Cathédrale Saint-Nazaire de Béziers

Cathédrale Saint-Nazaire de Béziers
Page d'aide sur l'homonymie Cette cathédrale n’est pas la seule cathédrale Saint-Nazaire.
Cathédrale
Saint-Nazaire de Béziers
Image illustrative de l'article Cathédrale Saint-Nazaire de Béziers
Présentation
Culte Catholique romain
Type Ancienne cathédrale
Rattaché à Archidiocèse de Montpellier
Début de la construction XIIIe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection  Classé MH (1840)
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Ville Béziers
Coordonnées 43° 20′ 29″ N 3° 12′ 36″ E / 43.34139, 3.2143° 20′ 29″ Nord
       3° 12′ 36″ Est
/ 43.34139, 3.21
  

La cathédrale Saint-Nazaire de Béziers est le plus grand monument de style gothique de la ville de Béziers. La cathédrale est édifiée dans la partie ouest de l’ancienne ville médiévale, sur une éminence qui domine la plaine de l’Orb s’étalant en contrebas.

Elle est un des « symboles » de la ville, visible de très loin par sa position en hauteur, notamment lorsque l’on parvient à Béziers par la route de Narbonne. La nuit, un éclairage la met en valeur.

La cathédrale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].

Sommaire

Historique de la construction

  • Construite à l'emplacement d'un ancien temple Romain dédié a Auguste et sa femme Livie
  • Un écrit mentionne l'existence d'un édifice dès le VIIIe siècle.
  • Une église romane existait à l'emplacement de l'actuelle cathédrale. Lors du sac de Béziers, le 22 juillet 1209, un incendie provoqua la destruction entière du bâtiment.
  • Les travaux de reconstruction de la cathédrale débutèrent au milieu du XIIIe siècle. L'édifice est en partie construit sur un ancien cimetière.
  • La cathédrale est dédiée aux saints Nazaire et Celse.

L'extérieur de l'édifice

  • De l'extérieur, la cathédrale présente des airs de forteresse, avec ses éléments architecturaux empruntant au château fort.
  • La cathédrale est dominée par une imposante tour carrée de 48 mètres de hauteur surmontée d'une tourelle abritant un campanile en fer comportant une cloche de la fin du XVIIIe siècle. La partie supérieure (du XVe siècle) est ornée de colonnes dont chacune des bases représente un visage humain. Le clocher renferme aussi une des plus grosses cloches du Languedoc Roussillon, un bourdon de 4 tonnes fondu par François Granier, deuxième cloche de la région après le bourdon de la cathédrale de Montpellier.
  • De nombreuses gargouilles, certaines en mauvais état, ornent les murs de la cathédrale. Mention spéciale pour les exceptionnelles grilles de ferronnerie richement ouvragées du XIVe siècle qui protègent les vitraux du chœur.
  • La sacristie construite sous Guillaume de Montjoie, qui jouxte l'abside, plus basse que cette dernière, date du XVe siècle. Magnifique balustrade. Grilles en fer forgé du XIIIe siècle.
  • La façade ouest de l'édifice domine l'Orb. Cette façade, imposante, se voit de loin, notamment pour les voyageurs qui viennent de Narbonne, et donne davantage une impression de forteresse que d'édifice religieux.

La façade est surmontée de deux tours et d'un ensemble de créneaux. Une tour ronde est placée en retrait, véritable tour de guet avec des créneaux. La façade est ornée d'une immense et remarquable rosace de 10 mètres de diamètre. En dessous, se trouve le portail d'entrée (qui n'est plus utilisé aujourd'hui) surmonté d'un mâchicoulis. Les sculptures de la façade ont presque toutes été détruites. Il ne reste que deux statues situées de part et d'autre du portail, représentant la synagogue et l'Église du Christ.

  • Sur la façade nord du transept, se trouve la porte d'entrée (créée au XVIIe siècle), surmontée d'un linteau de bois qui évoque le martyre des saints Nazaire et Celse.

L'intérieur de la cathédrale

Curieusement, l'intérieur de la cathédrale forme une croix grecque. L'édifice mesure :

  • 50 mètres de long,
  • la nef 14 mètres de large.
  • Largeur du transept : 33 mètres.
  • Hauteur maximale de la voûte de la nef : 32 mètres, ce qui procure un bel effet d'élévation .

À l'intérieur, le visiteur pourra remarquer :

  • des colonnes et des chapiteaux romans, vestiges de la cathédrale romane. La majorité des colonnes date de la période gothique. Les arcs doubleaux qui soutiennent la voûte sont du XIVe siècle.
  • les appuis des tribunes, situées dans la nef, près du chœur, présentent des frises à triglyphes et métopes. Ces frises sont des imitations de style gallo-romain dégénéré, datant de l'époque romane (XIIe siècle).
  • le chœur renferme d'anciens vitraux de l'âge gothique. Il a été profondément remanié au XVIIIe siècle dans le style baroque avec une imposante colonnade de marbre rouge longeant le mur de l'abside et encadrant les statues des quatre évangélistes, une gloire en staff et un majestueux autel en marbre polychrome.

Au-dessus des stalles, on remarque 6 grands tableaux. Trois d'entre eux sont signés Thierry et représentent des scènes de la vie de Moïse ; les trois autres sont des œuvres du peintre montpelliérain Raoux, et montrent des scènes de la vie de Constantin et de sa mère, sainte Hélène.

  • la sacristie, construite en 1443, par l'évêque Guillaume de Montjoie, en même temps que la salle capitulaire.
  • les murs sont en partie recouverts de fresques anciennes, remises en état en 1917. Ces fresques présentent un intérêt artistique certain, même si elles ont été gravement endommagées lors des guerres de religion, puis enduites d'un badigeon qu'il a fallu enlever par la suite. Ces fresques sont datées des XIVe et XVe siècles. Elles ornent les murs de nombreuses chapelles (la chapelle du Saint-Esprit et la chapelle des Morts notamment).
  • la grande rosace, d'un diamètre de dix mètres.
  • le grand orgue installé sur une tribune, à l'extrémité de la nef, dont le buffet, de style Louis XIII et œuvre de Guillaume Martois, date du XVIIe siècle. La partie instrumentale date pour partie des XVIIe et XVIIIe siècles (Guillaume Poncher 1633, Jean de Joyeuse 1678 et Joseph Isnard 1785) et pour une autre partie du XIXe siècle (reconstruction en 1868 par Théodore Puget modifiant totalement l'harmonisation, c'est-à-dire la sonorité générale de l'instrument, pour la rendre conforme au goût romantique). Cet instrument a été restauré en 1993. (Pour plus de précisions, voir l'Orgue Poncher Puget de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers)


Le cloître

Le cloître jouxte la cathédrale au sud. Les sculptures des voûtes datent du XIVe siècle. Le cloître abrite une collection lapidaire présentant des statues de différentes périodes de l'histoire de la ville.

En contrebas du cloître, le jardin de l'Évêché offre un havre de paix aux visiteurs. De ce jardin, il y a un très beau panorama qui permet d'embrasser la plaine de l'Orb, les ponts (Pont-Vieux datant du XIIIe siècle, Pont-Neuf, pont-canal) et les remarquables Écluses de Fonserannes. Au loin, on voit l'oppidum d’Ensérune et la chaîne des Pyrénées dominée par le pic du Canigou.

Notes et références

Annexes

Liens internes

Liens externes

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