Charles Claude Jacquinot

Charles Claude Jacquinot
Charles Claude Jacquinot
Le colonel baron C.-C. Jacquinot (1772-1848) en tenue de chasseur à cheval de la Garde impériale, Henri-François Riesener (1767–1828), Musée de l'Armée, Paris.
Le colonel baron C.-C. Jacquinot (1772-1848) en tenue de chasseur à cheval de la Garde impériale, Henri-François Riesener (1767–1828), Musée de l'Armée, Paris.

Origine Drapeau de France France
Hommages nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Charles Claude Jacquinot, né à Melun le 3 août 1772, militaire français.

Il fit ses études à l'École militaire de Pont-à-Mousson, et entra au service en 1791 comme lieutenant au 1er bataillon des volontaires de la Meurthe; sous-lieutenant dans le 1er régiment des chasseurs à cheval en 1793, lieutenant en 1795 et aide-de-camp du général en chef Beurnonville. Il était capitaine au combat d'Herbach près d'Ulm, et fut nommé chef d'escadron sur le champ de bataille.

En l'absence du colonel Montbrun, Jacquinot commanda le 1er chasseurs à la bataille de Hohenlinden, il y fut blessé en pénétrant, à la tête de son régiment, sur les derrières de l'armée ennemie ; il commandait encore ce régiment aux combats de Schwanstadt et de Vogelabruck, où deux généraux autrichiens furent faits prisonniers. Le chef d'escadron Jacquinot passa, avec ce grade, au 5e chasseurs.

À Austerlitz, il était aide-de-camp du général Duroc qui y commandait un corps de grenadiers. Il était colonel du 11e chasseurs à la bataille d'Iéna, où il reçut plusieurs coups de sabre dans une charge, et général de brigade à l'ouverture de la campagne de 1809. Sa brigade, composée des 1er et 2e chasseurs, se distingua au combat d'Abensberg, où elle fit prisonnier un régiment d'infanterie, prit ses deux drapeaux, plusieurs pièces de canon et exécuta une charge brillante contre les dragons de Dawencher et les hussards de OU. Une division du premier de ces régiments fut presque détruite. La brigade Jacquinot se trouva aussi aux batailles de Raab et de Wagram.

Dans la campagne de Russie, il commanda une brigade composée du 7e hussards et du 9e lanciers, et se distingua aux combats d'Ostrovno, Witepsk, Smolensk, et à la bataille de la Moskowa. Cette brigade, appuyée seulement sur ses deux flancs par un régiment polonais, soutint de pied ferme et sans perdre un seul homme, près de Mosaïsk, plusieurs charges du corps de Platow, qui finit par se retirer.

Le général Jacquinot fut blessé à la bataille de Dennewitz, dans une charge de deux escadrons du 5e chasseurs sur un bataillon suédois, et fut nommé général de division après la bataille de Leipzig. L'ennemi ayant passé le Rhin près de Coblence, un détachement d'infanterie commandé par le général Albert et un du 5e chasseurs, commandé par le général Jacquinot, firent prisonnier près de Zinzig un bataillon russe et prirent une pièce de canon.

La division Jacquinot se distingua à la bataille de Bar-sur-Aube et au combat de Saint-Dizier.

En 1814, le général Jacquinot fut envoyé à Vienne pour hâter la délivrance des prisonniers de guerre. Il fut nommé à son retour grand officier de la Légion d'honneur et ensuite commandeur de l'ordre impérial de Léopold d'Autriche.

En 1815, le général Jacquinot commandait à Waterloo deux divisions celles du général Subervie (1er et 2e lanciers et 11e chasseurs), et la sienne composée des 3e et 4e lanciers, 3e chasseurs et 7e hussards. Elles s'y distinguèrent dans des charges exécutées contre la brigade anglaise Ponsomby.

Après la seconde Restauration, il resta quelque temps sans activité, et eut plus tard une inspection générale de cavalerie. Il commanda le camp de cuirassiers en 1833, à Lunéville, et celui des dragons en 1834.

En 1835, le général Jacquinot commandait la 3e division militaire à Metz, il passa au cadre de non-activité en 1837, conformément à l'ordonnance du 28 août 1836.

Élevé à la dignité de Pair de France le 3 octobre 1837, le général Jacquinot fit partie de la 2e section du cadre de l'état-major général, en vertu de la loi du 4 août 1839. Une ordonnance du 14 avril 1844 le nomma grand-croix de la Légion d'honneur[1]. Il est mort à Metz, le 25 avril 1848.

Son nom est inscrit sur la partie Est de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Source

« Charles Claude Jacquinot », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]

Notes et références

  1. Notice no LH/1346/13, sur la base Léonore, ministère de la Culture

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Charles Claude Jacquinot de Wikipédia en français (auteurs)

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