire fait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI), regroupant les écoles des communes de Brillac et d'Oradour-Fanais pour la maternelle, d'Abzac, Lesterps et Lessac pour l'élémentaire. Ce RPI s'appelle Boreall[11],[12].

Animation et vie locale

Avec sa bibliothèque, ses marchés tous les mardis matin comptant plusieurs exposants, ses nombreuses associations et sa piscine très appréciée l'été par les habitants des villages voisins ou vacanciers du site d'hébergement (village de vacances), la commune distrait ses citoyens tout au long de l'année.

Lieux et monuments

Patrimoine religieux

Église Saint-Pierre

Article détaillé : Église Saint-Pierre de Brillac.

L'église paroissiale Saint-Pierre est située au centre du bourg. De style gothique, elle date de la fin du XIIe siècle, début du XIIIe, et était située dans l'enceinte du château de Brillac. Elle dépendait du diocèse de Limoges. On y a honoré Saint Pierre, Saint Honoré, Saint Eutrope, Saint Sulpice et Saint Mélèze.

Construite en pierre locale, le granit, elle se démarque à l'extérieur par ses roches sculptées autour de sa porte et ses nombreux corbeaux tout autour du bâtiment. À l'intérieur elle est formée par de grandes voûtes et son vitrail oriental représente le Sacré-Cœur.

De nombreuses fois restaurée tout au long de son histoire avec sa sacristie reconstruite en 1897, elle a été inscrite Monument historique en 2001, ce qui a entraîné plusieurs mois de travaux d'embellissement[13].

Elle a accueilli pendant plusieurs décennies les pèlerins venus pour les ostensions qui se déroulaient lors de la fête de la Trinité.

La place de l'église ainsi que les rues et ruelles jouxtant cet édifice ont elles aussi été l'œuvre d'un travail de remise en état et valorisation du site.

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Prieuré Saint-Marc

Situé dans un hameau à l'est de la commune, les Hautes Mesures, son origine est inconnue. Il était entouré d'anciens jardins et d'un ancien cimetière, comptait au XIIe siècle près de 100 religieuses, et était membre du diocèse de Périgueux (Ligueux, Dordogne).

Au XVIIe siècle il fut déserté par ses professes dont deux sont connues : Suzanne et Marie Beaupoil. Lors d'un incendie à la fin du XVIIe siècle, une grande partie du village et l'église furent détruits, celle-ci sera reconstruite sur une surface moindre.

Pour concentrer le culte dans l'église Saint Pierre, il ferma au XVIIIe siècle. Un mois après sa fermeture, le bois de l'autel et de la cloche qui sera refondue, sont transférés dans l'église de Brillac sur demande des habitants.

Seul témoignage de cet édifice, une ferme présente sur le site a conservé la baie couverte en plein-cintre et les peintures de l'ancienne église.

Presbytère

Le presbytère est un bâtiment transformé au XIXe siècle. Il témoigne encore une fois du riche passé religieux du village. Situé en face de l'ancien couvent, longeant la rue qui les sépare et ceint de murs, il reste aujourd'hui imposant.

Il est désormais divisé intérieurement avec la mairie, la bibliothèque, la salle polyvalente et des habitations.

Couvent

Le Couvent date apparemment à l'époque du château, il est aujourd'hui logement privé depuis le début du XXe siècle.

Il possédait une chapelle transformée en maison commune après la Révolution. La chapelle Sainte-Anne a été encore un des nombreux lieux religieux dispersés dans toute la commune.

Seul vestige de celle-ci, une cave voûtée.

Patrimoine civil

Château fort de Brillac

Le bourg et l'église

Le Château fort enferme l'église en son centre, en plein bourg de Brillac. Il était entouré de fossés et on y accédait par un pont-levis et des portes.

Démoli nombre de fois, entre autres par Louis XI en raison de la rébellion de Guyart de Brillac et toujours reconstruit, il fut officiellement démonté et vendu par les époux Labrousse-Dansays. Il est actuellement transformé en maison d'habitation.

Certaines parties restent les vestiges de l'ancien château (dépendances, ancienne tour, contreforts, ruelle, anciens fossés).

Manoir de Brillac

Le Manoir de Brillac, appartenant et construit par la famille Peyraud, originaire de Buxerolles en Périgord (premier ancêtre connu : Jean Peyraud né en 1644), il se situe dans le bourg où il s'impose aux autres habitations qui l'entourent. Derrière un grand portail, il est composé d'un bâtiment central encadré de deux pavillons qui pourrait dater du XVIII° siècle et de communs dont la construction est plus ancienne (date commençant par 16...à peine visible au dessus d'une porte en plein ceintre donnant accès à un bâtiment de ferme.

Restauré au cours du XIX° siècle, il reste l'un des bâtiments les plus importants de Brillac, et témoigne de la fidélité de la famille qui s'y est installé depuis plusieurs siècles.

Château du Fourgnioux

Le Château du Fourgnioux localisé à l'extérieur du bourg, il pourrait dater de 1737, date inscrite sur le linteau de la porte d'entrée. Il est composé d'un bâtiment central et de dépendances encadrant une cour.

Il a appartenu à la famille Vars, puis à la famille Peyraud qui l'habite toujours. Sur les bâtiments, une deuxième inscription gravée (1868) et un écusson rouge avec trois cœurs pouvant être le blason de la famille Vars.

Ce château-manoir a été restauré à la fin du XXe siècle.

Fontaine Gaillard

La fontaine Gaillard

La Fontaine Gaillard est située non loin de l'église, sur une place, face à la rue Ferrade, ancienne voie romaine.

La Fontaine Gaillard est un mystère car aucune source ne permet de savoir son histoire et elle pourrait dater du début du XXe siècle ou pourrait être bien antérieure.

Celle-ci appartiendrait au genre mauresque, et présente un travail de sculpture dans une roche calcaire. Elle est composée d'un plan carré surmonté d'un entablement avec frise végétale et d'un toit en bulbe imitant des ardoises.

Cette fontaine monumentale a été restaurée vers 2005 lors des travaux d'embellissement du village.

Rue Ferrade

La rue Ferrade

La rue Ferrade serait à l'origine une ancienne voie romaine, et donc la première rue du village à avoir été construite.

Édifiée sur l'axe romain d'Angoulême à Bourges passant par le pont Binot la reliant à Esse et Confolens, elle serait l'entrée d'un possible centre romain basé à Brillac. Rue étroite et légèrement pentue, elle se distingue par ses maisons ornées de petits balcons.

Pont Binot

Le pont Binot

Le pont Binnot (ou Binot) enjambe l'Issoire, rivière provenant du proche Limousin, se dresse un pont au nom très particulier et ne serait pas l'ouvrage de l'homme. Appelé le pont Biscot ou Bicot, voir Birot au XIXe siècle, il continue à être surnommé le pont du Diable. Il est en limite de la commune avec Esse.

Il serait situé, selon une légende, à l'endroit où les Vikings auraient été arrêtés par Chilméric II.

Selon la légende de Brillac, le diable serait intervenu dans sa construction démolissant chaque soir le travail fourni dans la journée par les ouvriers. Aimant le calme des flots de l'Issoire, il n'aurait pas apprécié le dérangement fait par les travaux de construction.

Surgissant des zones obscures il aurait traversé à vive allure, toutes les nuits le pont à l'aide de son imposant char tiré par deux gros animaux démolissant ainsi l'ouvrage. N'arrivant pas à empêcher la construction de celui-ci il serait désormais assis sur les rives de l'Issoire transformé en gros rocher au dos rond.

La plus probable réalité est que celui-ci a été démoli chaque soir par des êtres humains malveillants. Victime de ses difficultés il n'aurait subsisté jusqu'au début du 19e siècle qu'une seule arche, correspondant à la première assise de la voûte.

D'origine romaine, il était sur le tracé d'une importante vicaire (voie romaine), voie reliant Angoulême et Saintes à Bourges par Argenton-sur-Creuse.

Réparé et reconstruit à différentes époques, dont au minimum deux fois au XIXe siècle (1828, 1853) il reste un point essentiel de la commune.

Moulin des Dames

Le Moulin des Dames situé en dehors du village, comptant parmi les nombreux hameaux qui lui appartiennent, celui-ci reste célèbre pour deux raisons différentes. Comme son nom l'indique, il fut célèbre pour son moulin, mais aussi non pas pour ses dames mais apparemment pour ses damnés.

Le moulin daterait de la fin du XVIIIe siècle voire début du XIXe siècle. Restauré à la fin du 20e siècle, il était longé par un canal alimenté par l'Issoire qui aujourd'hui n'est plus en service.

Il aurait appartenu au prieuré des Hautes Mesures cité plus haut. Une légende veut que ce nom fasse référence à des damnés qui étaient envoyés dans ce hameau.

Puits Mélize

Le puits Mélize a lui aussi ses propres légendes. Selon la première, Mélize, un berger, gardait son troupeau dans un pré et entendit son père lui parler. Pour lui répondre il planta son bâton dans le sol afin de libérer ses mains et se boucher les oreilles pour pouvoir se faire entendre de loin à la manière des paysans. Quand il retira son bâton une source jaillit.

Selon une seconde légende, Mélize fit jaillir cette source pour abreuver son troupeau lors d'une grande sécheresse.

Cette scène fut représentée par un tableau qui était situé dans l'église mais qui a brûlé à la fin du XXe siècle.

Sur les six dévotions pratiquées à Brillac lors de la Trinité, deux passaient par cette fontaine. L'une devait permettre d'obtenir de la pluie par temps de sécheresse. Le prêtre trempait la croix dans l'eau de la fontaine et donner l'aspersion avec le feuillage.

Les autres processions qui s'y déroulaient devaient guérir nombres de maux. Pour les fièvres, l'insomnie, la peur et les convulsions infantiles, il fallait s'y baigner; pour les autres, il fallait laver les parties malades et boire de l'eau de la fontaine. Ces pratiques ont disparu vers le milieu du XXe siècle.

Patrimoine environnemental

La vallée de l'Issoire découpe en vallons les premiers contreforts du Massif central dont le plateau de Brillac, cette courte rivière venant des tout proches monts de Blond (Haute-Vienne) en Limousin, arrose une petite vallée étroite, sinueuse et verdoyante.

Classé zone Natura 2000 en 2005, elle témoigne de la richesse floristique et faunistique de la commune.

Hébergeant de nombreuses espèces dans les entailles des rochers qu'elle a creusées, elle offre à celles-ci un excellent refuge. Lézardant dans ce paysage, elle propose à Brillac, à l'inverse du reste du département, un panorama vallonné et ouvert sur de nombreux bois et collines pentues où vaches limousines et moutons entretiennent cet espace. Rejointe par de nombreux petits cours d'eau et sources, elle sillonne les hameaux où les moulins profitaient de son courant.

Véritable petit coin du Limousin, la vallée de l'Issoire permet de garder le lien géologique avec le lien culturel de la commune attaché à ses racines de la Haute-Vienne.

Personnalités liées à la commune

  • La famille des seigneurs de Brillac et de Saint-Germain, a possédé le château fort du village qui succéda à un établissement gallo-romain, et a marqué par toutes ses constructions le patrimoine communal. Elle dût démanteler le château à la suite de son engagement avec les protestants de Saintonge (le sire de Pons et de Montendre). Le château fut rapidement reconstruit, il était dans un état complet de délabrement lors de la Révolution de 1789 et fut vendu comme carrière, la lignée des seigneurs de "Brilhac" étant éteinte[14].
  • Le docteur Jean-Marie Peyraud (son nom usuel, bien que, comme la plupart des aînés de la famille il eut comme premier prénom celui de Joseph), conseiller général de la Charente et régional de Poitou-Charentes, 43 ans d'activité[15], président de la caisse d’allocations familiales de Charente, et médecin dans la commune. Resté 24 ans maire du village, il a créé la maternelle, la piscine, le village de vacances et a fait rénover l’église. Grâce à lui, Brillac est le premier village de Charente limousine à posséder de tels services, hormis Confolens, deuxième sous-préfecture de la Charente. On lui doit la réfection de tous les chemins ruraux. Il fut, avec le sénateur Guy Pascaud et le représentant du patronat français Michel Maury-Laribière, à l'origine de la mise en place de la deuxième communauté de communes de la région Poitou-Charentes, après Mauléon (Deux-Sèvres). Il était chevalier de la Légion d'honneur. Il est décédé en 1995 des suites d'un accident vasculaire cérébral. Il a donné son nom à une rue du bourg.
  • La famille Peyraud, installée depuis plusieurs siècles dans le village, possédant deux manoirs et ayant marqué l'histoire de la commune.

Notes et références

  1. Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 29 juin 2011
  2. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  3. Carte du BRGM sous Géoportail
  4. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Oradour-sur-Glane » sur Infoterre, 1992. Consulté le 5 novembre 2011
  5. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », 1993, 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 124,126 
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
  7. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  8. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  9. Evolution et structure de la population à Brillac en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  10. Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  11. Site de l'inspection d'académie de la Charente
  12. Site du RPI Boreall
  13. L'église de Brillac, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  14. Article de M. Ballut dans le bulletin des Amis du Vieux Confolens du premier semestre 2011
  15. Journal officiel de la République française. Édition des lois et décrets, 1977 [lire en ligne], p. 30 

Voir aussi

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Bibliographie

  • P. Boulanger - Brillac aux temps de la Révolution. Édité par la mairie de Brillac, Texto Saint-Junien, 1994.
  • V. Dujardin, É. Moinot, Y. Ourry - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.

Articles connexes

Liens externes


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