Cavada

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Jean-Marie Cavada

Jean-Marie Cavada à Toulouse en mars 2007

Jean-Marie Cavada (né le 24 février 1940 à Épinal) est un ancien journaliste et un homme politique français (conseiller de Paris et député européen).

Sommaire

Biographie

Il est de souche espagnole par ses parents biologiques, mais ces derniers ont disparu au début de la guerre. Confié très jeune à l'Assistance publique, il passe son enfance dans une famille d'accueil paysanne de la vallée de la Moselotte. Son instituteur lui donne le goût des études et il poursuit sa scolarité au lycée de Saint-Dié. En octobre 2006, Jean-Marie Cavada raconte sa propre histoire dans une autobiographie publiée aux éditions Calmann-Lévy et intitulée Une marche dans le siècle.

De 1964 à 1966, il effectue son service militaire comme soldat de première classe, sur la base aérienne BA 132 de Colmar-Meyenheim, où il est rédacteur du journal de la base et donne des cours de français aux sous-officiers. Il est aussi responsable du club de musique de la base.

Carrière journalistique

Jean-Marie Cavada commence sa carrière journalistisque à l'ORTF, en 1960, d'abord à Nancy puis à Strasbourg. En 1969, il entre à France Inter comme responsable des affaires européennes et présentateur de journaux d'informations. En 1972, il devient présentateur du journal de 20h sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Il est nommé ensuite rédacteur en chef des journaux du matin de RTL, avant de revenir à la télévision comme directeur de l'information de FR3 en 1978, puis de TF1 en 1981. En 1982, il devient président exécutif de Parafrance (Cinéma). Il réintègre le service public en devenant directeur de l'information d'Antenne 2 en 1986. L'année suivante, il lance l'émission La Marche du siècle sur Antenne 2, dont il est à la fois producteur et présentateur. Si la neutralité dans l'organisation de ses débats est parfois critiquée[1], cette émission, par la tenue de ses sujets et la qualité de ses intervenants, conquiert à l'époque un vaste public.

En 1994, Jean-Marie Cavada crée La Cinquième, nouvelle chaîne de télévision consacrée au savoir, à la formation et à l'emploi dont il est le président jusqu'en 1997. Cette chaîne se partage avec Arte le canal hertzien de l'ancienne La Cinq (de Berlusconi, puis Lagardère). La Cinquième, dont la création en avril 1994 est décidée par Édouard Balladur, premier ministre, et est soutenue par le ministre de la communication, Alain Carignon, peut diffuser ses programmes sur l'ensemble du territoire à partir du 13 décembre 1994. Il dirige cette chaîne avec d'anciens responsables de l'ORTF et des personnalités d'horizons divers [2]. L'académicien Michel Serres est nommé président du Conseil scientifique de la Cinquième, tandis que Jacqueline Baudrier, ancienne présidente de Radio France, préside le Comité d'orientation des programmes. Mais la chaîne, selon la volonté des politiques de "rationnaliser" le paysage audiovisuel et la décision de Lionel Jospin [3], doit se rapprocher d'Arte, présidée par Jérôme Clément. Jean-Marie Cavada doit donc quitter la place et il est élu président de RFO en juin 1997. Dix-huit mois plus tard, le 20 novembre 1998, Jean-Marie Cavada succède à Michel Boyon à la présidence de Radio France. Il est reconduit à la tête de Radio France en novembre 2001. Au cours de son mandat, il s'oppose à la ligue (ou fédération) française de football sur la question des droits de retransmission des informations sportives qu'elle souhaite rendre payante. Au début de 2004, il doit faire face à une grève de 18 jours, la plus longue des journalistes de l'audiovisuel public depuis 25 ans ; cette grève se termine sur un accord portant sur une augmentation de salaires. À cette même fonction, il promeut la radio Le Mouv' au détriment de la très populaire FIP.

Carrière politique

Au printemps 2004, Jean-Marie Cavada démissionne de la présidence de Radio France pour conduire la liste UDF de la circonscription Sud-Ouest lors de l'élection européenne. Il est élu député européen (groupe ADLE) et préside la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. Il en démissionne en janvier 2008.
En 2007, il fait partie de l'équipe de campagne rapprochée du candidat à l'élection présidentielle François Bayrou. Il se présente aux élections législatives dans la Première circonscription du Val-de-Marne au nom de l'UDF-Mouvement Démocrate, et devient, au soir du premier tour, l'un des rares candidats MoDem présents au second tour, dans un ballotage défavorable avec 22,27% des suffrages exprimés. Il est battu par le candidat de l'UMP, Henri Plagnol, député élu aux élections législatives précédentes, et recueille 45,77 % des suffrages exprimés.

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Très critique à l’égard de la direction de l'UDF-MoDem, il quitte ce parti en novembre 2007. En décembre 2007, il formalise sa démarche et crée le mouvement « Avenir démocrate ». Son idée affichée est de rassembler des personnalités politiques, des intellectuels, des chercheurs, des économistes et des représentants de la société civile décidés à fonder une démarche politique nouvelle. Lors des élections municipales de mars 2008, il présente une liste d’ouverture avec le soutien de l'Union pour un mouvement populaire dans le XIIe arrondissement de Paris. Avec 24,31 % au premier tour et 35,23 % au second, il ne parvient pas à remporter la mairie mais est néanmoins élu conseiller de Paris.

En 2009, le Nouveau Centre le désigne comme chef de file pour les élections européennes dans la circonscription Île-de-France. Il intègre par la suite la liste pour la majorité présidentielle menée par Michel Barnier, en tant que candidat NC. Il est réélu, le 7 juin, comme troisième de liste, derrière Michel Barnier et Rachida Dati. Au niveau européen, Jean-Marie Cavada prend alors la présidence de la délégation Nouveau Centre au sein du PPE[4], et la vice-présidence de la délégation française au sein du PPE.

Notes et références

  1. Le sociologue Pierre Bourdieu a fait dans son opuscule Sur la télévision une lecture critique de l'émission consacrée aux grèves de 1995 dans laquelle il soutenait que la parole des grévistes n'a pas été intégralement respectée. Ce thème sera le sujet d'une des émissions d'Arrêt sur images de Daniel Schneidermann, alors diffusée sur la chaîne de télévision publique la Cinquième, cette émission sera utilisée dans Enfin pris de Pierre Carles, autre critique des médias.
  2. Deux dirigeants de l'ex-ORTF, Claude Lemoine et Maxime Lefebvre; une énarque conseiller à la Cour des Comptes, Carine Camby, pour la direction financière; le journaliste François Desnoyers, pour l'administration; l'initiateur des technologies de pointe de Canal+. et de La Cinq, Sylvain Anichini, pour la technique; des professionnels de la télévision comme Jean Mino et Cyril Viguier, pour les programmes: le journaliste venant du magazine hebdomadaire le Point, Jacques Bouzerand, pour la communication.
  3. Soir 3, 29/09/1998 : "Parmi les reformes relancées par le 1er ministre Lionel Jospin lors des journées parlementaires du PS à Tours, la reforme de l'audiovisuel public qui prévoit une réduction de la publicité sur les chaînes publiques et la création d'une société holding regroupant F2, FR3 et La cinquième Arte." Archives de l'INA : http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAC98040087
  4. Communiqué de presse Nouveau Centre

Voir aussi

Liens externes

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présentateur du Soir 3 sur FR3 (1978-1980)
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