Claude Lelouch

Claude Lelouch
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Claude Lelouch, né le 30 octobre 1937 à Paris, dans le 9e arrondissement[1], est réalisateur, producteur, scénariste et cadreur (il cadre lui-même tous ses films). Sa filmographie compte plus de 40 films dont Un homme et une femme, Le voyou, L'aventure c'est l'aventure, Les Uns et les Autres, Partir, revenir, Itinéraire d'un enfant gâté, Tout ça... pour ça !, Roman de gare ou plus récemment Ces amours-là.

Père de sept enfants, il a été marié trois fois : Christine Cochet en 1967, Marie-Sophie L. en 1986, et Alessandra Martines en 1995.

Sommaire

Biographie

Débuts dans le journalisme

Claude Lelouch est né le 30 octobre 1937 d’un père juif algérien[2] et d’une mère catholique, convertie au judaïsme par amour. En 1942, son père est à Alger. Claude et sa mère sont en France et recherchés par la Gestapo. Sa mère le cache dans des salles de cinéma... Naîtra une grande histoire d’amour avec le cinéma qui ne le quittera pas[1]...

Suite à son échec au baccalauréat, son père lui offre une caméra pour lui redonner une chance[1]. Il débute sa carrière en tournant des reportages journalistiques ("Une ville pas comme les autres", "USA en vrac", ...). Il est notamment l'un des premiers à filmer la vie quotidienne en URSS, la caméra cachée sous son imperméable. Ce reportage, Quand le rideau se lève, lui permet de gagner de quoi créer sa société de production Les Films 13. Pendant ce reportage, il se retrouve aux studios Mosfilms, sur le tournage d'un film qui allait changer sa vie : Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov. Ce film lui donnera le goût de la mise en scène. « J’ai su dès ce jour-là que la caméra était l’acteur invisible, mais principal de tous les films de l’histoire du cinéma et en particulier de tous mes films »[3].

Par la suite, il continue à filmer beaucoup de manifestations sportives comme le Tour de France ou les 24 Heures du Mans.

En rentrant de Moscou, et encore sous le choc de Quand passent les cigognes, il s’apprête à faire son service militaire. Grâce à ce reportage tourné en Russie, il rentre au service cinéma des armées, tourne d’abord comme caméraman d’actualités, puis comme metteur en scène. Claude Lelouch réalise sept films destinés aux militaires. C’est là qu’il comprend, en filmant les plus mauvais acteurs du monde (des colonels ou militaires), à quel point la direction d’acteur allait être capitale dans son cinéma[3].

Les années 1960 - Un homme et une femme

Pendant le tournage du long métrage And Now... Ladies and Gentlemen

En 1960, Claude Lelouch se lance donc dans la production de son premier long-métrage Le Propre de l'homme. Il dit lui-même avoir commis toutes les erreurs que l’on pouvait faire sur un premier film… Tellement d’erreurs que la critique dans Les cahiers du cinéma commençait ainsi : « Claude Lelouch, retenez bien ce nom, vous n'en entendrez plus jamais parler »[3]. S'ajoute à cet échec le décès de son père, quelques jours après la première projection désastreuse du film.

La même année, il fonde sa société de production, qu’il souhaite appeler Les Films de l’Apocalypse… Mais le notaire, effaré, lui propose autre chose « écoutez, nous sommes le 13 du mois, il est 13 heures, et je viens de m’apercevoir que Claude Lelouch comptait 13 lettres… Est-ce que vous avez quelque chose contre le chiffre 13 ? » La société s’appellera donc Les Films 13[4].

Pour remonter la pente, Claude Lelouch se retrouve réalisateur de scopitones, l’ancêtre du clip. Il met ainsi en images une centaine de chansons, parmi les plus populaires de l’époque. Lelouch fait tourner Jeanne Moreau, Claude Nougaro, Johnny Halliday, Dalida, Claude François… et dit avoir appris, pendant cette l’expérience, la force de la musique dans un film.

En 1962, L'Amour avec des si, film enlevé et très imaginatif[5], retient l'attention de la critique suédoise. L’année d’après, Claude Lelouch réalise un film de commande : La Femme spectacle, censuré pour ses jugements misogynes. Le film sera remonté. Claude Lelouch avoue que c’est le film dont il a le plus honte « J’ai trahi de ce que j’aimais le plus au monde, les femmes, et le cinéma. » [3]

En 1964, Une fille et des fusils, tourné en trois semaines avec une bande de copains (dont Amidou, Pierre Barouh et Jean-Pierre Kalfon), trouve un premier public. Derrière ce petit succès, Claude Lelouch enchaîne avec "Les grands moments", « La suite de Une fille et des fusils qui n’avait pas besoin de suite » ironise Claude Lelouch[3]. Lorsqu’il comprend que ce dernier film ne sortira jamais, Lelouch, déprimé, part pour Deauville : Lorsque le jour se lève, face à la mer, au volant de sa voiture, il entrevoit une jeune femme et son enfant sur la grève. C’est en s’avançant très lentement vers eux qu’il tente de reconstituer et de savoir ce que cette femme est venue faire si tôt sur cette plage… Petit à petit, le scénario de Un homme et une femme est en train de naître[3]. Lelouch, enthousiaste, repart écrire le film qui deviendra un film de légende !

Un homme et une femme est un miracle technique pour l’époque avec un style nouveau d'utilisation de la caméra[6]. Claude Lelouch a du mal à réunir des fonds pour faire son film, surtout après plusieurs échecs[7]. Jean-Louis Trintignant est confiant en ce jeune homme dynamique qu’il considère comme le meilleur directeur d’acteur avec qui il a pu travailler[3]. En mai 1966, Un homme et une femme est intégré in extremis à la sélection cannoise alors que la liste était close. Son film reçoit la Palme d'or, marquant le début d'une remarquable ascension dans le monde du cinéma pour ce jeune homme de vingt-neuf ans.

Après Un homme et une femme, Claude Lelouch croule sous les propositions, notamment pour réaliser à Hollywood. Le soir même de la cérémonie des Oscars, Lelouch clame son envie de continuer à faire des films en France : « J’ai refusé toutes les propositions qu’on m’avait faites. J’ai voulu, quoiqu’il arrive, aller au bout de la petite idée que j’avais du cinéma et qui fait que, de film en film, j’ai continué à aller à l’école. »[3]

Claude Lelouch lors du tournage du film Un homme et une femme

En 1967, après le succès mondial de Un homme et une femme, Claude Lelouch prépare son nouveau film, Vivre pour vivre, qui raconte une nouvelle fois l’histoire couple, mais un couple fragile, au bord du divorce. Il y fait tourner Yves Montand, et Annie Girardot… Pendant le tournage, il tombe amoureux de la comédienne avec qui il vivra une histoire d’amour, gardée longtemps secrète.

Vivre pour vivre est un nouveau succès planétaire ! On demande alors à Claude Lelouch de réaliser le documentaire officiel des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968. Ce film, 13 jours en France, sélectionné pour le Festival de Cannes, ne sera jamais projeté au Festival : Les évènements de mai 1968 mobilisent la France et les cinéastes…

La même année, Lelouch se lance dans un sujet épineux pour l’époque avec La Vie, l'Amour, la Mort, un plaidoyer contre la peine de mort, avec Amidou, Caroline Cellier & Marcel Bozzuffi.

En 1969, Claude Lelouch retrouve Annie Girardot pour Un homme qui me plaît avec Jean-Paul Belmondo, Marcel Bozzuffi & Farrah Fawcett. Après avoir filmé un couple en reconstruction, un autre en destruction, Lelouch a envie de filmer une « parenthèse ». Une actrice et un compositeur qui se rencontrent pendant un tournage aux États-Unis. Une vraie passion, mais qui ne peut malheureusement pas durer… Le film est un échec, mais aujourd’hui, il est pour certains un film important. Jean Dujardin cite Un homme qui me plaît parmi ses films préférés : « Je le revois tous les six mois. Pas parce qu'il y a Belmondo... Enfin si, mais aussi parce qu'il y a Annie Girardot. Ce film, que Lelouch est parti tourner à Los Angeles avec seulement un bout d'idée, m'a hypnotisé par sa fraîcheur et sa liberté. Une phrase revient souvent sur Lelouch : "Il ne raconte pas grand-chose, mais il le fait tellement bien." Ce film en est l'exemple parfait, j'adore ! » [8]

Les années 1970 - L'aventure, c'est l'aventure

En 1970, Claude Lelouch fait appel à Jean-Louis Trintignant pour son nouveau film Le voyou qui, pour la première fois, allait jouer un rôle qui n’était pas seulement romantique. Il y fait aussi tourner Charles Denner : « Rencontrer Charles Denner et tourner avec lui, c’est plus qu’une récompense ! C’est une consécration ! Il ne jouait jamais. Il vivait littéralement chaque scène comme dans un état second habité jusqu’à la folie par son personnage. »[3]

En 1971, Claude Lelouch décide de réaliser un tout petit film avec une nouvelle caméra 16 mm. Avec ses amis Amidou, Charles Gérard, Francis Lai, Catherine Allégret et son chef-opérateur Jean Collomb, il réalise Smic, Smac, Smoc pour moins de 200.000 francs. Pendant ce temps, Claude Lelouch prépare un film qui fera date dans sa filmographie… L'aventure, c'est l'aventure !

1972 : Lino Ventura, Jacques Brel, Charles Denner, Charles Gérard & Aldo Maccione sont les héros de L'aventure c'est l'aventure ! « Au moment où j’ai fait L'aventure c'est l'aventure, les affrontements idéologiques étaient à leur apogée. Mai 1968 avait réduit le fossé entre le patron et les ouvriers. Jamais la France n’avait été aussi politisée. Je voulais filmer cette confusion qui, au fond, me faisait rire. Je voulais montrer à quel point les intellos mélangent tout. Ils sont séduits par n’importe quel discours si l’orateur a du charisme. J’avais envie de faire intervenir des voyous qui n’ont rien à cirer de rien, mais qui se servent de la politique pour faire de l’argent. »[6] Le film est un succès et accède au rang de film culte !

« Quand on a goûté à du Lino Ventura on ne peut plus s’en passer ». En 1973, Claude Lelouch lui écrit un rôle sur mesure avec La Bonne Année. La rencontre improbable entre un truand macho, généreux et analphabète et une intellectuelle très romantique et surtout très libérée, interprétée par Françoise Fabian. « "La bonne année" est l’un des films dont Lino était le plus fier. Pour le dernier plan, il ne savait pas de quel côté aller. Il était très emmerdé car il ne pouvait pas admettre qu’un homme puisse pardonner à une femme qui l’avait trompé. Lino n’était pas au courant de l’épilogue. Et il ne savait pas qu’il s’agissait du dernier plan. Je lui ai dit "je vais te filmer et tu vas te poser la question de savoir si tu lui pardonnes ou pas. Maintenant que tu sais ce dont parle le film, laisse-toi porter !". J’ai filmé un vrai Ventura. Il est passé par toutes les phases. On se dit qu’il pardonne quand même, mais du bout des lèvres. Et qu’il le fera payer… C’était le plan préféré de Stanley Kubrick… »[6]

Sydney Pollack confirmera lors de la sortie du film de Kubrick Eyes Wide Shut en 1999 : « L'un de ses films préférés était La Bonne Année de Claude Lelouch, qui est aussi l'un des miens. Stanley en était si excité qu'il s'est procuré une copie et l'a fait voir à Tom Cruise. »[9]

Claude Lelouch en tournage

En 1974, Claude Lelouch enchaîne avec Toute une vie avec Marthe Keller, André Dussollier, Charles Denner et Gilbert Bécaud, puis Mariage avec Bulle Ogier et Rufus.

L'année d'après, il fera tourner Michèle Morgan, l'actrice dont Lelouch rêvait, dans Le Chat et la Souris avec Serge Reggiani. Ensemble, ils tournent une scène d'anthologie dans laquelle Michèle Morgan se prend d'un fou rire après avoir trouvé un clou dans un gâteau. La même année, Claude Lelouch réalise Le Bon et les Méchants avec Marlène Jobert, Jacques Dutronc, Bruno Cremer, Brigitte Fossey et Jacques Villeret.

1976 : Claude Lelouch retrouve Anouk Aimée, 10 ans après Un homme et une femme, et tourne pour la première fois avec Catherine Deneuve dans Si c'était à refaire. Cette même année, Claude Lelouch a l'idée de tourner un court-métrage avec les restes de pellicule du tournage de Si c'était à refaire... « Depuis longtemps, je voulais raconter l'histoire d'un type en retard à un rendez-vous qui commet plein d'infractions pour arriver à l'heure. J'ai suggéré à mon opérateur l'idée d'un plan séquence, la caméra accompagnant un type qui a rendez-vous à Montmartre avec une fille. Comme il est à la bourre, il traverse Paris à toute allure, en grillant les stops et les feux rouges. » Ce court-métrage, C'était un rendez-vous, continue encore aujourd'hui à circuler sur la toile[6].

1977 : Lelouch part tourner aux Etats-Unis Un autre homme, une autre chance avec James Caan et Geneviève Bujold « J'avais envie de tourner un western, mais je le voulais réaliste. J'aime le western. Les studios souhaitaient que je fasse un jour un film américain. J'ai voulu jouer le jeu du metteur en scène à l'américaine, mais avec la French touch. Un autre homme, une autre chance est un film que j'aime beaucoup, mais qui présente quelques longueurs. »[6].

En 1978, Claude Lelouch retrouve Charles Denner et Jacques Villeret pour Robert et Robert : « Je sentais que Jacques Villeret allait devenir une immense vedette. Je voulais raconter comment un type aussi timide que lui pouvait se transformer. Nous pouvions dîner ensemble sans qu'il dise un mot, les yeux baissés en permanence. Villeret avait peur de tout. Il ne croyait pas en lui. J'étais conscient que les grandes pointures ne se repèrent pas toujours immédiatement. Ce n'est qu'à la fin du film, pendant le mariage, qu'il se révèle être un conteur hors pair. A star is born... C'est d'ailleurs en interprétant le rôle de Robert qu'il recevra son premier César. »[6].

1979 : Retrouvailles avec Jacques Dutronc et Catherine Deneuve pour À nous deux, un film qui ne convainc toujours pas le réalisateur aujourd'hui : « J'aimais beaucoup le couple Dutronc / Deneuve. Je me disais que l'union de la désinvolture et du cynisme d'un côté, et de la beauté et de la méfiance de l'autre, correspondait bien à l'époque du film... J'étais triste le dernier jour de tournage. Jusqu'au dernier jour, j'ai espéré. Je me suis dit que je n'avais pas bien fait mon métier de metteur en scène car je n'avais pas réussi à obtenir des comédiens LA scène... celle qui reste dans les annales. J'espérais une scène de folie... »[6].

Les années 1980 - Itinéraire d'un enfant gâté

Lors du tournage du film Les Misérables

À nous deux est un échec. Claude Lelouch décide de tout miser sur un nouveau projet, peut-être son projet le plus ambitieux jusqu’alors : Les Uns et les Autres. « Pour écrire ce film, j’ai pris une feuille de papier. J’y ai mis tout ce dont je me souvenais, sans avoir à vérifier les dates et les lieux… J’y ai introduit différentes histoires. Je voulais par ailleurs inscrire le film dans la période qui m’a le plus marqué : c’était le film le plus personnel que j’avais jamais initié. En 1980, au moment du tournage, j’avais 43 ans. L’heure de faire un premier bilan… Mon plus beau ballet, et ce n’est pas un hasard si ce film choral se termine par le Boléro de Ravel »[6]

Le film est un succès ! « 13 ans après Un homme et une femme, je me retrouve avec Les Uns et les Autres une nouvelle fois en compétition au Festival de Cannes. Et là, je vais pouvoir mesurer l’immense fossé qu’il y a entre le public et la critique, en tous les cas en ce qui concerne mes films. Si la critique a ricané sur moi autant que sur Béjart, le public qui a toujours une âme d’enfant, lui, a follement applaudi ce film. En 1966, la Palme d’or des spécialistes, en 1981, la Palme d’or du public. Les deux sont très agréables, et je souhaite à tout cinéaste de connaître ces deux délices. »[3]

1982 : Claude Lelouch s’apprête à tourner son nouveau film Édith et Marcel, sur l’histoire d’amour d’Édith Piaf et Marcel Cerdan, avec Évelyne Bouix et Patrick Dewaere… « J’avais envie de mettre en scène cet hymne à l’amour, l’histoire merveilleuse et tragique de deux idoles. La chanteuse la plus célèbre du siècle et le boxeur le plus populaire de son temps. Une histoire devenue mythique par la mort brutale de Cerdan dans un accident d’avion. Une vraie tragédie grecque qui allait cruellement se répéter avec le suicide inexpliqué de Patrick Dewaere au moment précis où il allait justement incarner le rôle de Marcel Cerdan. Quelques heures avant sa mort, j’ai déjeuné avec lui et rien ne pouvait laisser penser qu’après ce déjeuner il allait mettre fin à ses jours. Le matin même, je faisais encore des photos avec lui et Évelyne Bouix au Bois de Boulogne, mais je connais assez les acteurs pour savoir que plus ils sont sensibles, plus ils sont vulnérables. Patrick Dewaere était d’une sensibilité extrême, rongé par tous les doutes, par l’obsession de la perfection donc forcément d’une extrême fragilité. Cet homme, c’était du cristal à l’état pur. » Lelouch pense annuler le tournage de ce film, le reporte, puis le tournera finalement plus tard avec le fils de Marcel Cerdan. « Marcel Cerdan Jr a peut-être donné au film une authenticité que je n’attendais pas. Mais ce que je n’attendais surtout pas, c’est le terrible échec commercial de ce film… »[3]

En 1984, Claude Lelouch réalise Viva la vie, un film dont l'idée lui vient en tête la nuit de la sortie désastreuse du film Édith et Marcel : « Je me réveille habituellement très tôt le matin. Cette fois, je suis arrivé à mon bureau vers 5 heures. Il faisait nuit, et je me suis mis à imaginer ce qui se passerait si le soleil ne se levait pas. J’en avais le vertige. J’adorais tellement l’idée de cette séquence, de ces gens sur les Champs-Elysées, scrutant le ciel, que je l’ai conservée dans le scénario. Elle constitue une sorte de rêve dans le rêve. J’ai toujours cru à la force du rêve. Mais j’ai toujours été déçu de constater que nous ne savions pas nous servir de ces informations qui nous parviennent à travers le rêve, et que nous abandonnons le matin en pensant qu’il s’agit de conneries. »[6] Viva la vie, qui réunit Charlotte Rampling, Michel Piccoli, Jean-Louis Trintignant, Évelyne Bouix, Charles Aznavour, Anouk Aimée, Charles Gérard & Myriam Boyer, est un succès !

En 1985, sort sur les écrans Partir, revenir, avec Annie Girardot, Jean-Louis Trintignant, Richard Anconina, Évelyne Bouix, Michel Piccoli et Françoise Fabian. Un film qui superpose les époques avec une narration éclatée… le tout dirigé par le concerto pour piano de Rachmaninov, pour être constamment dans l’émotion. Arrive dans ce film une idée qui évoluera peu à peu dans l’esprit de Lelouch et dans ses films : le thème de la réincarnation.

Claude Lelouch derrière la caméra pour Le Courage d'aimer

1986… Un homme et une femme : Vingt ans déjà. Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant forment à nouveau le couple mythique de Un homme et une femme. Claude Lelouch considère cette suite comme une erreur de sa part : « A la fois une suite, son remake et sa mise en abîme à travers le cinéma. Un film gigogne… Une surprise cachée dans une surprise… J’ai pensé à tort que le public avait besoin de spectacle. Le menu trop sophistiqué s’est avéré indigeste. J’aurais pu me contenter d’une seule scène dans ce restaurant où Anouk et Jean-Louis se retrouvent. C’était d’ailleurs mon idée initiale. Simplement deux caméras et moteur. J’aurais été dans l’essentiel[3]. »

L’année d’après, ayant fait trop compliqué avec Un homme et une femme : Vingt ans déjà, Lelouch décide de faire simple pour son nouveau film Attention bandits ! avec Jean Yanne, Patrick Bruel, et Marie-Sophie L. : « C’est un film formellement apaisé, structuré, carré. J’aurais presque dû le faire en noir et blanc. Attention bandits ! est effectivement très linéaire. »[6]

1988 : « Malgré le succès d’Attention bandits !, je me suis bizarrement senti une nouvelle fois au creux de la vague, de toutes les vagues… »[3] Claude Lelouch va, sans le savoir, tirer de cette dépression un des plus grands succès de sa carrière : Itinéraire d'un enfant gâté. « La vie sociale et professionnelle me pesait. J’avais envie de ne plus voir personne. J’avais le désir de mettre en vacances ce que j’aimais le plus : ma femme, mes enfants, le cinéma, les copains, Paris, … J’ai pensé disparaître. Le titre dit tout : J’étais un enfant gâté et c’est de toutes les bonnes choses de la vie que je me lassais. Un beau jour, seul dans mon bureau, l’espace d’une heure, j’ai eu un coup de blues monumental. Je me suis mis à penser que ce qui arrangerait tout le monde serait que je disparaisse. Un matin, j’ai quitté la maison en me disant que je ne rentrerai pas ce soir. Je suis sorti de Paris, sans trop savoir où aller. À peine arrivé à Fontainebleau, je me suis dit que j’étais le roi des cons : je venais de trouver un superbe sujet de film et je ne m’en étais pas aperçu ! Car tous ceux que j’aimais me manquaient alors que je n’avais même pas passé une seule nuit dehors. En rentrant à Paris, j’ai tout de suite pensé à Jean-Paul Belmondo. »[6] Tourné aux quatre coins du monde, Itinéraire d'un enfant gâté réunit à l’écran Jean-Paul Belmondo, Richard Anconina, Marie-Sophie L. & Lio. « Avec ce film, on va faire le tour du monde, tourner dans des endroits de rêve et paradoxalement, la scène dont tout le monde se souviendra a été tournée à Paris dans une chambre de bonne (ce fameux face à face entre Jean-Paul et Richard), ce qui montre une fois de plus qu’au cinéma, le plaisir, le rire et les larmes n’ont rien à voir avec l’argent. »[3]

Les années 1990 - Tout ça... pour ça !

Claude Lelouch en tournage

Il y a des jours... et des lunes avec Gérard Lanvin, Patrick Chesnais, Vincent Lindon, Annie Girardot, Marie-Sophie L., Jacques Gamblin, Gérard Darmon, Serge Reggiani, … sort en 1990 et c’est un nouveau succès ! Claude Lelouch va alors se lancer dans le film ambitieux et mystique qu’il a en tête depuis longtemps La belle histoire avec Béatrice Dalle, Gérard Lanvin, Vincent Lindon, Marie-Sophie L., Patrick Chesnais, Paul Préboist, Isabelle Nanty, Amidou, Gérard Darmon, Anémone, … « Ce film est né d’une utopie… C’est probablement mon film le plus fou sur l’amour, dans la mesure où je montre et essaye de démontrer qu’un homme et une femme qui croient se rencontrer en 1992 étaient déjà ensemble dans une autre vie, en n’ayant pas peur de friser le ridicule en mouillant Dieu, Jésus, et les fameuses abeilles d’Israël… Alors bien sûr, tout ça, c’est une fable, je ne peux rien prouver… mais c’est peut-être le film le plus déterminé sur mon intime conviction, totalement irrationnelle, sur la réincarnation… Je voudrais simplement remercier tous ceux qui des années après la sortie du film en ont finalement fait un succès et comme on dit aujourd’hui peut être un film culte ou à revoir[3]. »

1993 : Tout ça... pour ça ! avec Vincent Lindon, Marie-Sophie L., Gérard Darmon, Jacques Gamblin, Évelyne Bouix, Francis Huster, Fabrice Luchini & Alessandra Martines. « C'est vrai qu'en voyant l'accueil de La belle histoire je me suis dis : "Tout ça... pour ça!". J'étais dans une double tempête. Professionnelle et personnelle. Donc envie de rire à tout prix. J'ai relu les notes que je griffonne à longueur d'année : l'observation des couples a retenu mon attention. De ces notes se dégageait la difficulté de cohabiter avec un sexe de plus en plus opposé… Le film met en scène d'un côté des gens qui ont eu la chance d'aimer beaucoup, de multiplier les expériences amoureuses et qui essaient de se libérer encore davantage pour mieux s'aimer ; et de l'autre, trois personnages qui en sont restés à la préhistoire de l'amour, qui aiment comme on aimait au premier jour. Il est probable que le temps qui passe et ma rencontre avec Fabrice Luchini m'ont aidé à débloquer mes pudeurs personnelles. J'ai vraiment écrit son personnage en fonction de cette provocation qui le caractérise. »[10]. Fabrice Luchini décrochera le César du meilleur second rôle.

Après Tout ça... pour ça !, Claude Lelouch adapte librement le livre de Victor Hugo : Les Misérables, et retrouve à cette occasion Jean-Paul Belmondo. Pour cette transposition des Misérables au XXe siècle, nous retrouvons Michel Boujenah, Alessandra Martines, Annie Girardot, Clémentine Célarié, Philippe Léotard, Rufus, Ticky Holgado, Philippe Khorsand, Michaël Cohen, Nicole Croisille, Jean Marais, Micheline Presle, … Le film sera récompensé du Golden Globe du meilleur film étranger, et du César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Annie Girardot.

1996 : Hommes, Femmes : Mode d’emploi. « J’avais rencontré un médecin qui m’avait parlé du rôle du mental dans une maladie : Le moral a un rôle à jouer ! Si vous vous mettez dans l’idée que vous être souffrant, les défenses auront tendance à tomber. En revanche, si vous indiquez à votre cerveau que l’attaque est bénigne et qu’il suffit de se battre, celui-ci pousserait l’assaut des maladies. Je me suis dit que ce serait formidable d’écrire un scénario qui prendrait en compte toutes ces données. Je ne pensais pas pour autant à faire un film médical, mais une comédie. J’ai tout de suite pensé à Bernard Tapie. Je voulais un peu jouer avec le feu. Comme le sujet portait sur l’arnaque, j’avais envie de faire appel à un quelqu’un qui en a la réputation pour être au plus près du personnage. Mais l’affaire a pris des proportions inouïes… Il est probable que je n’aurais pas entrepris le film si on m’avait prévenu du cirque qu’il allait engendrer… Messages de corbeaux, lettres anonymes disant que j’étais la honte du cinéma français… »[6]. Ce film avec aussi Fabrice Luchini, Alessandra Martines, Pierre Arditi, Ticky Holgado, Caroline Cellier, Agnès Soral, Ophélie Winter, Antoine Dulery & Anouk Aimée réunit tout de même 1,3 million d’entrées en France[6] et obtient le Petit Lion d’or à la Mostra de Venise.

Claude Lelouch revient en 1998 avec un film plus intimiste Hasards ou coïncidences avec Alessandra Martines, Pierre Arditi, Marc Hollogne, Laurent Hilaire, Patrick Labbé & Geoffrey Holder… « J’avais envie de réaliser un film sur ce qui me fait le plus peur : apprendre la mort d’un de mes enfants ou de la femme que j’aime. C’était déjà l’un des thèmes périphériques de La belle histoire. Je voulais filmer cet instant infilmable mais surtout montrer comment on peut remonter la pente. Comment continuer à vivre quand on a tout perdu ? Je suis fier de l’avoir fait… Le film n’a pas perdu d’argent. Il a été amorti, alors que l’échec public est absolu. Je crois que c’est un film qui s’adresse aux croyants de la vie »[6]. Alessandra Martines sera récompensée d’un prix d’interprétation au Festival international du film de Chicago.

De 2000 à nos jours - Roman de gare

Le film Roman de gare sélectionné officiellement à Cannes en 2007

Arrivent les années 2000… Claude Lelouch enchaîne quatre films : Une pour toutes, And now ladies & gentlemen, Les Parisiens et Le courage d’aimer. Ce dernier film, Le courage d’aimer, est un remaniement des Parisiens et du film qui aurait dû être sa suite (Le bonheur, c'est mieux que la vie) dans un projet de trilogie avorté « Le genre humain »).

« Je vais connaître une vraie traversée du désert. Mes derniers films ont désorienté mon public. Et si le vrai coupable c’était moi ? Avec Une pour toutes, je me suis rendu compte que le film était déséquilibré. J’ai ôté des éléments. J’ai été obligé de faire des sacrifices qui ont occasionné des trous dans le récit. À la réflexion, je pense que je suis un peu passé à côté du film. J’aurais dû traiter le sujet de façon plus grave… Avec Ladies & gentlemen... À la vérité, je suis déçu par le film. Certains de mes films ont bien vieilli, d’autres moins. Celui-là s’est d’autant plus vite usé qu’il est récent. »[6]

« En 2006, j’ai eu envie, comme un magicien de faire un ultime tour de passe-passe, l’idée saugrenue de faire un film sous un pseudonyme… Je me suis souvenu du merveilleux pied de nez de Romain Gary au monde des lettres lorsqu’il a écrit La vie devant soi sous le pseudonyme d’Emile Ajar. Lui aussi, à un moment donné, s’était senti meurtri. J’avais le sentiment que mes films n’intéressaient plus personne… On s’est tous lancé dans cette énorme supercherie et j’ai demandé à mon meilleur ami de jouer le rôle du metteur en scène… et petit à petit, s’est fait Roman de gare.

Roman de gare sort en juin 2007. Claude Lelouch retrouve un certain succès auprès des critiques et du public. Il révèle aussi Audrey Dana, qui sera nommée pour le César du meilleur espoir féminin pour son rôle d’Huguette aux côtés de Dominique Pinon, Fanny Ardant, Zinedine Soualem, Michèle Bernier & Myriam Boyer.

En 2010, Claude Lelouch retrouve Audrey Dana pour Ces amours-là, une fresque musicale, avec Laurent Couson, Raphaël, Samuel Labarthe, Jacky Ido, Gilles Lemaire, Dominique Pinon, Liane Foly, Zinedine Soualem & Anouk Aimée.

En 2011, alors que Les Films 13 fêtent leurs 50 ans, Claude Lelouch fait le bilan de sa carrière dans un autoportrait traversant tous ses films, intitulé D'un film à l'autre : « D'un film à l'autre est plus qu’une suite d’extraits de films, d’interviews et de making-of (dont certains ont une indéniable valeur historique, comme celui de Un Homme et une femme ou les derniers instants de Patrick Dewaere). C’est aussi et surtout la confession d’un auteur qui commente son œuvre et sa vie en toute objectivité. Claude Lelouch nous parle des uns, des autres, des hommes, des femmes, de ses succès aussi retentissants que ses échecs, de sa vie privée si étroitement liée à sa vie de cinéaste. » [11]

Les étapes

Lelouch divise sa filmographie en plusieurs étapes[1] :

« Il y a eu des virages, des films pivots, qui ont orienté mon travail dans de nouvelles directions :

- « La première borne fut de toute évidence Un homme et une femme. Ce film m’apporte succès et notoriété. C’est une étape décisive dans une carrière. »

- « Le deuxième tournant vient avec Les Uns et les Autres. Auparavant, il me semblait que deux destins suffisaient pour bâtir un récit. Avec Les Uns et les Autres, je me lance dans les films choraux. Nous sommes tous interdépendants. Je vais m’attacher à illustrer cette idée. Je trace un trait horizontal avec ce film. Avec La Belle Histoire, je trace un trait vertical. L’histoire de chacun ne commence pas au jour de sa naissance, mais des siècles et des siècles en amont, et elle se poursuivra des siècles après lui. Le destin individuel s’inscrit dans une longue chaîne. Notre histoire est la fin ou le début d’une autre, en tout cas c’est un fragment d’une fresque beaucoup plus vaste. »

Dans ce deuxième tournant, ses scénarios sont plus étoffés, ses histoires se densifient et les flashbacks, jusqu'ici proposés sur le mode presque exclusif de l'aller-retour dans le temps, se mêlent et s'enchaînent de manière plus complexe. Les Uns et les Autres semble être le véritable coup d'envoi de ce nouveau type de cinéma que Lelouch pratiquera par la suite. Partir, revenir ou Les Misérables en sont de parfaits exemples. Il ne s'agit plus d'improvisation érigée au rang de technique de tournage.

- « Le troisième tournant de ma filmographie, plus technique, intervient avec le tournage d’Itinéraire d'un enfant gâté. Je découvre que la direction d’acteurs ne peut être efficace que si l’on tourne à plusieurs caméras. Tourner avec une seule caméra ne permet pas de tirer le maximum d’un comédien. Itinéraire d'un enfant gâté est à mon sens le film dans lequel je dirige le mieux les comédiens. Pour la première fois j’utilise systématiquement deux, voire trois caméras. »

- « Enfin avec Roman de gare, mon objectif est d’épurer au maximum le scénario. Ne pas perdre de vue l’essentiel. L’essentiel est essentiel ! »

Collaboration avec Francis Lai

Claude Lelouch rencontre Francis Lai grâce à un ami commun, Pierre Barouh, en 1965. Claude Lelouch était alors jeune réalisateur et préparait le tournage de son film Les grands moments. Un an plus tard, Claude Lelouch s’apprête à tourner Un homme et une femme. Francis Lai en écrit la musique. Les thèmes du film interprétés par Nicole Croisille et Pierre Barouh feront le tour du monde. Le thème principal sera un succès unique dans le cinéma français, avec près de 300 versions différentes chantées dans le monde entier. Ils enchaîneront ensuite Vivre pour vivre, L'aventure c'est l'aventure, Les uns et les autres, ou encore Itinéraire d'un enfant gâté… En 2010, Francis Lai aura collaboré sur 31 films de Claude Lelouch.

Interview réalisée au Festival Musique et Cinéma d’Auxerre en 2005 :

  • Quelle est l’évolution dans la manière de travailler une musique de film entre les années 1960 et aujourd’hui ?

« Je crois que l’évolution est venue uniquement par la technique. Car les compositeurs travaillent toujours de la même façon : ils cherchent des thèmes, les orchestrent ou les font orchestrer, écrivent la musique après ou avant le film, comme je le fais avec Lelouch (la musique est enregistrée avant le tournage : c’est d’ailleurs un des rares qui fait ça)... Mais sinon, c’est seulement la technique qui a évolué. Je pense que chaque compositeur qui a une écriture personnelle met son talent au service du cinéaste, de sa vision. Il ne faut pas se leurrer : nous sommes entièrement au service du réalisateur et du film. »

  • Et avec Claude Lelouch, comment ça se passe ? Quelles indications vous donne-t-il pour vous décrire l’univers du film ?

« Il raconte son histoire. Mais il la raconte tellement bien qu’on a l’impression de voir déjà les images ! Et il sait absolument ce qu’il veut. Il y a quelques points à capter quand il raconte, notamment quand il évoque une séquence où la musique peut être importante. Et quand il a fini, il me dit : « C’est à toi, tu me la racontes en musique, maintenant » ! »

  • Comme Luc Besson, Claude Lelouch a été l’objet de vives critiques, en avez-vous fait les frais ?

« J’ai été très malheureux de tout cela. C’était injuste, il y a eu un acharnement presque malsain contre Lelouch, une espèce de jalousie incroyable que je ne comprends toujours pas. Je trouvais Les Parisiens très beau, même si je connais le cinéma de Claude par cœur. J’aime comme il filme la vie, les émotions, c’est dommage qu’il n’ait pas pu finir sa trilogie. Je n’ai pas trouvé cela très bien de la part de certains qui l’ont descendu. D’ailleurs, il y a une chose qui m’étonne toujours : Comment est-ce possible qu’un cinéaste français aussi populaire dans le monde entier (c’est un des rares à sortir ses films au Japon, aux États-Unis… Il a des récompenses de tous les pays du monde) n’ait jamais eu de César ? Je trouve ça anormal. Itinéraire d’un enfant gâté, L’aventure c’est l’aventure, Un homme et une femme, Vivre pour vivre ou Les uns et les autres, sont quand même des films qui font partie du patrimoine cinématographique français ! Je trouve qu’il y a une injustice… »

Filmographie[12]

1957-1960

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Voir aussi

Sources

Site officiel
Filmographie

Liens externes

Notes et références

  1. a, b, c et d Ces années-là Claude Lelouch, conversations avec Claude Baignères et Sylvie Perez. Editions Fayard
  2. Joseph Tolédano, Les Juifs maghrébins, Brepols, 1989, p.287
  3. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n et o D'un film à l'autre, documentaire de Claude Lelouch (2010)
  4. Itinéraire d'un enfant très gâté, par Jean-Philippe Chatrier. Editions Robert Laffont
  5. Analyse du film par Ghislain Louslatot dans le magazine Première
  6. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n et o Claude Lelouch : Mode d'emploi par Yves Alion et Jean Ollé-Laprune. Editions Calmann-Lévy
  7. Anouk Aimée racontera plus tard que le plus dur pour elle, était de porter le matériel durant le tournage.
  8. Jean Dujardin cite ses films préférés dans le magazine Première (juin 2010)
  9. Entretien avec Sydney Pollack
  10. Dossier de presse du film Tout ça... pour ça !
  11. Note d’intention du documentaire D’un film à l’autre
  12. Filmographie officielle sur http://www.lesfilms13.com
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