Chambley-Bussieres Air Base

Chambley-Bussieres Air Base

Chambley-Bussières Air Base

Chambley-Bussières Air Base
Vue aérienne de la base en 2003
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Code AITA'
'
Code OACI
LF5424
Pays France
Date de création 1953
Type de base Militaire
Gestionnaire Armée de l'air - ex-USAF
Altitude 263 m 864 ft
Latitude 49° 01′32″ N
Longitude 5° 52′36″ E
Pistes
Direction Longueur Surface
mètres pieds
23 / 05 2 400 x 45 béton
Catégories
Aéroports • Aéroports par pays
Bases aériennes par pays
Listes
Liste des aéroportsPar code AITA
Liste des bases aériennes

Chambley-Bussières Air Base était une base aérienne construite en France dans le cadre de l'OTAN et assignée à l'USAFE de 1953 au 1er avril 1967.

La base est située à proximité immédiate du village de Chambley-Bussières dans le département de la Meurthe-et-Moselle (49°01′32″N 5°52′36″E / 49.02556, 5.87667).

Sommaire

Historique

Les origines

En 1940, l'Armée de l'air installe le GAO 2/506 sur le terrain de Chambley-Bussières. Cette unité d’observation est alors equipée de neuf Potez 631 et de cinq Mureaux 117. Contrairement à la plupart des autres terrains de l’Armée de l'Air de 1940, le terrain de Chambley n’est pas utilisé pendant le reste de la guerre, que ce soit par les Allemands ou par les Alliés.

En 1951, la menace que fait peser l'Union soviétique sur les pays occidentaux, regroupés sous la bannière de l'OTAN, pousse ceux-ci à mettre en place un plan de construction massive de nouvelles base aériennes. Parmi celles destinées à l'USAFE figure la base de Chambley. La construction, de ce qui sera désormais connu sous le nom de Chambley-Bussieres (sans l'accent sur le e, à l'américaine) démarre en 1952.

Utilisation par l'USAF

Le 30 janvier 1953, le 73rd Air Depot Wing de la base de Chateauroux-Déols Air Base crée le Flight A, 73rd Support Group Depot, Chambley. Sa mission est de superviser la construction de la base et de réceptionner et stocker les matériels nécessaires aux militaires et entreprises françaises participant aux travaux. Cette unité n'est pas installée sur l'emprise de la nouvelle base, mais non loin de la gare de Metz.

Le plan de la nouvelle base est conforme à celui de toutes les autres base aériennes de l'OTAN de cette époque. Autour de la piste, on construit trois « marguerites » composées d'une quinzaine d'alvéoles pouvant abriter un ou deux appareils. Chacune de ces marguerites abrite un escadron. La zone vie, le parking principal et la tour de contrôle sont situés à Chambley AB entre les deux marguerites est.

En février 1954, le 7002nd Air Base Squadron est activé sur la base elle-même pour les derniers travaux et mises au point avant l'arrivée des unités de combat.

21st Fighter Bomber Wing

F-86F du 21st FBW à Chambley AB

Le 21st Fighter Bomber Wing (21st FBW), auparavant basé à George Air Force Base en Californie installe son quartier général à Chambley AB le 12 décembre 1954. Ses appareils, des F-86F Sabre font le voyage en France en 4 vagues, entre novembre 1954 et janvier 1955. La base n'étant pas terminée à cette époque, les 3 escadrons du 21st FBW doivent être temporairement déployés sur d'autres bases. C'est ainsi que le 72nd Fighter Bomber Squadron s'installe à Chateauroux-Déols Air Base et les 416th et 531st Fighter Bomber à Toul-Rosières Air Base. Ces trois escadrons sont regroupés à Chambley à partir du 15 avril 1955, la base étant officiellement inaugurée le 12 juin 1956.

Le 21st FBW s'illustre tout particulièrement dans sa mission d'appui au sol. Il remporte la première place de la compétition "Gunnery Meet" de l'USAFE à Wheelus Air Base et la deuxième place de la compétition "Gunnery Meet" 1956 à Nellis Air Force Base. En 1957, le 21st obtient le "Award for Tactical Proficiency" de l'USAFE. Il participe également à l'exercice atomique "Carte Blanche".

La décision, en 1957, du gouvernement français de bannir du sol français toute arme ou vecteur nucléaire appartenant à un autre pays à partir de juillet 1958, met fin à l'aventure française du 21st FBW qui est dissout le 8 février 1958. La base de Chambley est mise en sommeil.

La crise de Berlin

La Guerre froide atteint l'un de ses points culminants quand, en 1961, l'URSS entreprend la construction du désormais célèbre Mur de Berlin. L'OTAN et l'USAFE en particulier met ses unités en état d'alerte. Des unités de l'Air National Guard sont mises en service actif et envoyées en Europe dans le cadre de l'opération Tack Hammer. Chambley AB est réactivée pour accueillir le 122nd Tactical Fighter Wing de la garde nationale de l'Indiana basé à Baer Field, Fort Wayne dans l'Indiana.

Les F-84F du 163rd TFS à Chambley AB

Le 122nd TFW est constitué de trois escadrons sur F-84F : le 112th TFS de l'aéroport de Toledo Express dans l'Ohio et les 113th TFS de Terre Haute et 163rd TFS de Baer Field dans l'Indiana. En raison de fortes contraintes budgétaires, seul le 163rd TFS est déployé effectivement, les deux autres escadrons demeurant en alerte en Amérique, prêt à renforcer le 163rd TFS en cas de besoin. Les 26 F-84F du 163rd TFS, accompagnés de C-47 et T-33A de liaison, arrivent à Chambley AB le 6 novembre 1961, où ils forment le 7122nd Tactical Fighter Wing.

Le 7122nd TFW est rattaché à la 17th Air Force et participe à de nombreux exercices en Europe avec les forces de la 7th Army de l'US Army. Il entreprend même un échange avec le JBG-32 de la Luftwaffe.

Les relations avec le Pacte de Varsovie redevenant plus calmes, les unités de la garde nationale activées en Europe sont progressivement rapatriées aux USA. Le 163rd TFS reçoit l'ordre de retour le 7 juin 1962. Les C-47 et T-33 sont convoyées dans l'Indiana, alors que les F-84F restent sur place pour former le 366th Tactical Fighter Wing. Le 7122nd TFW est dissous le 16 juillet 1962 et est remplacé par le nouveau 7367th Combat Support Group comme unité hôte de Chambley AB.

390th Tactical Fighter Squadron

Le 366th Tactical Fighter Wing est activé le 8 mai 1962 à Chaumont-Semoutiers Air Base. Il est composé de quatre escadrons de chasses répartis sur quatre bases de l'USAFE en France : à Étain-Rouvres Air Base, Chaumont-Semoutiers Air Base, Phalsbourg-Bourscheid Air Base et Chambley-Bussières Air Base. Le 390th Tactical Fighter Squadron est l'escadron constitué à Chambley à partir des F-84F laissés sur place par le 163rd TFS après son départ. Le 390th TFS quitte les terres embrumées de la Lorraine en juillet 1963 pour continuer à voler sous le soleil du Nouveau-Mexique à partir de Holloman Air Force Base.

Seul demeure à Chambley le 10th Tactical Reconnaissance Wing qui est venu s'y installer temporairement en février 1963 pendant la rénovation de la piste de sa base d'attache de Toul-Rosières Air Base. Le 10th TRW quitte Chambley en août 1963.

La base de Chambley est à nouveau mis en sommeil et confiée au 7367th Combat Support Group.

25th Tactical Reconnaissance Wing

Deux ans après, les activités reprennent de plus belle à Chambley avec l'activation du 25th Tactical Reconnaissance Wing le 1er juillet 1965. Les 19th Tactical Reconnaissance Squadron et 42nd Electronic Countermeasures Squadron quittent leur base de Toul-Rosières AB (où ils étaient rattachés au 10th Tactical Reconnaissance Wing de RAF Alconbury) pour Chambley et le 25th TRW. Le 25th vole alors sur les versions de reconnaissance (RB-66B) et de guerre électronique (EB-66E) du biréacteur B-66 de Douglas. Cinq de ces appareils ont envoyés en février 1966 à Takhli RTAFB pour forme le Detachment 1, 42nd TRS.

Le 7 mars 1966, Charles de Gaulle annonce le retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN et demande à ce que toutes les forces militaires étrangères quittent le territoire national avant le 1er avril 1967.

En préparation de ce retrait, le 42nd ECS est dissous le |1||mai|1966. Tous ses appareils sont repris par le 41st Tactical Electronic Warfare Squadron de Takhli RTAFB. Le 25th TRW est dissous le 15 octobre 1966. Ses appareils sont tous transférés au 363rd Tactical Reconnaissance Wing de Shaw Air Force Base en Caroline du Sud.

Le 7367th Combat Support Group est activé spécialement pour les opérations de fermeture de la base.

Le 1er avril 1967, les derniers Américains quittent la base et Chambley Air Base est officiellement rendue aux autorités françaises, mettant fin à quinze années de présence américaine en Lorraine.

Armée de l'Air

Après le départ de l'USAF, la base est rétrocédée à l'Armée de l'Air. Rattachée administrativement à la Base aérienne 136 Toul-Rosières, Chambley est utilisé pour des exercices. La base est également utilisée comme terrain de manœuvres pour les troupes aéroportées de l'Armée de terre.

De nos jours

La base appartient depuis 2009 à la région Lorraine. Elle héberge depuis plus de vingt ans un club d'ULM (Club ULM Sport et Loisirs[1]), premier club amateur d'ULM de France. Ce club a notamment accueilli en 2008, les championnats de France d'ULM. Le site accueille des meetings aériens et des rassemblements géants d'aérostation tel le Mondial Air Ballons qui rassemble 67 nations, près de 2 000 équipages, 800 mongolfières et 400 000 spectateurs tous les deux ans.

La base accueille aussi diverses manifestations de masses telles des Teknivals[2].

Une petite zone industrielle est également installée sur le site. En septembre 2008, le groupe Geci annonce l'implantation sur la site d'une usine d'assemblage d'avions légers (SkyLander) qui devrait générer plus de 300 emplois directs et 700 emplois indirects.

À terme, la région veut développer le concept Chambley Planet'Air qui regrouperait à la fois des activités de production et une base de loisir dédiée aéronautique.

Au printemps 2009 l'aérodrome a été officiellement ouvert à la circulation aérienne publique (code LFJY)

Notes et références

Bibliographie

  • Fabrice Loubette, Les forces aériennes de l'OTAN en Lorraine, 1952-1967, Éd. Serpenoise, Partie II, Chapitre 4, Chambley Air Base (2008) (ISBN 978-2-8769-2763-6)

Liens externes

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