Charmes-la-Cote

Charmes-la-Côte

Pour les articles homonymes, voir Charmes.

Charmes-la-Côte
Le village de Charmes-la-Côte vu du Mulson
Administration
Pays	France
Région	Lorraine
Département	Meurthe-et-Moselle
Arrondissement	Toul
Canton	Toul-Sud
Code Insee abr.	54120
Code postal	54113
Maire Mandat en cours	Jean-Luc Starosse 2008 - 2014
Intercommunalité	Communauté de communes du Toulois
Démographie
Population	312 hab. (1999)
Densité	50 hab./km²
Gentilé	Carpinien(ne)s
Géographie
Coordonnées	48° 37′ 35″ Nord        5° 49′ 42″ Est / 48.6263888889, 5.82833333333
Altitudes	mini. 224 m m — maxi. 409 m m
Superficie	6,23 km²

Charmes-la-Côte est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine, à 8 kilomètres au sud-ouest de la ville de Toul. Comme à Charmes, autre commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine, les habitants sont des Carpiniens et des Carpiniennes.

Géographie

Géologie

Charmes-la-Côte se situe à flanc de coteau, sur le front d'une cuesta des côtes de Meuse, en bordure d'un bassin sédimentaire, le bassin parisien. Le plateau qui surplombe le village, légèrement en pente et orienté est-ouest, le revers de la cuesta en définitive, culmine à 409 mètres d'altitude. L'étage stratigraphique, à cette altitude, est l'Oxfordien. Nous pouvons y collecter des fossiles, et en particulier des oursins, du genre Glypticus hieroglyphicus par exemple, ou encore des piquants d'oursins (radioles) du genre Paracidaris florigemma^[1].

Communes voisines

Voici les communes limitrophes à Charmes-la-Côte (Ne sont pas indiquées les communes à l'ouest de Charmes-la-Côte, dans le département de la Meuse, plus éloignées et à l'arrière des côtes de Toul) :

		Choloy-Ménillot Domgermain	Toul
		N	Gye
		O     Charmes-la-Côte    E
		S
		Mont-le-Vignoble Blénod-lès-Toul
Enclave:

Archéologie

• Au lieu-dit « Aux Poirielles », on a découvert des vestiges de l'époque gallo-romaine, peut-être d'un habitat : substructions, tuiles plates^[2].

• Au lieu-dit « Au Montignon », on a découvert peu avant la Révolution française des ossements humains, « de taille colossale », et également des débris d'armes et d'armures antiques^[3]. Au lieu-dit « Blussin », des découvertes analogues ont été réalisées.

• À l'extrémité nord-est du village, le « Chemin Brabant » relierait la voie de Langres à Toul à la voie de Toul à l'enceinte de la côte Saint-Jean, près de Void-Vacon.

• À la sortie du village, en direction de Domgermain, sont encore visibles des restes de constructions de la chapelle Saint-Florentin, édifice fondé au X^e siècle mais déjà détruit au début du XVII^e siècle.

Histoire

• Charmes-la-Côte est un village très ancien, appartenance en souveraineté des évêques de Toul qui l'ont vendue aux comtes de Ligniville.

• Si l'on en croit les auteurs du XIX^e siècle et les découvertes archéologiques qui leur servent d'arguments pour étayer leurs propos, le village de Charmes-la-Côte aurait été incendié dans la deuxième moitié du XV^e siècle, par les Bourguignons et le duc Charles le Téméraire^[4].

• Le 26 septembre 1624, le village de Charmes-la-Côte a été vendu par Daniel de Ligniville^[5], seigneur de Vannes-le-Châtel, au profit du duc de Lorraine^[6], moyennant la somme de 76000 francs^[7].

• Le village de Charmes-la-Côte, rassemblé aux états du duc de Lorraine, dépendait en conséquence de la prévôté de Gondreville, du bailliage de Commercy, de la généralité de Nancy et de la cour souveraine de Lorraine^[8].

Anciennes Dénominations

Le village de Charmes-la-Côte dans les textes anciens se nommait ainsi :

• Carpinetum ;
• Carpini-ad-rupem ;
• Chelmes (982) : dans la charte de confirmation des biens de l'abbaye de Saint-Mansuy de Toul, donnée en 982 par saint Gérard, le 33^e évêque de Toul (963-994). Il est fait mention de la chapelle de Saint-Florentin, près de Charmes-la-Côte (« capella sancti Florentini apud Chelmes ») ;
• villam de Chalamis (1112)^[9] ;
• Calmas (1147) : dans la Vie de Saint Bernard de Clairvaux par Geoffroy d'Auxerre (« civitati proximam vilulam quam Calmas nominant »)^[10] ;
• Charmes (1265, 1329)^[11] ;
• Charmes-devant-Toul (1309, 1315, 1329) ;
• Charmes-séant-devant-Toul (1330)^[12] ;
• Chermes-seleis-Domgermain (1343)^[13] ;
• Charmes (1371)^[14] ;
• terra de Charmes (1402)^[15] ;
• Charmae (1402) ;
• villa de Charmis (1404)^[16] ;
• Charmes-la-Coste (1499)^[17] ;
• Charmes-la-Coste-les-Domgermain (1562)^[18].

Administration

Liste des maires

Liste des maires de Charmes-la-Côte[19]
Période		Identité	Parti	Qualité
mars 2008	2014	Jean-Luc Starosse
mars 2001	mars 2008	Daniel Mathieu
juin 1995	mars 2001	Pierre Champougny
mars 1989	juin 1995	Pierre Champougny
juin 1985	mars 1989	Pierre Champougny
mars 1983	juin 1985	Georges Lecler
mars 1977	mars 1983	Georges Lecler
mars 1971	mars 1977	Georges Lecler
mars 1965	mars 1971	Georges Lecler
mars 1959	mars 1965	Jean Migot
février 1927	mars 1959	Léopold Nussbaumer
mai 1925	février 1927	Adrien Mathelin
1912	1925	Marcel Pagel
1905	1912	Auguste Lecler
1893	1905	Hydulphe Louis
1881	1893	Pierre-Émile Mathelin
1879	1881	Louis-Firmin Simonin
1877	1879	Pierre-Émile Mathelin
1875	1877	Louis-Firmin Simonin
1871	1875	Pierre-Émile Mathelin
1861	1871	Pierre-Victor Pagel
1849	1861	Louis Jacques
1845	1849	Claude-Justin Nicolas
1841	1845	Louis Simonin
1835	1841	Jean-Louis Jeannot
1829	1835	Nicolas Henri
1827	1828	Sébastien Bistorin
1822	1826	Claude Pagel
1809	1821	Joseph Didelot
1806	1808	Pierre Pagel
1804		Simonin
1803		Pierre Pagel
1802		Claude Bouchon
1801		Pierre Nicolas
1800		Fiacre Louis
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Liste des curés

• Le 24 octobre 1996, Charmes-la-Côte et Domgermain ont été intégrés à l'« Ensemble paroissial de l'Ingressin » qui comprenait les villages de Foug, Lay-Saint-Remy, Choloy-Ménillot.

• Le 09 septembre 2001, les ensembles paroissiaux de Foug, Blénod-lès-Toul et Bicqueley se sont rassemblés sous la houlette de l'évêque de Nancy et de Toul, Jean-Louis Papin. Cette paroisse, qui comprenait alors treize villages (Lay-Saint-Remy, Foug, Choloy-Ménillot, Domgermain, Charmes-la-Côte, Mont-le-Vignoble, Blénod-lès-Toul, Gye, Crézilles, Moutrot, Ochey, Pierre-la-Treiche, Bicqueley), a été placée sous l'invocation de saint Gauzelin, 14^e évêque de Toul (922-962).

• Les ensembles paroissiaux ne semblent pas nouveaux puisque, à partir de 1938, se sont rassemblés Charmes-la-Côte, Bicqueley et Gye, puis Charmes-la-Côte, Blénod-lès-Toul et Mont-le-Vignoble, et enfin Charmes-la-Côte et Domgermain.

Liste des curés de Charmes-la-Côte[20]
Dates de nomination	Noms	Affectations précises
...	...	...
1995	Marcel JOANNES	curé de la Paroisse Saint-Gauzelin du Toulois Sud
1er octobre 1972	Gérard CROUZIER (1925 - 1995)	curé de Domgermain et Charmes-la-Côte
	HAGUENAUER	curé de Domgermain et Charmes-la-Côte
1941	Marcel GUERRE	curé de Domgermain et Charmes-la-Côte
	PARANT	curé de Blénod-lès-Toul, Mont-le-Vignoble et Charmes-la-Côte
		curé de Bicqueley, Gye et Charmes-la-Côte
06 décembre 1895	Théophile-Victor DIDRIT (1865 - 1938)	curé de Charmes-la-Côte
07 août 1890	Charles-Joseph BAILLY (1860 - 1934)	curé de Charmes-la-Côte
06 août 1883	Nicolas-Joseph-Edmond RENARD (1857 - ?)	curé de Charmes-la-Côte
1er juillet 1843	Auguste SAUNIER (1815 - 1883)	curé de Charmes-la-Côte
04 février 1836	Joseph BOULANGER (1810 - ?)	curé de Charmes-la-Côte
1er octobre 1831	Joseph Arsène ROUGIEUX (1806 - 1886)	curé de Charmes-la-Côte
16 novembre 1809	Jean-Nicolas JACQUOT (1765 - 1848)	curé de Charmes-la-Côte
1er février 1809	Dominique-Anselme HUYN (1752 - 1810)	curé de Charmes-la-Côte
10 février 1806	Dominique SALHORGNE (1757 - 1836)	curé de Charmes-la-Côte
	Joseph CERIER (1746 - 1806)	curé de Charmes-la-Côte
	Jean-François NAUDOT	curé de Charmes-la-Côte
	Pierre PIERRE	curé de Charmes-la-Côte
...	...	...

.

Démographie

Évolution démographique
(Sources : INSEE et Cassini)

-	-	-	-	-	-	-	1710	1708
-	-	-	-	-	-	-	70	60

1793	1800	1806	1821	1831	1836	1841	1846	1851
606	649	626	601	603	625	575	559	568

1856	1861	1866	1872	1876	1881	1886	1891	1896
517	543	abs.	508	474	475	442	438	442

1901	1906	1911	1921	1926	1931	1936	1946	1954
413	418	407	329	313	269	260	244	282

1962	1968	1975	1982	1990	1999	-	-	-
277	231	241	253	281	312	-	-	-

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

• L'église, sous le patronage de Notre Dame, est, d'une manière plus particulière, dédiée à la Nativité de la Vierge Marie. Le chevet de l'édifice date du XV^e siècle, avec ses trois baies gothiques. L'oculus d'une armoire eucharistique est visible dans le chœur. Il s'agissait de présenter et de mettre en exposition l'ostensoir aux Carpiniens à l'extérieur de l'édifice, cela avant le Concile de Trente (1545-1563) qui généralisait l'emploi d'un tabernacle pour la conservation et la protection du Saint-Sacrement.

• L'ancienne métairie dite « de Quatrevaux », excentrée par rapport au village, près de la chapelle de Saint-Fiacre (sur le territoire de Rigny-la-Salle) et d'une fontaine (sur le territoire de Blénod-lès-Toul), abrite à présent le centre équestre « Les Écuries du Val d'Alethéya ».

Personnalités liées à la commune

• Jean Gerrier^[21], né à Charmes-la-Côte dans la seconde moitié du XV^e siècle et mort en 1550. Maître des frères hospitaliers du Saint-Esprit à Toul de 1516 à 1550, Jean Gerrier a acheté toute la vallée de Quatre-Vaux, à l'ouest de son village natal, au profit de l'hospice toulois. Le frère hospitalier est le commanditaire de la chapelle de Saint-Fiacre (aujourd'hui sur le territoire administratif de Rigny-la-Salle).

• Dominique Salhorgne^[22], né à Toul le 04 septembre 1757 et mort à Paris le 25 mai 1836. Frère lazariste du diocèse de Toul dès 1772, il a été ordonnée prêtre en 1780. Après la Révolution française, il a exercé son ministère dans le diocèse de Nancy-Toul, en particulier à Charmes-la-Côte de 1806 à 1809. Rentré en 1827 dans la Congrégation de la Mission reconstituée, communauté de prêtres et de frères catholiques fondée par saint Vincent de Paul en 1625 pour l'évangélisation des pauvres et la formation du clergé, Dominique Salhorgne a été nommé Assistant du Général et Directeur des Filles de la Charité. Il est devenu Vicaire Général après la mort de Pierre-Joseph de Wailly, le Supérieur Général de la Congrégation, et a été élu à sa place le 18 mai 1829. Il a néanmoins donné sa démission en 1835 pour des raisons de santé^[23].

• François-Louis Chodron^[24], né à Charmes-la-Côte le 22 octobre 1774 et mort à Toul le 21 juillet 1859. Capitaine dans l'armée française, François-Louis Chodron se distingua en particulier le 23 avril 1800, pendant le siège de Gênes en Italie, au moment de la bataille contre les Autrichiens, entre Sampierdarena et Rivarolo. Il fut décoré de la Légion d'Honneur le 18 décembre 1803. Nommé aide-de-camp auprès du maréchal Ney, le 27 septembre 1806, François-Louis participa à la célèbre bataille d'Iéna contre les Russes et les Prussiens, où sa jambe gauche fut emportée par un boulet de canon.

Voir aussi

• Vins des Côtes de Toul
• Communes de Meurthe-et-Moselle
• Communauté de communes du Toulois
• Canton de Toul-Sud
• Fort du Saint-Michel

Notes et références

1. ↑ Site internet de Carpinien, rubrique « Paléontologie »
2. ↑ OLRY (Étienne-Dominique), Répertoire archéologique des cantons de Colombey et Toul-Sud, 1865, p.92. Et TOUSSAINT (Maurice), Répertoire du Département de Meurthe-et-Moselle (période gallo-romaine), Nancy, 1947, p.125.
3. ↑ LEPAGE (Henri), « Charmes-la-Côte », in Le Département de la Meurthe, statistique historique et administrative, reproduction en fac-similé de l'édition de Nancy de 1843, Nancy, 1978, tome 1, p.107.
4. ↑ MICHEL (Louis-Antoine), « Charmes-la-Côte », in Statistique administrative et historique du département de la Meurthe, Nancy, 1822, p.214.
5. ↑ AUBERT DE LA CHENAYE-DESBOIS (François-Alexandre), Dictionnaire de la noblesse de France, 2^e édition, Paris, 1775, tome 9, p.36.
6. ↑ Le duc de Lorraine est Henri II selon LEPAGE (Henri), op. cit., ou Charles IV selon AUBERT DE LA CHENAYE-DESBOIS (François-Alexandre), op. cit.
7. ↑ « Gondreville (1241-1738) », Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, layette B.731.
8. ↑ GROSSE (E.), « Charmes-la-Côte », in Dictionnaire statistique du département de la Meurthe, contenant une introduction historique sur le pays, avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, hameaux, censes, rivières, ruisseaux, étangs et montagnes, Lunéville, 1836, p.126-127
9. ↑ Gallia Christiana, édition Palmé, tome XIII.
10. ↑ « Saint Bernard à Charmes-la-Côte en 1146 », in Bulletin de la Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, 1907, p.231-234. Et « Un miracle au XIIe siècle », in La Moselle, l'ancien « Journal Républicain Démocratique de l'Arrondissement de Toul », dimanche 17 novembre 1907.
11. ↑ In Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, H.2323.
12. ↑ ibid., H.1089.
13. ↑ ibid., H.2311.
14. ↑ ibid., H.1089.
15. ↑ ibid., H.1089.
16. ↑ ibid., H.1089.
17. ↑ ibid., B.299.
18. ↑ ibid., H.1089.
19. ↑ JARON (Jacques), Histoire de Charmes-la-Côte, un village en Lorraine, 2007, p.49-50.
20. ↑ STRAEHLI (Sylvie), Dictionnaire biographique des prêtres du diocèse de Nancy et de Toul
21. ↑ « Obituaire de la Maison du Saint-Esprit de Toul, XV^e-XVII^e siècles », Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, dossiers G.154. Et CLANCHÉ (Gustave), Obituaire de l'hôpital des bourgeois de Toul, Toul, 1928, p.12.
22. ↑ Site internet sur Dominique Salhorgne, Supérieur Général de la Congrégation de la Mission à partir de 1829
23. ↑ CONTASSOT (Félix), Les Lazaristes dans le diocèse de Toul avant la Révolution (1635-1791), Paris, 1970, p.129
24. ↑ LIEVYNS (A.), VERDOT (Jean-Maurice), BÉGAT (Pierre), Fastes de la Légion d'Honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, 2^e édition, Paris, 1844, tome 4, p.67. Et HUGO (Abel), France militaire, histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1833, Paris, 1836, tome 3, p.103.

Liens externes

• Charmes-la-Côte sur le site de l'Institut géographique national

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