Cellefrouin

Cellefrouin

45° 53′ 28″ N 0° 23′ 29″ E / 45.8910, 0.3914

Cellefrouin
L'église abbatiale de Cellefrouin
L'église abbatiale de Cellefrouin
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente
Arrondissement Confolens
Canton Mansle
Code commune 16068
Code postal 16260
Maire
Mandat en cours
Jean Damerose
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Haute-Charente
Démographie
Population 532 hab. (2008[1])
Densité 13 hab./km²
Gentilé Cellefrouinais
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 28″ Nord
       0° 23′ 29″ Est
/ 45.8910, 0.3914
Altitudes mini. 81 m — maxi. 189 m
Superficie 40,09 km2

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Cellefrouin est une commune française située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont les Cellefrouinais, Cellefrouinaises.

Sommaire

Géographie

Localisation et accès

Cellefrouin est une commune du nord-est de la Charente située 6 km à l'ouest de Saint-Claud et 33 km d'Angoulême. Elle est la plus étendue du canton de Mansle.

Le bourg de Cellefrouin est à 10 km de Chasseneuil-sur-Bonnieure, 11 km de Champagne-Mouton, 17 km de Mansle et 21 km de Ruffec[2].

La commune est traversée d'est en ouest par la D.739 de Fontafie en direction de Rochefort entre Saint-Claud et Mansle qui traverse le bourg. Un réseau de routes départementales secondaires et de routes communales relient la commune aux communes voisines; la D.36, la D.62, la D.91 se croisent près du bourg. La D.175 passe au sud-est à Chavagnac[3].

La gare la plus proche est celle de Chasseneuil, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.

Hameaux et lieux-dits

Plus de cinquante hameaux sont disséminés sur toute l'étendue de la commune.

Le hameau le plus important de la commune est Chavagnac, situé dans le sud-est, sur la route de Chasseneuil. Parmi les autres hameaux: le Temple, dans le nord-est de la commune; les Pradelières, près de la route de Mansle; Lascoux, sur la route de Saint-Claud; le Madinteau et les Forges, dans le nord-ouest; le Lac et Fonfais, dans l'est; Goutibert, sur la route de Beaulieu; Chez-Cherves; les Ages; le Maschinet, près du Son; la Merlière; Puychétif; l'Houme-Lépine, dans le nord, etc., etc..

Linguistiquement, la commune est située dans le dialecte marchois qui est considéré comme une langue d'oc, et marque la limite avec la langue d'oïl (à l'ouest)[4],[5].

Article connexe : Langues de la Charente.

Communes limitrophes

Géologie et relief

Le sol est calcaire et date du Jurassique moyen (Bajocien, Bathonien et Callovien à l'ouest). Les plateaux, sur une grande partie centrale de la commune, sont recouverts d'altérite et d'argile à silex, dépôts du tertiaire[6],[7],[8].

Le Son parcourt toute la commune de l'est à l'ouest, dans une belle vallée, et la partage en deux parties à peu près équivalentes. La vallée est dominée de chaque côté par des plateaux élevés.

Hydrographie

Le Son à Cellefrouin

Le Son parcourt toute la commune de l'est à l'ouest.

Le ruisseau des Bourgons, affluent du Son-Sonnette coulant vers l'ouest, prend sa source dans la commune au sud du bourg dans le bois de Bel-Air.

Le bourg comporte deux belles fontaines.

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Végétation

Les bois couvrent plus du quart de la superficie totale et s'étendent principalement dans le sud, pour former le Bois de Bel-Air.

Histoire

Le bourg de Cellefrouin doit son existence au monastère qui y fut fondé, vers l'an 1025 par Arnauld de Vitabre, évêque de Périgueux, avec l'aide de plusieurs habitants, et notamment un nommé Frouin, qui donna son nom au monastère.
Cellefrouin était également le siège d'une châtellenie qui, vers la fin du XIIe siècle, appartenait à la puissante maison de La Rochefoucauld. Au XVIe siècle cette châtellenie comprenait les paroisses de Cellefrouin, La Tâche, Beaulieu et Ventouse. À cette époque, Louis Prévost de Sansac acquit les deux tiers de la châtellenie par un échange avec Louis de La Rochefoucauld, seigneur de Montendre. Dès lors, Cellefrouin ne fut plus qu'une dépendance de Sansac[9].

L'état des paroisses de 1686 nous apprend que madame de Besse, comtesse de Sansac, est dame de cette paroisse de 318 feux ou sont produits du grain et des châtaignes et où se pratique l'élevage[10].

Une ancienne coutume a existé parmi les habitants depuis le Moyen Âge jusqu'à la Révolution. Chaque année, le jour de la Pentecôte, un habitant était élu Baron et placé au milieu d'une table au fond de la halle. Il était accusé « d'avoir porté de l'eau dans une plaine à l'aide d'un crible, afin d'y faire noyer les lièvres, et d'avoir fait brûler les poissons dans la rivière. » On le jetait alors dans le Son, et une fois sorti de l'eau, il était dédommagé de trois livres pour sa peine. Il distribuait aussi des bouquets aux spectateurs, qui devaient le rémunérer. Ceux qui refusaient étaient aussi jetés à l'eau. Cette étrange coutume avait été condamnée par plusieurs arrêtés du Parlement, en particulier celui du 4 mai 1781 qui donnait des peines sévères aux contrevenants[9].

Administration

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2005 André Moreau    
2005   Jean Damerose SE Retraité directeur commercial
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Cellefrouin depuis cette date :

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 628 1 819 1 934 2 018 2 043 - 2 069 2 117 2 091
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 008 2 047 1 821 1 750 1 805 1 777 1 720 1 674 1 616
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 586 1 544 1 559 1 199 1 140 1 125 1 098 958 907
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 840 730 593 580 563 510 494 513 532
Notes, sources, ...
Sources - Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[11] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[12],[13]


Pyramide des âges

Pyramide des âges à Cellefrouin en 2007 en pourcentage[14].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,0 
90  ans ou +
1,1 
10,0 
75 à 89 ans
14,4 
22,1 
60 à 74 ans
18,8 
22,1 
45 à 59 ans
24,0 
15,7 
30 à 44 ans
17,3 
13,6 
15 à 29 ans
11,8 
16,4 
0 à 14 ans
12,5 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[15].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie

Équipements, services et vie locale

Enseignement

L'école est un RPI entre Cellefrouin et Saint-Mary. Cellefrouin accueille l'école primaire, et Saint-Mary l'école élémentaire[16].

Lieux et monuments

Église Saint-Nicolas

Façade de l'église et fontaine

L'église paroissiale Saint-Nicolas (également abbatiale Saint-Pierre), avec sa façade, est la plus ancienne de tout l'Angoumois, avec sa voûte du XIe siècle, sa coupole du XVIIe siècle; classée monument historique depuis 1907[17].

Article détaillé : Abbaye Saint-Pierre de Cellefrouin.

Lanterne des morts

Lanterne des morts

La lanterne des morts de Cellefrouin est une lanterne des morts située dans le cimetière de Cellefrouin, en haut du bourg, et elle représente le monument de ce genre le plus parfait en France.

Ce petit monument, qui date du XIIe siècle, a environ douze mètres de hauteur. Il se compose d'un faisceau de huit colonnes dont quatre grosses et quatre plus petites. Ces colonnes sont supportées par un piédestal, qui repose sur un soubassement de cinq gradins. Une particularité très rare de l'édifice consiste en ce que les bases des colonnes sont munies de griffes. Les colonnes sont surmontées de huit assises en retrait, couronnées de dents triangulaires. La dernière assise consiste en une boule, qui supportait une croix, aujourd'hui brisée.

Le cône supérieur est percé de quatre petites fenêtres rectangulaires, destinées à laisser rayonner autour de l'édifice la lumière du fanal. Vers le milieu du cône, on voit une cinquième ouverture, plus petite que les précédentes[9].

Elle est classée monument historique depuis 1886[18].

Personnalités liées à la commune

  • Colonel Jean Neuville, combattant guerre de 1914-1918, maire de Cellefroin après sa retraite. Epoux de Cynthia Orticoni, infirmière major aux Armées pendant la guerre de 1914-1918, représentante d'une des plus anciennes familles de la noblesse de Corse[19].

Notes et références

  1. Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 29 juin 2011
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. Charles De Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), 1876, 63 p. 
  5. Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne], p. 55 
  6. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  7. Carte du BRGM sous Géoportail
  8. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld » sur Infoterre, 1983. Consulté le 6 novembre 2011
  9. a, b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. III : Arrondissement de Confolens et Ruffec, L.Coquemard, Angoulême, 1917 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 523 p. (ISBN 2-878022-8-15) 
  10. Histoire passion
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
  12. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  13. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  14. Evolution et structure de la population à Cellefrouin en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  15. Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  16. Site de l'inspection académique de la Charente
  17. Église Saint-Nicolas, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  18. Lanterne des morts, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  19. Jean-Christophe Orticoni, Nouvel Armorial Corse, éditions Jeanne Laffitte, 1992

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Abbé Rousselot, Les modifications phonétiques du langage étudiées dans le patois d’une famille de Cellefrouin, thèse, 1892.

Liens externes


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