Centre d'entrainement aux methodes d'education active

Centre d'entrainement aux methodes d'education active

Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active

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Création 1937
Siège national 24 rue Marc Seguin
75883 Paris cedex 18
Contact Tél. 01 53 26 24 24
Fax. 01 53 26 24 19
Président Pierre Parlebas
depuis 2003
Directeur Général Jean-François Magnin
depuis 2006
Directeur Général Adjoint Jean-Luc Cazaillon
depuis 2006
Site internet www.cemea.asso.fr


Les Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active (Ceméa) sont un mouvement d'éducation populaire regroupant des personnes engagées dans des pratiques autour des valeurs et des principes de l’éducation nouvelle et des méthodes d’éducation active, pour transformer les milieux et les institutions par la mise en action des individus.

Pour faire partager et vivre ces idées par le plus grand nombre, les Ceméa utilisent notamment la formation, principalement dans le domaine de l’éducation, de l’animation, de la santé et de l’action sociale.

Les Ceméa se revendiquent également comme un mouvement de recherche et de rencontre, en organisant des manifestations publiques et en créant des publications écrites ou audiovisuelles pour diffuser leurs réflexions.

Les Ceméa publient trois revues, deux dans le champ de l'animation et de l'éducation Vers l'Education Nouvelle (VEN) et Les cahiers de l'animation, une autre revue Vie Sociale et Traitement (VST) qui elle se situe dans le champ du social et de la santé mentale.

Ils sont impliqués dans l'animation volontaire en organisant notamment des formations au BAFA (Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur en Accueils Collectifs de Mineurs) et au BAFD Brevet d'aptitude aux fonctions de directeur en accueils collectifs de mineurs ainsi que dans l'animation socioculturelle en organisant des formations professionnelles telles que le BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport).

Sommaire

Histoire

Les Ceméa ont été créé en 1937 par Gisèle de Failly. Le stage de formation intitulé « centre d'entraînement pour la formation du personnel des colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers » qui fut organisé en 1937 à Beaurecueil dans les Bouches-du-Rhône symbolise le début du mouvement où les Eclaireurs de France jouent un rôle important.

En 1954 la « Fédération internationale des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active » a été créée pour regrouper les centres de France, de Belgique, de Suisse et d'Italie. Cette ONG a été reconnue en 1970 par l'UNESCO qui fait appel à elle pour des programmes de coopération internationale. Cette fédération regroupe aujourd'hui les associations d'une trentaine de pays, essentiellement en Europe, en Afrique et en Amérique latine.

À partir de 1969, le mouvement entre dans une phase de profondes et constantes transformations, liées à la crise de l’après mai 1968 et aux mutations politiques, économiques, idéologiques et géopolitiques que traversent notre société et particulièrement le monde associatif : crise des valeurs, effets de la décentralisation, réduction des moyens financiers accordés aux associations, professionnalisation et spécialisation de plus en plus importantes des personnels, implication accrue dans les dispositifs d’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des publics en difficulté mis en place par les différents gouvernements… Pendant cette période, l’activité continue à se diversifier : outre l’implication dans les dispositifs d’insertion, des partenariats avec différents ministères ou des universités concernant des travaux de recherches, tel Jeunes en errance depuis 1991 sont mis en place. L’engagement dans des actions d’accompagnement des publics des festivals (Avignon, Bourges, Aurillac, La Rochelle, Limoges, Arles…) s’accroît. Les productions éditoriales se multiplient : création de nouvelles collections d’ouvrages chez plusieurs éditeurs (Hachette, Actes Sud, Érès, ASH…), production de vidéos, CDRom et DVDrom, édités par les Ceméa ou en partenariat éditorial. Certaines de ces productions sont récompensées par des prix, tel le DVDRom Apprendre la télé : le JT, grand prix Möbius 2003.

Bien des associations ont traversé une crise identitaire pendant ces trente dernières années, mais la vitalité et la solidité de l’assise idéologique et militante des Ceméa leur a permis de survivre à l’institutionnalisation de l’organisme de formation. Si le mouvement a pu trouver sa place en tant qu’acteur social tout au long de son histoire, c’est que sa finalité sans cesse réaffirmée est de propager partout, vers le plus d’horizons possibles, les valeurs de l’Éducation nouvelle.

Chronologie

  • 1937 : Naissance au printemps du premier Centre d’entraînement, à Beaurecueil en Provence : premier stage de formation de moniteurs.
  • 1938 : Le 12 décembre, déclaration à la préfecture de police de l’association des Centres d’entraînement pour la formation du personnel des colonies de vacances et des Maisons de campagne des écoliers.
  • 1939 : Premier stage de formation de directeurs de colonies de vacances.

11 stages ont lieu, dont 6 à la demande de la ville de Paris pour 400 membres enseignants du département de la Seine.

  • 1941 : Stages organisés par Henri Laborde et Gisèle de Failly au 14 rue Croix-Bosset, à Sèvres, qui devint la Maison d'enfants de Sèvres crée par Yvonne Hagnauer.
  • 1942 : 43 stages sont recensés depuis 1937, ayant reçu 3 000 stagiaires environ
  • 1943 : L’association prend le nom de Centre d’entraînement aux méthodes de pédagogie active. Premier stage d’Instructeurs à Marly-le-Roi. Premières structures régionales : Île-de-France, Aquitaine, Bretagne, Centre, Est, Normandie, Nord, Poitou.
  • 1944 : Le 1er septembre, Henri Laborde est élu délégué général lors de l’assemblée constitutive des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa) (déclaration le 20/09/44).
  • 1945 : 1er stage sur l’Éducation nouvelle au CIEP de Sèvres qui venait d’être créé. Gustave Monod, directeur de l’enseignement du second degré, charge les Ceméa de la formation des maîtres d’internat (de 1945 à 1955, 123 stages recevront 7 379 stagiaires). 350 000 enfants en colonies de vacances.
  • 1946 : 1er stage de normaliens (officialisé par le Ministère de l’Éducation nationale par la circulaire du 9 mai 1949). 1er stage en Belgique (Sy sur Ourthe) à l'instigation d'Andréa Jadoulle, Gaston Brugmans et Jan Boeckx qui donnera naissance à la section belge des CEMEA.
  • 1947 : Création de la Nouvelle école de Boulogne sur Seine, expérience qui, jusqu’en 1956, permettra de mettre en pratique dans une école publique les principes de l’Éducation nouvelle défendus par les Centres d’entraînement (« L’Éducation nouvelle à l’école », Marie-Aimée Niox-Chateau et Blanche Harvaux in Ceméa publications).
  • 1948 : Création du Théâtre de la Clairière (association agréée par le Ministère de l’Éducation nationale en 1953). 1er stage pour les éducateurs de maisons d’enfants. 880 000 enfants en colonies de vacances.
  • 1949 : Création des diplômes d'État de moniteurs et de directeurs de colonies de vacances (arrêté du 5 février). 1er stage pour les infirmiers des hôpitaux psychiatriques (entre 1949 et 1974, 5 947 stagiaires en France et 1 515 à l’étranger suivront un stage).
  • 1952 : Les Ceméa sont seuls habilités à recevoir les élèves des Écoles normales pendant leur scolarité dans un stage obligatoire de colonies de vacances (circulaire du 8 avril). Le TNP offre une représentation exceptionnelle du Cid à 1800 militants des Ceméa.
  • 1954 : Création de la Fédération Internationale des Ceméa (Ficémea).En décembre premier numéro de la revue VST à l'inititive de Germaine Le Guillant et du Dr Georges Daumézon.
  • 1955 : Création avec Jean Vilar des Rencontres internationales de jeunes du Festival d'Avignon. 1 036 000 enfants en colonies de vacances.
  • 1957 : Premier Congrès à Caen à l’occasion du XXe anniversaire de la création des Ceméa pendant lequel Gisèle de Failly prononce les Principes qui guident notre action.
  • 1965 : Congrès d’Avignon. Devant l’accroissement des relations et échanges internationaux, une structure de coordination est créée, la Délégation à la coopération internationale.
  • 1966 : Reconnaissance d’utilité publique de l’association (décret du 22 juillet).
  • 1967 : Décès d’Henri Laborde, délégué général. Gisèle de Failly est nommée déléguée générale (jusqu’en 1969). 1 318 086 enfants en colonie de vacances.
  • 1969 : Denis Bordat est élu délégué général. Premières Journées de théâtre pour les jeunes spectateurs au festival d'Avignon.
  • 1971 : Le Congrès d’Orléans réaffirme l’appartenance du mouvement au courant socialiste devant plus de 1 000 militants. Création de l’INFPRASE (Institut national de formation professionnelle des responsables d’animation socio-éducative).
  • 1973 : Décret du 8 février et arrêté du 7 mars instituant le BAFA et le BAFD Brevet d'aptitude aux fonctions de directeur de centres de vacances et de loisirs. Le Conseil de l’Europe accorde le statut consultatif à la Ficeméa. Agrément pour la formation des moniteurs et éducateurs par les Écoles des Ceméa.
  • 1976 : Publication aux éditions Maspero de l’ouvrage de Denis Bordat "Les Ceméa qu’est-ce que c’est ?"
  • 1977 : L’assemblée générale décide d’une nouvelle structure pour la gestion des écoles d’éducateurs et crée pour les quatre centres de formation, des associations gestionnaires indépendantes.
  • 1978 : Le Congrès de Toulouse accueille 1 100 personnes. Déclaration commune Ceméa/Gfen/Icem « Pour un changement politique qui ouvre sur la transformation profonde de l’éducation et du système scolaire ».
  • 1979 : Élection de Claude Vercoutère au poste de délégué général. Création du DÉFA. Les Ceméa s’engagent dans la formation.
  • 1983 : Engagement dans les Opérations anti été chaud et dans les premières formations des dispositifs d’insertion sociale et professionnelle des jeunes.
  • 1984 : Rassemblement de Clermont-Ferrand. Deux orientations importantes sont arrêtées : diversification des actions de formation et d’animation, et décentralisation. Organisation des premières Rencontres nationales de recherche et d’innovation en psychiatrie : Psychiatrie en chantiers.
  • 1986 : Création de l’Institut de formation professionnelle (INFOP). Mise en place de la décentralisation : création de 28 associations territoriales et réorganisation de l’ensemble pédagogique national avec la création de cinq grands secteurs nationaux d’activité.
  • 1988 : Le premier Forum international pour l’avenir des vacances et des loisirs « 2010, l’Odyssée des loisirs » rassemble 500 personnes à Marne-la-Vallée.
  • 1989 : Jean-Marie Michel est élu délégué général.
  • 1990 : Création par les Ceméa et les Francas de l’association En Jeu Télé.
  • 1991 : Restructuration de l’organisation institutionnelle de l’association visant à renforcer l’autonomie des associations territoriales par la décentralisation des fonctions de gestion et de direction. Création de la revue interne des militants, Repères & Actions.
  • 1992 : Congrès de Strasbourg réunissant plus de 800 personnes. L’assemblée générale de fin de congrès adopte le premier Projet national d’action et de développement (PNAD).
  • 1993 : Adoption du premier Projet social. Création des Cahiers de l’animation vacances-loisirs.
  • 1995 Le colloque "Former pour agir localement" réunit 400 participants au FIAP de Paris.
  • 1996 : Publication chez Actes Sud de l’ouvrage de Jean-Marie Michel "Passeurs d’avenir". Les Ceméa, un mouvement d’éducation face aux défis du XXIe siècle.
  • 1997 : Le Congrès de Montpellier réunit plus de 700 militants. Signature d’un accord-cadre entre quatre associations (Ceméa, Francas, Ligue de l'enseignement, Pep) et trois ministères autour du dispositif Nouveaux services-Emplois-jeunes.
  • 1998 : 1re Université de l’Éducation nouvelle aux Menuires dans les Alpes. Jacques Demeulier succède à Jean-Marie Michel au poste de directeur général. Ouverture du Café Pédagogique à Caen, lieu ressource pour le soutien pédagogique des partenaires éducatifs.
  • 1999 : Forum international de Strasbourg : L’Intelligence des solidarités dans la construction européenne et face à la mondialisation.
  • 2001 : Le 8e Congrès de l’association à Brest réunit environ 600 membres actifs sur le thème Pour l’Éducation nouvelle du XXIe siècle : passeurs d’avenir, défricheurs du quotidien.
  • 2003 : Forum mondial de la Fédération internationale des Ceméa à Dunkerque sur le thème. L’éducation face à la mondialisation et à l’élargissement de l’Europe : www.forumeduc.net[1].
  • 2005 : Le 9e congrès de l'association se réunit à Amiens et rassemble plus de 700 congressistes. Site du Congrès d'Amiens [2]

Les CEMEA au Festival d'Avignon

Dès l'origine du festival, il a fallu trouver des solutions pour accueillir le public des jeunes à Avignon. Les années cinquante ont vu se développer des "Rencontres Internationales" dont l'organisation et l'encadrement ont été confiés aux CEMÉA (Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active). Ainsi est née, en 1959, l'Association "Centres de Jeunes et de Séjour du Festival d'Avignon". Elle rassemble trois partenaires fondateurs : le Festival d'Avignon, la ville d'Avignon et les CEMÉA. L'association a pour objet de donner à des jeunes et des adultes la possibilité d'être accueillis à Avignon dans les conditions telles qu'ils puissent tirer tout le profit possible des spectacles du Festival, de l'intérêt culturel présenté par Avignon et ses environs, des échanges de vues entre participants de tous pays.

Les CEMEA au festival de Bourges

Les Ceméa, partenaires privilégiés du Printemps de Bourges, mettent à la disposition des jeunes et des adultes, venant individuellement ou en groupe, une gamme de propositions permettant de séjourner de 1 à 5 jours au Printemps.

L'hébergement et la restauration sont assurés dans les établissements scolaires de la ville. Diverses activités et rencontres sont possibles avec les professionnels de la musique programmés au festival.

Les "Grands Noms"

Fondateurs : Gisèle de Failly / Germaine Le Guillant / Henri Laborde

Directeurs généraux : Denis Bordat / Claude Vercoutère / Jean Marie Michel / Jacques Demeulier / Jean François Magnin

Des pédagogues : André Boulogne / Robert Lelarge / Henriette Goldenbaum (dite "Fauvette") / William Lemit / Maurice Rouchy / Jean Oury / Tony Lainé / Fernand Deligny / André Schmitt / Jean-Claude Marchal / Miguel Demuynck / Gerda Alexander / Pierre Parlebas / Francine Best / Lucien Goetschy / Andréa Jadoulle

Liens externes

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