Bâton fleur

Bâton fleur

Bâton du diable

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Bâtons du diable

Le bâton du diable fait partie de ce que l’on appelle les arts du cirque, et plus précisément de la jonglerie.

Un ensemble de bâton du diable ou golo ou spinstix est composé de trois éléments : Le bâton principal et deux baguettes. Le bâton principal mesure environ 70 centimètres de long (les bâtons du commerce existent en 65 cm ou 75 cm), les baguettes 45 cm (pour 1 cm de diamètre) environ. Afin de faciliter la tenue entre les différents éléments, les baguettes sont la plupart du temps recouvertes d’une matière agrippante, un tube de silicone.

Le but de la discipline est de maintenir le bâton dans les airs en lui imprimant un mouvement à l’aide des baguettes tenues dans chaque main, et de lui faire parcourir des figures.

Sommaire

Typologie des bâtons

Il existe deux grandes familles de bâtons :

  • le bâton du diable traditionnel est de forme bi-conique, moins large au centre qu’aux extrémités (3 cm de diamètre aux extrémités contre 1,5 cm au centre environ) ;
  • le bâton dit droit ou fleur est un simple cylindre droit, muni de masses supplémentaires à ses extrémités, sous la forme de pièces de matériaux souples (cuir, tissu, matière plastique…) découpées en franges de 5 à 10 centimètres de long sur quelques millimètres de large, puis enroulés à chaque bout du bâton et dont l’aspect visuel en fleur a donné son nom au bâton. Il existe cependant des bâtons droits sans fleur au bout, avec des poids tubulaire ou sphériques. Les bâtons droits peuvent ainsi avoir une grande diversité de formes.

Le bâton fleur est souvent utilisé du fait de son aspect visuel attractif et d’une maniabilité accrue. En effet, sa légèreté (il est souvent plus léger que le bâton du diable bi-conique) et les franges qui ralentissent sa vitesse et le stabilisent permet au « bâtonneur » de réaliser des figures plus facilement.

A l’inverse, le fait que le bâton bi-conique soit légèrement plus difficile à manier en fait un bon outil d’apprentissage : une erreur se détecte plus vite sur le bâton conique, et peut ainsi être rattrapée tout de suite. La plus grande stabilité du bâton fleur incite à moins prendre garde aux dérives légère du mouvement, et donc aboutit à un contrôle moins précis.

Le bâton fleur présente un désavantage par rapport à l’usage du bâton traditionnel, à savoir que certaines figures sont impossibles à réaliser avec le bâton fleur car il ne rebondit pas quand son bout heurte le sol contrairement à certains bâtons du diable équipés d’un tampon de caoutchouc à leurs extrémités.

Par contre, certaines figures ne sont pas possible avec un bâton conique : celles où l’on appuie la baguette sous le rebord de la fleur, pour retenir ou faire tourner le bâton.

Les professionnels ont tendance, en spectacle, à utiliser des bâtons coniques, qui ont un aspect moins « jouet » que les fleurs. Mais les fleurs permettent des figures tout aussi difficiles que les coniques.

Il existe de nombreux autres sortes de bâtons du diable comme les bâtons souples (??) ou les bâtons du diable enflammés où les extrémités du bâton sont recouvertes d’une mèche que l’on imbibe de pétrole désaromatisé (le fabricant le plus célèbre étant la marque « kerdane », au point que le nom est passé dans le langage courant pour désigner le combustible des jongleurs de feu, même s’il s’agit d’une autre marque qui est utilisée). La partie centrale est alors constituée d’un matériau non inflammable, en général du métal, recouvert d’une matière (grip) résistant bien à la chaleur.

Figures

Le Tic-Tac

Cette figure, aussi appelée Tic-Tac ou idle ou métronome, constitue le mouvement de base au bâton du diable, le premier qu’on apprend car il est indispensable pour pouvoir progresser ensuite. Le but est de faire passer le bâton d’une baguette à l’autre grâce à un mouvement des baguettes orienté vers le haut. Les baguettes doivent réceptionner et renvoyer le bâton de diable en le touchant à un quart de sa longueur environ (en partant du haut).

Ce n’est pas le poignet qui travaille le plus, mais tout le bras, car les baguettes doivent toujours rester le plus parallèle possible, pour que le bâton ne s’échappe pas.

Il faut amortir le bâton quand il arrive sur une baguette, afin d’avoir une bonne maîtrise de la vitesse de balancier. Plus on place la baguette près du bout du bâton, plus le mouvement sera rapide. Plus on place la baguette près du centre, plus le mouvement sera lent, mais on a alors le risque de voir le bâton tourner par dessus la baguette, ce qui n’est pas le but de cette figure.

Quand le bâton arrive sur la baguette, il faut très légèrement baisser celle-ci, en baissant tout le bras, et en maintenant la baguette bien horizontale, pour amortir la réception.

C’est cette "étape de l’amortissement" qui est vraiment importante pour maîtriser le bâton, et donc moins le faire tomber! Elle facilite donc l’accès aux autres figures plus complexes.

Le balancier est une figure simple mais qui, à l’image du bâton du diable en général, nécessite un apprentissage long et difficile (il faut faire de nombreux essais avant d’y parvenir).

Il faut donc persévérer et ne pas se laisser aller au découragement ! Au début, c’est normal que ça tombe.

Une pratique courante pour débuter est de le faire partir verticalement du sol puis de le remonter en Tic-Tac! Cette dernière pratique est d’ailleurs la plus conseillée et il peut s’avérer judicieux, pour le démarrage, de poser le bâton sur une table de manière à ce qu’il soit positionné à une hauteur optimale qui facilitera l’apprentissage du balancier.

Mais une méthode plus facile, bien que moins répandue, consiste à coincer le bâton horizontalement, une des baguettes étant dessous près du centre, l’autre étant vers l’extrémité du bâton, mais du même côté.

Si l’on regarde de gauche à droite, on peut voir :

Bout 1 du bâton ;

Baguette gauche au bout 1 du bâton (quelques cm) dessus ;

Baguette droite près du centre du bâton dessous, toujours du côté du bout 1 ;

Centre du bâton;

Tout l’autre coté du bâton avec le bout 2.

La position obtenue est stable si l’on tient la baguette gauche (au bout du bâton) légèrement plus haute que celle du dessous (près du centre), le poids du bâton stabilisant celui-ci en le faisant naturellement « pendre » légèrement en oblique.

Ensuite, il faut maintenir les baguettes parallèles, et ne pas bouger du tout celle du dessus (la gauche).

Celle du dessous (la droite) va donner un tout petit mouvement sec et vertical, pour donner une impulsion au bâton. Puis elle revient immédiatement à sa place.

Il NE FAUT PAS accompagner le mouvement du bâton avec la baguette droite, ni croiser les baguettes.

Juste une impulsion VERTICALE de la baguette du dessous, pour lancer le bâton, et on revient, les deux baguettes parallèles au sol et entre elles.

Le bâton pivote alors entre les deux baguettes, sous l’effet de l’impulsion, et vient naturellement se bloquer dans la position suivante :

Toujours de gauche à droite :

Bout 2 ;

Côté 2 ;

Centre;

Baguette gauche qui se trouve maintenant sous le bâton, près du centre ;

Baguette droite, qui se trouve sur le bâton, près du bout 1 ;

Bout 1.

On voit que les baguettes n’ont pas bougées, mais que le bâton, lui, a fait un demi-tour.

La position est stable également.

On peut refaire le mouvement dans l’autre sens, en donnant une impulsion verticale avec la baguette du dessous, la gauche maintenant.

Le mouvement est identique.

Bloquer à chaque fois le mouvement, pour le stabiliser.

Puis, quand le va-et-vient se passe sans problème, enchaînez plusieurs mouvements dans les deux sens.

Si le bâton se sauve, bloquez le mouvement, et stabilisez le bâton en levant la baguette du dessus, comme il est dit plus haut.

Si le bâton part vers l’extérieur, c’est que vos baguettes sont trop penchées en avant.

Si le bâton semble vous attaquer, c’est que vos baguettes sont au contraire trop relevées.

Quand vous faites le mouvement tel que décrit ci-dessus, les deux baguettes touchent le bâton à chaque fois, du même côté du centre (le côté 1, si l’on reprend la notation de départ.)

Quand vous arrivez à faire des aller et retour continus dans cette position sans trop de soucis, écarter légèrement les baguettes l’une de l’autre.

Le bâton va se centrer naturellement, et chaque baguette touchera maintenant un coté du bâton, alternativement.

On commence à vraiment jongler.

Bien sûr, la position n’est plus stable, on ne peut plus arrêter le mouvement juste en bloquant les baguettes.

Au début, vous ferez un ou deux aller et retour avant que ça tombe, mais vous aurez l’air d’un jongleur.

On arrive en général à cette étape au bout de 5/10 minutes d’entraînement, pour une première découverte du bâton.

Il n’est pas rare qu’avec la méthode consistant à partir du sol, on reste plus d’une demi-heure sans avoir l’impression réelle de faire des progrès, ce qui est décourageant pour beaucoup.

Avec le démarrage horizontal, on se fait aussi moins mal au dos ou aux cuisses, en se baissant ou s’accroupissant pour partir du sol, puisque l’on peut commencer debout.

Donc ne vous fiez pas à l’apparente complication de l’explication : Le fait de bien détailler chaque mouvement est là pour vous faire gagner du temps au départ.

Cette manière est plus simple à exécuter que les départs au sol.

Quand vous arrivez à faire quelques aller et retour, ce n’est plus qu’une question de temps pour en faire de plus en plus, jusqu’à la maîtrise totale.

Quand vous tenez à nouveau le va-et-vient dans cette position, il va falloir travailler l’amorti dont nous parlions plus haut :

Quand le haut du bâton arrive sur la baguette, on baisse celle-ci horizontalement, sans l’incliner (sinon, ça roule!), pour amortir le choc.

Dans un premier temps, quand la baguette gauche bloque le haut du bâton, la droite viens toujours bloquer le bas, et inversement.

Quand vous travaillerez l’amorti, vous pourrez de plus en plus alléger le toucher de la baguette du bas, jusqu’à ne plus toucher le bâton que dans sa partie haute.

Vous maîtriserez alors le Tic-Tac.

L’épée ou Le balancier à une main

Le balancier réalisé à une main est une figure nettement plus difficile que le balancier à deux mains. En effet, celle-ci demande encore plus de vitesse et de précision dans le mouvement de la baguette, et donc de la main et du bras.

On lance un mouvement de tic-tac, puis à un moment, quand la baguette gauche renvoie le bâton, on la fait vivement passer à droite de celui-ci, pour recevoir le même coté du bâton.

Et on renvoie avec la baguette gauche, mais comme si elle faisait office de baguette droite : … et ainsi de suite afin de créer un mouvement de balancier continu.

On se retrouve donc avec une sorte de tic-tac à une seule main.

Le nom vient de ce qu’on a l’air de ferrailler comme dans un duel d’épée, notre baguette utilisée faisant notre épée, le bâton simulant l’épée d’un adversaire imaginaire.

Bien entendu, il faut travailler ce mouvement avec les deux mains, s’entraîner à repasser en tic tac normal etc.

Cette figure est très utile pour faire travailler sa main « faible » ainsi que pour toutes les figures et enchaînements « bras-croisés » (balancier, hélicos…). Le balancier à une main fait partie de la base au bâton du diable et est la deuxième figure à apprendre après le balancier.

Le saut périlleux (double, triple…)

À partir du balancier, une forte impulsion permet de lancer le bâton vers le haut tout en tournoyant sur lui-même dans un plan vertical. Sa récupération peut se faire avec n’importe quelle baguette et peut s’enchaîner par exemple avec le balancier ou l’hélice verticale.

De plus, le saut périlleux offre certaines variables. Par exemple, il est possible de faire un saut périlleux et de laisser tomber le bâton sur son pied puis un petit coup de pied permet au bâton de remonter en lui faisant refaire un saut périlleux. Ceux qui sont le plus à l’aise avec cette figure peuvent la compliquer davantage en donnant des coups de pied beaucoup plus puissants afin de multiplier les sauts périlleux (mais dans ce cas, la hauteur rend le rattrapage bien plus subtil).

Cependant, les renvois avec le pied ou le genou, quand ils sont fait dans la partie centrale d’un bâton biconique, peuvent provoquer la rupture de celui-ci : C’est en effet la partie centrale qui est la plus fragile, et on dose souvent moins bien la force appliquée par un pied ou un genou que par la baguette.

Le problème est moindre avec les bâtons cylindriques, qui n’ont pas de point faible au centre.

Le comble est de pouvoir « jongler avec les pieds en sauts périlleux » puis de réussir à redresser le bâton pour reprendre un balancier normal. Par ailleurs, rappelons qu’une imperfection dans la réception du saut périlleux n’a pratiquement aucune répercussion sur l’enchaînement suivant si l’on évolue avec un bâton fleur car on peut rattraper le bâton avec la fleur s’il a pris une mauvaise direction. En revanche, avec un bâton du diable, une erreur lors de la réception peut être fatale.

L’hélicoptère et les hélices

Playingwithdevilsticks.jpg

L’hélicoptère est la quatrième figure à apprendre au bâton du diable. Elle est relativement simple à maîtriser et primordiale car elle est à la base de nombreuses autres combinaisons. Elle consiste à faire tourner le bâton dans un plan horizontal en le faisant passer d’une baguette à l’autre, on peut la visualiser en se représentant l’image d’un volant que l’on tourne en imaginant que les baguettes sont les mains et que le bâton est le volant.

En ce qui concerne les hélices, le bâton principal est mis en rotation autour de l’une ou de deux des baguettes qui assurent à la fois le mouvement de rotation et le support. L’hélice peut être dans un plan vertical (la baguette de soutien est alors horizontale) ou dans un plan horizontal (la baguette de soutien fait alors un mouvement de haut en bas mais reste presque horizontale elle aussi). L’hélice horizontale est plus délicate à obtenir. Il est possible d’enchaîner des hélices verticales dans les deux sens, d’une baguette puis de l’autre.

On peut transformer cette hélice horizontale en hélicoptère en tapant vers le centre du bâton avec une des baguettes afin de le faire s’élever dans les airs, plus on s’écarte du centre et moins le bâton ira vite et, à l’inverse, plus on est au centre et plus le bâton ira vite (plus difficile à maintenir). La réception de cette figure est particulièrement périlleuse au début.

La réussite d’une hélice réside dans la souplesse du poignet (celui-ci doit faire de petits ronds à intervalles très rapprochés) et dans la capacité à maintenir l’hélice lorsque celle-ci prend de la vitesse (c’est une question d’entraînement). L’hélice est ainsi nommée en raison de son mouvement semblable aux hélices d’un avion. C’est une figure de base qui, une fois que l’on sait bien la faire, donne accès à une figure bien plus complexe que l’on appelle la bicyclette (il faut faire une hélice mais dans un plan qui aligne le bâton et le « bâtonneur ») : c’est l’une des figures de base les plus difficiles. Rappelons aussi qu’il faut travailler l’hélice des deux mains et dans les deux sens afin de pouvoir se sortir de n’importe quel déséquilibre et qu’un bon exercice d’entraînement consiste à faire une hélice les yeux fermés.

Un point reste à préciser : l’hélice doit être absolument maîtrisée à la perfection car (détail non négligeable) elle est véritablement la figure la plus usitée au bâton et elle est, tout comme l’hélicoptère, le socle de la plupart des enchaînements ainsi que la référence pour tout bâtonneur souhaitant progresser. Elle forme donc une base essentielle et couronne la panoplie du bâtonneur débutant qui s’étend à cinq figures (balancier, épée ou balancier à une main, saut périlleux, hélicoptère, hélice) et peut-être une sixième (à savoir la bicyclette).

Les figures avancées

Ces figures sont celles que l’on peut réaliser dès que l’on a acquis une certaine maîtrise des figures simples (hélicoptère, hélice, bicyclette, épée). Effectivement, elles sont d’un niveau technique bien plus élevé et demande un entraînement assidu et régulier. On constate par exemple des variantes du mill’s mess (mill’s mess under arms, chris’mess, mill’s mess en hélico), de l’hélicoptère (heli above wrist, one hand tapped helico, both hand tapped helico, helico au-dessus de la tête), de l’hélice et de la bicyclette (ex. : passer la bicyclette au-dessus de la tête, bicyclette sur une baguette). Il convient cependant d’insister sur une variation toute particulière de l’hélicoptère qui est l’une des figures les plus convoitées au bâton du diable car elle permet de conserver le bâton sur une baguette tout en le faisant tourner dans tous les sens et sans qu’il tombe (il est littéralement accroché à la baguette porteuse). Cette figure s’appelle le infinity roll et doit être apprise des deux mains car son aspect visuel illustre bien toute la technique du bâtonneur (qui pour être encore plus impressionnant peut réaliser cette figure en mettant de la vitesse dans son poignet). Le bâton reste maintenu sur (ou même sous) la baguette malgré les changements de direction et les différentes orientations de la baguette (dirigée vers le haut ou le bas) choisis par le jongleur.

Par ailleurs, de nombreuses figures sont possibles à réaliser avec le poignet. Pour glisser le bâton sous le poignet, il suffit de l’amener dans le creux du poignet et de le coincer entre l’espace qui sépare le bout de la baguette et l’endroit où vous la tenez.

Enfin, le plus haut niveau des tricks avancés se décompose en deux étapes d’apprentissage :

  1. Il faut apprendre à manipuler les figures à une seule baguette (ex.1 : on prend une seule baguette de ses deux mains et l’on fait des figures dans cette posture ; ex.2 : le timothy roll , par ailleurs très difficile, qui consiste à faire tourner le bâton autour d’une seule baguette tenue par les deux mains respectivement placées à chaque bout de la baguette en question).
  1. Durant les figures, on peut envoyer le bâton en l’air et en même temps lancer ses baguettes de manière à ce qu’elles fassent une ou plusieurs rotations puis les rattraper avant de réceptionner le bâton).

Le porté debout ou équilibre vertical

C’est par exemple en partant d’un saut périlleux assez lent que l’on peut arriver à réaliser cette figure (1 demi-tour en général) : le bâton doit retomber à la verticale avec un minimum de rotation autour de son axe, une de ses extrémités se retrouvant en équilibre sur une des baguettes tenue bien à l’horizontale. L’objectif est alors de le garder en équilibre, puis on peut repartir ensuite en relançant le bâton par une impulsion verticale pour initier un saut.

Réceptionner un bâton en équilibre après un saut périlleux peut s’avérer très difficile, on peut donc le faire partir de la position d’équilibre horizontal pour avoir un mouvement plus lent, en donnant une impulsion juste à côté du centre (1/4 de tour au lieu d’1/2 tour).

Pour ceux qui maîtrisent encore mieux cette figure, en partant de cet équilibre on peut aussi lancer le bâton, lui faire faire un demi tour et le rattraper toujours en équilibre vertical.

Cette position peut aussi permettre de placer le bâton en équilibre sur son menton, ou sur le pied.

Le passing

Tout comme les jongleurs de massue, il est possible de faire du passing, c’est-à-dire échanger un ou des bâtons entre plusieurs jongleurs.

La pratique du passing est nettement moins courante en bâton du diable qu’en massue.


À partir de ces figures de base, d’innombrables variantes sont possibles, telles la rotation du bâton autour d’un membre du jongleur, ou des variations dans le rythme et dans les rotations. Le « batonneur » peut alors alterner ces figures et innover dans leur enchaînement de façon à créer un fort impact visuel, qui suscitera l’intérêt du spectateur éventuel.


Les limites techniques

En tant qu’instrument de jonglage, toutes les chorégraphies et figures ne sont bien sur pas définies, le talent seul est la limite.

En termes de performances pures, une des limites consiste à jongler avec deux bâtons et deux baguettes, chaque baguette gérant un bâton ou les deux simultanément. Le jonglage à deux bâtons reste quand même assez rare car il est malgré tout l’exercice le plus difficile à maîtriser. Les notions qui entrent en jeu lorsque l’on commence à jongler à deux batons sont primo la volonté (pour ne pas abandonner), deuxio la perception et le regard (pour arriver à les maintenir en l’air) et tercio l’harmonie et la coordination des mains (principalement pour une question de rythme et d’esthétique). On trouve bien peu d’explications qui décrivent le jonglage à deux bâtons néanmoins il est possible d’en donner une certaine approche : commencez en partant du sol et en faisant simultanément deux hélices (une de chaque main) puis une fois que les deux bâtons sont en l’air évitez de les regarder mais fixez plutôt un point devant vous et laissez vos mains faire le reste. Si vous maitrisez parfaitement les hélices à deux bâtons vous pouvez vous lancer dans l’apprentissage de l’exercice incontestablement le plus difficile qui consiste à faire tourner les bâtons dans tous les sens en combinant changements de direction et simultanéité. Bien évidemment, ces conseils ne sont que d’ordre général, ils sont uniquement de la théorie car dans la réalité l’apprentissage du jonglage à deux bâtons dépend surtout de la manière dont le bâtonneur conçoit la difficulté et de la façon dont il l’aborde.

Il existe des démonstrations à trois bâtons (celles-ci sont extraordinairement rares).

Le jongleur peut bloquer temporairement un des bâton par une pince de poignet ou une autre partie du corps, pour donner l’impression qu’il jongle réellement avec trois bâtons.

Où l’un des bâtons est toujours lancé en l’air, un peu comme si l’on jonglait à trois balles.

Les figures dynamiques utilisant réellement trois bâtons sont extrêmement limitées, voire inexistantes.

Bien sur, cela relève d’un très haut niveau de maîtrise.

Il est possible également de jongler au golo les yeux bandés : Les figures sont alors limitées, et notamment tous les lancés en hauteurs sont prohibés.

Le bâton reste au contact des baguettes ou du corps, et ne s’en éloigne que prudemment.

On peut aussi allier la pratique du bâton du diable avec d’autres disciplines circassiennes, comme le monocycle, l’échelle ou la boule d’équilibre…

Règles de sécurité

Un bâton du diable, même léger a priori, peut emmagasiner une certaine énergie cinétique quand il tourne.

C’est pourquoi il faut toujours prendre garde aux enfants qui ont tendances à courir au milieu des jongleurs : si un bâton fleur très léger peut faire juste une tape sur la tête, un bâton du diable lourd et en plein mouvement qui heurte la tête d’un enfant peut provoquer un accident, ou en tout cas une expérience très douloureuse.

Le Feu :

En cas de bâton du diable enflammé, les règles de sécurité de tout jongleur de feu s’applique :

Dans certains lieux, le feu est strictement interdit, conformez vous à la réglementation locale.

Délimitez clairement la zone de jonglage, et assurez vous que les spectateurs n’y pénètrent pas.

La zone de jonglage doit être dégagée, et ne rien contenir d’inflammable.

Pensez à vous munir d’eau et d’un extincteur (en cas de représentation publique, c’est même une obligation)

Ne portez jamais de vêtements en matières synthétiques, qui brûlent en collant à la peau.

Si vous avez des cheveux longs, abritez-les sous un bandeau ou un bonnet.

N’utilisez que du combustible standard, la meilleure solution étant le pétrole désaromatisé.

L’alcool à brûler à une température de flamme beaucoup plus importante, ce qui peut entraîner des brûlures plus graves, en plus d’une usure accélérée du matériel.

Les autres liquides inflammables ne devront être employés que par des utilisateurs très avertis, et toute expérimentation en public est un danger.

N’utilisez que des mèches renforcées au kevlar, que l’on trouve chez les fournisseurs d’accessoire de jonglerie : toute mèche de moindre qualité (chaussette fixée avec du fil de fer, par exemple) est un danger important pour le public ou les autres jongleurs, quand la ‘mèche’ va se détacher en brûlant, et être éjectée n’importe ou.

Ne versez qu’une petit quantité de produit dans le trempoir (récipient ou l’on plonge les mèches des agrés, pour les imbiber de combustible), et jonglez loin de la zone de trempage.

Rebouchez toujours les bouteille de combustibles juste après avoir réalimenté le trempoir.

Enfin, et c’est du simple bon sens, ne tentez avec des agrés enflammés que les figures et mouvements que vous maîtrisez sans le feu.

N’ayez aucune activité de feu si vous êtes épuisé, alcoolisé, ou sous l’effet de psychotropes. Le jonglage de feu demande une pleine lucidité pour être pratiqué sans danger.

Ordre de grandeur des prix en 2009

Le bâton, avec ses baguettes spéciales recouvertes de silicone, peut se trouver en France (2009) 15 euro (les prix stagnent (2009).

Il s’agit bien sur du modèle le plus simple, mais amplement suffisant pour commencer. Quant au pays frontaliers, l’Allemagne à des prix légèrement inférieurs 5 à 10 € de moins.

Certains modèles, entièrement recouvert d’un décor de silicone (le plus antidérapant qui soit) peuvent coûter 50 euro. Ce sont principalement des bâtons droits.

Les bâtons coniques sont plutôt autour des 20 à 30 euro environ dans les magasin de jonglerie.

Les bâtons de feu sont plus chers que le golo moyen, entre 20 et 50 euro, pour la plupart.

Les bâtons lumineux sont plus chers : Ils fonctionnent avec des piles ou de batteries, qui alimentent des diodes électroluminescentes.

Les prix en 2009 vont de 38 euro (pour un modèle droit, avec une boulle lumineuse à chaque extrémité, sur pile) à 100 euro environ (pour un modèle conique s’éclairant sur toute la surface, avec batteries rechargeables)

Mais un bâton ne dure que rarement toute une vie : Il finit par casser, et il faut alors le remplacer : réparer un bâton est souvent une cause perdue.

Si le revêtement est abîmé, on peut refaire le décor du bâton tant que le bois est sain à l’aide de Guidoline Grip ou Toile qui coutent environs 2 € par rouleau. Il en faut généralement un rouleau pour un golo fleur et deux pour un bâton conique.

On peut remplacer le bois cassé d’une baguette, en récupérant la gaine de silicone.

Le faible investissement de base fait du bâton du diable une discipline assez économique.

Seule sa difficulté et sa spécificité (on ne prend pas l’objet jonglé avec les mains, mais avec les baguettes !) rendent la pratique du Golo moins populaire que les balles ou les massues.

Liens externes

forum :

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