Charrecey

Charrecey

46° 50′ 23″ N 4° 40′ 03″ E / 46.8397222222, 4.6675

Charrecey
Image illustrative de l'article Charrecey
Armoiries
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Arrondissement de Chalon-sur-Saône
Canton Canton de Givry
Code commune 71107
Code postal 71510
Maire
Mandat en cours
Thomas Berthet
2008-
Intercommunalité Le grand Chalon
Démographie
Population 302 hab. (2007)
Densité 55 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 23″ Nord
       4° 40′ 03″ Est
/ 46.8397222222, 4.6675
Altitudes mini. 290 m — maxi. 455 m
Superficie 5,48 km2

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Voir la carte administrative

Charrecey est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.

Sommaire

Géographie

Le territoire communal est caractérisé par un substrat géologique recelant un important réseau de failles affectant le socle Primaire émergeant à l'Est des ultimes contreforts du Morvan en bordure de l'effondrement de Bresse Chalonnaise ; tandis que les calcaires du Secondaire dominent à l'Ouest la dépression houillère Dheune-Bourbince (bassin de Blanzy). La grande variété de sols offre un paysage contrasté, présentant un effet « balcon » portant la vue du mont Beuvray jusqu'au Mont Blanc.

La végétation va de la forêt profonde de chênes et châtaigniers aux chaumes herbues ou couvertes de buis. Au XIXe siècle, le village a tiré sa richesse des mines de gypse (étage du Trias argileux) avec les plâtrières et des carrières de pierre et marbre (étage du Sinémurien), voire du pavé des villes (étage du Trias gréseux). Le vignoble a disparu après un long déclin qui a suivi la crise du phylloxera à la fin du XIXe siècle. Les exploitations agricoles sont davantage tournées vers l'élevage de bovins.

Communes limitrophes

Histoire

À elle seule, la toponymie des lieux-dits indique un riche passé qui remonte à la Protohistoire voire au Néolithique Moyen Bourguignon (silex taillés et polis, polissoirs, céramique de type Chasséen. Des traces de l'occupation gallo-romaine attestent de la présence d'une villa en bordure de la Via Agrippa (trajet de la Méditerranée à la mer du Nord).

Il semble que le village primitif ait été déplacé du lieu-dit « ès Saint-Étienne » à son actuelle localisation, au milieu du XIVe siècle, probablement à la suite du tremblement de terre de Bâle de 1356 (18 octobre)[1].

Sous l'Ancien Régime un prieuré des Dames de Saint-Julien [2] occupait un vaste domaine au centre du bourg actuel selon les lieux-dits : "Clos des Dames", "Fontaine aux Dames" et "Quart Beau-Belin" (ancienne cure) où l'on trouve une galerie couverte sur le porche et des bâtiments aux nombreux réemplois de matériaux en grès taillé. Des squelettes y ont été mis au jour sous l'ancien four.

Héraldique

Blasonnement : Parti, au premier de gueules à la fasce d'or [3], au second d'argent au chevron de gueules accompagné de sept merlettes du même, 2 et 2 en chef, 1 et 2 en pointe[4], au chef d'or chargé d'un lion léopardé d'azur [5].

NB. Ce blason est une proposition très récente qui peut également s'appliquer à n'importe quelle commune ayant fait partie du comté de Chamilly (Saône et Loire)

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1799 1812 Joseph Chauvot   Oncle maternel du général Duhesme
1812 1816 Jean-Baptiste Gagnot    
1816 1821 Denis Rossigneux    
1821 1831 Claude Bidreman   Fabricant de plâtre
1831 1839 Pierre Narjolet    
1839 1843 Claude Bidreman    
1843 1848 Jean-Marie Duhesme   Cousinage du général d'Empire
1848 1850 Claude Pion    
1850 1856 Louis Chandelux   Apparenté au peintre Duclaux
1856 1872 Jean Larodas   Fabricant de plâtre
1872 1873 Jean-Marie Boutrey    
1873 1878 François Guillemot    
1878 1881 Claude Pion    
1881 1882 Claude Baron    
1882 1883 Jean-Marie Dodille    
1883 1884 Joseph Dyon    
1884 1897 Albert-Joseph Pautet    
1897 1900 Edmond Pion    
1900 1904 Jean-Baptiste Gaudiaut    
1904 1905 Joseph Roy-Chevrier   Prés. Sté d'hist & d'arch. de Chalon
1905 1906 Jean-Baptiste Gaudiaut    
1906 1908 Pierre Baron    
1908 1929 Claude-Paul Berthier    
1929 1938 Jean Emile Boullin    
1938 1945 Henri Hérody    
1945 1948 Auguste Premeleur Sans étiquette  
1948 1959 Achille Bazenet Sans étiquette  
1959 1968 Louis Maillary Sans étiquette  
1968 1983 André Maignot Sans étiquette Militaire (capitaine)
1983 1989 René Larodas Sans étiquette Forestier
1989 2008 Gérard Carpentier Sans étiquette Commercial
2008 ... Thomas Berthet Sans étiquette Ingénieur et chef d'entreprise
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
235 259 252 264 285 313 312[6]

Lieux et monuments

  • Via Agrippa (marquant la limite communale avec Aluze)
  • Croix du XVe siècle (classée MH)
  • Site archéologique ès Saint-Étienne (protohistoire)

Personnages célèbres

Les personnes ci-dessous ont des attaches familiales à Charrecey ou ont vécu au village.

  • Philibert Guillaume Duhesme. Général d'Empire. (La sépulture de ses grands-parents maternels se trouve dans l'église de Charrecey)
  • Antoine Duclaux. Peintre paysagiste et animalier de l'École lyonnaise ou École de Lyon.
  • Pierre Trémaux. Architecte, orientaliste et photographe du XIXe siècle.
  • Jean-Baptiste Trémaux. (° 1824 - † 1898) Conducteur des Travaux publics, archéologue du site de Tipasa (Algérie). Le parc national de Tipasa portait son nom avant l'indépendance algérienne.
    NB. Frère de l'architecte Pierre Trémaux. L'étude biographique en cours (2011), menée par le Pr Jean Pelletier-Thibert de l'Académie de Mâcon, sous le titre La Saga algérienne des frères Trémaux, fera l'objet d'une publication ultérieure aux annales académiques.
  • Léon-Vivant Moissenet. Polytechnicien, ingénieur des Mines. L'un des pères de la carte géologique de France. Il est inhumé au cimetière de Chaumont (Haute-Marne).
  • Léonie Prétet-Denis [7] . (° 1848 - † 1919) Historienne (alias « Mme Christian Denis »). La rue principale de Charrecey (D261) porte son nom. Elle est inhumée au cimetière de Charrecey.
  • Charles Pierre Trémaux[8]. (° 1859 - † 1882) Polytechnicien (promotion de 1876), ingénieur du télégraphe. Il a défini en premier l’algorithme du parcours dans les labyrinthes (1882, dit arborescence de Trémaux) Cf. Maze solving algorithm (Wikipédia en anglais)
    NB. Page en cours de rédaction (2011) avec vérification d'archives locales.
  • Émile Chateau. Directeur d'écoles. Savant botaniste, inventeur de la phytosociologie. Il est inhumé au cimetière de Charrecey.
  • Louis Gabriel Thibert dit Gaby. (° 1912 - † 1958) Adjudant-chef électromécanicien au 134e régiment d'infanterie (RI) de Mâcon, grand résistant français mort pour la France à Tizi-Ouzou (Algérie) en 1958. Chevalier de la Légion d'honneur. Fondateur du Maquis de Corlay (commune de Nanton en Saône-et-Loire), d'abord en forêt de la Ferté le 30 juin 1943. Grand blessé de guerre, entré en résistance à l'occupant dès l'armistice de 1940 sous le pseudonyme de Joseph Brunet. En 1949, il publia son carnet de route du combattant, intitulé Le Maquis de Corlay, sous le nom d'emprunt de son ami André Montaron (qui était alors son plus jeune compagnon maquisard). En 1956, il était surveillant général - nommé à ce poste le 1er octobre 1948 -[9] au lycée militaire d'Autun (Saône-et-Loire) avant son départ pour l'Algérie au 121e RI. Il y décédera le 26 janvier 1958 des suites de ses blessures lors d'un accrochage du 24 janvier précédent. Il est inhumé au cimetière de Charrecey.

Sources

  • Archives Trémaux à l'étude (2009) à Paris et en Saône-et-Loire sur les communes de Charrecey, Tournus et Mâcon
  • Archives sur la saga des quatre frères Trémaux en Algérie
  • Relevés de l'état civil de Paris, du département de Saône-et-Loire et de l'Algérie française au XIXe siècle.

Notes et références

  1. Hypothèse avancée par le professeur Jean Pelletier-Thibert de l'Académie de Mâcon dans sa déclaration d'inscription du site archéologique à la DRAC de Dijon, et corroborée par d'autres études scientifiques dans le Chalonnais.
  2. Souche à Saint-Julien-sur-Dheune (Saône et Loire), devenues ensuite Moniales de Rougemont et enfin de Dijon. (Archives épistolaires - entre Jeanne Charpentier-Poquet et Jean Pelletier-Thibert - déposées à l'Académie de Mâcon)
  3. qui est de la maison des Jauche, dits Bouton (de Chamilly)
  4. qui est de la maison d’Aumont (en Halatte, près de Senlis)
  5. qui est supposé d’Estrabonne (origine en Franche-Comté à Mercey-le-Grand, 25410 Saint-Vit, près de Dole) donc probablement erroné, car le seigneur d’Estrabonne dit Pourcheresse portait d’or à la fasce de gueules accompagnée de trois hures de sangliers
  6. recensement 2006
  7. Nièce de Pierre Trémaux ; in conférence publique de Jean Pelletier-Thibert en l'Académie de Mâcon le 2 décembre 2010. (Réf. publiée aux Annales académiques de mars 2011)
  8. Fils de Pierre Trémaux ; in conférence publique de Jean Pelletier-Thibert en l'Académie de Mâcon le 2 décembre 2010. (Réf. publiée aux Annales académiques de mars 2011)
  9. Lettre autographe de remerciements du Général de Gaule concluant par « Croyez, mon cher THIBERT, à mes sentiments cordialement dévoués » , adressée le 9 mars 1950 à Monsieur Louis THIBERT, surveillant général, école d'AUTUN (S. & L.)

Divers

  • « Charrecey en Chalonnais (S & L) - Notes et Souvenirs » par Mme Christian Denis, édité en 1905 par la Librairie Vic et Amat à Paris. Réédité en 1989 par l’association « Les Amis du Vieux Charrecey » - (préface de Léon Moissenet)
  • « Charrecey - Histoire et vie d'un village » par Magali Robert (arrière-petite-fille de Moissenet), édité en 2008 par l’association « Les Amis du Vieux Charrecey » - (préface de Jean Pelletier-Thibert)
  • Pierre Trémaux p. 940 et 941 in : « Dictionnaire des orientalistes de langue française » par François Pouillon, édité en 2008 par IISMM & Karthala à Paris - ISBN : 978-2-84586-802-1
  • « L'errance de Pierre Trémaux au XIXe siècle - 1ère partie (biographie) » par Jean Pelletier-Thibert ; in Annales de l'Académie de Mâcon, mars 2011 (conférence publique donnée en l'Académie de Mâcon le 2 décembre 2010) - ISSN : 0980-6032
  • « Le Maquis de Corlay » - Contribution à l'histoire de la Résistance en Saône-et-Loire par André Montaron (alias adjudant Gaby Thibert), édité en 1950 chez Jobard à Dijon. Réédité en mars 2003 par Editions Hérode - ISBN : 2-908971-18-6

Les cahiers manuscrits de l'adjudant-chef Thibert ont été déposés au Service historique de l'Armée de Terre, au château de Vincennes, sous la cote 321.

Voir aussi

Liens externes


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