Cinéma Suisse

Cinéma Suisse

Cinéma suisse

Le cinéma suisse est la production cinématographique dont les moyens tant humains que matériels sont suisses pour l’essentiel. Il englobe également les moyens de promotion, notamment par les festivals suisses de cinéma, ainsi que la sauvegarde des éléments liés au cinéma. L'existence dans le pays d'aires linguistiques distinctes et la diversité culturelles est une particularité marquant l'histoire du cinéma suisse. Documentaires, film d’art et d’essai ou film grand public : il existe une grande diversité, tant au niveau des auteurs et des œuvres qu’à celui des sources d’information.

La première projection publique en Suisse du cinématographe eut lieu lors de l'Exposition nationale de Genève en 1896. Les projections ambulantes se font dans les foires, les music-halls et les cirques puis apparaissent les premières salles de cinéma. À l'époque du muet, jusqu'à la fin des années 1920, les films produits par des Suisses sont rares. Au début des années 1920, avec des studios à Genève et Lausanne, la région du Léman sert de cadre pour la production de films. L'ancien cinéma suisse est celui des années 1930 aux années 1950, principalement suisse allemand. La maison de production Praesens-Film acquiert une réputation internationale et le cinéma suisse est synonyme d'engagement humaniste avec des films tel que La Dernière Chance de Leopold Lindtberg. Les films sont principalement tournés en dialecte alémanique.

La Nouvelle vague dont Jean-Luc Godard est l'un des chefs de file se développe essentiellement en Suisse romande dans les années 1960. La télévision suisse romande est coproductrice de films de fiction avec notamment Alain Tanner, Claude Goretta et Michel Soutter membres du « groupe 5 ». Actuellement en Suisse, coexistent différents genres de films. La part de documentaires est importante avec, par exemple, War Photographer de Christian Frei nommé aux Oscar 2002.

Le Festival international du film de Locarno est un festival de film d'auteurs indépendants disposant d'une réputation internationale. La production suisse, quant à elle, est présentée lors des Journées cinématographiques de Soleure qui décernent chaque année les prix du cinéma suisse. Par ailleurs, la Suisse sert de cadre au tournage de nombreux films indiens de Bollywood[1].

Sommaire

Définition

Définition du film suisse selon la loi fédérale : [2]

« Par film suisse on entend tout film:
a) qui a été réalisé pour l’essentiel par un auteur de nationalité suisse ou domicilié en Suisse ;
b) qui a été produit par une personne physique domiciliée en Suisse ou une entreprise qui y a son siège et dont les fonds propres et étrangers ainsi que la direction sont majoritairement en main de personnes domiciliées en Suisse, et
c) qui a été réalisé dans la mesure du possible par des interprètes et des techniciens de nationalité suisse ou domiciliés en Suisse et par des industries techniques établies en Suisse. »

Histoire du cinéma suisse

Du muet à la naissance d'une culture cinématographique

La première projection publique en Suisse du cinématographe eut lieu lors de l'Exposition nationale de Genève en 1896. Les projectionnistes étaient les pionniers français Auguste et Louis Lumière. Par la suite, les projections ambulantes se multiplièrent dans les foires, les music-halls et les cirques. Au début du XXe siècle apparaissent les premières salles de cinéma.

À l'époque du muet, jusqu'à la fin des années 1920, les films produits par des Suisses sont rares, néanmoins les montagnes et les lacs servent pendant des décennies de décors aux réalisateurs du monde entier. Dès cette époque et jusqu'à nos jours, la distribution des films se fonde essentiellement sur l'importation de films produits dans les pays voisins et aux États-Unis[3].

Les premiers centres de production cinématographiques en Suisse verront le jour à Lausanne, Bâle et Zurich. Inauguré en 1907, le « Fata Morgana » est le premier cinéma permanent de Bâle, ville qui devient un centre de production locale[h 1]. Avec la Première Guerre mondiale et en raison de la neutralité suisse, les salles de cinéma subissent le boycott des société étrangères. En conséquence des sociétés suisses telles que Eos-Film à Bâle, Iris à Zurich et Lumen-Film à Lausanne sont contraintes de fabriquer leurs propres films[h 2]. En 1918 s'ouvre la première école d'art dramatique « Kinotheaterschuhle » à Bâle[s 1].

Le début des années 1920 sera romand, avec des studios à Genève et Lausanne. La région du Léman servant de cadre, les compagnies françaises seront associées mais les productions sont inégales. La Vocation d'André Carel de Jean Choux, 1925, est l'œuvre marquante de cette époque avec les débuts de l'acteur Michel Simon[s 2]. La revue de cinéma Close up voit le jour à Montreux-Territet, 45 numéros seront publiés entre 1927 et 1933[h 3],[4]. Du 3 au 7 septembre 1929 se tint au château de La Sarraz le premier congrès international de cinéma indépendant (C.I.C.I.)[h 4]. Dans la deuxième partie des années 1920, le passage au cinéma sonore, très coûteux, empêche pour un temps le développement du cinéma romand qui sera presque inexistant dans les années 1930.

Les premiers essais de sonorisation de films par des Suisses auront lieu en 1923 par la société « Schweizer Tri-Ergon » de Zurich qui dispose d'un studio à Berlin et en 1926 par la société « Phonofilm Zurich » à Zurich[h 5].

L'ancien cinéma suisse : des années 1930 aux années 1950

À partir de 1933, l'émigration en provenance d'Allemagne, en raison du troisième Reich, sera bénéfique pour Zurich qui voit de nombreuses personnalités artistiques allemandes s'installer au Schauspielhaus de Zurich et les techniciens suisses de cinéma ayant travaillé en Allemagne rentrent au pays. Le film « Wie d'Warret würkt » (« les effets de la vérité », 1933) est le premier film sonore entièrement produit en Suisse et le premier en dialecte alémanique[h 6]. Le dialecte alémanique, avec son apogée dans les années 1950, eut un rôle dominant jusqu'aux années 1990 et fut pour longtemps l'unique genre spécifique du cinéma suisse. Le dialecte renforce l'identité culturelle de la majorité alémanique suisse et le besoin de se distinguer de l'Allemagne.

Dans les années 1930, la production de films en Suisse est jugée peu rentable en raison de l'étroitesse et de la diversité linguistique du marché intérieur[3]. La situation change à partir de 1939.

Dès la mobilisation de 1939, une censure est introduite afin d'assurer la sécurité du pays en matière d'information. Les ouvrages, notamment les films, en faveur de l'un ou l'autre des belligérants de la Seconde Guerre mondiale sont interdits[h 7]. Des films suisses, comme « De achti Schwyzer » d'Oskar Wälterlin, subiront également la censure. Elle durera jusqu'au 18 juin 1945. Ce contrôle et la limitation des importations de films qui en découle feront que de nombreux longs métrages seront produits en Suisse durant cette période. Certains films de cette époque sont caractérisés par une haute valeur artistique et d'autres traitent le sujet de l'héroïsme historique[5].

Le Ciné-journal suisse[n 1] est né en 1939 dans le courant de la censure et dans le même but de l'autonomie et du contrôle de l'information. Produit de l'administration en ces temps de guerre, sous le contrôle de la Chambre suisse du cinéma et soumis à la censure militaire, il montre une « vision officielle des choses ». Trilingue (allemand, français et italien) il est diffusé hebdomadairement et obligatoirement dans les salles à partir du 1er août 1940. Le caractère obligatoire de la diffusion sera supprimé en 1946. Son importance décline régulièrement pour disparaître en 1975 en raison de la concurrence de la télévision[h 8],[6].

La maison de production Praesens-Film, créée en 1924 par Walter Mittelholzer et Lazar Wechsler acquiert une réputation internationale et le cinéma suisse est synonyme d'engagement humaniste, avec notamment quatre Oscar et plus de quarante films parmi lesquels Farinet (1938) de Max Haufler, d'après Ramuz, Le Fusilier Wipf (1938) de H. Haller et L. Lindtberg, Le Brigadier Studer (1939) de L. Lindtberg, Roméo et Juliette au village (1941) de H. Trommer et V. Schmidely, « Landamman Stauffacher » (1941) de L. Lindtberg, Gilberte de Courgenay (1941) et La Nuit sans permission (1943) de Franz Schnyder La Dernière Chance (1945) ou Le Village près du ciel (1953) de L. Lindtberg qui sont exemplaires. Cette société est la plus ancienne toujours en activité[h 9],[7]. Praesens-Film connaît son apogée dans les années 1930 à 1950 avec l'équipe composée de Leopold Lindtberg (mise en scène), Richard Schweizer (scénario), Emil Berna (caméra), Hermann Haller (montage) et Robert Blum (musique)[8]. Les oscars qu'a reçus la Praesens-Film sont : l'oscar du meilleur scénario en 1945 pour Marie Louise, l'oscar du meilleur jeune en 1948 à Ivan Jandl et l'oscar de la meilleure histoire originale en 1948 pour « The Search » (Die Gezeichneten).

Toujours en 1939 se déroule la « Ländi » (exposition nationale suisse), avec 10,5 millions de visiteurs, le cinéma et Preasens-Film auront une place importante avec le Pavillon du cinéma où le public pourra visionner de nombreux films et suivre la fabrication d'un film[h 10].

Le 1er octobre 1943 sont créées à Bâle les Archives Cinématographiques Suisses dans le but de sauver de la destruction des films ayant un intérêt documentaire ou artistique. L'institution est transférée à Lausanne le 3 novembre 1948 et prend dès lors son nom définitif de Cinémathèque suisse[h 11]. En 1946 a lieu la première édition du festival international du film de Locarno, festival de cinéma indépendant qui se révélera être le principal festival cinématographique de Suisse.

Après les idéaux humanitaires, la production cinématographique des années 1950, avec la guerre froide, s'introvertit. Les thèmes sont les glaciers, les villages et sujets paysans comme Uli le valet de ferme (1954) de Franz Schnyder, Heidi (1952) de Luigi Comencini, Heidi et Pierre (1954) de Franz Schnyder et les drames petit-bourgeois tels que Le gendarme Wäckerli (1955), «  Oberstadtgass » (1956) et La boulangerie Zürrer (1957) de Kurt Früh. C'est également l'apogée du cinéma en dialecte suisse allemand[5].

Ce genre de cinéma décline à la fin des années 1950 au profit de la Nouvelle vague en provenance de France et d'Angleterre.

Le nouveau cinéma suisse : des années 1960 aux années 1980

Alain Tanner à la Cinémathèque française en 2008

La Nouvelle vague est une nouvelle façon de produire, de tourner, de fabriquer des films qui s'oppose aux traditions et aux corporations pour imposer une nouvelle esthétique plus proche du réel. C'est en Suisse romande que l'on trouve le nouveau cinéma de fiction, la Suisse allemande créant surtout des documentaires.

Jean-Luc Godard cinéaste franco-suisse formé à Paris, est l'un des chefs de file de la nouvelle vague française avec par exemple À bout de souffle (1960), Pierrot le fou (1965), Sauve qui peut (la vie) (1979) et Hélas pour moi (1993).

Une nouvelle loi sur l'aide fédérale au cinéma, entrée en vigueur le 1er octobre 1963, encourage en fait surtout les films documentaires, culturels ou éducatifs. Les aides aux films de fiction sont attribuées une fois le film terminé et sont distribuées de façon sélective. Il n'y a pas de véritable aide étatique couvrant une partie du budget comme c'est le cas dans les autres pays européens[h 12]. Depuis 1997, les aides sont liées au succès auprès du public[9],[10].

En 1966 eurent lieu les premières Journées cinématographiques de Soleure, le festival consacré à la production nationale.

Les genevois Alain Tanner et Claude Goretta apprennent le cinéma à Londres entre 1955 et 1957. Leur premier film « Nice Time », (Picadilly la nuit), obtient le Prix du Film Expérimental au Festival de Nice 1957. De retour à Genève, ils travaillent à la télévision suisse romande (TSR) tout comme Michel Soutter avant de créer en 1968 le « groupe 5 » avec Jean-Louis Roy et Jean-Jacques Lagrange (remplacé en 1971 par Yves Yersin). Le « groupe 5 » acquiert une renommée internationale avec des films tel que Charles mort ou vif (1969), La Salamandre (1971) et Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000 (1976) de A. Tanner, Les Arpenteurs (1971) de M. Soutter, L'Invitation (1973) et La Dentellière (1977) de C. Goretta et Les Petites Fugues (1979) de Y. Yersin[9]. La télévision suisse romande coproduira ou achètera de nombreuses productions[h 13] et permit ainsi le rayonnement de ce cinéma d'avant-garde qui s'affranchit des stéréotypes folkloriques pour observer le quotidien des Suisses.

En suisse alémanique, il faut mentionner « Siamo Italiani » (1964) d'Alexander J. Seiler mais surtout le cinéma de fiction alémanique renaît à partir de 1975 avec Les Faiseurs de Suisses (« Die Schweizermacher ») (1978) de Rolf Lyssy, « Die plötzliche Einsamkeit des Konrad Steiner » de Kurt Gloor, « Das Boot ist voll » (1981) de Markus Imhoof, « Grauzone » (1979) et « Höhenfeuer » (1985) de Fredi Murer, « Reise der Hoffnung » (1990) de Xavier Koller, « Schatten der Engel, » et « Il bacio di Tosca » (1984) de Daniel Schmid[9].

Au tournant du XXIe siècle

Une particularité du cinéma suisse actuel est la coexistence constante de trois genres : le documentaire de cinéma (28% des films produits tel que « War Photographer » (2002) de Christian Frei nommé aux Oscar 2002 et aussi « Well Done » (1994) de Thomas Imbach, De mieux en mieux (1996) d'Alfredo Knuchel et Norbert Wiedmer, « Eine Synagoge zwischen Tal und Hügel » (2000) de Franz Rickenbach), le film d’art et d’essai et le film grand public[11],[12],[13].

La Diagonale du fou (1984), production franco-suisse, obtient l'oscar du meilleur film étranger en 1985.

Voyage vers l'espoir (1990), de Xavier Koller, a remporté l'oscar du meilleur film étranger en 1991[14].

À vos marques, prêts, Charlie! (2003) de Mike Eschmann, « Mein Name ist Eugen » (2004) et « Grounding » (2006) de Michael Steiner, Vitus (2006) de Fredi Murer et « Das Fräulein » (2006) de Andrea Staka.

Caractéristiques linguistiques

En Suisse romande la langue française est utilisée par les acteurs du cinéma suisse. Par contre, en Suisse alémanique, l'usage du dialecte dans la vie courante fait que le dialecte alémanique est souvent utilisé pour le tournage des films. Ces films se heurtent à la barrière des langues, tant à l'intérieur de la Suisse que vis-à-vis de l'étranger, le dialecte étant incompris hors de la zone géographique suisse allemande.

Le cinéma suisse est plurilingue à partir de la deuxième guerre mondiale en raison des sujets traités qui sont, notamment, la guerre et l'humanitaire. La nécessité de pouvoir diffuser les films à l'étranger est raison première au plurilinguisme qui caractérise certains films suisses. Cette particularité propre à la Suisse est devenu un dogme artistique pour finalement se banaliser.

À titre d'exemple, dans Marie Louise (1944), les acteurs s'expriment en dialecte mais aussi en allemand et français. Dans La Dernière chance (1945) on parle allemand, français, italien, croate, yiddish et anglais[s 3].

Le film « Unser Dorf » (Le village près du ciel) mets en scène les enfants du village Pestalozzi de Trogen, un village réunissant 250 orphelins de guerre provenant de toute l'Europe et s'exprimant chacun dans leur propre langue[h 14],[s 4].

Filmographie

Une sélection de films suisses.

Cette filmographie chronologique s'appuie sur celle proposée par le Professeur Felix Aeppli[n 2].

Période 1920-1929

Période 1930-1939

Période 1940-1949

Période 1950-1959

Période 1960-1969

Période 1970-1979

Période 1980-1989

  • 1980 : La Provinciale de Claude Goretta
  • 1981 : Das Boot ist voll de Markus Imhoof
  • 1981 : Reisender Krieger de Christian Schocher
  • 1982 : O wie Oblomov de Sebastian Schroeder
  • 1983 : Max Haufler: "Der Stumme" de Richard Dindo
  • 1984 : Il Bacio di Tosca de Daniel Schmid
  • 1985 : 78 tours de Georges Schwizgebel
  • 1985 : Gossliwil de Beatrice Leuthold et Hans Stürm
  • 1985 : Höhenfeuer de Fredi M. Murer
  • 1986 : Der junge Eskimo de Peter Volkart
  • 1986 : Morlove - eine Ode für Heisenberg de Samir
  • 1986 : Der Ruderer de Manuela G. Stingelin
  • 1987 : Dani, Michi, Renato und Max de Richard Dindo
  • 1987 : Andreas de Patrick Lindenmaier
  • 1987 : Sandra, unstillbarer Hunger de Paul Riniker
  • 1987 : Umbruch de Hans-Ulrich Schlumpf
  • 1987 : Unterwegs - Werner Bischof, Photograph de René Baumann et Marc Bischof
  • 1988 : Reisen ins Landesinnere de Matthias von Gunten
  • 1988 : Der wilde Mann de Matthias Zschokke

Période 1990-1999

  • 1990 : Jemand - Passion zum Widerstand de Kaspar Kasics
  • 1990 : Reise der Hoffnung de Xavier Koller
  • 1991 : Jean-Claude des Alpes de Claude Halter et Ted Sieger
  • 1991 : Pickel Porno de Pipilotti Rist
  • 1991 : Seriat de Marlies Graf Dätwyler et Urs Graf
  • 1992 : Le Petit Prince a dit de Christine Pascal
  • 1993 : Die bösen Buben de Bruno Moll
  • 1993 : Tanz der blauen Vögel de Lisa Faessler
  • 1993 : Ur-Musig de Cyrill Schläpfer
  • 1994 : Picture of Light de Peter Mettler
  • 1994 : Well Done de Thomas Imbach
  • 1995 : Gerhard Meier - Die Ballade vom Schreiben de Friedrich Kappeler
  • 1995 : Adultère (mode d'emploi) de Christine Pascal
  • 1995 : Grüezi de Jonas Raeber
  • 1995 : Motor nasch de Sabine Gisiger etMarcel Zwingli
  • 1995 : Signers Koffer de Peter Liechti
  • 1996 : A Tickle in the Heart de Stefan Schwietert
  • 1997 : Journal de Rivesaltes, 1941-42 de Jacqueline Veuve
  • 1997 : Die Salzmänner von Tibet de Ulrike Koch et Pio Corradi
  • 1998 : F. est un salaud / De Fögi isch en Souhund de Marcel Gisler
  • 1998 : Spuren verschwinden de Walo Deuber
  • 1999 : Beresina de Daniel Schmid
  • 1999 : ID Swiss de divers, prod. Samir

Période 2000-20XX

Réalisateurs suisses

Par ordre chronologique

Leopold Lindtberg (1902 - 1984), réalisateur suisse, émigrant de Vienne en Autriche-Hongrie (maintenant Autriche), réfugié à Zurich à partir de 1931. Important réalisateur de films suisses durant la seconde guerre mondiale. Grand prix du festival de Cannes en 1946 pour La Dernière Chance.

Franz Schnyder (1910 - 1993)

Arthur Cohn (1927 -), producteur, a obtenu de nombreuses récompenses pour ses films documentaires, notamment trois Oscars du « meilleur film documentaire » en 1962, 1991 et 2000[15].

Claude Goretta (1929 -)

Alain Tanner (1929 -)

Jean-Luc Godard (1930 -), cinéaste franco-suisse d'origine française, de Gland, enfance à Nyon. Formé à Paris, il est l'un des chefs de file de la Nouvelle Vague du cinéma français. Il revient en Suisse en 1973 tourner des films vidéo expérimentaux avant de revenir au cinéma de fiction[16].

Michel Soutter (1932 - 1991)

Rolf Lyssy (1936 -)

Fredi Murer (1940 -)

Anne-Marie Miéville (1945 -)

Divers par ordre alphabétique

Lionel Baier - Henry Brandt - Jean-Stéphane Bron - Jean-Paul Cardinaux - Frédéric Choffat - Jean ChouxRichard Dindo – Kurt Früh – Kurt Gloor - Max Haufler - Helena Hazanov – Villi Hermann – Franz Josef Holzer - Markus Imhoof - August Kern – Thomas KoerferXavier KollerDaniel Künzi - Jean-Jacques Lagrange - Hans Peter Litscher – Gertrud Pinkus – Francis Reusser - Jean-Louis Roy - Xavier Ruiz - Daniel Schmid - Marcel Schüpbach - Georges Schwizgebel - Hans Trommer - Jacqueline Veuve - Yves Yersin

Acteurs suisses

Jean-François Balmer - Jean-Philippe Ecoffey - Bernard Nissille - Jean-Luc Bideau - Vincent Pérez

Actrices suisses

Institutions

Festivals

Le grand écran sur la Piazza Grande

Le Festival international du film de Locarno est un festival de film d'auteurs indépendants. Il dispose d'une réputation internationale. Fondé en 1946, il a pour vocation de présenter les nouvelles tendances, courants et cinéastes en promouvant le cinéma d’auteur et de qualité artistique. La Piazza Grande est le lieu emblématique du festival. Certains films y sont projetés en plein air sur un très grand écran (26 m de long et 14 m de haut) pour 8 000 spectateurs assis. La récompense principale décernée par le jury est le Léopard d'or.

Une sélection parmi de nombreux festivals : les Journées cinématographiques de Soleure, le Festival international de films de Fribourg, le Festival du film français d'Helvétie à Bienne, le Lausanne Underground Film and Music Festival, le Festival international du film fantastique de Neuchâtel, Visions du réel à Nyon et One Minute Film and Video Festival à Aarau.

Revues

  • Ciné-Bulletin
  • Décadrages
  • Hors-Champ
  • Travelling

Notes et références

  • Notes :
  1. Un premier Ciné-Journal suisse est édité dès septembre 1923 par l'Office cinématographique à Lausanne. Il disparaît en mars 1936, en raison de la concurrence étrangère.
  2. Auswahl von Felix Aeppli. Il s'agit selon ce spécialiste de "films suisses exceptionnels".
  • Références Hervé Dumont, Histoire du cinéma suisse : films de fiction 1896-1965, Cinémathèque suisse/Hervé Dumont, 1987 (ISBN 2882670001)  :
  1. p. 35
  2. p. 33 à 36
  3. p. 117
  4. p. 116
  5. p. 122
  6. p. 153
  7. p. 248
  8. p. 247
  9. p. 88
  10. p. 237
  11. p. 370
  12. p. 557
  13. p. 558
  14. p. 435 – 436
  • Références Martin Schlappner et Martin Schaub, Cinéma suisse, regards critiques : 1896-1987, Centre suisse du cinéma, 1987  :
  1. p. 7
  2. p. 10
  3. p. 33 - 34
  4. p. 34
  • Autres références :
  1. Le charme de la Suisse transporté par Bollywood article bilan.ch du 21 mai 2008 consulté le 24 septembre 2008.
  2. Loi fédérale du 14 décembre 2001 sur la culture et la production cinématographiques (Loi sur le cinéma) (LCin) du 14 décembre 2001, RS 443_1, art. 2 al. 2.
  3. a  et b Cinéma - Des productions de films muets à la naissance d'une culture cinématographique en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  4. Kenwin - Borderline site artfilm.ch consulté le 22 août 2008.
  5. a  et b Cinéma - L'ancien cinéma suisse: les années 1930, 1940 et 1950 en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  6. Ciné-Journal suisse en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  7. L'histoire de Praesens-Film site praesens.com consulté le 22 août 2008.
  8. Production de film en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  9. a , b  et c Cinéma - Le nouveau cinéma suisse : les années 1960, 1970 et 1980 en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  10. aide au cinéma liée au succès Office fédéral de la culture, site consulté le 30 août 2008.
  11. [pdf] Objectifs 2008-2011 de l'Office fédéral de la culture,consulté le 30 août 2008.
  12. [pdf] Cinéma en Suisse: Facts et Figures 2007 Office fédéral de la culture,consulté le 30 août 2008.
  13. Cinéma- Au tournant du XXIe siècle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  14. Cinéma site Swissworld.org consulté le 30 août 2008.
  15. Arthur Cohn site imdb.com consulté le 10 septembre 2008.
  16. Jean-Luc Godard en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.

Bibliographie

en allemand

  • (de) Collectif, Film und Filmwirtschaft in der Schweiz : 1918-1968, Zurich, 1968, 176 p.
  • (de) Wolfgang Gersch, Schweizer Kinofahrten, Berlin, Henschel, 1984, 282 p. (ISBN 3-907850-09-2)
  • (de) Thomas C. Maurer, Filmmanufaktur Schweiz : Kleine ökonomische Entwicklungsgeschichte, Zurich, Schweizerisches Filmzentrum, 1982, 182 p. (ISBN 3907850041)
  • (de) Stephan Portmann, Der neue Schweizerfilm (1965-1985) ; ein Studienbericht zur Analyse ausgewählter Spiel- und Dokumentarfilme, Fribourg (Suisse), Universitätsverlag, 1992. 346 p. (ISBN 3-7278-0791-1)
  • (de) Ernest Prodolliet, Die Filmpresse in der Schweiz, Fribourg, Universitätsverlag, 1975
  • (de) Werner Wider, Felix Aeppli, Der Schweizer Film, 1929-1964. Die Schweiz als Ritual, 2 vol. Zurich, Limmat-Verlag, 1981.

en français

  • (fr) Freddy Buache, Le Cinéma suisse, 1898-1998, Éd. L’Age d’homme, 1998 (1re édition 1974), 535 p.
  • (fr) Freddy Buache, Trente ans de cinéma suisse ; 1965-1995, Éd. Cinéma singulier/Centre Pompidou, 1995, 160 p.
  • (fr) Freddy Buache, La Cinémathèque suisse 1943-1981 - livre d'or, paru à l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux de la Cinémathèque suisse, le 19 octobre 1981, 287 p.
  • (fr) Freddy Buache et Jacques Rial, Les débuts du cinématographe à Genève et à Lausanne 1895-1914, Documents de cinéma publiés par la Cinémathèque suisse n° 5, Lausanne 1964, 141 pages
  • (fr) Collectif, Le Film d’animation suisse, Ed. Groupement suisse du film d’animation, 1972
  • (fr) Anne Cunéo, La Machine fantaisie. Enquête sur le cinéma suisse, Éd. Bertil Galland/Verey, 1977, 272 p.
  • (fr) Hervé Dumont, Histoire du cinéma suisse : films de fiction 1896-1965, Ed. Cinémathèque suisse/Hervé Dumont, 1987, 591 p. (ISBN 2882670001)
  • (fr) Brubo Edera, Histoire du cinéma suisse d'animation, Lausanne, 1978, 199 p.
  • (fr) Gianni Haver et Pierre-Emmanuel Jaques, Le Spectacle cinématographique en Suisse (1895-1945), 2003 (ISBN 2-940146-37-3)
  • (fr) Rémy Pithon (sous la direction de), Cinéma suisse muet - lumières et ombres, Lausanne, Éditions Antipodes et Cinémathèque suisse, 2002, 228 p. (ISBN 2-940146-26-8)
  • (fr) Henry Rosset, La Censure cinématographique en Suisse, Éd. Georgi, 1979, 149 p.
  • (fr) Martin Schaub, Le Nouveau Cinéma suisse : 1964-1984, Lausanne, Éd. L’Âge d’homme, 1985, 184 p.
  • (fr) Martin Schaub, Le Cinéma en Suisse, Zurich, Pro Helvetia, 1998 (édition allemande 1997), 158 p.
  • (fr) Martin Schlappner et Martin Schaub, Cinéma suisse, regards critiques : 1896-1987, Éd. Centre suisse du cinéma, 1987, 187 p.
  • (fr) Maria Tortajada et François Albera, Cinéma suisse, nouvelles approches. Histoire, esthétique, critique, thèmes, matériaux, Lausanne, Payot, Coll. Sciences Humaines, 2000, 261 p. (ISBN 2601032758)
  • (fr) Pierre-Olivier Wellauer, L’œuvre cinématographique en Suisse, Éd. Diffusion publicitaire, 1981, 152 p.

en italien

  • (it) Dalmazio Ambrosioni, Locarno città del cinema : i cinquant'anni del Festival Internazionale del Film, Locarno, A. Dadò, 1998

Liens externes

  • (de) (en) (fr) Swiss Films (promotion du cinéma suisse et bilan annuel)
  • (de) (en) (fr) Swiss DVD (promotion du DVD suisse)
  • (de) (fr) (it) Histoire (Dictionnaire historique de la Suisse : Cinéma)
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