Charles Blanc (résistant)

Août 1939; la mobilisation soustrait Charles Blanc au col des Aravis (Haute-Savoie) où il possédait un chalet-hôtel et donnait des leçons de ski à ses pensionnaires. Le 22 juin 1940, il ressent la signature de l’Armistice comme une humiliation.

Le résistant.

Très vite, il devient membre de l’ORA (Organisation de résistance de l'armée) ainsi que du Réseau Alliance qui comprend plusieurs passeurs dont Laurence Blanc, son épouse. Sa mission est de convoyer par train jusqu’à Perpignan des aviateurs anglais abattus par la DCA (Défense anti-aérienne) allemande au-dessus du territoire français. Là, Pierre Cartelet, chef de région dans la Résistance du Roussillon, prend le relais en direction de l’Espagne, en passant par les Pyrénées puis l’Angleterre, par bateau. Il acquiert une ferme dans la région de Frangy (Haute-Savoie) où il accueille ses passagers clandestins. Il adhère aux « Compagnons de France », une organisation de jeunesse créée par Philippe Pétain en 1940. Avec cet alibi, ses déplacements en zone Sud seront facilités. Il confie ses trois filles, Marie-Josèphe, Isabelle et Michelle, à des amis sûrs.

L’arrestation.

Le 25 février 1944, Laurence et Charles Blanc sont arrêtés à la gare de Perpignan ainsi que Pierre Cartelet. On pense qu’ils ont été piégés par de faux anglais. Charles Blanc est torturé dans les locaux de la Gestapo (police spéciale allemande) situés rue de la Gare, puis il est transféré à la Citadelle (Palais des rois de Majorque). Le 25 mars 1944, le couple est réuni dans le même compartiment dans le train qui les emmène à Lyon. Laurence Blanc voit son mari « la mâchoire fracassée et pendante, ne pouvant ni manger, ni boire, ni parler, un filet de sang coulant de ses lèvres meurtries. ». Il n’a livré aucun nom. Le 7 avril 1944, Charles Blanc est fusillé au fort de Montluc où ils sont détenus. Laurence Blanc est emmenée à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) puis de là, transférée en camp de concentration : Ravensbrück, puis Mauthausen d’où elle reviendra, libérée in extremis par l’avancée des armées alliées, le 29 avril 1945.

Reconnaissance

À titre posthume, Charles Blanc recevra de nombreuses marques de reconnaissance dont celles de Montgomery et du Président Eisenhower.

Un lycée de Perpignan porte son nom.

En août 2009, en présence de Michelle Blanc, fille de Charles et Laurence Blanc, a eu lieu l'inauguration de la place Charles et Laurence Blanc à Chaumont (Haute-Savoie). De nombreuses personnalités politiques étaient présentes aux côtés de Bernard Accoyer, député de la 1^re circonscription de la Haute-Savoie et président de l’Assemblée nationale.

Liens externes.

Commémoration au plateau des Daines, août 2010

Commémoration du 66ème anniversaire de la libération de la Haute-Savoie, 21 août 2010

Les lieux de mémoire et de drames aéronautiques en Haute Savoie