Clergé réfractaire

Clergé réfractaire
Une messe en mer, peinture de Louis Duveau, 1864.

On donne le nom de Clergé réfractaire aux ecclésiastiques hostiles à la Constitution civile du clergé lors de la Révolution française. Certains s'exilèrent; la majorité entra dans la clandestinité pour assurer autant que possible le service pastoral qu'on leur demandait.

Sommaire

Définition

Le "Chêne à Guillotin" où l'Abbé Pierre-Paul Guillotin trouva refuge durant la Révolution
  • Clergé clandestin, réfractaire à la Loi[1] caché, ayant refusé de prêter le serment de la Constitution civile du clergé promulguée en juillet 1790 soumettant au pouvoir civil l'organisation de l'Église, le serment civique de 1785 « à prêter dans le huitaine  » et plus tard de haine au Roi Louis XVI et donc condamné à la guillotine ainsi que les personnes les ayant cachés[2].
  • Qualifié de fanatique, anti-républicain et intolérant, insoumis et de mauvaise conduite, le clergé dit insermenté (et non "assermenté" ) soutient parfois la chouannerie bretonne, continue à assurer les sacrements, et se cache chez les particuliers, dans les fermes, les châteaux, la campagne, la montagne, les grottes comme à La Feuillée[3] comme à Cléden-Cap-Sizun et à Brissac ( Baume de M. Raymond ), les gorges (ex. du Don dans le Cantal ), les bois[4] victime souvent de dénonciateurs[5] et objet de recherches assidues[6]. Villes et villages se scindent en deux camps, comme dans le Cantal : pour le Maire et le clergé constitutionnel ou pour le Curé réfractaire : dans le Journal Le Cantaliste, on raconte que les dévotes de Sènezergue avaient dressé une potence pour le prêtre assermenté devant remplacer leur curé. «Mais l'honorable municipalité et nos braves frères d'armes de Sènezergues, qui aimaient au contraire les curés jureurs qui se soumettaient à la constitution, forcèrent ces béates à arracher avec leurs mains bénies le poteau et à payer une amende de 12 livres» [7] cette histoire est une exception : la vie du prêtre réfractaire, s'il était dénoncé, se terminait souvent par la guillotine. Les messes se disent dans les bois ou dans des maisons privées[8] Il était donc sans cesse surveillé et inquiété[9]. « Certains prêtres acceptent d’être exilés en Espagne, Savoie, Suisse ou Italie, d’autres sont déportés sur les pontons de Rochefort ou à Bordeaux, d’autres encore sont condamnés à mort et exécutés. Enfin certains sont emprisonnés dans les geôles de la région »[10]Ils sont déportés dans les bagnes de Nouvelle-Calédonie et en Guyane française[11]. Condamnés par différents décrets, novembre 1791, avril 1792 (déportation) : Louis XVI met son veto à ce dernier décret . En 1795, 1° mai, Obligation au prêtres anciens déportés de quitter la France dans le mois, puis d'exercer des fonctions administratives[12]. Beaucoup se réfugient à Jersey dépendant de l'Angleterre comme Pierre-Adrien Toulorge. Certains deviennent célèbres comme l'Abbé Jean-Baptiste Pialat, qui attire jusque 8500 fidèles à la messe des Rameaux, en 1795 à la ferme de Sauzet, près de Sainte-Bauzille des Putois, dont 300 communiants. Il dénonce avec le clergé d'Alès, les prêtres assermentés, élus à la place des réfractaires et choisi par des laïcs, « protestants, juifs, mahométans, apostats et mauvais catholiques, chose inouïe dans l'Eglise de Dieu »[13]
  • Ces prêtres clandestins jouèrent un grand rôle dans la vie religieuse : Anne-Marie Javouhey deviendra leur auxiliaire, auprès des mourants, ou pendant les messes et les premières communions alors clandestines, pour garder le linge d'autel et les ornements, enfin grâce à l'Abbé Ballanche, comme catéchiste. Le Père Guillaume-Joseph Chaminade exerce son ministère à Bordeaux, parfois déguisé en rétameur, avant de s'exiler trois ans à Saragosse en Espagne[14],[15]. Le Curé d'Ars doit les sacrements, et sa vocation, à Charles Balley, génovefain, qui exercera son ministère clandestinement à Lyon sous le nom de Carlos avant de devenir vicaire d'Ecully[16].Pierre Coudrin se cachera plusieurs mois dans le grenier d'un château avant de fonder la congrégation des Saints Cœurs de Jésus et Marie.


  • Registres paroissiaux : Apparition de nombreux registres paroissiaux clandestins : baptêmes, mariages se font clandestinement, chez les familles des victimes en particulier[17]. À Betton par exemple, petit village breton, baptêmes et des mariages s’arrêtent le 2 février 1793. Le prêtre Bligne Joseph a été assassiné dans la nuits du 26 au 27 Messidor de l’An II. La dernière sépulture est mentionnée en fin 1792. Des cahiers secrets vont remplacer les registres officiels, les offices et les actes religieux seront pratiqués par des prêtres réfractaires, « cachés dans des fermes, ces derniers, prolongeant tous les actes de leur ministère, entretiendront un registre clandestin » : 402 baptêmes et 62 mariages célébrés en dehors de l’église officielle, sur quatre vingt huit feuillets estampillés par l’Evêché de Rennes[18],[19].

«  Le même sort éloit réserve aux fidèles chez lesquels des prêtres étaient saisis. M. Le Loup de La Billiais, conseiller honoraire au parlement de Bretagne, accueilloit avec charité dans son château les prêtres cachés. On s'empara d'un portefeuille contenait un assez grand nombre d'actes de baptêmes et de mariages. Sur cet indice qu'un prêtre réfractaire avoit été reçu au château, Carrier le fit traduire au tribunal criminel de Nantes, où il fut condamné à mort comme receleur de prêtres. Fort de son innocence, de La Billiais marcha au supplice avec le courage d'un homme de bien, et le subit d'une manière digne de la cause sainte pour laquelle il étoit condamné. Sa femme et ses deux filles partagèrent plus tard le même sort  »

— L'Ami de la religion, Volume 128


Principales prisons et lieux de déportation :

Prêtres cachés : trois exemples

  • Le plus célèbre de ces prêtres réfractaires[20]est sans doute l'Abbé Charles-Jean Bonvoust un prêtre (ou un religieux bénédictin) de Rouville du pays de Caux ou du diocèse de Brie, caché en octobre 1790 dans le manoir de Beaumoncel[21] dans le village de Camembert chez Jacques et Marie Harel dans la Vallée d'Auge, qui enseigna à Marie Harel pour la remercier la recette du célèbre fromage de ce nom, (c'est-à-dire l'amélioration de la recette qui ajoute au fromage une appétissante "croutte" ) fromage découvert par Napoléon III le samedi 8 août 1863, au cours d’un diner donné à son honneur à la sous préfecture d’Argentan et depuis célèbre. On sait peu de choses sur l'Abbé Bonvoust : l'Abbé Guibe, curé de Camembert, écrit dans un bulletin paroissial, en 1947 : " Pendant la période révolutionnaire, douze prêtres ont signé des actes que j'ai retrouvés. Parmi ceux-ci se trouve Charles-Jean Bonvoust, bénédictin, prieur de Rouxville. D'après les actes qu'il a signés, il a été caché à Camembert, au mois de juillet 1796 à février 1797  » [22],[23].
Article détaillé : Camembert de Normandie.
  • Cleden-Cap-Sizun - « Suite aux dénonciations de Monsieur PELERIN, un notaire résidant à Cléden , le directoire ordonne la recherche des prêtres refusant d'accepter la constitution et continuant malgré tout à exercer. Instruit qu'il y a des rassemblements de prêtres perturbateurs dans l'ancien presbytère de Lamboban et dans le manoir de Kerazan, l'un et l'autre situés en Cléden , considérant que ces deux maisons sont des maisons nationales et que suivant l'article 6 de la loi du 20 juillet 1791, les officiers, sous-officiers et gendarmes sont tenus de faire la visite des maisons particulières à la réquisition des propriétaires locataires ou fermiers, requiert le sieur Jouan de partir sur le champ à la tête de sa brigade pour la visite des dites maisons et y arrêter et conduire au Directoire tous les ecclésiastiques soit en costume, soit déguisés qui pourraient s'y trouver, le charge de rendre compte de sa mission et le rend responsable de l'exécution du présent . Mais les prêtres furent rapidement prévenus et le lieutenant Jouan de la brigade de Pont-Croix n'en trouva aucun dans les lieux énnoncés précedemment. Les écclesiastiques se cachaient, les uns à Plogoff dans des grottes, dont la fameuse grotte des prêtres, d'autres sur la commune de Cléden. L'abbé PARCHEMINOU3 cite notamment l'abbé KERISIT qui avait trouvé un abrit derrière un talus à 400 mètres environ au sud du village de Kerlaouen. Un autre, l'abbé GLOAGUEN, aurait trouvé refuge dans une maison de four à Brézoulous. » [24]
  • Paroisse de Locoal-Mendon- «  Dans un état du 29 octobre adressé au ministre, Baunard, commissaire à Auray, écrit en effet ; « Locoual : Allano, curé dangereux, avec connaissance, venu d'Espagne ». Ces vaillants écclésiastiques étaient hébergés dans les familles Le Bayon et Bruzac qui tenaient les fermes de La Forest. Les deux sueurs des abbés Allano, retirées elles-mêmes en ce lieu, se chargèrent de subvenir aux besoins et à la sécurité des persécutés. Il y avait à Belz un poste de soldats républicains et ceux-ci firent souvent des perquisitions à Locoal. Mais comme une route unique donnait accès à l'île, il était facile de signaler l'arrivée des « Bleus ». Dès qu'ils apparaissaient, un homme du hameau de Saint-Jean donnait l'alarme, et les prêtres se mettaient à l'abri dans des grottes voûtées (qui ont disparu), ou bien dans des fosses creusées à même le sol et recouvertes de fagots, ou encore dans d'ingénieuses cachettes des bâtiments de ferme.Plusieurs traditions locales relatives aux incursions des « Bleus » à la Forest ont été conservées par la population. En voici une, consignée dans les archives paroissiales : « Une petite domestique, âgée de 15 ans, gardait seule le presbytère, et, un jour, plutôt que de trahir, elle se laissa traîner par les cheveux ou la corde au cou, tout autour de la maison. Sans l'intervention d'un soldat plus humain que les autres, elle aurait payé de sa vie son dévouement Pas une trahison ne fut constatée à Locoal pendant cette triste période. Seule la magnifique croix de la paroisse, toute en argent, fut livrée aux Révolutionnaires on ne sait par qui ; on n'en pu sauver que le pied, fondu plus tard pour faire un ostensoir et un ciboire ». On raconte également que les Bleus interrogeaient les petits bergers de la Forest : « Émen é ma kuhet er véleion ? » (Où sont cachés les prêtres ?). Et ils faisaient briller à leurs yeux de belles pièces d'argent. Mais, pour toute réponse, ils n'obtenaient que ces mots : « Ne houiam ket ni ataù » (Nous ne savons rien, nous).

Les prêtres fidèles réfugiés à la Forest se tenaient à la disposition des chrétiens de la région. Messes, mariages, baptêmes étaient célébrés dans les bâtiments de la ferme que l'on peut encore voir.(...)  » [25]

Un procès

Dans la ville de Les Brouzils près de Montaigu, en Vendée [26], un curé François Houssin, est découvert avec trois confrères la veille de Noël 1794. Il avait continué son ministère comme prêtre réfractaire, se cachant: « Sur la chemise de l’interrogatoire, à la suite des noms des quatre prêtres, se lisent les mots » : « Pour la Guillotine  » Il est accusé d’avoir enfreint la loi relative à la déportation des prêtres réfractaires, d’avoir eu des intelligences avec les Brigands de la Vendée en conséquence La Commission militaire condamne Houssin, ci-devant curé de Notre-Dame des « Brouzilles », prêtre non assermenté, à la peine de mort. François Houssin est donc guillotiné sur la place du Ralliement à Angers le 1° janvier 1794.

Des saints

Art

De nombreux vitraux des églises de Vendée représentent de manière réaliste, de prêtres célébrant la messe clandestinement, dans les bois (Communion du Pré Fruchaud, verrière du Curé Girard ), ou nocturne ( Verrière du Curé Barbedette Girard La messe à l'aube - Bas du Moulinard par Mr le curé Buchet.1794 ), ou dans une maison privée, Noël Pinot montant à l'échafaud avec ses vêtements sacerdotaux, ou des prêtres cachés ou se cachant ( L'Abbé Mongazon se cachant dans les roseaux, ou aidé par une bergère ), arrêtés ( Verrière Abbé Matthieu de Gruchy ), morts ou mourants : ( Verrière Abbé Bénugat, Martyre de l'Abbé Voyneau, de l'Abbé Nicolas )[28].

Notes et références

  1. réfractaire signifie rebelle , obstiné. Voir Archives Nationales F 19 : 1005 à 1017. Correspondance relative aux prêtres réfractaires. An IV-an V (classement par départements). Inv. semi-anal. dact., par Y. Isselin, 1993, III-261 p. Index des noms géographiques, de personnes et de matières
  2. [1] Par exemple Françoise Beauretour est condamnée à mort comme « receleuse de prêtres réfractaires », le 16 messidor an 2 .
  3. Pendant la Terreur, un "recteur" (curé) de La Feuillée, l'abbé Le Bis, se réfugia pour échapper à la répression de la Terreur pendant près de deux ans près de Lesven en Beuzec-Cap-Sizun, dans le sud du Finistère, dans une caverne connue sous le nom de "Kougon ar C'houlmic" ("grotte de la colombe"), désormais appelée aussi "Toull an Aotrou Bis" ("le trou de Monsieur Bis") d'accès très difficile/ [ Ma Bro, Ar ChapPrêtres réfractaires; La grotte de la colombe -
  4. [2]Amancey-Loue-Lison : combe des Prêtres réfractaires
  5. [3] Dénonciation de Madame Taupin par Guillaume Salaun dans le district de Lannion
  6. Procès verbal de recherche :«En 1796, la nouvelle administration du canton conduite par le citoyen Joseph Even effectua une recherche des prêtres réfractaires ».
  7. Sénèze en Cantal
  8. [4] « Dans la forêt de la Guerche (Koad Gwerc'h) en Ille et Vilaine, sur la commune de Rannée, se cache le Chêne à la Vierge, arbre au pied duquel un prêtre réfractaire avait l'habitude de prononcer la messe pendant la période révolutionnaire »
  9. [5] Voir Etienne Brut, prêtre soumis aux lois ou réfractaire
  10. [6] Source Diocèse de Limoges
  11. 26 août 1792 abolie en 1797 : loi sur la déportation à la Guyane des prêtres réfractaires. 829 meurent en fait à Aix entre 1795 et 1796
  12. L'Église et la Révolution française: Par Edmond de Pressensé p.314-315 Mesures de rigueur contre les réfractaires
  13. [7] L'Église de France et la Révolution Par Jean Castex 1984
  14. Cf. SIMLER Joseph, Guillaume-Joseph Chaminade, Paris, Lecoffre, 1901, pp. 47-61 & 95-119.
  15. [8] Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, pages 22-24 Par Geneviève Lecuir-Nemo
  16. Le maître du curé d'Ars, Charles Balley (1751-1817). Paul Vial et Notice biographique dans : Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Volume 6 Par Jean-Marie Mayeur, Xavier de Montclos [9]
  17. [10]Les registres clandestins de Vendée
  18. Betton, 5 000 ans d’histoire : L’homme et son patronyme
  19. [11] Voir aussi : Cultes et clergé dans le département de la Sarthe sous la Révolution : Actes de baptême, mariage et sépulture rédigés par Jean Joseph Glatier, prêtre réfractaire et vicaire de la paroisse Saint-Martin de Précigné.
  20. Selon une légende, disent certains, car le fromage de Camembert existait déjà avant la Révolution
  21. [12] Cheminée qui aurait servi de cache à l'Abbé Bonvoust
  22. [13] Source E. LECONTE, ( Membre du Club Tyrosémiophile de France d'Acquigny dans l'Eure ) d'après un article de la Société Historique de Vimoutiers
  23. Canal Académie L’histoire du camembert
  24. [14] Cleden Cap Sizun
  25. Source et Récit détaillé [15]  : Locoal-Mendon, l'île du bonheur, 1994 .- Abbé Frédéric Le Tallec et abbé Meriadec Henrio.- Texte cité avec autorisation du site internet.
  26. Détails et source Brouzils : LE CURÉ DES BROUZILS GUILLOTINÉ
  27. souvenirvendeen.org/
  28. Vitraux de Vendée

Annexes

Gazette des tribunaux éditée chez la Veuve Desaint (Paris) (novembre 1793-avril 1794) - Procès de l'Abbé Saulnier, prêtre réfractaire

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Articles connexes

Bibliographie

  • [16] L'histoire religieuse de la Révolution aux Archives nationales . Les archives nationales contiennent un grand nombre de documents sur les prêtres réfractaires, reclus ou déportés.
  • 1795 Sur Gallica[17] : Courné prêtre réfractaire sous la Révolution française Déclaration des prêtres insermentés du culte catholique, apostolique et romain , signé Courné, ... par adhésion Billon, Heuzé, J. Levesque... [et al.]Pergamon press, Collection : Les archives de la Révolution française.

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