Cheval de trait belge

Cheval de trait belge

Trait belge

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Trait belge icône cheval
Un cheval brabançon

Région d’origine
Région Belgique Belgique
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Taille environ 1,70m
Autre
Utilisation Attelage

Le Trait belge, parfois aussi nommébrabant ou brabançon, est une race de cheval de trait originaire de Belgique, née de la fusion de plusieurs races de chevaux de traction en 1886. Elle a connu un grand succès durant l'ère du cheval de trait et fut exportée dans de nombreux pays.

Sommaire

Histoire du cheval de trait belge ou brabançon

L'élevage de la race « cheval de trait belge » date du début du XVIIe siècle. Les diligences postales furent introduites. Il fallait des chevaux énergiques et puissants pour les longs voyages avec ces véhicules plutôt lourds.

Charles-Alexandre de Lorraine, alors gouverneur des Pays-Bas autrichiens, créa les dépôts d'étalons à Saint-Nicolas, Gand et Alost afin d'améliorer le type du cheval de trait vers un cheval d'agriculture fort convoité. C'est pourquoi il importa des étalons Holstein, berbères, normands, napolitains, espagnols, arabes et anglais. Les résultats pourtant étaient fort décevants et les dépôts furent abandonnés après une dizaine d'années. Une exception : le dépôt d'Alost importa une vingtaine de Shires provenant de l'éleveur anglais nommé Blakewell. Ces chevaux s'avéraient d'excellents raceurs et font ainsi partie des ancêtres lointains du trait belge. En plus des tentatives des autorités pour améliorer le cheval de trait, il y eut également quelques initiatives privées.

Sous le règne français et le Premier Empire de Napoléon Ier (1796), de nombreux chevaux furent utilisés pour la cavalerie et l'artillerie de Napoléon. En 1806, il créa à ces fins les haras impériaux. Le dépôt de Tervuren fut mis en place avec 65 étalons de races différentes : purs-sangs anglais et arabes, normands, percherons, boulonnais, Shires et même des ukrainiens.

Peinture de Henry Schouten représentant des chevaux de trait du Brabant (Belgique)

Durant la période hollandaise de 1814-1830, l'élevage ne fut plus encouragé. Voilà pourquoi en 1830, la Belgique récemment déclarée indépendante, ne possédait plus de chevaux de qualité. Le nouveau gouvernement prit immédiatement des mesures afin de stimuler l'élevage national. Le Ministère de l'agriculture introduisit l'expertise obligatoire pour les étalons et investit 30.000 francs or. Ce budget octroyé annuellement fut divisé en primes partagées entre les 9 provinces. Cette politique eut du succès et bientôt on vit d'excellents jeunes chevaux dans les champs. Mais l'introduction du chemin de fer en 1835 constitua une nouvelle menace. Les diligences postales disparurent et des centaines de chevaux de qualité se retrouvaient sur le marché. L'agriculture ouvrait un nouveau débouché car il fallait des chevaux puissants pour le travail des champs. C'est ce secteur économique qui sera à la base du succès international de notre cheval de trait belge. Le dépôt de Tervuren fut fermé définitivement et on mit ainsi fin aux croisements avec les autres races. À partir de ce moment, le cheval de trait belge fut élevé et amélioré pour et par la race même. Par un arrêté ministériel datant du 6 avril 1854 une commission fut créée, chargée de l'amélioration de la race. Sur son ordre, un projet fut présenté aux gouverneurs des provinces pour accorder des primes aux meilleurs raceurs. Huit provinces acceptèrent immédiatement. Liège ne donna son accord qu'en 1877 et c'est d'ailleurs dans la province de Liège qu'en 1879 fut créée la société des Éleveurs Belges qui sera à la base de la société nationale du cheval de trait belge.

Bien vite le cheval de trait belge se fait une réputation mondiale. L'exportation bat son plein vers les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, la Russie, la France etc.

La Première Guerre mondiale de 1914-1918 fut une lourde épreuve pour nos éleveurs. Les Allemands réquisitionnèrent les meilleurs chevaux, tant à des fins militaires que pour leur élevage ; au total 110 138 chevaux seraient ainsi partis.

Après la Libération, le cheptel chevalin fut rétabli assez rapidement et la période de l'entre-deux-guerres connut l'apogée du cheval de trait belge qui fut considéré comme la meilleure race chevaline du monde. La Belgique comptait alors 230 000 à 250 000 chevaux de trait recensés. Annuellement environ 30 000 étalons et juments furent exportés. Chaque année plus de 15 000 poulains furent enregistrés. Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la traction motorisée mena une lutte inexorable contre la traction chevaline qui fut battue sans même l'espoir de revanche. Le nombre de chevaux diminua pour aboutir de nos jours à environ 6 000 chevaux, brabançons et ardennais confondus. Les grandes entreprises agricoles furent modernisées avec le tracteur.

Statue d'un trait belge en Belgique

Aujourd'hui, la Société royale « Le Cheval de Trait belge » compte quelque 1.350 membres et enregistre environ 1 000 poulains. Le concours national annuel connaît toujours un grand succès[1]

Stud-book

La race du trait belge est née de la fusion de plusieurs races de trait élevées en Belgique : le cheval flamand, le cheval du brabant et l'ardennais belge. En 1935, l'ardennais belge fut séparé de la race du trait belge.

Notes et références

  1. Le Cheval de Trait Belge, notre fierté nationale, P. Wolfs et L. De Greeff

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Le Cheval de Trait Belge, notre fierté nationale, P. Wolfs et L. De Greeff
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