Clement Marot

Clement Marot

Clément Marot

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Clément Marot
ClementMarot.jpg
Activité(s) Poète
Naissance hiver 1496-1497
Cahors
Décès 1544
Turin
Langue d'écriture Français
Genre(s) Poésie

Clément Marot, né à Cahors pendant l’hiver 1496-1497 et mort en 1544 à Turin est un poète français.

Il fut un des premiers grands poètes classiques français et le protégé de Marguerite de Navarre, sœur du roi de France François Ier.

Sommaire

Biographie

Enfance et formation

Comme l’écrit Frank Lestringant, « Il faut prendre garde à ne pas prendre pour argent comptant toutes les données biographiques présentes dans l’œuvre. Il peut s’agir d’une fiction narrative montée de toutes pièces ».

Clément Marot est né à Cahors, d’une mère gasconne et d’un père originaire de Caen, Jean des Marets dit Marot. Ce Jean des Marets était marchand, mais, à la fin de l’année 1505 il fut révoqué par sa corporation. Il quitta alors la région du Quercy et se mit à écrire des vers. Comme ces vers plurent à Michelle de Saubonne, femme du seigneur de Soubise, il fut présenté à la reine Anne de Bretagne. Il fut bien reçu et devint un des poètes favoris de Louis XII, qu’il accompagna en Italie.

Il plaça son fils Clément, qui avait été écolier à Paris, comme page chez Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, dans la maison duquel le jeune homme demeura peu. Très vite le jeune Clément Marot composa lui aussi des vers.

Marguerite de Navarre

Dès 1513, il passa en qualité d' homme de chambre au service de Marguerite de Navarre, duchesse d’Alençon, sœur de François Ier [1]. Ce monarque, sachant combien elle aimait la poésie, lui fit présenter Marot par le seigneur de Pothon. S’il faut en croire le dernier éditeur de ses œuvres, Nicolas Lenglet-Dufresnoy, le poète osa aspirer aux faveurs de Diane de Poitiers et même de Marguerite de Valois, liaison que plusieurs écrivains, entre autres Laharpe, ne mettent pas en doute. Mais rien n’est moins prouvé ; et l’abbé Claude-Pierre Goujet assure que ces amours sont de pure invention. Marot, en effet, eut les plus grandes difficultés à se faire inscrire sur l’état de la maison de la princesse, au point qu’il s’en plaint dans sa huitième ballade.

François Ier

Quoi qu’il en soit de cette liaison, le poète suivit François Ier à Reims et à Ardres en 1520, et le duc d'Alençon au camp d’Attigny, où ce prince, en 1521, était à la tête de l’armée française.

Il traduit Virgile et Lucien. Dès 1515, il offre au nouveau roi, François Ier, un recueil intitulé, Le Temple de Cupido, fait par Maistre Clément Marot, facteur de la Royne. En 1517 ou 1518, il adresse au Roi une Petite Epistre.

En 1521, il se trouva à l’armée du Hainaut que François Ier commandait en personne ; et on le voit en 1525 à la bataille de Pavie, où il fut blessé au bras et fait prisonnier.

La prison

De plus grandes infortunes l’attendaient en France ; il y était revenu, comptant peut-être un peu trop sur la protection de la cour, où son talent, la politesse de ses manières et l’enjouement de sa conversation l’avaient mis en crédit. Marot, libertin d’esprit et de cœur, peu réservé dans ses propos et frondant ouvertement les observances ecclésiastiques, donnait prise à ses ennemis. On l’accusa d’être imbu des nouvelles opinions; il a des sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther. Il est arrêté, accusé d’hérésie et conduit dans les prisons du Châtelet où il fut enfermé en 1525. Il proteste, dans son Épitre à l’inquisiteur Bouchard, qu’il n’était ni luthérien, ni zuinglien, ni anabaptiste.

Après la mort du duc d’Alençon en 1525, on a rapporté qu’il se venge d’une femme aimée, une certaine Isabeau[2], en publiant Élégie Iere à une Dame. Celle-ci piquée de l’indiscrétion de son amant ou de ses satires, se vengerait à son tour et le dénoncerait pour avoir mangé du lard pendant le Carême. Mais la délation mise au compte d’une femme, Luna ou Ysabeau, relève de la satire misogyne la plus traditionnelle et rappelle une nouvelle fois Villon (F. Lestringant). Un pareil conte semble peu croyable. Il paraît pourtant que ce fut une dame qui le dénonça, si l’on en juge par ces vers, où il raconta lui-même son aventure.[3] Vainement protesta-t-il de la pureté de sa foi, et réclama-t-il l’intérêt de ses maîtres et de ses protecteurs. La seule grâce qu’il obtint fut d’être transféré en 1526 des prisons du Châtelet dans celles de Chartres, moins obscures et plus saines que celles de Paris ; les visites des personnes les plus considérables de la ville adoucirent un peu les ennuis de sa captivité. Ce fut là qu’il composa son poème, l’Enfer, description satirique du Châtelet, et invective contre les abus des gens de justice[4]

Il y retoucha aussi le Roman de la Rose, en substituant des phrases connues à celles qui avaient vieilli[5]. Il peut sortir de prison[6], grâce à son ami, Lyon Jamet, et à l’évêque de Chartres, Louis Guillard. Pour remercier son ami, il écrit Epistre à son amy Lion.

Épître au roi

Sa détention ne l’avait pas corrigé. En 1526-1527, il s’éprend d’une jeune fille et écrit Dalliance de Grande Amye.

En 1527, s’étant avisé d’arracher des mains des archers un homme que l’on menait en prison, il y fut mis lui-même ; et il implora la protection de François Ier par une jolie épître Epistre de Marot envoyée au Roy, qui fut si bien reçue, que ce prince écrivit de sa propre main à la cour des aides pour faire accorder la liberté au prisonnier.[7].

En 1531, à l'occasion de la mort de Louise de Savoie, mère du roi, il la dépeint comme une sainte qui a réformé la cour de France et lui a enfin donné de bonnes mœurs, à tel point que son trépas laisse le pays et la nature sans vie, les nymphes et les dieux accourent et gémissent. Il la dépeint comme évangélique dans sa conception de la vie sociale avec une vision pastorale et traditionnelle de la manière dont on doit se conduire.

En 1532, il publie Epistre au Roy, par Marot estant malade à Paris. Le Roi est sensible à tant d’esprit et accorde à Marot qui est officiellement son valet de chambre depuis 1528, cent écus d’or au soleil en faveur et considération de ses bons et agréables services. À peine le poète commençait-il à respirer, que ses sentiments sur la religion élevèrent contre lui une nouvelle tempête. La justice saisit ses papiers et ses livres.

L’Italie

En 1533, il publie la traduction du Pseaume VI, qu’il compose après avoir échappé à la terrible maladie qui le terrasse presque. À la suite de l’affaire des placards en 1534, catholiques et protestants s’affrontent violemment. François Ier, après avoir beaucoup tergiversé, décide pour la répression. Clément Marot préfère s’éloigner de la cour.

Il se sauva en Béarn l’an 1535, et ensuite à la cour de la duchesse de Ferrare, madame Renée de France en Piémont. Il y retrouve les dames de Soubise. Mais s’apercevant qu’il était vu de mauvais œil par le duc, il se retira en 1536 à Venise.

Le retour en France

Ce fut de là qu’il obtint son rappel en France, puis à la cour, par le moyen d’une abjuration solennelle qu’il fit à Lyon entre les mains du cardinal de Tournon. Il obtient le pardon du Roi. Pour remercier le Roi, il écrit Epistre au Roy, du temps de son exil à Ferrare.

A ces orages succéda un intervalle de paix dû à la prudence que la réserve italienne et le souvenir de ses disgrâces passées parurent lui inspirer. La publication de ses premiers Psaumes troubla cette tranquillité. En 1541, il publie Trente Pseaulmes de David, mis en françoys par Clément Marot, puis les Cinquante Pseaumes. Cette traduction qu’il entreprit, à la sollicitation du célèbre Vatable, eut la plus grande vogue à la cour. François Ier chantait ces Psaumes avec plaisir. Chacun des seigneurs et dames de la cour en affectionnait un qu’il accommodait de son mieux aux vaudevilles, souvent burlesques, qui étaient alors à la mode. Mais on peut dire qu’ici Marot avait méconnu le genre de son talent ; et les personnes sensées, dit l’abbé Goujet, ne tardèrent pas à s’apercevoir qu’il avait chanté sur le même ton les hymnes du roi-prophète et les merveilles d’Alix. Bientôt la Sorbonne crut remarquer des erreurs dans cette traduction et en porta des plaintes au roi. François Ier, qui aimait le poète et qui désirait la continuation de son travail, eut peu d’égard à ces remontrances[8] La faculté de théologie n’en continua pas moins ses plaintes et ses censures, et finit par défendre la vente de l’ouvrage[9].

La Suisse et les États de Savoie

En 1542, François Ier fait rechercher les luthériens, et bien que son nom ne soit pas prononcé, il part de nouveau en exil et gagne Genève. Victor Palma Cayet prétend qu’il y débaucha la femme de son hôte, et qu’à la recommandation de Calvin, la peine capitale qu’il avait encourue fut commuée en celle du fouet. Cette accusation paraît calomnieuse ; en effet, comment, après une telle aventure, aurait-il osé se présenter, comme il fit, devant ceux qui commandaient en Piémont pour le roi ? Il est possible que la licence de ses mœurs, qui ne pouvait être tolérée dans une ville comme Genève, ait donné lieu à ce bruit injurieux.

En 1543, il s’installe à Chambéry, capitale des États de Savoie où il est tranquille et ne court aucun risque d'être inquiété pour ses opinions réformistes. Début 1544, il passe quelque temps au château de Longefan (vallée de la Maurienne), puis est reçu au château de François de Bellegarde, grand amateur de poésie, pour lequel il compose une épître.

Voulant rejoindre l'armée française au Piémont, il gagne Turin où il décède dans l’indigence en 1544, toujours occupé de nouveaux vers et de nouvelles amours, et laissant pour fils unique Michel Marot. Jodelle lui fit cette épitaphe dans le goût de son siècle :

Querci, la Cour, le Piémont, l’Univers,
Me fit, me tint, m’enterra, me connut ;
Querci, mon los, la cour tout mon temps eut,
Piémont mes os, et l’univers mes vers.

Le personnage

Marot avait l’esprit enjoué et plein de saillies sous l’extérieur grave d’un philosophe. Il joignait, ce qui arrive souvent, une tête vive à un bon cœur. Doué d’un noble caractère, il paraît avoir été exempt de cette basse jalousie qui a terni la gloire de plus d’un écrivain célèbre. Il n’eut de querelle qu’avec François de Sagon et Charles de la Hueterie, qui l’attaquèrent pendant qu’il était à Ferrare. Le premier fut assez impudent pour solliciter la place de Marot, mais non assez favorisé pour l’obtenir. Le deuxième se dédommagea du déplaisir de voir cesser la disgrâce du poète par un calembour qui donne la mesure de son esprit : Marot en avait beaucoup mis dans une épître à Lyon Jamet, où il racontait les peines de son exil et où il se comparait au rat libérateur du lion. La Huéterie s’empara de l’application que Marot se faisait de cet apologue, et crut très plaisant de l’appeler le Rat pelé (le rappelé). Marot ne lui répondit que sous le nom de son valet pour mieux lui témoigner son mépris.[10]

La poésie

Le nom de Marot, dit Laharpe, est la première époque vraiment remarquable dans l’histoire de notre poésie, bien plus par le talent qui lui est particulier, que par les progrès qu’il fit faire à notre versification. Ce talent est infiniment supérieur à tout ce qui l’a précédé, et même à tout ce qui l’a suivi jusqu’à Malherbe. La nature lui avait donné ce qu’on n’acquiert point : elle l’avait doué de grâce. Son style a vraiment du charme et ce charme tient à une naïveté de tournure et d’expression qui se joint à la délicatesse des idées et des sentiments : personne n’a mieux connu que lui, même de nos jours, le ton qui convient à l’épigramme, soit celle que nous appelons ainsi proprement, soit celle qui a pris depuis le nom de madrigal, en s’appliquant à l’amour et à la galanterie. Personne n’a mieux connu le rythme du vers à cinq pieds, et le vrai ton du genre épistolaire, à qui cette espèce de vers sied si bien. Son chef-d’œuvre en ce genre est l’épître où il raconte à François Ier comment il a été volé par son valet ; c’est un modèle de narration, de finesse et de bonne plaisanterie. Cette estime pour les poésies de Marot a triomphé du temps et des vicissitudes du langage.

Boileau a dit dans les beaux jours du siècle de Louis XIV : Imitez de Marot l’élégant badinage. La Fontaine a prouvé qu’il était plein de sa lecture. II n’y a guère, dit la Bruyère, entre Marot et nous que la différence de quelques mots. Jean-Baptiste Rousseau, qui lui adresse une épître, fait gloire de le regarder comme son maître. Clément l’a défendu contre Voltaire, qui s’est attaché à le décrier dans ses derniers ouvrages, probablement par haine pour Jean-Baptiste Rousseau, coupable, selon lui, d’avoir donné le dangereux exemple du style marotique, qu’il est plus aisé d’imiter que le talent de Marot.

Mais, dit encore Laharpe, il fallait que la tournure naïve de ce poëte fût bien séduisante, puisqu’on empruntait son langage depuis longtemps vieilli pour tâcher de lui ressembler.

Son œuvre

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Voir sur Wikisource : Clément Marot.

Poète varié, plus grave qu’on ne l’imagine, mais incapable de s’accommoder de l’austérité d’un Calvin, Clément Marot participe encore de la tradition médiévale. L’œuvre de Marot est très abondante et « l’élégant badinage » auquel Boileau l’associe dans son Art Poétique n’est qu’un aspect. On remarque, en lisant ses Œuvres, comme le poète a évolué de la discipline des Rhétoriqueurs, vers un art très personnel qui le rapproche de l’humanisme.

L’Adolescence clémentine (1532-1538) comprend les poèmes de jeunesse. Ils se caractérisent par la variété des formes et des sujets abordés :

  • La première Églogue des Bucoliques de Virgile (traduction)
  • Le Temple de Cupido (inspiré du "Temple de Vénus" de Jean Lemaire de Belges)
  • Le Jugement de Minos (inspiré de la traduction latine du "Dialogue des morts" de Lucien de Samosate)
  • "Les Tristes vers de Philippe Béroalde" (traduction du "Carmen lugubre de die dominicae passionis" de Philippe Béroalde)
  • Oraison contemplative devant le Crucifix (traduction de l'"Ennea ad sospitalem Christum" de Nicolas Barthélemy de Loches)
  • Épîtres : 10 pièces (11 si l’on compte L’Épître de Maguelonne). Cette épître de Maguelonne relève de l’héroïde.
  • Complaintes
  • Épitaphes: forme brève, l’épitaphe peut ne comporter que deux vers. Au début de la section le ton est grave, puis le sourire fait son apparition.
  • Ballades: elles comprennent une trentaine de vers répartis en trois strophes et demie, un refrain d’un vers et un envoi-dédicace. La Ballade joue sur trois ou quatre rimes. Le poème se termine par une demi-strophe, adressée au Prince (ou à la Princesse).
  • Rondeaux: qui comprennent de 12 à 15 vers, caractérisés par le retour du demi-vers initial au milieu et à la fin du poème.
  • Chansons: La chanson est propice à toutes les acrobaties de la rime.

Ces trois derniers genres étaient pratiqués par les rhétoriqueurs.

L’organisation de L’Adolescence clémentine montre que Marot compose une œuvre et que le recueil n’est pas le fruit d’un épanchement spontané. La chronologie n’y est pas respectée. Marot opère des modifications. Ainsi la "Ballade V" change de destinataire en 1538. Gérard Defaux fait observer que Marot construit sa vie dans le recueil, comme un romancier compose un roman. Marot aime inscrire son nom dans ses poèmes : il représente volontiers dans le poème "l’activité scripturaire". Son goût le porte vers les genres brefs.

Éditions anciennes

Les meilleures éditions des Poésies de Marot sont :

  1. celle qu’il donna lui-même, purgée des lourderies qu’on avait, dit-il, meslées en ses livres, Lyon, 1538 ;
  2. celle de Niort, 1596, in-16 ; rare et recherchée ;
  3. celle d’Elzévir, 2 vol. in-16 ;
  4. celle qui a paru à la Haye en 1731 en 4 vol. in-4°, et en 6 vol. in-12 (voir : Nicolas Lenglet Du Fresnoy). Cette édition, la plus complète de toutes jusqu’alors, est défigurée par une multitude de fautes typographiques, et par une ponctuation vicieuse, etc. L’éditeur, déguisé sous le nom de Gordon de Percel, y a joint des notes quelquefois curieuses, assez souvent peu importantes et dans lesquelles il ne se montre guère plus décent que son auteur.
  5. celle de P.-R. Auguis, Paris, 1823, 5 vol. in-12, édition assez négligée et qui n’est guère supérieure à la précédente ;
  6. celle de M. Paul Lacroix, Paris, 1824, 3 vol. in-8°, augmentée d’un Essai sur la vie et les ouvrages de Cl. Marot, de notes historiques et critiques et d’un glossaire. On a suivi dans cette édition, qui est plus correcte que les précédentes, le texte de celle de 1554 et l’orthographe de celle de 1545.

Nous citerons encore des Œuvres choisies de Cl. Marot, accompagnées de notes historiques et littéraires par M. Després et précédées d’un Essai sur Cl. Marot et sur les services qu’il a rendus à la langue par M. Campenon, Paris, in-8°. Outre les ouvrages indiqués, on peut consulter encore une lettre de Claude François du Verdier de la Sorinière, dans le Mercure de France, juin 1740 ; le Tableau historique des littérateurs français, par M. T..., Paris, 1785, in-8° ; les Anecdotes littéraires, etc. (voir : Guillaume-Thomas Raynal).

Il ne faut pas oublier que c’est à Marot qu’on doit une édition correcte des Poésies de Villon. Ce fut François Ier qui le chargea de les recueillir.

Études

  • Pierre Villey, Tableau chronologique des publications de Marot, Revue du XVIe siècle, II, p. 206-234, Paris, 1920
  • Michael Screech, "Marot évangélique", Genève, Droz, 1967.
  • Claude A. Mayer, "La Religion de Marot", Genève, Droz, 1960.
  • Robert Griffin, "Clement Marot or the Inflections of Poetic Voice", Berkeley, University of California Press, 1974.
  • Gérard Defaux, Le Poète en son jardin. Étude sur Clément Marot, Paris, Champion 'Unichamp', 1996.
  • Gérard Defaux, Clément Marot - vigne et vins, Toulouse, Le Pérégrinateur éditeur, 1996.
  • Mireille Huchon, « Rhétorique et poétique des genres : ‘L’Adolescence clémentine’ et les métamorphoses des œuvres de prison », « Le Génie de la langue française autour de Marot et de La Fontaine », Editions Fontenay-Saint-Cloud, 1997 (dir. J.-Ch. Monferran).
  • Thierry Martin, "Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d’Orléans à Rabelais", Montpellier, GKC/Question de Genre, 2007.
  • Frank Lestringant, "Clément Marot de l’Adolescence à l’Enfer", Orléans, Paradigme, 2006.
  • Simone Domange, "Lire encore Marot", Viroflay, Roger, 2006.

Notes et références

  1. Une variante affirme que le roi le recommande à sa sœur Marguerite,duchesse d’Alençon, qui le fait secrétaire de son mari, le duc d’Alençon, qu’il accompagne dans ses campagnes.
  2. Une variante donne Diane de Poitiers
  3. Un jour j’écrivis à ma mie
    Son inconstance seulement ;
    Mais elle ne fut endormie
    A me le rendre chaudement :
    Car dès l’heure tint parlement
    A je ne sçais quel popelard,
    Et lui a dit tout bellement :
    Prenez-le, il a mangé le lard.
    Lors six pendards ne Vaillent raie
    A me surprendre finement,
    Et de jour, pour plus d’infamie,
    Firent mon emprisonnement.
    Ils vinrent à mon logement.
    Lors se va dire un gros paillard :
    Par la morbleu ! voilà Clément.
    Prenez-le, il a mangé le lard.
  4. Là (dit-il) les plus grands, les plus petits détruisent,
    Là les petits peu ou point aux grands nuisent,
    Là trouve l’on façon de prolonger
    Ce qui se doit ou se peut abréger :
    Là sans argent povreté n’a raison ;
    Là se détruit mainte bonne maison, etc.
  5. Paris, 1529, in-8° (voir : Lorris)
  6. On attribue aussi sa liberté au retour de François Ier en 1526
  7. Cette lettre, si honorable pour le protecteur et pour le protégé, est rapportée par Ménage dans son Anti-Baillet, part. 2, chap. 112, p. 235, édit. in-4°.
  8. , comme Marot le témoigne dans ces vers :
    Puisque vous voulez que je poursuive, ô sire,
    L’œuvre royal du Psautier commencé,
    Et que tout cœur aimant Dieu le désire,
    D’y besogner ne me tiens dispensé.
    S’en sente donc qui voudra offensé,
    Car ceux à qui un tel bien ne peut plaire
    Doivent penser, si jà ne l’ont pensé,
    Qu’en vous plaisant me plaist de leur déplaire.
  9. On sait que cette traduction, complétée par Théodore de Bèze, a été pendant plus d’un siècle le texte chanté par les calvinistes dans leur culte public (voir : Goudimel), jusqu’à ce que Conrart en eût donné une version moins gauloise, que l’on y chante encore au XIXe siècle.
  10. On trouvera les détails de ce démêlé dans la Bibliothèque française, de Goujet, t. 11, p. 86, et dans les Querelles littéraires de l’abbé Irailh, t. 1, p. 105. Nous nous contenterons d’extraire de la réponse de Marot les vers qui prouvent l’union dans laquelle il vivait avec les bons écrivains de ce temps-là, et l’estime qu’ils avaient pour lui
    Je ne voy point qu’un Saint-Gelais,
    Un Heroel, un Rabelais,
    Un Brodeaux, un Seix, un Chappuy,
    Voysent escrivant contre luy.
    Ne Papillon pas ne le poinct :
    Ne Thenot ne le tenne point :
    Mais bien un tas de jeunes veaux,
    Un tas de rimassins nouveaux,
    Qui cuydent eslever leur nom,
    Blasmant les hommes de renom

Source partielle

« Clément Marot », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

Liens externes

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  1. L'Adolescence Clémentine sur wikisources
  2. Trois Coqs à l’Ane de Marot d’après les éditions princeps
  3. Musée virtuel du protestantisme français
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