Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège

Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège
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Cathédrale Notre-Dame et Saint-Lambert de Liège
Image illustrative de l'article Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège
Gravure du XVIe siècle
Présentation
Culte Catholique romain
Type Cathédrale (détruite)
Rattaché à Diocèse de Liège
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique
Géographie
Pays Drapeau de Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Ville Blason de Liège Liège
Coordonnées 50° 38′ 44″ N 5° 34′ 27″ E / 50.645515, 5.57403850° 38′ 44″ Nord
       5° 34′ 27″ Est
/ 50.645515, 5.574038
  

Géolocalisation sur la carte : Belgique

(Voir situation sur carte : Belgique)
Cathédrale Notre-Dame et Saint-Lambert de Liège

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert fut la cathédrale de Liège jusqu'en 1794, date du début de sa destruction. Cette immense cathédrale gothique, à la mémoire de saint Lambert, occupait l'actuelle place Saint-Lambert, au cœur de Liège. Avec ses deux chœurs, ses deux transepts, ses trois nefs, le circuit de ses chapelles absidales et collatérales, son cloître et ses annexes, et sa flèche de 135 mètres, Notre-Dame et Saint-Lambert était le plus grand vaisseau du monde occidental au Moyen Âge. Elle pouvait contenir 4 000 personnes.

Sommaire

Pour consulter un article plus général, voir : Histoire de la Principauté de Liège.

Du paléolithique au Martyrium de Saint-Hubert

Premières fouilles

En octobre 1898, lors de la pose d’un égout, des artefacts datés de la période gallo-romaine et du Moyen Âge sont mis au jour. Mais il faut attendre le 17 septembre 1907 pour que débutent les premières véritables fouilles du site de la place Saint-Lambert[note 1]. Cette première campagne de fouilles (1907-1909) n’a pas un programme déterminé mais tient surtout de l’opportunisme car elle suit les tranchées ouvertes par les ouvriers[1]. Ces fouilles vont néanmoins mettre en évidence la présence romaine et modifier les livres d'histoire[2]

Occupation protohistorique

Un passionné d’archéologie[3], entame les recherches. Outre les vestiges de la cathédrale ottonienne, sont mis au jour les restes d’une villa gallo-romaine et des traces d’une occupation néolithique occasionnelle[4]. Plus tard sera précisée une occupation probable à l'âge du bronze reconnue par un corpus mobilier assez ténu, mais associé à du mobilier du Néolithique moyen et récent[5].

Les vestiges d’un système d’hypocauste avec son foyer sont découverts dans le transept ouest de la cathédrale. Cette première phase de fouilles va permettre un aménagement de l’hypocauste pour des visites dès 1910.

Villa Legia rustica ?

L'ensemble romain du Ier au IIIe siècle

Située en aval à quatre kilomètres sur la rive droite du fleuve[6], au tournant des Ier et IIe siècles de notre ère — la période — un vaste ensemble architectural est élevé au centre de la future place Saint-Lambert, à quinze kilomètres d'Atuatuca Tungrorum, aujourd'hui la ville de Tongres et à vingt kilomètres de Trajectum ad Mosam, actuellement Maastricht. Des fouilles récentes permettent de préciser le plan de cette vaste réalisation dont les dimensions atteignent 54x35 m. Apparemment, cette habitation a été construite en terrasses pour s’adapter à la pente naturelle du site, proche des alluvions de la Légia, mais hors de la zone marécageuse du coude de la Meuse à la Sauvenière[7]. Dotés de bains chauds et d’un chauffage domestique par hypocauste, ces bâtiments «à la romaine» (murs en pierre, tuiles rouges…) constituent peut être le centre névralgique d’une villa rustica, c'est-à-dire d’une exploitation agricole comme il s’en comptait alors des dizaines sur le territoire de l’actuelle Wallonie. Curieusement la villa a été construite en deux étapes, la seconde semblant plutôt un réaménagement. Malgré les fouilles, le doute reste cependant de mise quant à la vocation réelle de cet établissement. Peu après le IIIe, l'occupation devient sporadique, quelques éléments permettent de préciser une occupation « parasitaire » du bâtiment au IVe siècle et peut-être la présence d'un foyer au Ve siècle. Si le plan de la villa est tout a fait classique, une approche comparative démontre manifestement une dimension particulièrement imposante. Elle était manifestement bien décorée.

Il est probable que ces bâtiments furent détruits lors des razzias opérées, fin du IIIe siècle, par les Francs, les Alamans et d’autres tribus germaniques. Si les premières traces de la présence romaine sur la place Saint-Lambert datent de la fin du Ier siècle après J.-C., c’est aux IIe et IIIe siècles que l’occupation est la plus dense[8].

Épisode mérovingien

Une nécropole mérovingienne sera découverte au XIXe siècle contenant des tombes avec des armes des VIe et VIIe siècles située au pied du Publémont où sera érigée la Collégiale Saint-Pierre[9],[10],[11],[note 2].

La demeure des évêques de Maastricht au VIIIe siècle

À la fin du VIIe siècle, une demeure plus importante est bâtie, réutilisant en partie au moins l’ancienne construction romaine. Il s’agit, sans doute, de la maison où l’évêque de Tongres-Maastricht, Lambert de Maastricht, est assassiné vers l’an 700. Cet acte serait une vengeance privée menée par Dodon, haut fonctionnaire de l’État et membre d’un clan adverse[12].

Martyre de Saint-Lambert, assassiné par Dodon, panneau peint du XVe siècle

Le 17 septembre, devenu jour de la Saint-Lambert, commémore cet assassinat[13].

Sur les lieux du meurtre, le successeur de Lambert de Maastricht, l’évêque Hubert de Liège (vers 700-727), fait ériger une église – un «martyrium» - d’environ 50x15 mètres et y ramène les reliques de son prédécesseur. La naissance d’un culte, voué à l’évêque martyr, fait de Liège une ville de pèlerinage, qui se mue, rapidement, en une importante agglomération. Vers 800, la ville en plein essor devient la résidence principale des évêques de Tongres-Maastricht[14].

Assassinat de Lambert de Maastricht

Sur le site d'une ancienne villa gallo-romaine[note 3], Lambert de Maastricht, évêque de Maastricht fut assassiné vers 705 par les hommes de Dodon. Si le saint est d'abord enterré à Maastricht, l'endroit du martyre devient toutefois un lieu de pèlerinage. Saint Hubert, son successeur, rapatrie son corps et l'inhume à l'endroit qui deviendra la place Saint-Lambert. Peu après, le siège épiscopal est transféré de Maastricht à Liège et le lieu érigé en cathédrale[15].

Le Martyrium de Saint-Hubert

Exhumation de Saint-Hubert, collégiale Saint-Pierre de Liège, Rogier Van der Weyden, circa. 1437, National Gallery, Londres

Plusieurs édifices se succèdent à cet emplacement. Tout d'abord, un martyrium est construit, celui-ci certainement ordonné par Hubert de Liège et dont l'orientation vers l'ouest est inhabituelle et justifie la présence d'un chœur occidental dans les cathédrales postérieures. La première cathédrale, construite à la fin du VIIIe siècle, est de style carolingien.

La première cathédrale

Durant l’époque carolingienne, au IXe siècle, le martyrium devient une cathédrale dont la largeur est portée à environ 23 mètres sur plus de 70 mètres de longueur. Le chœur occidental de cette cathédrale est aménagé à l’emplacement de l’abside du martyrium, lui-même construit «sur» les bâtiments romains mais selon un axe qui ne respecte pas leur disposition générale.

La permanence du chœur occidental au même endroit paraît intentionnelle. Il s’agissait, selon la tradition, du lieu du martyre de l’évêque Lambert de Maastricht[16]. En 881, lors de l’attaque de la cité de Liège par les Normands, le «monastère de Saint-Lambert» est la proie des flammes, mais le sanctuaire est ensuite rapidement reconstruit et restauré.

La Cathédrale ottonienne de Notger

Cathédrale rhénane ottonienne de Limburg an der Lahn proche de ce que fut la cathédrale de Notger, on remarque la similitude avec la Collégiale Saint-Barthélemy de Liège

Le Chapitre

L’évêque Notger y installe, en 978, un chapitre de soixante chanoines et remplace aux environs de l'an mil la cathédrale carolingienne par une vaste église ottonienne dotée d’une crypte dans laquelle sont installées les reliques du saint martyr[17].

Le bâtiment

Première phase ottonienne

Un massif occidental, deux chœurs opposés, deux transepts et un « cloître » oriental caractérisent cette architecture ottonienne des églises impériales de Rhénanie et de Saxe[note 4]. Deux tours se dressent aux croisées des transepts, ajoutant à la monumentalité de l'édifice. Cependant on peut remarquer, et cela reste présent dans le plan de la cathédrale définitive, que les entrées se trouvent sur les flancs sud et nord de l'édifice et non dans l'axe du chœur. Ceci provient peut-être d'une superstition selon laquelle le mal viendrait de l'ouest et qu'une entrée de ce côté pourrait lui permettre d'entrer dans la maison de Dieu. Beaucoup d'édifices religieux de la région mosane présentent cette caractéristique. Ceci explique en outre la possibilité de construire un deuxième chœur[note 5]. On peut également mentionner l'existence d'un déambulatoire, réservé, en tout cas à Liège, à la principale église de la ville (privilège réservé notamment en ces villes, à la cathédrale Notre-Dame de Tournai et à la cathédrale Notre-Dame de Cambrai, détruite à la Révolution française. Le monument subit de profondes transformations en sous-œuvre dans le courant des années 1140-1180[18].

Seconde phase ottonienne

Une seconde phase, maintenant précisée par les dernières fouilles, va modifier la structure intérieure du bâti ottonien.

La Cathédrale romane

Chapiteau roman provenant de la cathédrale Saint-Lambert à Liège, vers 1180. Grand Curtius

Le bâtiment

On ignore tout des causes de destruction de la cathédrale Saint-Lambert ottonienne. Un édifice du plus pur style roman va lui succéder au cours du XIIe siècle : de superbes chapiteaux en témoignent encore[19].

Décès de Henri IV

Décédé le 7 août 1106, l'empereur déchu et excommunié Henri IV y est inhumé par le prince-évêque Otbert. Les évêques germaniques protestent et déclarent que la cathédrale sera profanée tant que le corps y reposera. Henri V fait ensuite exhumer son père et transférer ses restes à la cathédrale de Spire le 15 août 1106[20].

L'incendie du vaisseau et des cloîtres romans

Dans la nuit du 28 au 29 avril 1185, un violent incendie éclate dans une des maisons accolées au cloître de la cathédrale, et ne tarde pas à gagner celle-ci. Le vaisseau est fort endommagé[21]. Le feu fut des plus dévastateurs : cloître et bâtiment claustraux, des pans entier de murs, toitures et tours sont détruits. L'autel de la Sainte-Trinité, situé dans le chœur occidental de l'édifice, est brisé, tout comme le carrelage de marbre, à la suite de l'effondrement des poutres.

Échappèrent à la destruction à tout le moins, l'autel de la Vierge, dans le chœur oriental, et l'église paroissiale primitive de Liège, l'église Notre-Dame Aux-Fonts, érigée au pieds de la cathédrale, au sud de celle-ci[22].

La Cathédrale gothique

La construction de la Cathédrale gothique

Détail du Chœur de la cathédrale Saint-Lambert' dans la Vierge dans l'Église au Staatliche Museen de Berlin, de Jan Van Eyck, vers 1425, un dessin[note 6] postérieur se trouve au Grand Curtius

On entreprend dès le lendemain de l'incendie la reconstruction de la cathédrale en style gothique, en utilisant une grande partie des fondations antérieures. Plus de 250 ans seront nécessaires pour édifier cette cathédrale. Les analyses dendrochronologiques[note 7] vont confirmer sa réédification, amorcée à l'est dès la fin du XIIe siècle, à partir duquel l'église va progressivement prendre son aspect définitif[23]. La rénovation gothique va se poursuivre vers l'Ouest. Cette reconstruction est étroitement conditionnée par la réutilisation systématique des fondations ottoniennes et romanes, probablement pour des motivations économiques[note 8]. Tout au plus sont renforcés quelques points nécessaires à la structure gothique, Cette pérennité du socle ottonien devait être influencée par la conservation du vieux chœur qui devait être proche du lieu de martyre du saint, et depuis le haut Moyen Âge considéré comme un espace sacré immuable[24].

Donations et Indulgences

Les travaux de reconstruction de la cathédrale bénéficieront des donations des grands du monde médiéval, notamment d'un leg, en 1195, du comte Baudouin V de Hainaut[25] tandis que l'empereur Henri VI entre 1195 et 1197, cédait son domaine de Vreren à la Cathédrale, instituant deux chanoines chargés de la messe de deux autels de la cathédrale, pour le bien de l'empire et à la mémoire des membres défunts de la famille impériale, deux luminaires de cire devaient par ailleurs briller devant ces autels[26]. Une vingtaine d'années plus tard, la cathédrale bénéficia d'un afflux financier de Henri Ier de Brabant par l'intermédiaire du comte de Flandre Fernand de Portugal, il promis d'assigner une somme importante à l'« église de Liège »[27]. Au milieu du XIIIe siècle, l'état d'avancement est précisé au pape. De Pérouse, Innocent IV, considérant que les fils de Liège […] aspirent à l'achèvement d'une telle œuvre et qu'en conséquence, il accorde des indulgences spéciales à ceux qui contribueront à cette tâche[28]. Pierre Capocci, légat pontifical et cardinal-diacre au titre de Saint-Georges-au-Vélabre conférera des indulgences à toute personne qui contribuera à la réfection de la cathédrale de Liège[29]. Souvent les fond de la fabrique s'amenuisent, la générosité des fidèles étant inversement proportionnelle au coût des travaux, main-d'œuvre et matériaux. En 1342[note 9], Adolphe de La Marck affecte le produit des collectes réalisées dans le diocèse à l'achèvement de la cathédrale de Liège, tout particulièrement à l'achèvement des tours de sable. Dans la même perspective[30], en 1443, le pape Eugène IV octroie au chapitre cathédral le pouvoir d'autoriser toute personne qui acceptera de travailler durant quinze ou trente jours, selon ses possibilités financières, aux voûtes du chœur de la cathédrale, à recevoir du confesseur de son choix, la pleine rémission de ses péchés[note 10].

Les « architectes »

Si pour le XIIIe siècle seul un maître d'œuvre est connu en l'occurrence le Français Nicolas de Soissons, actif de circa 1250 à 1285, c'est pour le XIVe et le XVe siècle que l'on peut mieux préciser quels sont les esprits qui imaginent et dirigent les mains qui érigent le vaisseau : Godin de Dormael, dit aussi Godin de Looz, architecte et statuaire est en charge de 1340 à 1368, suivi d'Henri Samp, décédé en 1391, et son gendre Guillaume de Kessel, qui travailla à la cathédrale de Bois-le-Duc. Jean de Stockem, nommé en 1425 suivi de Jean van den Berg, dit Jean van Ruysbroek, qui prêtera serment en 1451, remplacé par Jean Groetbode en 1455 et enfin Corneille de Maestricht, nommé sous et par le protectorat bourguignon[31].

Les évêques édificateurs

Raoul de Zähringen

Raoul de Zähringen, décédé en 1191, inaugura la première campagne de travaux dans les dernières années de son épiscopat.

Albert de Cuyck

Célèbre pour avoir donné aux Liégeois leur première charte de franchise, Albert de Cuyck, décédé en 1200, va continuer le chantier. Après avoir démoli ce qui restait des ruines, on commença à réédifier les bâtiments claustraux et les parties inférieures des tours jumelées et du chœur occidental qui conserva longtemps le nom de vieux-chœurs. Son autel fut dédié non seulement aux saints Cosme et Damien — comme il l'était avant en 1185 —, mais aussi à la Vierge dont l'autel, jadis situé à l'orient avait résisté à l'incendie. Il est orné d'une Sedes Sapientiae qu'il faudra restaurer et redorer en 1540[32]. L'évêque Rodolphe commanda un ciborium[33] extérieurement recouvert d'argent et d'or sous lequel fut déposé la châsse de Saint-Lambert.

Bien que le bâtiment soit loin d'être achevé[note 11] et que Raoul de Zähringen soit parti en croisade dans la première quinzaine d'avril, le 7 septembre 1189, au milieu d'une partie de la cathédrale restaurée, l'archevêque de Cologne Philippe de Heinsberg se déplacera pour consacrer l'église cathédrale[34]. Le 17 septembre 1197, les reliques de saint Lambert, mises à l'abri après l'incendie, réintègrent l'édifice. Cette partie de la nef servit de chœur oriental pendant un demi-siècle. Albert de Cuyck est enseveli dans ce chœur : mort, il prenait possession de l'œuvre accomplie pendant son épiscopat[35]. Son tombeau, découvert en 1907, permit de situer approximativement ce chœur provisoire entre la troisième et la quatrième travée.

Hughes de Pierrepont

La vierge d'Autun de Jan Van Eyck, vers 1410. Détail de la Cité où on distingue la « grosse tour » de Saint-Lambert[36]

Avec le nouveau siècle va commencer une nouvelle campagne de travaux. Pour stabiliser les fondations, les cymentarii découvrirent le sarcophage de marbre de l'évêque Wazon, enseveli en 1148 devant le grand autel oriental de l'église romane. Hugues de Pierrepont, qui va décéder en 1229, très impopulaire au sein du chapitre cathédral liégeois, va se retrouver accusé d'avoir détourné le leg du comte Baudouin V de Hainaut[37], mais il affecta un tiers de la vente de la forêt de Glain à l'œuvre et la fabrique de la cathédrale[38].

Il va translater ces reliques dans la chapelle Saint-André et se fait enterrer dans la croisée du transept oriental où ses deux successeurs — Jean d'Enghien et Adolphe de Waldeck — vont le rejoindre en 1302. La réédification complète est loin d'être terminée, les colonnes ne sont pas encore achevées. Plusieurs causes vont alors entraver les travaux. Tout d'abord le prix, car il faut désormais payer les ouvriers. Les riches donations se faisaient rares. Peu avant son décès — en 1195 —, le Comte Baudouin V de Hainaut avait cédé 1 000 marcs d'argent pour la reconstruction, mais en 1211, le chapitre accuse l'évêque de les avoir détournés, et d'avoir par contre consacré en 1204, le tiers des revenu de l'essartage de la forêt de Glain. D'autre part, les architectes n'ignoraient pas que l'on construisait maintenant en gothique et Hughes de Pierrepont lui-même provenait du Laonnais et les Rémois vont lui proposer la crosse archiépiscopale en 1226 et son successeur Robert de Thourotte, chanoine à Laon et Reims, archidiacre de Beauvais et évêque de Langres avant d'être celui de Liège a vu tous ces édifices en pleine construction. Le chœur oriental va être entrepris l'année même du décès de Robert de Thourotte en 1246 : il est évident qu'il va s'inspirer de leur architecture[note 12].

Après avoir achevé les partie basses du chœur oriental, on exhaussa les murs de la grande nef qui va compter six travées[39]. Au-dessus des arcades hautes, quarante-deux colonnettes — sept par travées — vont porter un triforium aux arceaux brisés. Les six fenêtre hautes en plein cintre[40] sont divisées en trois formes lancéolées. Le premier mai 1250, ces travaux étaient terminés et le grand autel est consacré en l'honneur de sainte Marie toujours Vierge et de saint Lambert martyr, en présence du Roi des Romains, Guillaume de Hollande, et de plusieurs évêques et archevêques. Ainsi s'achevait solennellement la deuxième campagne de travaux, mais la cathédrale n'était pas achevée.

Jean d'Enghien

Détail des chapiteaux de la Cathédrale Saint-Lambert de La vierge d'Autun, de Jan Van Eyck, vers 1410[36]

Cette mesure va inaugurer une troisième campagne de travaux. Elle est activement poursuivie sous Jean d'Enghien jusqu'en 1282 et sous Thibaut de Bar jusqu'en 1312. Grâce à la générosité de ces évêques et de quelques dignitaires du chapitre, le transept et le chœur occidental sont achevés et ornés de trois roses de pierre et de trois portails. Enfin le vaisseau est voûté, travail très difficile qui est confié à l'architecte français Nicolas de Soissons[41]. Selon Jean d'Outremeuse, les voûtes sont achevées en 1279[note 13]. À ce stade, il y a donc déjà cent ans que la cathédrale romane a vécu.

Il semble donc que mis à part les tours, les travaux trouvèrent leur issue aux environs de 1270-1280 pour le chœur et le bras nord du transept ouest, et légèrement plus tard pour le bras sud. En 1307, le jour de Pâques, des pierres se détachent du mostier[42]. Elles écrasent la voûte de la première travée et s'écrasent au sol pour briser la mosaïque. Ce genre de problème était propre a frapper les esprits. À Beauvais aussi, la voûte du grand vaisseau s'était effondrée en 1284. Il y avait donc de grands défauts qu'il était temps de stabiliser[43].

Adolphe et Englebert de La Marck

Cathédrale Saint-Lambert au XVIe siècle, à gauche la collégiale Saint-Pierre et ses degré, devant Notre-Dame-aux-Fonts et à droite la fontaine du Perron[44]

Lorsqu'en 1313, Adolphe de La Marck fait sa joyeuse entrée à Liège[45], le chanoine Jean de Hocsem signale qu'il célébra la messe solennelle dans cette partie du chœur où est situé l'autel des Saints Cosme et Damien qui faisait alors office de chœur[46]. Bref une quatrième campagne de travaux s'impose et elle va occuper durant un demi-siècle, les règnes d'Adolphe de la Marck et Englebert de la Marck de 1313 à 1364[47] Enrichir d'autels et de fondations les chapelles collatérales édifiées entre les culées des arcs-boutants de la grande nef, élever complètement le grand chœur oriental, achever les tours occidentales et surtout reconstruire la vosure de l'engliese S. Lambert tombée, telles sont les travaux indispensables. Adolphe de La Marck déclare — selon une charte du 15 mai 1342 — qu'il convenait de les achever dans la forme qui fut sagement prévue par les promoteurs du travail. À cet effet, de nouvelles mesures financières sont adoptées en 1342, 1343 et 1351, notamment l'attribution à la fabrique de la cathédrale du produit de toutes les collectes faites dans le diocèse. Elles sont justifiées d'une part par l'augmentation des matériaux et des salaires, d'autre part par l'importance des travaux.

Translation de Saint-Lambert

Cathédrale Saint-Lambert au XVIIIe siècle

Car en 1319, le 28 avril, le chœur a atteint la hauteur de la haute nef, jour où l'on fête par tradition la translation de saint Lambert, la châsse du patron de Liège y est transférée en grande solennité en présence de trois évêques. Il aura fallu 134 ans depuis l'incendie de 1185 pour que saint Lambert puisse enfin reposer parmi son clergé dans le chœur qui lui est destiné. Ce chœur n'avait pas la profondeur des cathédrales françaises mais le plan était arrêté depuis 1246. Un peu plus long que large, il était contenu entre neuf pans percés de neuf fenêtre hautes. La cinquième était centrale. Surélevé par rapport au transept et au déambulatoire, le chœur était clôturé par un jubé où le prêtre montait pour lire l'Évangile et l'Épitre, devant un lutrin placé à côté de la place du Saint. Celle-ci est enfermée, avec d'autres reliquaires, dans une fierté de bois sculpté que peignit et dora maître Gilles Gobin en 1365. Comme à Notre-Dame de Paris, le jubé comptait trois arcades. Sous la première et la troisième, sont érigés les autels impériaux, c'est-à-dire des autels desservis par les deux chapelains institués en 1196 par l'empereur Henri VI[48]. Celui de gauche était à dédié à Notre-Dame et Saint-Remacle, celui de droite à Notre-Dame et Saint-Lambert. L'arcade centrale permet rentrer dans le chœur réservé à l'évêque et aux chanoînes. Jan Van Eyck[49],[50] et un de ses copistes ont fidèlement dépeint cette partie de l'église dans La Vierge dans l'église. Vide ci-contre.

Parachèvement

Cathédrale Saint-Lambert vers 1770

Autour du chœur circulait un déambulatoire : ses voûtes retombaient vers l'extérieur, sur des colonnes en faisceau analogues à celles de la grande nef. Enfin neuf chapelles collatérales s'ouvraient sur le déambulatoire. Quatre à main droite et quatre à main gauche contenaient des autels dont les patrons et les fondations sont énumérés dans trois inventaires du Moyen Âge et du XVIe siècle. Deux d'entre elles s'ouvraient par des huis sur le parvis. Sept avaient la forme d'absidiole contenue entre les culées des arcs-boutants du chœur. Les deux dernières étaient insérées dans des bâtiments appuyés contre les croisillons du transept oriental. Quant à l'absidiole axiale, située derrière le grand autel, elle servira à la fois de revestibulum et de lieu de réunion aux chanoines. Ceux-ci, au sortir des offices, pouvaient ainsi dépêcher certaines affaires urgentes, traverser l'église et le cloître occidental pour gagner leur grande salle capitulaire. Pour les mêmes raisons de facilité, une nouvelle sacristie est bâtie à partir de 1352 au nord du chœur[51].

Le sac de Charles le Téméraire

Le sac de Liège perpétré par Charles le Téméraire ne semble pas avoir causé grand tort à la cathédrale sur le plan architectural. En principe les églises liégeoises devaient être exclues de toutes les déprédations, et le Duc n'eut aucun scrupule à exécuter ceux qui parmi les siens enfreignirent sa recommandation en tentant de s'introduire dans la cathédrale. Pure hypocrisie que cette injonction ducale puisqu'en définitive il déroba lui-même les biens de l'église majeure, en utilisant l'argent dont était constituée la couronne de lumière, et envisagea même de priver le sanctuaire de la châsse de son saint-patron[52]

Les salles capitulaires

Salle capitulaire du XIVe siècle, seule conservée à Liège, Abbaye du Val des Écoliers

Au nombre de trois ou quatre, les salles de chapitre portent souvent des appellations différentes. La première est mentionnée en 1203[53]. Une d'entre elles est située dans l'espace oriental de la cathédrale derrière le chœur est mentionnée pour la première fois en 1348[54]. Elle est encore citée en 1368, proche d'une sacristie[55].

Les Cloîtres

Il est mentionné un premier cloître en 1356[56], un leg[57],[note 14] prévoit la construction d'un cloître près du grand chapitre[58], soit un nouveau cloître occidental, destiné à remplacer celui de 1204[59]. La voûte de l'aîle du cloître longeant la chapelle Saint-Luc est achevée en 1438[60].Quant au cloître orientalon le trouve signalé dès 1189, date à laquelle le chapitre de Saint-Lambert et son coûtre fait mention d'échoppes de marchand in paravisio eusdem ecclesiae[61]. Ce cloître est restauré entre 1457 et 1468[note 15] et en 1457, des pierres de Namur sont destinées aux piliers in ambitu clautri[62]. De 1460 à 1464, l'aile du cloître voûtée fermant du côté du Marché est achevée.

Le nouveau cloître

Ces innovations on vite suggérer de nouveaux travaux qui vont alourdir cette partie de la cathédrale. En effet, tenir des séances capitulaires dans une abside ouverte sur un déambulatoire ne va pas sans inconvénients. Pour ce faire dès 1348, les chanoines avaient interdit de circuler derrière le chœur lorsqu'ils sont en réunion. Le seul moyen efficace de ne pas être dérangé était de s'enfermer. Déjà, en 1374, le chapitre songeait à étendre la cathédrale vers le parvis. Toutefois, les travaux du nouveau cloître ne seront entrepris qu'au milieu du siècle suivant. Dans l'immédiat, l'attention et les besoins de la fabrique étaient sollicité par des éléments plus urgents : l'achèvement du portail et la construction d'un cloître près du grand chapitre, ce qui est fait de 1352 à 1370. Ensuite la restauration de ce Vieux-Chapitre débute en 1387 et dont les voûtes et celle de son cloître ne sont achevées qu'en 1438 et enfin la réparation des deux tours occidentales touchées par la foudre en 1392.

La grosse tour

Cathédrale Saint-Lambert en 1780

Un samedi d'août 1392, on appuie, à l'ouest du croisillon sud contre le pignon sud du transept oriental, sont jetés les fondement de la grosse tour. Elle devait servir de trésorier. Mais interrompue à diverses reprises, la grosse tour n'était pas encore voûtée en 1423 et la haute flèche qui va la couronner ne sera achevée qu'en 1433[note 16]. Haute de 135 mètres, dont le clocher culmine à la même altitude que la colline de la citadelle. Son érection marque, l’achèvement du gros-œuvre. Sa vie durant, elle constitue un signal visuel pour tout qui approche de la ville.

Les tours de sable

Sous clef de voûte, elle s'élevait à quelque 30 mètres de haut. Son style la rend comparable à la cathédrale Notre-Dame de Bréda. Les deux tours de sable[63] — le nom proviendrait de leur couleur jaune, caractéristique du tuffeau, pierre de la région de Maastricht — s'apparentent notamment aux tours de la Basilique Notre-Dame de Tongre et celles de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Outre bien sûr les multiples gravures existantes de la cathédrale — dont la plupart en ruines —, cette comparaison permet d'imaginer, non avec une extrême précision toutefois, à quoi devaient ressembler ces deux tours. Elles sont toujours en construction en 1343[64] et leur érection semble dater de 1350, mais elles sont détériorées par la foudre en 1392[65].

Le grand vaisseau

Cathédrale Saint-Lambert, datée de 1970[note 17], une maquette du Grand Curtius, ici comme vue du Palais des Prince-évêques, montre les tours de sables en tuffeau, sorte de craie sableuse et jaune

Avec ses deux chœurs, ses deux transepts, ses trois nefs, le circuit de ses chapelles absidiales et collatérales, son cloître et ses annexes, sa flèche de 135 mètres, Notre-Dame et Saint-Lambert était le plus grand vaisseau du pays.

Du chevet du vieux chœur au vitrail de l'absidiole occidentale, elle s'allongeait sur 96 mètres, ce qui l'égalait à Cathédrale Saint-Mammès de Langres. En y comprenant les chapelles collatérales, elle avait 37 mètres de large, soit celle de Notre-Dame de Paris. Sous la clé-de-voûte, elle s'élevait à près de 30 mètres[66], dépassant Langres (23 mètres), Sens (24,5 mètres), Noyon ou encore Laon (25 mètres).

Contenance

Elle pouvait contenir 4 000 personnes.

Académie des Beaux-Arts et Conservatoire

Elle servait aussi d'Académie des Beaux-Arts et de Conservatoire.

La symbolique de la cathédrale

Symbole guerrier

Un grand nombre de symboles et de références, de publication ou encore d'archives vont trouver leur place dans la cathédrale. L'étendard de Saint-Lambert va reposer sur l'autel de la Sainte-Trinité entre les batailles. L'avoué de Hesbaye, dans son armure blanche, va le recevoir des chanoines sous la couronne de lumière de la cathédrale.

Symbole des libertés

Si un liégeois veut relire la paix de Fexhe, symbole des libertés elle est affichée sur un des piliers de la cathédrale. Les édits publiés au perron sont placés sous une grille au gros pilleir de l'engliese.

La symbolique des cloches

La bancloche sonne l'alarme, li côparèye le couvre-feu. Avec ténacité, est carillonné pendant une nuit et un jour l'anniversaire de la bataille de Steppe jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Références de mesures

La référence des mesures y est également affichée : pour mesurer un Pied de Saint-Hubert, il est encastré près de la porte du Vieux-Chapitre.

Délibérations capitulaires

Les délibérations qui se font entre chevaliers et les chanoines de Saint-Lambert, seigneurs tréfonciers, se font dans la grande salle capitulaire[67].

Archives fondamentales

C'est dans le trésorier de cathédrale que sont rangées les chartes de l'église et du pays.

Les Chapitres

La cathédrale avait deux chapitres spécialisés, celui de la Petite Table avant 1234 et celui de Saint-Materne qui avait été fondé par le doyen Gauthier de Chauvency dès la premier quart du XIIIe siècle, pour chanter les office et psalmodier les heures.

Article détaillé : Chapitre de Saint-Lambert.

Les chanoines

Les chanoines du chapitre de Saint-Lambert en sont les seigneurs tréfonciers[68], dès lors biens, droits et privilèges sont propriété de l'église et pas de l'évêque : l'évêque n'en est que l'usufruitier[69]. Ils disposent chacun d'une stalle dans le chœur de la cathédrale, du droit de vote au chapitre et perçoivent une prébende.

Le chapitre cathédral

Le chapitre cathédral procède à l'élection de l'évêque et désigne un mambour en cas de vacance du siège épiscopal[70]. Ils sont au nombre de Soixante, 59 prébendes capitulaires et la dernière destinée à l'évèque, mais le pape et l'empereur peuvent également conférer quelques canonicats[71]. À Liège, issus pour la plupart de lignages locaux, on est d'abord chanoine d'une des collégiale avant d'arriver à une sorte de consécration. D'autres sont nommés par l'évêque et sont à son service[72].

Prérogatives face aux Sept Collégiales

Remacle Le-Loup, Gravure de la Cathédrale Saint-Lambert vers 1735

Vis a vis des sept églises collégiales liégeoises, la cathédrale jouissait d'une prérogative qui se manifestait de différentes façons. Le prévôt des collégiales, désigné par l'évêque, devait obligatoirement être choisi parmi les chanoines de Saint-Lambert. Lors des grandes fêtes religieuses, les collégiales honoraient la grande église par un service — l’obsequium : leurs chanoines étaient détachés à la cathédrale pour y chanter certains offices. Quand toutes les congrégations étaient réunies, le doyen de Saint-Lambert avait le droit de tancer les clercs des églises secondaires ; contrairement au prévôt, le doyen était choisi au sein de la collégiale[73]. Enfin, aucune église conventuelle ne pouvait sonner les heures canoniales avant que la cloche de Notre-Dame et Saint-Lambert ne se soit ébranlée. Cette liberté de Saint-Lambert, les collégiales lui disputèrent à plusieurs reprise dans le courant du XIIe siècle, mais fut définitivement confirmée par le pape Clément III en 1189.

Patrimoine majeur

Ressources

Toutes ses chapelles demandaient à être dotées du matériel liturgique adéquat, croix, calice, missels, peintures et retables : la cathédrale se transforme peu à peu en musée contemporain. Les sommes consacrées par la fabrique d'église à l'entretien de la cathédrale[74], la fortune collective de la cathédrale, que se partageait les chanoines, permettait d'être généreux[note 18]. De plus, plusieurs chanoines cumulent de nombreuses prébendes et possèdent des biens personnels. Ainsi peuvent-ils commander aux sculpteurs, aux peintres, aux orfèvres, aux enlumineurs dont les noms vont apparaitre dans les archives. Attirés par les commandes, des artisans originaires de la partie thioise du diocèse et particulièrement du Comté de Looz viennent travailler dans la Cité. Trois d'entre eux sont, durant un quart de siècle, maître d'œuvre de la cathédrale. D'autres sont sculpteurs, orfèvres, peintres. Les plus célèbres sont Jan van Eyck et Hubert van Eyck qui attaché à l'élu Jean de Bavière, va le suivre en Hollande avant d'être engagé par Philippe le Bon.

Le Tréfonds

Cinq chartes conservées aux Archives de l'État à Liège, antérieures à l'an 1070 confirment les tréfonds de Saint-Lambert et montrent les différents domaines dont le chapitre avait déjà la gestion et les revenus dès l'an 852 par Louis le Débonnaire, et ensuite confirmé en 907 par Louis, roi de Germanie, dit l'Enfant à Étienne. En 980 par l'empereur Otton II à Notger et en 1006 par Henri II du Saint-Empire toujours à Notger et enfin en 1070 par Henri IV du Saint-Empire qui confirmera les tréfonds des terres de Lobbes, Saint-Hubert, Gembloux, Fosses-la-Ville, Malonne, Namur, Dinant, Ciney, Celles, Tongres, Huy, Maastricht, Malines, Florennes, Incourt, et Xhendremael, le château d'Argenteau, le comté de Lustin, la permission de rebâtir le château de Dinant et l'usufruit de la forêt d'Aix-la-Chapelle[note 19].

Fonts Baptismaux de Saint Barthélemy

Fonts baptismaux de Notre-Dame Aux-Fonts

Primitivement dans la cathédrale, les fonts baptismaux sont installés dès le XIVe siècle à Notre-Dame-aux-Fonts qui avait l'exclusivité des baptêmes à Liège. Sauvé de la révolution, ils seront installés à la Collégiale Saint-Barthélemy

Évangéliaire de Notger, Grand Curtius

Évangéliaire de Notger

L’Ivoire de Notger autrement appelé évangéliaire de Notger est un évangéliaire du Xe siècle dont les émaux ont été ajoutés au XIIe siècle[75]. À lui seul il redonne le contexte de l'art mosan qui est à la fois d'Empire et d'Église. La politique ottonienne a mis en place un système politique fondé sur les évêques, qui sont comme des préfets de l'Empereur. Les origines de L'art mosan dans l'art carolingienref>Stiennon Jacques, L'art mosan, in La Wallonie, le pays et les hommes, tome I, Lettres, arts, culture, Bruxelles, 1977</ref> : Notger, saisit ici dans une attitude d'humilité, agenouillé à la fois devant la divinité entourée du tétramorphe — représentation des quatre évangélistes sous leur symbole animal — et un sanctuaire que l'on peut identifier avec l'église paroissiale Saint-Jean l'Évangéliste de Liège. La comparaison[76]avec une miniature représentant l'évêque Berward d'Hildesheim justifie cette interprétation […]. Par l'ample douceur de ses volumes, l'œuvre a tous les caractères du style ottonien vers l'an mil, style ottonien qui puise largement dans le trésor des formules carolingiennes.

Buste reliquaire de Saint-Lambert, anciennement dans la Cathédrale Saint-Lambert, Hans von Reutlingen, 1512, Trésor de la Cathédrale de Liège

Buste-reliquaire de Saint-Lambert

Le Buste-reliquaire de Saint-Lambert[note 20] est le plus grand buste-reliquaire de l'époque gothique tardive conservé en Europe. Le buste abrite l'insigne relique du crâne du saint. Le saint patron du diocèse est présenté à mi-corps en évêque, posé sur un socle dont les six niches racontent sa vie. Symbole par excellence de la patrie liégeoise, le buste-reliquaire de saint Lambert assiste aux grandes cérémonies de l'Ancien Régime. Une gravure de 1653 du célèbre artiste liégeois Michel Natalis a popularisé le buste à travers toute l'Europe. Œuvres majeures du Trésor, il est réalisé à Aix-la-Chapelle par l'orfèvre Hans von Reutlingen, avant 1512. Les poinçons de l'orfèvre et d'Aix-la-Chapelle sont visibles sur l'arrière du rational, cette pèlerine crénelée que porte l'évêque, au bas du fanon dorsal médian. L'orfèvrerie en argent repoussé, ciselé et gravé, en partie doré, est montée sur une âme en bois. Au centre, en bas sur la plinthe, est représenté le donateur, Érard de La Marck, prince-évêque de Liège (1505-1538). La crosse a été refaite au XIXe siècle ; la polychromie du visage date vraisemblablement du XVIIIe siècle et a été rafraîchie ultérieurement[note 21].

Reliquaire de Charles-le-Téméraire, anciennement dans la Cathédrale Saint-Lambert, Gérard Loyet, 1467, Trésor de la Cathédrale

Reliquaire de Charles-le-Téméraire

Ex-voto commandé en 1467 à Gérard Loyet[note 22], orfèvre à Lille, pour la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège et à la manière de la Vierge d'Autun de Jan van Eyck (circa 1435) ou d'autres œuvres de l'époque. Œuvre majeure du patrimoine national, il représente deux figurines d'or, rehaussées d'émaux, placées sur un piédestal de vermeil. Le duc Charles le Téméraire, agenouillé, est présenté par Saint-Georges, patron des chevaliers, reconnaissable à son attribut iconographique, le dragon, qui s'enroule à ses pieds. Tel un nouveau Saint Georges, Charles le Téméraire, en armure, portant le collier de la Toison d'Or, tient en mains un reliquaire qui contient une relique de Saint-Lambert. Sur le socle, la devise du duc, JE L'AY EMPRI[NS] — Je l'ai entrepris —, et les initiales « C » pour Charles et « M » pour Marguerite d'York, son épouse.

Ivoire des trois Résurrections, XIe siècle, vers 1025-1060, Trésor de la Cathédrale Saint-Lambert

Ivoire des trois Résurrections

Cet ivoire narratif superpose, à la manière carolingienne, sur trois registres et de haut en bas, trois scènes de résurrection opérées par le Christ et rapportées par la Bible : la fille de Jaïre, le fils de la veuve de Naïm et Lazare. Le style est parfaitement mosan, avec ses silhouettes fluides drapées et leurs têtes et chevelures caractéristiques, qui se détachent sur un fond peint, de même que les acanthes de l'encadrement. L'œuvre est très représentative de ce groupe mosan dit à petites figures, dont les rapports avec la plastique de Cologne du milieu du XIe siècle indiqueraient une datation circonscrite aux années 1025-1060[77].

Chasuble de David de Bourgogne

Cet ornement somptueux, provenant vraisemblablement de l’ancienne cathédrale Saint-Lambert, a appartenu à l’évêque d’Utrecht, David de Bourgogne (1456-1483), bâtard de Philippe le Bon. L’étude des orfrois permet de le dater plus précisément du troisième quart du XVe siècle. La chasuble, comme son étole, est taillée dans un velours vénitien rouge ciselé et façonné, dont le décor végétal est inspiré du chardon et de la grenade. Cette dernière, élément essentiel du décor, est enserrée dans un compartiment polylobé. Ses tiges vigoureuses sont jointes entre elles par des branches chargées de feuilles et de fruits. Ce décor est obtenu par des effets de velours pourpre sertissant de lignes sombres les détails de la flore d’or. L’ensemble se détache sur un fond lamé d’or. Les peintres de cette époque, séduits par leurs couleurs et leur magnificence, ont vêtu leurs personnages de ces velours précieux, en ont tendu le fond des baldaquins et les ont déployés en courtines autour des scènes sacrées.

La chasuble est ornée d’orfrois brodés d’or et d’argent travaillés au couché, gaufrés, guipés, au glacis, et de soies polychromes au passé nuancé, peinture à l’aiguille, sur léger support de toile. Ils représentent des scènes de la Passion du Christ d’après des cartons de Memling, de son entourage ou sous son influence. Y figurent aussi les armoiries de Bourgogne associées à celles d’Utrecht, et la devise de David de Bourgogne Altijt Bereit, Toujours prêt.

Second suaire de Saint-Lambert

Ce suaire, d'un atelier byzantin régional ou atelier islamique vers 950-1030 est remarquable par ses dimensions et son bon état de conservation. D'une dimension de 300x135 cm, il entourait le précédent suaire contenant les reliques sacrées. Il fut peut-être offert à la dépouille de Saint-Lambert par Notger. Son décor rouge sur fond jaune de cercles perlés avec deux quadrupèdes adossés de part et d’autre du Hôm, l’arbre sacré, tournant la tête l’un vers l'autre. Motifs stylisés — palmettes d’origine sassanide — formant une croix aux écoinçons. On voit dans le décor de cette pièce, traité dans un autre esprit de ce qui se faisait alors à Byzance, une influence islamique, probablement iranienne.

Vierge de Saint-Luc

L'Icône byzantine dite La Vierge de Saint-Luc[78] est une des grandes reliques de l'ancienne cathédrale Saint-Lambert, du XIVe siècle en provenance de Constantinople (?), quoique peinture occidentalisée.

La Vierge des Avocats

Iconographie

La Vierge d'Autun

La Vierge d'Autun, dite Vierge au Chancelier Rolin de Jan van Eyck peinture de la cité, qu'avait magnifiée Saint-Lambert, Jan van Eyck va la déployer, hérissée d'églises, entre la Vierge et le donateur. Elle va les lier l'un à l'autre. L'accumulation de détails précis, connu par plusieurs sources[79], ne laisse aucun doute sur l'identité de la ville, même si l'un ou l'autre détails ont été magnifiés. Les costumes montre la mode de 1410. On y voit clairement la Maison du Destroit de la Cité et les degrés de la Collégiale Saint Pierre et la petite église Saint-Michel Sur-le-Marché.

Article détaillé : La vierge d'Autun.

Bonaparte, Premier Consul d'Ingres

Bonaparte, Premier Consul par Ingres : à l'arrière plan, la cathédrale Saint-Lambert (Grand Curtius)

À l'arrière plan, on peut apercevoir la cathédrale Saint-Lambert de Liège, à une époque où elle est pourtant en cours de démolition par décision des révolutionnaires liégeois. A droite, plus petite, l'église paroissiale primitive de Notre-Dame Aux-Fonts qui avait abrité les fonts baptismaux qui s'installeront à la collégiale Saint-Barthélemy.

Destruction et Place impériale

Destruction de la cathédrale

Pour comprendre le sens d'un évènement rare comme la destruction d'une cathédrale, il faut se replacer dans le contexte historique bien particulier qui est celui de la Révolution liégeoise de 1789 et sa rencontre inévitable avec la Révolution française et son expansion[80]. Depuis 1684, la dégradation des rapports entre les évêques et les Liégeois est plus nette, dans la mesure où le règlement de Maximilien de Bavière modifie le système électoral liégeois renforçant sont pouvoir et diminuant celui des laics. En somme, c'était s'attaquer à la sacro-sainte Paix de Fexhe, considérée comme la première grande charte constitutionnelle liégeoise. C'était là, l'ébauche d'une démocratie représentative, qui était à l'époque quasi unique en Europe, conférant à la cité mosane un statut particulier aux temps modernes.

En 1794, sous le régime français, au lendemain de la révolution liégeoise, on entame la démolition du monument, décidée l’année précédente. Les révolutionnaires liégeois la considèrent comme le symbole du pouvoir du prince-évêque. On s’en prend d’abord aux plombs de la toiture, afin d'en faire des armes et des munitions, ainsi qu'à la charpente. On nomme en outre une « Commission destructive de la cathédrale ». La démolition de la grande tour est mise en adjudication en 1795. En 1803, on abat les tours occidentales. Le terrain est définitivement nivelé en 1827, à l’exception d’un pan de muraille de l’ancien passage entre le palais et la cathédrale, qui est encore debout en 1929.

Il fallut donc près de 15 ans pour évacuer les ruines. Sur ce qui devint la place impériale, on songea à élever un monument à la gloire de Napoléon[81].

L'énervement et le défoulement passé, il faut se résoudre à retrouver une cathédrale pour la ville et on choisit la collégiale Saint-Paul, la plus au centre de la ville. On la modernise sensiblement et on y transfère les trésors sauvés. Ceux-ci peuvent être visités aujourd'hui, dans le cloître de la cathédrale ; des pièces exceptionnelles d'après les spécialistes : orfèvreries, ivoires, manuscrits, sculptures et reliquaires…

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Reconstructions symboliques

Reconstitution de la tour de la cathédrale lors de l'exposition de 1905, état en 1904 ; Journal La Meuse

Reconstitution en 1905

Le quartier du Vieux-Liège, lors de l'exposition universelle de Liège en 1905, présentait une restitution à l'échelle 1/2 de la tour. Le journal local, La Meuse la présentait ainsi :

Sur le terrain du quartier du Vieux-Liège commence à s'élever la puissante charpente d'une reproduction de la tour de l'ancienne cathédrale Saint-Lambert. Il a bien fallu renoncer à restituer, en entier, l'antique cathédrale ; ce projet était trop gigantesque et par conséquent impraticable. […] Le champ du Vieux-Liège y aurait à peine suffi. Ce qu'on peut faire, c'est reconstruire les parties de l'édifice qui se voyaient de la place du Marché, c'est-à-dire la grande tour, l'abside du chœur et une partie du transept. Ce projet ne laisse pas que d'être grandiose, car la tour, y compris la flèche, s'élèvera à plus de 60 m de hauteur. C'est plus de la moitié de la hauteur réelle à laquelle s'élevait la grande tour. Cette œuvre de restitution archéologique a été étudiée avec le plus grand soin ; quantité de documents, tant graphiques que littéraires, ont été consultés, comparés, étudiés jusque dans leurs moindres détails, afin de rendre l'exécution aussi exacte et aussi parfaite que possible. Faute de place on a dû renoncer à reconstruire les cloîtres, mais on n'a pas oublié l'escalier d'asile par lequel on montait du Marché à la cathédrale. […]'[82].

Place Saint-Lambert

Des commerces de 1820 au tout à l'auto de 1960

Place Saint-Lambert à Liège, derrière la fontaine l'entrée de l'archéoforum qui permet l'accès aux vestiges de la villa gallo-romaine et du vaisseau ottonien ; à droite, les colonnes symbolisant les piliers de la cathédrale détruite.

L’espace laissé vacant par la démolition de la cathédrale a été dégagé à la fin des années 1820. Il est officiellement baptisé « place Saint-Lambert » en 1827. Des îlots résidentiels et commerçants sont construits à l’emplacement du chœur principal et du cloître oriental, autour de la rue Royale ouverte en 1828 - l'actuel îlot Tivoli laissé provisoirement libre[note 23]. À l’ouest, la place Saint-Lambert est reliée à la place Verte et au square Notger, aménagé à l’emplacement de l’ancienne collégiale Saint-Pierre. Quelques hôtels seigneuriaux sont encore expropriés pour ces aménagements. Au cours des années 1870, l’environnement de la place est légèrement modifié par l’ouverture de la rue Léopold, qui la met directement en relation avec le nouveau pont des Arches. Cette situation urbanistique reste inchangée jusque dans les années 1960. De nombreuses lignes de tram y ont leur terminus, si bien qu’un giratoire est aménagé en son centre en 1926. Le concept de « modernisme » veut faire entrer la voiture en ville et on prépare la place a recevoir une liaison autoroutière, un gare des bus, un métro et de nombreux parkings. Les projets se succèdent, un trou béant reste ouvert dès 1970.

Représentation de l'emprise volumétrique

En 1985, l’architecte Claude Strebelle propose un schéma directeur de la place. Un schéma définitif sera adopté en 1988. Ce projet propose un revêtement composé de différentes couleurs de pierres qui révèlent le plan de l’ancienne cathédrale gothique. À l’ouest, une scène surélevée rappelle l’emplacement du second chœur de la cathédrale. Il va aussi intégrer sur la place des colonnes représentant les quatorze piliers de la nef rappelant l'emprise volumétrique de la cathédrale.

Article détaillé : Place Saint-Lambert.

Reconstitution du chœur en 2001

Lors de la dernière rénovation de la Place Saint-Lambert, les architectes on voulu marquer avec précision la place des colonnes de la nef de la cathédrale Saint-Lambert. En 2001, une reconstitution du chœur occidental sur l'espace Tivoli à permis au liégeois et aux visiteurs d'appréhender l'importance du bâtiment.

Archeoforum en 2003

Un archéoforum, situé actuellement sous la place Saint-Lambert, propose une visite des fondations des différentes cathédrales mais également les vestiges des différentes occupations du site depuis la préhistoire jusqu'à la villa romaine.

Article détaillé : Archéoforum.

Reconstitution virtuelle en 2004

Chœur gothique de Saint-Lambert en 1450, reconstitution virtuelle, Archéoforum de Liège

Une reconstruction virtuelle modélisée en trois dimensions et réalisée par une société d'informatique wallonne en 2004, détaille l'ensemble du bâtiments. Elle a permis de présenter un film qui est proposé lors de la visite de l'Archeoforum de Liège.

Grand Curtius en 2009

Le Grand Curtius, dans son département des Arts Mosans, présente la maquette réalisée en 1970, qui permet de visualiser le bâtiment et ses annexes.

Bibliographie

  • Gobert Théodore, Les rues de Liège, 1902, 4 vol. in-4°. — Nouvelle édition sous le titre de Liége à travers les âges, 6 vol. in-4°. Liège, 1924-1930.
  • Kurth Godefroid, La cité de Liège au Moyen-Age, L. Demarteau, 3 vol. in-4°., 1910.
  • Lejeune Jean, Liège, Éd. Mercator, Anvers, 1967.
  • Philippe Joseph, La Cathédrale Saint-Lambert de Liège : gloire de l'Occident et de l'art mosan, édition Eugène Wahle, Liège, 1979 (ISBN 978-2-87011-049-2).
  • Benoît Van den Bossche (dir.),La Cathédrale gothique Saint-Lambert à Liège. Une église et son contexte. Actes du colloque international de Liège, 16-18 avril 2002, Liège, préface de Marcel Otte et conclusions de Jean-Louis Kupper, ERAUL, 108, 2005, 183 p.
    • Van den Bossche Benoît, Une cathédrale franco-germanique : Saint-Lambert de Liège à l’époque gothique.
    • Léotard Jean-Marc, Aux origines de la cathédrale gothique Saint-Lambert de Liège
    • Marchandisse Alain, La cathédrale gothique Saint-Lambert à Liège : apport des sources écrites
    • Daucier Catherine, Les pratiques liturgiques au XIVe et au XVe siècle dans la cathédrale Saint-Lambert de Liège
    • Piavaux Mathieu, L’architecture de Saint-Lambert à Liège au XIIIe et au XIVe siècle : essai de reconstitution et d’interprétation
    • Lemeunier Albert et Warnotte Anne, Le message des pierres de la cathédrale Saint-Lambert à Liège : état de la question
    • Raxhon Philippe, La démolition de la cathédrale Saint-Lambert à Liège
    • Génicot Luc F., Essai sur la réception du gothique en Belgique (vers 1150-1250)
    • Coomans Thomas,Entre tradition et renouveau : les églises des ordres réguliers dans le diocèse de Liège au XIIIe et au XIVe siècle
    • Hoffsummer Patrick, Francis Tourneur, Frans Doperé et Mathieu Piavaux, Églises liégeoises en chantier au XIIIe et au XIVe siècle
    • (de) Nussbaum Norbert, Anmerkungen zur Kölner Architektur um 1200
    • Sandron Dany, Liège et la France. Les liens de Saint-Lambert avec l’architecture de l’ancienne province ecclésiastique de Reims de la fin du XIIe au milieu du XIIIe siècle
    • Westerman Jeroen, Cathédrales aux confins du Royaume et de l'Empire. Les églises-mères de Tournai, Cambrai et Liège
    • Potier Stéphane, Une reconstitution virtuelle en trois dimensions de la cathédrale de Strasbourg. Méthodologie informatique appliquée aux restitutions architecturales
    • Bergmans Anna, La peinture murale gothique au XIIIe et au XIVe siècle dans le diocèse de Liège

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Sources fondamentales

  • Liber Chartarum Eclesae Leodiensis, aux Archives de l'État à Liège[83]
  • Cartulaire rouge de Saint-Lambert, idem
  • Cartulaire dit Stock A, idem
  • Cartulaire de la Grande Prévôté, idem
  • Autre Cartulaire de la grande Prévôté, idem
  • Cartulaire de l'Aumônerie de Saint-Lambert, idem
  • Cartulaire de Saint-Lambert de Liège, British Museum, Londres

Notes et références

Notes

  1. suite à la pose d’une conduite de gaz
  2. C'est peut-être la raison de son érection, Moutschen J.Ph., com. pers.
  3. découverte lors de fouilles en 1905
  4. C'est à Saint Michel d'Hildesheim que l'on trouvera la meilleure analogie : large nef, double chœur, double transept, couverture par un plafond plat, in Otte Marcel, La Cathédrale gothique Saint-Lambert à Liège et son contexte, 2005, Préface, p. 5
  5. Un chœur dédié au martyr, l'autre à Sainte-Marie, le chœur occidental surmonte une crypte carrée, le chœur oriental semi-circulaire, est flanqué de deux absidioles ;in Léotard Jean-Marie, Aux Origines de la Cathédrale Gothique Saint Lambert de Liège, 2005, p. 18
  6. Une étude récente sur le dessin du Grand Curtius, n'authentifie plus les piliers de la cathédrale ainsi que l'affirmait Jean Lejeune in Liège, Mercator, Anvers 1967, p. 138, ill. 40 — Vide également Lejeune J. La période liégeoise des Van Eyck, ibidem infra, 1955, p. 62-78.
  7. L'analyse des pieux de chênes découverts en ces lieux permet de dater l'abattage du bois nécessaire à l'élargissement de la fin 1194 ou 1195 : Hoffsummer P., in Les fouilles de la place Saint-Lambert, t. 1, p. 273
  8. La location d’espaces marchands constituait une source non-négligeable pour la fabrique et pour le chapitre
  9. Dans un acte du 30 juin 1342, Cartulaire de Saint Lambert, t. 3, p. 607-609, confirmé le 4 janvier 1343, par l'archevêque de Cologne Wallerand de Juliers
  10. Par exemple le chapitre de Saint-Lambert déclare le 31 mai 1444, qu'Ydelette d'Ysramont pourra agir de la sorte pour avoir fait travailler aux voûtes durant quinze jours : in Cartulaire de Saint-Lambert t. 5, p. 128-129
  11. Il semble en effet peu réaliste de parler de réfection totale en quatre ans, puisqu'on avait précédemment parlé de l'arasement total de l'église après le sinistre de 1185, il semble donc qu'il s'agit de la partie occidentale de l'édifice : vide les éléments détaillés in Marchandise Alain, 2005, ibidem p. 23-24
  12. On retrouve des traits de la cathédrale Saint-Lambert de Liège dans la chapelle axiale de Saint-Mammès de Langres présente un chœur en neuf pans, et une chapelle en forme de trapèze éclairée par une baie à triple fenestrages in Lejeune Jean, ibidem, p. 137
  13. Des processions sillonnent le diocèse pour collecter les fonds nécessaires à la reconstruction. Signes manifestes de la lenteur d'un chantier qui mettra encore de longues décennies, sinon plusieurs siècles, à se concrétiser ; in Lejeune Jean, ibidem
  14. La date du leg de Haenzangh est confortée par l'analyse dendrochronologique. En effet, les pieux qui servirent à la construction de ce cloître sont issus d'arbres abattus au cours des hivers 1347-1348, l'année suivante et 1364 in Hoffsummer P. et Houbrechts D., Analyse dendrochronologique des structures en bois découvertes sur le site de la place Saint-Lambert à Liège, Liège, 1996, p. 59
  15. sous la direction de l'architecte Jean Groetbote de Maastricht, qui s'occupa également du chapitre tout proche ; in Poncelet, Architecte, p. 23
  16. Le 25 février 1427, une convention est établie entre les maîtres de la fabrique et Colar Joses de Dinant, relative à la réalisation d'une croix en cuivre destinée à la tour, laquelle devra être livrée le 24 juin de la même année ; Schoolmeester É, Leodium, t. 9, 1910, p. 28-31
  17. Si la maquette au 1/100 donne une représentation assez fidèle de la cathédrale d'après les données recueillies et compulsées jusqu'en 1970, les nouvelles recherches et les fouilles de 2004 font apparaître de nombreuses divergences ; vide Otte M. Les fouilles de la Place Saint-Lambert à Liège, Étude et Recherche Archéologique de l'Université de Liège, fascicule 1, 1984 et fascicule 4, 1992, Liège
  18. D'après un relevé établi vers 1280 le chapitre reçoit 10 000 muids d'épeautre, 325 d'avoine, 300 muids de seigle et de moutures et force chapons, poules et œufs et 1 500 marcs d'argent
  19. .
    • 20 avril 852
      • Diplôme par lequel Louis-le-Débonnaire donne à Fulcharicus, évêque de Tongres, pour son église, le domaine et la juridiction au lieu de Pronhem (Brouckem) dans le pagus de Vitachgowl. Sont comprises dans cette donation les propriétés libres, ainsi que celles sujettes à des obligations, l'église avec ses dîmes, les habitants des deux sexes, les prés, eaux, forêts et tous les droits attachés à ce domaine.
    • 26 octobre 907
      • Diplôme de Louis, roi de Germanie, dit l'Enfant, qui, à la prière d'Étienne (ancien chanoine de Metz), évêque de Liège, confirme la donation de l'abbaye de Fosse, située au canton de Lomme (Namur), dans le comté de Béranger, donation faite par une noble dame du nom de Kisala, au monastère de Sainte-Marie et de Sait-Lambert, où est le siège de l'évêché de Liège.
    Ces lettres de confirmation, qui ont été obtenues à l'intervention de Hathon, archevêque, de Kepehartus, comte, et du consentement des autres princes de l'empire, ont été authentiquées par Ernuldus, vice-chancelier, suppléant Rapotus, chancelier.
    • 6 janvier 980
      • Lettres par lesquelles l'empereur Othon II fait savoir que Notger, évêque de Liège, lui ayant exhibé des lettres de Pépin, Charles, Louis, Lothaire et Charles, rois des Francs, contenant des donations faites à l'église de Liège, ainsi que les lettres de l'empereur Othon, son père, confirmant ces donations, il les ratifie à son tour et défend à tout comte et à tout juge, autres que ceux que l'évêque établira, de poser aucun acte d'autorité ou de juridiction dans les lieux qui ont été cédés à la dite église.
    • 10 juin 1006
      • Lettres de l'empereur Henri II par lesquelles il fait savoir que Notger, évêque de Tongres ou de Liège ayant soumis à son inspection un diplôme d'Othon II prouvant que non seulement celui ci et son père mais encore Pépin, Charles, Louis, Lothaire, etc, rois des Francs ont confirmé les donations faites à l'église de Liège de divers lieux avec leurs dépendances parmi lesquels figurent Lobbes, Saint-Hubert, Gembloux, Fosse, Malonne, Namur, Dinant, Ciney, Celle, Tongres, Huy, et Maestricht. Lui Henri II, ratifie ces donations et défend à tout comte ou juge d'exercer aucune autorité dans les lieux ci-dessus désignés sans une mission spéciale de l'évêque.
    • 20 juin 1070
      • Diplôme du roi Henri IV par lequel il fait savoir que Dietwinus (Théoduin) évêque de Tongres ou de Liège lui ayant donné inspection des lettres des empereurs Othon II et III de Henri et de Chuonrad (Conrad) son ayeul et confirmées par son père Henri lesquelles constatent que non seulement ces empereurs mais encore les rois des Francs, Pépin, Charles, Louis, Lothaire, etc, ont confirmé les donations faites à l'église de Liège de divers lieux indiqués dans le présent diplôme et parmi lesquels se trouvent Lobbes, St Hubert, Gembloux, Fosse, Malonne, Namur, Dinant, Ciney, Celle, Tongres, Huy, Maestricht, Malines, Florenne, Incourt, et Xhendremael, il ratifie aussi ces donations et concède de plus à la dite église le château d'Argenteau, le comté de Lustin, la permission de rebâtir le château de Dinant et l'usufruit de la forêt d'Aix la Chapelle
  20. Argent repoussé et ciselé, en grande partie doré., Dimensions : 159 (H) x 107 (L) x 79 (P) cm.
  21. Le buste-reliquaire est ancré dans le patrimoine liégeois à tel point qu'une expression typique pour souligner un visage plein de santé a fait longtemps florès : Il a une balle comme Saint-Lambert…
  22. Or, vermeil et émaux. Dimensions : 53 (H) x 17,5 (L) x 32 (P) cm.
  23. La reconstruction de la place Saint-Lambert se terminera avec celle de l'îlot Tivoli. Au cœur de Liège, entre la place Saint-Lambert et la place du Marché, la localisation de l’îlot Tivoli est exceptionnelle. Une étude confiée par la Ville au bureau Alphaville est cours de réalisation afin de définir les orientations de son aménagement.

Références

  1. Institut archéologique liégeois
  2. G. Kurt va notamment revoir son Histoire de Liège qu'il avait publiée en 1885
  3. Paul Loest (1852-1910), ingénieur civil, conseiller communal liégeois et membre de la Commission des Travaux
  4. Nicolas Cauwe, « Les industries lithiques du Néolithique », dans Marcel Otte, Les fouilles de la place Saint-Lambert à Liège. 2. Le Vieux Marché, Liège, Université de Liège, 1988, p. p. 119-131 
  5. Van der Sloot, Le Mesolithique et le Néolithique du site Saint-Lambert à Liège dans leur contexte chronologique, géologique et environnemental, Synthèse des acquis récent. in Notae praeristoricae, 23, p. 104, 2003, p. 83
  6. Vanguestain Gustin, Sanctuaire gallo-romain et sépultures du haut Moyen Âge, in Chronique de l'architecture wallonne, n° 13, p. 167-169, 2006
  7. Colette O., Place Saint Lambert, Étude géopédologique des niveaux associés aux structures romaines, décembre 2006.
  8. Henrard Denis, Van der Sloot Pierre, Léotard Jean-Marc : La villa de la place Saint-Lambert à Liège, nouvel état des connaissance, mai 2009.
  9. Brassine J. Un cimetière mérovingien à Liège, in La vie Wallonne, t. 24, 1955, p. 29-38.
  10. Genicot L.F. Un groupe épiscopal mérovingien à Liège ?, Bull. CRMS, t. 15, 1964, p. 265-283
  11. Alenus-Lecerf, Le cimetière mérovingien de Liège, Archaeologia Belgica, 256, 1983 p. 21-37
  12. Demarteau 1890, op.cit.
  13. Kurth Godefroid, La cité de Liège au Moyen-Age, Demarteau, 1910
  14. F. Rousseau, Les Carolingiens et l'Ardenne, in ARB, Cl L. 5e Série, t. 48, Bruxelles, 1962, p. 187-221
  15. Demarteau J., La vie la plus ancienne de saint-Lambert écrite par un contemporain, éditée avec un commentaire critique, 1890
  16. Demarteau J., 1890,ibidem
  17. Kurth Godefroid, Notger de Liége (sic) et la civilisation au Xe siècle, 1905
  18. Kupper Jean-Louis, Liège et l'église impériale, XIe ‑ XIIe siècles, 1981
  19. Otte Marcel, 2005, ibidem, p. 6
  20. Droixhe Daniel, Une histoire des Lumières au pays de Liège, Éditions de l'Université de Liège, Liège, 2007 (ISBN 978-2-87456-036-1), p. 15.
  21. Lejeune Jean, Liège et son pays, Naissance d'une patrie, Liège, 1948.
  22. (la) Breviloquium de incendio ecclesiae sancti Lamberti, dont l'auteur inconnu, peut-être un chanoine, est contemporain des faits, in Monumenta Germaniae historica, Scriptores, t. 20, t. 16, p. 620
  23. Otte, Marcel, 2005, ibidem, p. 6
  24. Piavaux Mathieu, L'architecture de Saint-Lambert au XIIIe siècle et au XIVe siècle, ERAUL, 108, 2005, p. 49
  25. Cartulaire de Saint Lambert, t. 1, p. 116
  26. Cartulaire de Saint-Lambert, t. 1, p. 118 — Kupper J.L. Raoul de Zährighen, p. 178-180
  27. Smets G., Henri I, duc de Brabant, 1190-1235, Bruxelles 1908, p. 147-148
  28. Cartulaire de Saint Lambert, t. 2, p. 37-38, 18 mars 1253 —, in Forgeur R., Sources historiques et iconographiques, p. 62 ; Forgeur mentionne de semblables bulles pour les années 1375, 1431 et 1447
  29. Pour Pierre Capocci, vide Marchandise Alain, 2005, ibidem, p. 23, note 18
  30. Cartulaire de Saint-Lambert, le 24 avril 1443
  31. Poncelet, Architectes, p. 14-25 — Schoollmeester, E., Nicolas de Soissons, architecte de la cathédrale Saint-Lambert en 1281, Leodium, t. 10, 1911, p. 91-92
  32. Lejeune Jean, Liège, Le Centre Urbain, p. 131 à 151, Mercator, Anvers, 1967
  33. sorte de grand dais
  34. d'Orval Gilles, Gesta, p. 112 — Kupper J.L., Raoul de Zähringen, p. 162, note 79
  35. Lejeune, 1967, ibidem
  36. a et b Lejeune J. La période liégeoise des Van Eyck, ibidem, 1955, p. 62-78.
  37. CSL, t. 1, p. 166 — Poncelet E. Actes des Princes évêques de Liège : Hugues de Pierpont, 1200-1229, Bruxelles 1941, p. 35-36
  38. de Saint Jacques, Renier, Annales, Liège 1874, p. 72 — Marchandise Alain, 2005, ibidem, p. 22, note 14
  39. comme à Langres, in Lejeune Jean, ibidem, p. 137
  40. comme à Noyon, in Lejeune Jean, ibidem
  41. Poncelet E. Les architectes de la Cathédrale Saint-Lambert, in : Chronique arch. du pays de Liège, 25e année, 1934
  42. du wallon mostî : clocher, in Haust Jean, Dictionnaire du wallon liégeois, 194(6)
  43. Van der Veeghde Denise, Le domaine de la cathédrale de Liège en 1280, in, Anciens pays et assemblées d'État, Louvain, t. 8, 1955, p. 161-171.
  44. Johannes Blaeu, extrait : Saint-Lambert, Saint-Pierre, Notre-Dame-aux-Fonts, circa 1640, Gravure du XVIe siècle
  45. Selon Jean de Hocksem, il semble que lors de sa « joyeuse entrée », alors qu'il s'efforçait de descendre seul de son cheval que celui-ci se cabra, ce qui paru pour un funeste présage ; in Chronicon p. 146
  46. Pour la situation de cet autel, vide Genicot, cathédrale Notgérienne, p. 53, et Forgeur R. p. 31
  47. Lejeune J., 1967, op. cit.
  48. Deux cierges devaient y brûler en permanence
  49. Lejeune J. La période liégeoise des Van Eyck, in Wallraf-Richatz Jahrbuch, Cologne, t. 17, 1955, p. 62-78.
  50. Lejeune J. Les Van Eyck, témoins d'histoires, Annales (Économie, Société, Civilisation) Paris, 1957, p. 353-379.
  51. Lejeune Jean, ibidem, p. 141
  52. d'Oudenbosche Adrien, Chronicon 1902, p. 218-219 — de Haynin Jean, Mémoires, t. 2, Liège, 1906 p. 81 & seq. vide Marchandise Alain, Vranken-Pirson I., Kupper J.L.,La destruction de la ville de Liège en 1468 et sa reconstruction, Acte du 18e Colloque international de Spa 1996, Bruxelles, 1999, p. 82
  53. Cartulaire de Saint-Lambert t. 1, p. 136
  54. Cartulaire de Saint Lambert, t. 4, p. 105
  55. Cartulaire de Saint Lambert, t. 4, p. 253, 225 & 253, — Répertoriées par Forgeur R., Sources historiques et iconographiques, p. 62
  56. Cartulaire de Saint-Lambert, t. 4, p. 225
  57. Maître Jean Haenzangh fait un leg en 1352 : vide Renardy, Les maîtres universitaires p. 346-347
  58. Cartulaire de Saint-Lambert, p. 147 et p. 163
  59. Cartulaire de Saint-Lambert, t. 1 p. 139
  60. Jean de Stavelot, Chronique, p. 398
  61. Cartulaire de Saint-Lambert, t. 6, p. 326-328
  62. Poncelet, ibidem, p. 23
  63. Cartulaire de Saint-Lambert, t. 3, p. 402
  64. Piavaux, L'architecture religieuse, p. 32
  65. Gobert Th, Les Rues de Liège, t. 3, p. 465, ed. de 1926
  66. 28 mètres selon Van de Steen, 31,5 mètres selon Gobert Théodore.
  67. Lejeune Jean, 1967, ibidem
  68. de Theux de Monjardin J., Le chapitre de Saint-Lambert, t. 1-4, Bruxelles, 1871-1872
  69. Lejeune Jean, Liège et son pays, p. 227-236
  70. Lejeune Jean, op. cit., p. 235-236
  71. Kupper J. L., Liège et l'église impériale, p. 26-28.
  72. Xhayet Geneviève, Réseaux de pouvoir et solidarités de parti à Liège au Moyen Âge (1250-1468), 1997 - 531 p., p. 69-70
  73. Renier in Vita Wolbodonis, ch. 18, p. 569, attribue à Wolbodon l'institution des stationes, in Kupper J. L., 1981, p. 329
  74. une moyenne de 15 000 florins par an entre 1350 et 1450
  75. art de Liège
  76. faite par Collon-Gevaert Suzannne
  77. Ghislain Jean-Claude ; Catalogue du Trésor, Liège
  78. Bois, tempera, encadrement en argent doré
  79. Lejeune Jean, ibidem, p. 165
  80. Raxhon Philippe, La démolition de la cathédrale Saint-Lambert à Liège, ERAUL, 2005, p. 59
  81. Helin Étienne, Trente-six paysages en quète d'auteurs, in Visages Urbains depuis 1830, p. 17, 1985
  82. Texte extrait de « Exposition universelle de Liège 1905. Le Vieux-Liège Quartier ancien ». Imprimerie La Meuse, 1905, brochure in-12°, 16 p.
  83. Stein Henri, Bibliographie Générale des Cartulaires Français, 1907, p. 260



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