Charolaise (race bovine)

Charolaise (race bovine)

Charolaise

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Charolaise icône vache
Charrolaise.jpg
Région d’origine
Région Charolais et Brionnais, deux pays de Bourgogne en France
Caractéristiques
Taille Grande
Robe Unie blanche
Autre
Diffusion Mondiale
Utilisation Bouchère

La charolaise est une race bovine française originaire de la région de Charolles en Bourgogne, et vouée principalement à la production de viande.

C'est une vache de grand gabarit de couleur blanche unie ou parfois plus ou moins crème. Elle est réputée pour ses qualités bouchères, fournissant une viande peu grasse et de bonne qualité gustative, ainsi que pour sa forte croissance, sa rusticité et sa docilité. C'est une race très utilisée en croisement avec des races laitières ou locales afin d'améliorer la conformation des veaux.

La charolaise est très liée à la région de Charolles où elle est présente depuis très longtemps. D'abord animal de trait, la possibilité de commercialiser la viande de cette vache bien conformée a permis son développement dans le Nivernais tout proche, puis dans une majeure partie de la France. Deux herd-book distincts sont tout d'abord créés, avant leur fusion en 1920. Au XXe siècle, la race se spécialise avec succès dans la production de viande avec le développement de la mécanisation dans l'agriculture. Elle devient ainsi la première race bovine allaitante en France et en Europe.

Faisant l'objet d'un schéma de sélection performant, la charolaise progresse régulièrement, et s'impose comme une excellente race bouchère. Elle tient également une place importante dans la culture du charollais, où elle est représentée dans les arts depuis longtemps.

Sommaire

Histoire

Origine de la race et légendes associées

Chromatographie représentant un bœuf charolais en 1850.

On connait peu de choses sur la véritable origine de la race, mais les légendes ne manquent pas à ce sujet. Ainsi, certains soutiennent que cette race est venue d’Europe centrale avec les grandes invasions, tandis que d’autres considèrent que ce sont des maçons lombards qui l'ont amenée lors de leur venue pour construire les églises romanes du Brionnais et du Clunisois après le passage de Guillaume de Volpiano dans la région. Sanson, un zootechnicien français, pense que la charolaise est originaire du Jura[1]. Edmond Révérend du Mesnil lui attribue une origine plus orientale. Elle aurait selon lui été ramenée aux temps des croisades par les comtes de Damas, seigneurs de Semur[2]. Enfin, certains auteurs s'appuient sur une charte de Louis II le Bègue de 878 pour situer le berceau de la race à Beaujeu[note 1], non loin de Charolles[3]. Edward Gibbon, dans son Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, nous indique que les empereurs sacrifiaient des bœufs blancs. L'hypothèse selon laquelle ces bovins blancs auraient suivi les légions romaines lors de l'invasion de la Gaule pour arriver dans la région de Charolles a également ses adeptes[4].

Selon Daniel Babo[5], la charolaise appartiendrait au rameau pie rouge des montagnes. En effet, le herd-book originel tolérait des taches rouges sur les individus. Cette hypothèse conforte la théorie de l'origine germanique de la race, la région ayant en effet été sous domination des burgondes. Toutefois, des études menées par l'INRA sur les relations génétiques entre les principales races bovines françaises mettent à mal cette théorie puisqu'elles apparentent la charolaise aux races du rameau blond et rouge du Sud-Ouest comme la limousine, la blonde d'Aquitaine et la salers.

Quel que soit son origine, il est établi que la charolaise est présente depuis longtemps dans les bocages du Charolais et du Brionnais aux environs de la bourgade de Charolles d'où elle tire son nom. La race s’est développée dans ce terroir, bordé par l'Arconce à l'Est, la Loire à l'Ouest, les monts du Morvan au Nord et les monts du Beaujolais au Sud[3]. La charolaise serait restée dans cette aire géographique du XIVe à la fin du XVIIIe siècle, les barrières douanières entourant la région empêchant sa propagation. Ce n'est qu'à partir de 1772 et l'intégration de la région de Charolles au royaume de France[4].

De la bête de trait à la bête à viande

Vache Charolaise et son veau.

Cette race bovine est à l'origine utilisée comme un animal de trait. La Bourgogne connaît à cette époque des rendements agricoles faibles, comme d'autres régions françaises, pratiquant deux cultures céréalières consécutives suivies d’une jachère alors que les céréales constituent l’essentiel de l’alimentation des ruraux qui forment encore 85% de la population en 1789. Les animaux vont paître sur des surfaces qui leur sont destinées et qui sont les terres les moins bonnes, les jachères[note 2], les communaux, les prés après la fauche[note 3] ou même dans les bois. Ils sont essentiellement utilisés pour le trait. Lorsqu'ils ne sont plus aptes au travail, à l'âge de 6 ou 7 ans, ils sont vendus à des emboucheurs qui les vendent pour la boucherie après les avoir engraissés[3]. Les paysans les plus aisés font travailler des bœufs. Les autres utilisent des vaches qui fournissent également du lait et un veau par an.

Le pays Charolais et le Brionnais commence à développer l’élevage bovin au XVIIe siècle, grâce au bocage naturel de la vallée de l'Arconce, au sein des bailliages de Charolles et de Semur-en-Brionnais. Ces territoires se distinguent aussi du reste de la Bourgogne, car partagés en domaines privés et métairies dont les maîtres peuvent jouir de la pleine propriété. Ces deux bailliages accueillent un nombre important de bovins, dans des troupeaux gérés totalement par le propriétaire, sans intervention d'un pâtre extérieur. Nul ne connait la véritable raison de cet exception faite au droit féodal. On suspecte une franchise accordée aux paysans par les puissants comtes de Sémur. Toujours est-il que ces régions se distinguent par le moindre morcellement des terres agricoles, le très grand nombre de bovins et leur meilleure conformation, le développement de l'engraissement des animaux pour la boucherie et la mise en place très précoce d'un bocage et de fossés permettant de clore les terres[3].

Au milieu du XVIIIe siècle, les troupeaux de Bourgogne commencent à être commercialisés à Paris (au lieu de Lyon, débouché plus habituel). Le voyage dure une vingtaine de jours, et les bêtes y sont menées sur pieds, en passant par le Nivernais[note 4]. Cette évolution des pratiques s'inscrit dans une évolution plus générale de l'agriculture en France au XVIIIe : les productions agricoles des différentes provinces tendent à se spécialiser en fonction de leur atouts géographiques et climatiques, et la réduction des taxes et droits de passages, ainsi que le développement des réseaux routiers (dont les voies royales) et fluviaux, permettent la commercialisation dans les grands centres de population urbaine comme Paris. Il devient alors rentable de développer une culture particulièrement adaptée, comme la production bovine ou le vignoble, et d'acheter le blé aux régions les plus adaptées à sa production. La production de céréales est ainsi remplacée par l’entretien des prairies naturelles et le semis de plantes fourragères.

Développement de la race au XIXe siècle : l'influence du modèle anglais

À l'instar d'autres races bovines françaises, on a tenté de croiser la charolaise avec des bovins de la race durham.

Durant la première partie du XIXe siècle, la charolaise étend progressivement son influence à la Nièvre, suivant certains éleveurs du charollais venus s'installer sur ces terres, à la tête desquels on trouve Claude Mathieu, fils d'Émilien Mathieu[6]. La charolaise étend par la suite son influence aux autres départements du Centre. Afin d'améliorer la race, certains producteurs de ces régions font le choix de la croiser avec des animaux anglais de race dhuram. En effet, l'agriculture pratiquée en Angleterre est largement en avance. Le modèle féodal y a été abandonné plus précocement et les fermes sont de grandes tailles. Les animaux qui y sont élevés sont nettement mieux conformés que les animaux de trait des fermes françaises. Soutenu par les pouvoirs publics, qui créés par exemple des prix spéciaux pour les animaux charolais x durham dans les concours[3], l'importation d'animaux Durham est courante entre les années 1830 et les années 1850. Les premiers produits de ces croisements donnent entière satisfaction, héritant notamment de la précocité, la finesse et l'aptitude à l'engraissement de la durham. Toutefois, au fur et à mesure des métissage successifs, les éleveurs s'aperçoivent que leurs animaux perdent de leur rusticité et de leur aptitude au travail, et que leur viande est bien souvent chargée de gras. Cela donna finalement raison aux défenseurs de la sélection en race pure, et l'amélioration de la race par l'intégration de sang durham est finalement abandonné vers 1850[6].

La période est propice pour le développement du cheptel charolais. En effet, suite à l'exode rural et à l'augmentation du niveau de vie dans les villes , il y a une forte demande de la population en viande, et notamment en viande bovine. Entre 1813 et 1852, la consommation de viande bovine augmente de 34 %. Dans un même temps, les progrès techniques, comme le chaulage ou le semis de prairies artificielles, permettent aux éleveurs du charolais et du nivernais de voir la productivité de leurs prairies augmentée. Ils peuvent approvisionner sans difficulté les marchés des grands pôles urbains que sont Saint-Étienne et Lyon, d'autant plus que les moyens de transport se développent, à travers le chemin de fer. L'élevage, autrefois nécessaire pour fournir les animaux de trait indispensables au fonctionnement des systèmes de polyculture-élevage, devient un secteur économique de plus en plus important. Il a l'avantage de demander peu de main d'œuvre par rapport aux cultures et de bénéficier de prix relativement stables (pas d'importations venant d'autres pays), mais requiert un investissement de départ important. L'élevage pratiqué dans le Charolais est également moins sujet aux crises économiques que les secteurs viticoles et céréaliers, pour lesquels l'augmentation du coût de la main d'œuvre est fortement préjudiciable[3].

Le développement de la race

Vache charolaise

Dés la fin du XIXe siècle, la charolaise voit croître rapidement ses effectifs. Ainsi, le contingent total d'animaux charolais passe de 400 000 animaux en 1864 à 1 100 000 en 1900. À cette époque se créée une véritable émulation entre éleveurs, notamment par le biais des foires, qui permet d'améliorer la race de manière significative. Les animaux ont une vocation mixte travail et viande, et c'est ce qui permet l'évolution vers des animaux de grande taille, musclés et déposant peu de gras[6].

Le monde rural sera fortement touché au début du XXe siècle par les deux conflits mondiaux, qui feront de très nombreuse victimes dans les campagnes. À ses pertes s'ajoute l'exode rural qui se poursuit et qui contribue à la diminution et au vieillissement de la population rurale. Pour compenser ces pertes, l'agriculture devra être plus intensive et moins gourmande en main d'œuvre. Cela est rendu possible par la mécanisation qui se développe rapidement dans les campagnes françaises en ce début de XXe siècle, notamment suite au plan Marshall. C'est un tournant pour l'élevage charolais. De race mixte viande-travail, la charolaise devient une race spécialisée à vocation uniquement bouchère[3].

Ainsi, la race charolaise prend définitivement son essor dans les années 1950 avec la révolution agricole. Les élevages charolais se spécialisent dans la production de viande, abandonnant peu à peu la polyculture-élevage traditionnelle. Leur productivité augmente fortement. Ils ont également profité des nouveaux moyens de conservation (réfrigération, congélation) pour exporter la viande charolaise, qui se distingue de la viande des races britanniques par sa faible teneur en gras, liée à ses origines d'animal de trait[3]. Le cheptel français de race charolaise comprend en 2000 environ 1,845 million d'individus[7], ce qui en fait la première race bovine allaitante française en terme d'effectifs. Il comprend environ 135 000 vaches inscrites au herd-book en 2007[8]. Les mâles sont au nombre de 75 000 dont 3 000 sont inscrits et 30 % reproduisent en insémination artificielle[9]. Le stockage de semence et d'embryons est performant.

Description

Morphologie

Taureau charolais.
  • Robe uniformément blanche ou quelquefois crème
  • Sans tache
  • Muqueuse blanc rosé
  • Tête relativement petite, courte, à front large, plat ou légèrement concave, à chignon rectiligne, à chanfrein étroit et court, cornes rondes, blanches, allongées, oreilles moyennes minces et peu garnies de poils, yeux grands et saillants, joues fortes, muscle large.
  • Encolure courte peu chargée de fanon
  • Poitrine profonde, côte ronde et fondue avec l'épaule. Dos horizontale et très musclé, rein très large et épais, hanches légèrement effacées mais très larges, ainsi que la croupe, culotte rebondie et très descendue. Ligne du dessous, parallèle à celle du dos.
  • Queue sans saillie trop prononcée, effilée, terminée par une touffe de crins fins
  • Membres courts et bien d'aplomb sans excès de finesse
article 13 du règlement intérieur du herd-book charolais

Elle porte une robe uniformément blanche ou crème, avec des poils mi-longs. Les animaux sont de grand format (135 à 150 cm pour 1 000 à 1650 kg pour les mâles et 135 à 150 cm pour 700 à 1100 kg pour les femelles)[10].

Particularités génétiques

Une mutation du gène de la myostatine existe en race charolaise, engendrant le caractère culard chez certains animaux. Ceux-ci présentent alors une hypertrophie musculaire, mais également une plus grande finesse des os et une meilleure valorisation des fourrages, mais sont moins fertiles et posent des problèmes de dystocie lors du vêlage. L'allèle incriminé est toléré en race charolaise, mais il est peu souhaité en raison des problèmes qu'il peut entraîner[11].

La couleur blanche caractéristique de la charolaise est également liée à une particularité génétique. C'est une mutation du gène responsable de la structure des mélanosomes qui en est à l'origine. Cette mutation génère des mélanosomes non fonctionnels qui ne peuvent pas produire correctement les pigments comme la mélanine, d'où la couleur très claire (diluée en fait) de la charolaise. Cette mutation est spécifique à la race charolaise : tous les animaux de la race la possède tandis qu'on ne la retrouve chez aucun représentant des autres races bovines. Elle peut donc être utilisé comme marqueur pour déterminer l'appartenance d'un animal et même d'un produit d'origine animal à la race charolaise[12].

Enfin, une maladie génétique existe chez la charolaise, le syndrome d'arthrogrypose-palatoschisis. Le veau nouveau-né atteint présente des signes d’insuffisance cardiaque. Son palais est fendu, et les membres présentent une ankylose au niveau du genou et du boulet. La plupart du temps, le veau meurt rapidement car la fissure de son palais ne lui permet pas de téter[13]. Ce gène, dominant à pénétrance incomplète, était assez fréquents dans les années 1970 (fréquence génique de 20%), avant que l'on s'applique à l'éradiquer petit à petit[14]. Il est bien moins fréquent actuellement.

Aptitudes

Une très bonne race bouchère

Taureaux Charolais dans une étable

La charolaise est une excellente race bouchère, appréciée pour la qualité de sa viande, persillée et avec une faible teneur en gras. Elle doit essentiellement cette caractéristique à son passé d'animal de trait[15]. Elle se caractérise également par une très forte capacité de croissance. Celle-ci s'élève en moyenne à 1100 g par jour dans les 120 premiers jours[16] et peut atteindre ponctuellement des valeurs de 2000 g par jour. Elle dispose aussi d'une forte capacité d'ingestion, et son indice de consommation est plus faible que la moyenne[9]. Elle a une bonne conformation, parfois exacerbée chez les animaux culards. Les rendements carcasses sont toutefois un peu en deçà de ceux d'autres races à vocation bouchère comme la limousine ou la Blonde d'Aquitaine[17], principalement du fait de son ossature très importante[18].

La charolaise peut être commercialiser comme animal de boucherie sous diverses formes, comme l'indique le tableau suivant.

Différentes formes de commercialisation des animaux de boucherie pour la race charolaise[15]
Type d'animal Âge à l'abattage (mois) Poids vif (kg) Poids de carcasse (kg)
Taurillon 15 à 18 700 420
Génisse lourde 24 à 36 plus de 600 plus de 350
Vache de boucherie plus de 36 720 430
Bœuf plus de 30 700 à 770 420 à 460

On peut noter que dans sa région d'origine, et plus généralement en France, très peu des animaux sont engraissés. Le revenu des exploitations vient de la vente de broutards, des animaux âgés de seulement 8 à 12 mois pour environ 340 kg de poids vif qui partent en direction de l'Italie et de l'Espagne pour y être engraissés[15]

Un certain nombre de labels de qualité viennent la qualité de la viande de la charolaise. On compte notamment deux labels rouges, le Charolais Label Rouge, qui concerne des bœufs de plus de 30 mois et des génisses de plus de 28 mois, et le Charolais du Bourbonnais, qui garantie un élevage à l'herbe des animaux pendant les trois quarts de l'année sur les prairies bourbonnaises. Cette dernière appellation, premier label rouge attribué à une viande bovine (en 1974) bénéficie d'une Indication Géographique Protégée (IGP), label européen qui établit qu’il existe un lien entre le produit et le lieu où il est produit ou transformé. Par ailleurs, On peut également noter l'existence d'un projet pour la création d'une Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) Bœuf de Charolles, et les animaux charolais font partie des animaux autorisés pour la production de viande de l'AOC Fin gras du Mézenc[19]. Ce type de certification, qui nécessite qu'un lien étroit existe entre entre le produit, le terroir auquel il appartient et le savoir-faire de ses producteurs, est difficile à faire valider pour une viande[20].

De bonnes qualités maternelles

Vache charolaise et son veau

Les vaches sont appréciées pour leurs qualités d'élevage. Elles ont une bonne fertilité (taux de gestation de 92 %[16]) et une bonne prolificité (106 pour 100 mises bas, ce qui en fait une race commune aux naissances gémellaires). Le vêlage se passe généralement sans difficulté, mais il n'est toutefois pas rare que l'éleveur doive intervenir, et il est même parfois nécessaire de réaliser une césarienne pour extraire le veau. Les dystocies, qui posaient autrefois problème car elles se généralisaient, ont tendance à se faire plus rare sous l'impulsion d'une sélection drastique. La charolaise a une bonne production laitière, et est réputée pour être la meilleure laitière des races à viande[15]. Cela lui permet d'assurer une bonne croissance au veau.

Une race rustique et docile

La charolaise est une race rustique, qui se montre capable de s'adapter à des milieux très différents. Elle montre de grandes capacités à utiliser ses réserves graisseuses en cas de période de sècheresse dans des régions chaudes. Par ailleurs, elle est réputée pour sa capacité à valoriser des fourrages grossiers, ce qui, combiné à sa forte capacité d'ingestion, en fait une race parfaitement adaptée à une conduite d'élevage extensive[15].

La docilité de la charolaise est également un de ces atouts. Elle permet un gain de temps et une meilleure sécurité pour l'éleveur, notamment lorsqu'il doit manipuler les animaux. Ce caractère est d'autant plus intéressant pour la conduite de grands troupeaux en élevage extensif[21].

Une race à croisement

La charolaise est à l'origine de diverses races comme la canchim.

La race charolaise est très utilisée en croisement, car l'utilisation d'un taureau charolais permet d'améliorer grandement les aptitudes bouchères des veaux de races laitières notamment. Ainsi, en France, sur les 500 000 vaches croisées, pas moins de 40% l'étaient avec un taureau charolais[7].

Exportée dès le XIXe siècle, la race charolaise a également pu servir dans de nombreux pays à améliorer les performances de races locales, les produits du croisement étant mieux adaptés au climat local que la charolaise, et mieux conformé que les animaux locaux. Ces croisements ont même conduits à la création de nouvelles races. C'est la cas du charbray aux États-Unis, comportant entre 5/8 et 13/16 de « sang » charolais et entre 3/8 et 3/16 de « sang » zébu[22]. (Bos indicus) de race brahmane, et du canchim au Brésil, également par croisement avec le zébu de race indubrazil[16].

Les taureaux charolais primés sont très recherchés et leur prix atteint des sommets à l'exportation. En effet, ils sont réputés transmettre à leur descendance leurs qualités bouchères. De plus leur couleur blanche permet aux éleveurs laitiers de vendre des jeunes veaux croisés de huit jours, leur couleur claire signalant aux acheteurs qu'un mâle boucher a été utilisé, donnant ainsi de la valeur au produit.

Sélection

Deux herd-book pour la race

Le 1er avril 1864 est créé le herd-book des animaux de la race bovine charolaise améliorée dans la Nièvre et connue sous le nom de race nivernaise. Ce livre généalogique, ouvert sous l’impulsion de la société d’agriculture de la Nièvre, inscrit 145 animaux dont 124 sont blancs, 18 blanc froment et quatre jaunes[3]. Son but est d’assurer le maintien de la pureté de la race ainsi que son amélioration future. Rapidement est mise en place une commission qui sera chargée d’inscrire de nouveaux animaux. La première commission comprend les membres des sociétés d’agriculture de la Nièvre, du Cher, de l'Allier et de l’Indre et inscrira un total de 1209 animaux dans 125 élevages, dont la large majorité se situe dans la Nièvre[3].

Les élevages situés dans le berceau de la race semblent quelque peu à l’écart des démarches opérées par les éleveurs nivernais Ils sont par ailleurs peu favorables au croisement de leurs animaux avec des durham. La réaction a lieu en 1887, lorsque naît à Charolles le Herd-book de la race bovine charollaise[note 5]pure à l’initiative de la société d’agriculture de Charolles et du Conseil général de Saône-et-Loire. L'utilisation de l'adjectif « pure » vise notamment à dénoncer le fait que les animaux élevés dans le nivernais ont gardé les traces des croisements avec la durham[3].

Après une première tentative de rapprochement qui échoue, il faut attendre 1920 pour que la fusion des deux livres généalogiques soit opérée pour former le herd-book charolais, avec une race charolaise à la « robe uniformément blanche ou quelques fois crème, sans tache ». À ce moment, 269 élevages, comprenant 2 640 animaux, sont inscrits. La progression est assez lente entre les deux guerres, et prend finalement son essor à partir des années 1950[3].

Schéma de sélection actuel

Article connexe : Élevage sélectif des animaux.
Veaux charolais issus de transfert d'embryons avec leurs mères hereford et angus.

Après l'échec de l'amélioration du cheptel par les croisements avec les animaux anglais, les éleveurs décident rapidement d'améliorer les qualités d'animaux homogènes. Le herd-book, garant de l'origine des animaux, joue un rôle important dans cette politique d'amélioration de la race. À la fin du XIXe siècle, ce sont les qualités bouchères des animaux qui sont améliorées, notamment grâce aux concours qui ont récompensé les meilleurs animaux du point de vue de la conformation. Mais à partir du XXe siècle les enjeux économiques s'imiscent de plus en plus dans la politique d'amélioration de la race. Il ne s'agit plus simplement de produire plus de viande, mais de la produire à moindre coût. Les éleveurs doivent prendre en compte la croissance des animaux. Au cours de la deuxième partie du XXe siècle, de nouvelles techniques se développent qui permettent d'améliorer plus facilement la génétique des animaux, comme l'insémination artificielle ou la transplantation embryonnaire. C'est à cette période que c'est construit le programme de sélection de la race, sous l'égide du herd-book charolais, mais également de Charolais France[23].

La base de ce programme de sélection est avant tout le choix des animaux qui seront destinés à la reproduction. Ce choix des meilleurs animaux du point de vue génétique passe tout d'abord par l'évaluation individuelle des animaux qui consistent à prendre différentes mesures. C'est le contrôle de performances qui est chargé de ce travail. Les animaux sont pesés à 120 jours et 210 jours, de façon à ce que l'on puisse comparer les résultats obtenus à des âges similaires, et ils sont pointés. Le pointage consiste en une description de l'animal, de façon à apprécier notamment sa conformation musculaire, son développement squelettique et ses caractéristiques raciales[23]. À partir des données recueillies lors du contrôle des veaux, 8 000 des 127 000 vaches inscrites au herd-book charolais sont qualifiées d'après les performances d’au moins 3 de leurs veaux et se voient attribuer le qualificatif de reproductrice reconnue[9].

Les taureaux font l'objet d'une sélection plus approfondie. En effet, il n'y a pas besoin d'un très grand nombre de taureaux pour assurer la fertilisation des femelles, un taureau pouvant saillir plusieurs femelles, voire des milliers dans le cas de l'insémination artificielle. Comme les besoins en nombre sont faibles, on peut se permettre d'appliquer une sélection plus stricte qui passe par une meilleure connaissance des qualités génétiques des animaux. Pour cela, on repère les meilleurs veaux au moment du sevrage, et on les rassemble en station d'évaluation. Cela permet notamment d'élever les animaux dans des conditions strictement identiques, et de pouvoir comparer leurs performances sans biais possible[note 6]. Ce ne sont pas moins de 600 jeunes mâles qui sont évalués dans les 8 stations d'évaluations de la race, localisées à Nouhant dans la Creuse, à la ferme du Marault à Magny-cours dans la Nièvre, à Créancey en Côte d'Or, à Bressuire dans les Deux-Sèvres, à Sommepy-Tahure dans la Marne, à Jalogny en Saône et Loire et à Migennes et Charmoy dans l'Yonne. Les animaux passent cinq mois et demi dans ces stations, période durant laquelle on mesure leur croissance, leur développement squelettique, leur développement musculaire et leur efficacité alimentaire. Les meilleurs d'entre eux sur ces critères sont qualifiés, et la plupart d'entre eux sont destinés à alimenter les élevages en taureaux de monte naturelle[8].

Pour atteindre un niveau de précision encore plus important dans la connaissance de la valeur génétique des animaux, 130 jeunes mâles, sélectionnés sur leur ascendance, font l'objet d'un programme de sélection visant à choisir les taureaux qui seront utilisés pour l'insémination artificielle. Ces animaux sont eux-aussi contrôlés en station, puis les 45 meilleurs taureaux à la sortie de la station sont évalués sur leur descendance. Cela consiste à faire reproduire ces taureaux, puis de mesurer avec précision les performances de leurs descendants afin d'en déduire leur valeur génétique, estimer par une valeur nommée index et calculer par l'INRA à partir de l'ensemble des données récoltés sur l'animal, avec plus de précision. Ainsi, on réalise 300 inséminations artificielles dites de testage pour chacun des taureaux à tester. À la naissance des veaux, on étudie les conditions dans lesquelles se réalise le vêlage afin d'évaluer le taureau sur la facilité de naissance de ses veaux[23]. Au sevrage de ces veaux, les femelles sont dirigées vers la station d'évaluation d'Agonges dans l'Allier. Là, elles sont conduites dans l'optique de vêler à 2 ans. Au cours de leur séjour dans la station, on s'intéresse particulièrement à leur croissance et leur morphologie, à leur fertilité et à leurs aptitudes au vêlage et à l'allaitement. Les résultats de ces génisses vont permettre d'attribuer la qualification « qualités maternelles » à certains de leurs pères. Les mâles issus des inséminations de testage sont eux dirigés vers les stations de Lempdes dans le Puy-de-Dôme et de Pont-Sainte-Marie dans l'Aube.

Perspectives

La sélection vise aujourd'hui à améliorer la facilité de naissance des veaux. En effet, on reproche parfois à la charolaise de vêler parfois avec difficulté et de nécessité de temps en temps une intervention par césarienne. De nombreux efforts dans ce sens ont permis d'ores et déjà d'améliorer la situation, mais il convient encore de repérer les lignée à problème de vêlage, et à mettre à disposition des éleveurs des taureaux d'insémination à vêlages facile, afin notamment d'éviter que les éleveurs mettent leurs génisses à la reproduction avec des animaux d'autres races[24]. Par ailleurs, les objectifs de sélection sur la période 2000-2010 s'attachent à favoriser l'amélioration des pieds, de la fertilité, ainsi que de la production laitière, la rusticité (notamment à travers les aplombs), la capacité de croissance et le rendement des carcasses[25].

Par ailleurs, certains éleveurs s'attachent à développer une lignée sans corne. Ces animaux disposent d'une mutation génétique leur causant une absence de corne, caractère qui peut-être intéressant pour l'éleveur car il lui assure une plus grande sécurité et limite les risques lors d'éventuels combats entre les animaux[26]. Les animaux sans cornes sont de plus en plus présents dans les concours et manifestations liées à la race.

Des modifications vont également concerner le schéma de sélection. Actuellement les organismes en charge de la race s'intéresse à la mise en œuvre d'un contrôle sur descendance des qualités maternelles des animaux destinés à l'insémination artificielle se déroulant intégralement en ferme. Les éleveurs gèreront les génisses issues de testage de la même manière que les autres animaux de l'exploitation et les mesures (pointage, croissance) auront lieu dans l'exploitation et ils concerneront l'ensemble des animaux contemporains aux génisses de testage, afin de pouvoir effectuer des comparaisons et calculer les index[27]. Ainsi, la station d'évaluation d'Agonges ne devrait plus être en service à partir de 2011[28].

Enfin, la charolaise cherche à se doter de nouveaux outils pour la sélection tels que les locus de caractères quantitatifs (LCQ), gènes particulièrement intéressant qui permettraient de pratiquer la sélection assistée par marqueurs (SAM) comme elle existe déjà pour les races laitières. De nombreux programmes de recherche tentent de trouver de tels marqueur génétique pour les races bovines à vocation bouchère[29].

Diffusion de la race

En France

Vaches charolaises dans le Morvan, non loin de leur berceau d'origine.

La race originaire du Charolais et du Brionnais s'est tout d'abord étendue dans le Nivernais dés le XVIIIe siècle. Puis elle s'implante progressivement dans d'autres départements voisins du Centre de la France durant le XIXe siècle comme dans l'Allier, le Cher, l'Indre, la Creuse, le Puy-de-Dôme, la Loire, la Côte d'Or et l'Yonne. Les qualités d'animal de trait de la race sont particulièrement appréciées dans les zones céréalières de la région Centre, ce qui favorise à l'époque le développement de la race dans cette région[6]. À la fin du XIXe siècle, la Vendée et les Deux-Sèvres, dont le bocage et les sols ressemblent à ceux du Charolais, voient à leur tour l'arrivée durable de bovins charolais[note 7]. La race a connu une seconde phase d'expansion durant les années 1970 et 1980, se développant fortement en Bretagne, en Normandie et en Lorraine. Aujourd'hui, la race est présente dans 89 départements : seuls les départements de l'agglomération parisienne et ceux de la Côte d'Azur n'élèvent pas de charolaises[30].

À l’étranger

Au début du XIXe siècle, les races britanniques sont les plus appréciées mondialement, mais la tendance s'inverse vite devant les progrès réalisés par les races françaises et notamment la charolaise, qui profite de très bonnes aptitudes à l'engraissement et d'une viande plus maigre que celle de ces homologues britanniques. Le syndex, syndicat central d'exportation de la race charolaise, se charge rapidement de développer l'élevage de charolaise dans d'autres pays d'Europe. Ainsi, au début du XXe siècle, des animaux charolais sont acheminés vers l'Italie. Encore aujourd'hui, de nombreux broutards charolais sont exportés de la France vers les ateliers d'engraissement italiens[31]. À partir des années 1950 et 1960, des bovins charolais sont exportés en Espagne, au Portugal, en Europe de l'Est, en URSS, en Scandinavie, au Royaume-Uni et en Irlande, où la race charolaise est aujourd'hui majoritaire parmi les races à viande. Dans tous ces pays, les charolais peuvent être élevés en race pure, mais bien souvent ils sont utilisés en croisement avec les races locales, notamment pour augmenter le poids des veaux des vaches laitières. Ils font parfois preuves d'un très bonne adaptation à des conditions climatiques difficiles. Mais la politique d'exportation ne se limite pas à l'Europe. Dés la fin du XIXe siècle, des éleveurs sud-américains achètent quelques animaux charolais, mais c'est en 1910 que commence réellement la politique d'exportation avec le voyage d'animaux charolais partis à la foire exposition de Buenos Aires. Le syndex, créé en 1921, se chargera d'amplifier le processus. C'est ainsi que la charolaise se développe en Argentine et au Brésil, où l'on rencontre un des plus grands contingents d'animaux charolais au monde, puis dans le reste de l'Amérique du Sud : Chili, Paraguay, Uruguay, Pérou, Colombie, Mexique et Cuba croisent leurs animaux avec des charolais dés les années 1950. L'essor de la charolaise dans ces pays est d'autant plus fort à partir des années 1950 quand de plus en plus de consommateurs demandent une viande moins grasse, particularité qui donne un avantage à la charolaise par rapport à ses concurrentes britanniques. L'arrivée des charolais en Amérique du Nord est un peu plus tardive. Il faut attendre les années 1960 pour voir les bovins de la race s'implanter au Canada et aux États-Unis, où leur entrée a longtemps été ralentie pour des questions sanitaires[note 8]. Là-bas les charolais sont croisés avec des zébus Brahman pour former le « Charbray ». La race est également utilisé en Afrique en croisement avec les races locales, et commence à se développer en Asie et en Océanie. Sa présence dans pas moins de 70 pays en fait une des principales races bovines au monde[30]. Après la France, les plus gros cheptels sont celui du Brésil qui compte 40 000 têtes et celui de l'Irlande qui représente 8 000 animaux[17].

La charolaise dans la culture

La race charolaise est bien ancré dans la culture de sa région d'origine, où elle fait la fierté des éleveurs. L'importance de la charolaise dans sa région d'origine se révèle par exemple dans les manifestations locales, telle que la fête du charolais qui a lieu tous les ans à Saulieu, dans le Morvan[32], ou encore dans des établissements comme l'espace muséograpique de la maison du Charolais à Charolles, dédié à l'élevage de cet animal[33].

Art

"Labourage nivernais", célèbre toile de Rosa Bonheur

Bien avant qu’ils soient associés à la race charolaise, les taureaux blancs ont inspiré de nombreuses légendes, comme l’enlèvement de Io par Zeus alors que celui-ci avait pris la forme d’un taureau blanc. Beaucoup plus tard, des peintres animaliers tels que Rosa Bonheur ont représenté des animaux charolais dans leurs toiles.

Gastronomie

En cuisine, la viande charolaise a la réputation d'être goûteuse et pauvre en gras de couverture. On l'associe parfois à la cuisine traditionnelle bourguignonne comme par exemple au bœuf bourguignon[34]. Bernard Loiseau, le célèbre restaurateur de Saulieu, préfèrait la viande d’un bœuf charolais de trois ans, veinée de gras et persillée. "C’est le gras qui nourrit la viande, qui la rend moelleuse, juteuse, savoureuse. Il faut que les viandes soient rassises, qu’elles aient au moins trois semaines de maturation.", affirmait-t-il[35].

Galerie de photos

Notes

  1. Beaujeu viendrait du celte "villa bogenia", le domaine des bœufs blancs
  2. À l'époque, il n'existe pas d'engrais pour permettre aux champs de conserver leur fertilité, et les paysans sont assujettis à la rotation triennale : la 1re année est semé du blé et du seigle, la seconde de l'orge et de l'avoine et la 3e année le champ est laissé au repos et le troupeau communal est autorisé à y paître, sous la surveillance d'un pâtre. Cela met du terrain à la disposition des animaux.
  3. Là encore, lorsqu'une prairie est fauchée, son propriétaire perd en quelque sorte ses droits de propriété dessus et elle est ouverte aux animaux des autres habitants de la paroisse jusqu'à la fin de la saison de pâturage
  4. La légende populaire établit que le voyage d'Émilien Mathieu, un éleveur du Brionnais, parti à pied vendre ses bœufs à Paris en 1747, le voyage durant 17 jours, marque le début de l'approvisionnement du marché parisien en viande charolaise
  5. On peut noter ici l'utilisation de deux l dans le mot charollais, alors que la race actuelle n'en compte qu'un seul. D'une manière générale, on désigne par charollais ce qui a trait à la ville de Charolles et par charolais ce qui a trait à l'ensemble de la région. L'orthographe « charolais » a été définitivement adoptée lors de la fusion des deux herd-book.
  6. Les conditions d'alimentation différentes peuvent créer de très fortes différences dans les performances des animaux, et masquer la valeur génétique intrinsèque à l'animal qui nous intéresse en priorité
  7. Dans le bocage vendéen, la règle est que le métayer se voit attribué tous les bénéfices liés à la production de lait, tandis qu'il partage ceux liés à la viande avec le propriétaire. C'est ce qui pousse les grands propriétaires vendéens à importer des animaux charolais sur leur territoire, mieux conformés que la vendéenne, la race locale.
  8. Contrairement aux pays d'Europe, l'Amérique du Nord est indemne de la fièvre aphteuse, et les États-Unis prennent souvent des mesures draconiennes pour ne pas laisser cette maladie pénétrer sur le continent

Voir aussi

Articles connexes

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Références

  1. (fr)La Race Charolaise > Historique. Consulté le 20 août 2009
  2. (fr)Edmond Révérend du Mesnil, De la race bovine charollaise, Saint-Étienne, 1891, 13 p. 
  3. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k  et l (fr)Daniel Meiller et Paul Vannier, Le charolais, ANCR, Châlons-sur-Saône, 1994 (ISBN 2-907376-02-0), « Origine et historique » 
  4. a  et b (fr)Boeuf Charolais, la viande de qualité. Consulté le 22 août 2009
  5. Les races bovines françaises, éditions France agricole. (1998) Introduction: les races bovines françaises au sein de l'Europe de l'Ouest.
  6. a , b , c  et d (fr)Historique, Herd-book charolais. Consulté le 6 août 2009
  7. a  et b (fr)Recensement général agricole, 2000
  8. a  et b (fr)Les chiffres clés, herd-book charolais. Consulté le 10 août 2009
  9. a , b  et c (fr)BRG - Ressources génétiques animales - Base de données - bovins - race : Charolaise
  10. (fr)La Race Charolaise > Présentation. Consulté le 19 août 2009
  11. (fr)Roger Hanset, « Le gène culard sous toutes ses formes », dans Le Sillon, 2/12/2005 [[pdf] texte intégral] 
  12. M. Girardot et al, « Exploitation des gènes de la coloration de la robe pour une traçabilité raciale des produits d’origine bovine », dans Rencontre recherche ruminants, 2003 [[pdf] texte intégral] 
  13. Arnaud Darnis, Les anomalies d'origine héréditaire chez les bovins, 2006, pdf 
  14. (fr)G. Lefort, J. J. Lauvergne et P. Fabregue, « Fréquence et pénétrances du gène responsable du Syndrome d’Arthrogrypose et de Palatoschisis dans le bétail charolais en France », dans Ann. Génet. Sél. Anim., vol. 9, 1977 [[pdf] texte intégral] 
  15. a , b , c , d  et e (fr)Les caractéristiques, Herd-book charolais. Consulté le 10 août 2009
  16. a , b  et c (fr)L'élevage français - SOPEXA, L'élevage français (numéro spécial du bulletin de l'élevage français - sopexa), 2000, 104 p. (ISBN 0398-091 X) 
  17. a  et b (fr)Bovins : la race Charolaise. Consulté le 25 août 2009
  18. (fr)Pierre-Alain Dufey, « Comparaison de différentes races bovines à viande », dans rapactuel, Station fédérale de recherches en production animale (Suisse), vol. 6, 2002 
  19. (fr)Fin gras du Mézenc. Consulté le 25 août 2009
  20. (fr)Bovins : les appellations et labels de qualité des races à viande. Consulté le 22 août 2009
  21. (fr)La Race Charolaise > Caractéristiques. Consulté le 20 août 2009
  22. (en)http://www.brg.prd.fr/brg/pages/rga/bovins/15.php
  23. a , b  et c (fr)Daniel Meiller et Paul Vannier, Le charolais, ANCR, Châlons-sur-Saône, 1994 (ISBN 2-907376-02-0), « Éleveurs et élevage » 
  24. (fr)Herd Book Charolais - Michel Baudot, nouveau président : « Délivrer le même service aux éleveurs sans répercuter des hausses de cotisations ». Consulté le 28 août 2009
  25. La sélection, herd-book charolais. Consulté le 14 août 2009
  26. Agriculture - Et l'homme créa... la vache sans cornes. Consulté le 22 août 2009
  27. (fr)Serge Miller, Évolution des programmes de sélection des taureaux d'IA Charolais, 2006 
  28. (fr)La Fin du testage charolais à la station d´Agonges est fixée pour 2011, 2007. Consulté le 26 août 2009
  29. (fr)Projets nationaux et internationaux
  30. a  et b (fr)Daniel Meiller et Paul Vannier, Le charolais, ANCR, Châlons-sur-Saône, 1994 (ISBN 2-907376-02-0), « L'expansion de la race » 
  31. PRESENTATION, Charolais International. Consulté le 9 août 2009
  32. 21,22 et 23 AOUT 2009 FÊTE DU CHAROLAIS. Consulté le 28 août 2009
  33. (fr)Institut charolais. Consulté le 28 août 2009
  34. (fr)Le Bœuf Bourguignon. Consulté le 25 août 2009
  35. (fr)Gérard Le Puill, « La charolaise en son berceau », dans L'humanité, 23 février 2002 [texte intégral] 

Bibliographie

  • Daniel Meiller et Paul Vannier, Le charolais, ANCR, Châlons-sur-Saône, 1994 (ISBN 2-907376-02-0) 
  • J-L Petit et M-G Vaude, Le Charolais, Castor Et Pollux, coll. « Photo Poche Castor Et Pollux », 2007 

Liens externes

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