Congo belge

Congo belge

4°19′S 15°19′E / -4.317, 15.317

Congo belge
Belgisch Kongo

19081960

Drapeau
Blason

Drapeau et armoiries

Hymne : La Brabançonne

Accéder aux informations sur cette image nommée LocationDRCongo.png.
Informations générales
Statut Colonie
Capitale Léopoldville/Leopoldstad (actuelle Kinshasa)
Langue Français (officielle)
Néerlandais et plus de 200 langues africaines .
Religion Religions de la Terre, christianisme
Monnaie Franc congolais
Démographie
Population 1930 13 500 000
Superficie
Superficie 2 345 000 km2
Histoire et évènements
15 novembre 1908 Création
30 juin 1960 Indépendance
Roi des Belges
1908 - 1909 Lépold II
1909 - 1934 Albert Ier
1934 - 1951 Léopold III
1951 - 1960 Baudouin Ier
Gouvernant
1908 - 1910 Baron de Wahis
1946 - 1951 Eugène Jacques Pierre Louis Jungers
1958 - 1960 Henri Arthur Adolf Marie Christopher Cornelis

Entités précédentes :

Entités suivantes :

  • Flag of Congo-Léopoldville (1960-1963).svg République du Congo - Léopoldville

Congo belge est le nom porté par le territoire de l’actuelle République démocratique du Congo (RDC) entre la fin de l’État Indépendant du Congo, possession personnelle (pendant vingt-trois ans) du roi Léopold II de Belgique jusqu’au 15 novembre 1908, et l’accession à l’indépendance congolaise effective le 30 juin 1960.

Sommaire

1885 - années 1950

En 1890, le roi Léopold II avait donné en gage du prêt consenti par le parlement belge la promesse de la dévolution du Congo à la Belgique dans un délai de dix ans. En 1895, quand le roi eut à nouveau besoin de fonds pour payer les officiers belges à qui le gouvernement avait donné l'autorisation de s'engager au service de l'État indépendant du Congo pour y chercher l'aventure, le parlement débattit de l’annexion immédiate de la future colonie. Mais l'opinion publique belge n'était pas prête. Néanmoins, le roi eut son argent. Au début du 20e siècle, le Royaume-Uni, qui convoitait le Congo, lança une campagne mondiale sous le couvert d'une association internationale, la Congo Reform Association dont le but était de créer un mouvement dans l'opinion publique internationale poussant au partage du Congo par les autres puissances coloniales, dont la Grande Bretagne, pour le motif que l'esclavage y règnerait. Et cela en voulant ignorer les campagnes militaires victorieuses menées par les Belges contre les esclavagistes arabes en application des accords de Berlin. Aussi, en 1908, le parlement belge se résolut-il à abandonner la stratégie qui avait consisté à agir indirectement à travers le roi Léopold II et vota l'annexion un an avant la mort du roi. Dès lors, c'est officiellement au nom de la Belgique, état souverain, que les troupes stationnées au Congo belge purent garantir l'intégrité de la conquête. Cette annexion reconnue par les grandes puissances, l’administration de l'ex-État Indépendant se transforma en administration belge qui fit tout pour effacer l’image de Léopold II comme celle d'un tyran qui laissait exploiter les populations par ses hommes (pas seulement des Belges, on compte plus de dix nationalités parmi les « coloniaux » de l'époque). Ce qui caractérise le plus la mise en valeur du Congo, à cette époque, c'est la sous-traitance de l'exploitation du caoutchouc naturel. L’article 3 de la Charte Coloniale du 18 octobre 1908, votée par le parlement belge, prescrivait que : « Nul ne peut être contraint de travailler pour le compte et au profit de sociétés ou de particuliers ». Pour effacer l’image du caoutchouc et des mains coupées complaisamment répandue par la Grande Bretagne qui ne se consolait pas d'avoir manqué l'occasion de coloniser le Congo, on développa la culture du coton et du palmier à huile et la cueillette du caoutchouc sauvage fut remplacée par la culture de plantations d’hévéas. La Congo Reform Association, l'association britannique qui était à l’origine de la campagne orchestrée contre l’État indépendant du Congo, décida de se dissoudre en 1913, tandis que le Congo allait développer son économie et ses exportations, allant jusqu'à livrer 23 000 tonnes de coton en 1932 et 127 000 en 1939. Parallèlement, les exploitations de minerais tels que l'or, l'étain, le cuivre et, surtout, l'uranium allaient contribuer à faire du Congo une puissance économique, ce qui allait contribuer au salut de la Belgique pendant les deux guerres mondiales;

La langue française fut, du début à la fin de la présence belge au Congo, la seule langue officielle, ce qui fit du Congo devenu indépendant un des pays officiellement francophones les plus importants, le deuxième, en chiffre de population, après la France. Au début, l’enseignement a été mis en place par des missions chrétiennes privées qui finançaient leurs activités par l’agriculture ou la sylviculture d’exportation (Concordat avec le Vatican en 1906). Par exemple, en 1948, environ 99,6 % des structures d’enseignement étaient contrôlées par les missions chrétiennes, 0,4 % étaient détenues par des entreprises privées pour former leurs futurs employés. Mais, encore en 1940, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans était de 12 % et en 1954 de 37 %, ce qui plaçait le Congo à l’époque aux côtés de l’Italie mais, au début, ces statistiques cachent un énorme gâchis scolaire : sur douze élèves à l’école primaire, seul un achevait le cycle et de ceux-là, seul un sur six accède à l’école secondaire. Les missionnaires n’étaient évidemment ni pédagogues ni diplômés en lettre ou en science mais diplômés en théologie : leur objectif était plutôt de former des catéchumènes. Les missions étaient tenues par une majorité de missionnaires catholiques, les plus nombreux étant les flamands. Ceux-ci étaient tenus à une connaissance relative du français. Depuis les débuts de la colonisation jusqu'à la fin de celle-ci, le français fut, en effet, la langue imposée au Congo belge. Des missionnaires américains ou scandinaves dont le français n'était pas la langue maternelle représentaient les tentatives de diverses églises protestantes de se faire une place en Afrique. L’enseignement secondaire destiné aux Congolais était presque uniquement axé sur les études professionnelles ou techniques ; ce n’est qu’à partir de 1955 qu’on commença à développer les écoles secondaires (une comparaison peut se faire avec le Cameroun : en 1952, sous le mandat français, il y avait déjà 8 000 élèves dans les écoles secondaires). Lors de l’indépendance, le Congo disposait cependant de deux universités comptant 466 étudiants blancs et noirs : l’Université Lovanium, fondée en 1954, et l’Université d'Elisabethville créée en 1959. Mais, en dehors de ces universités, la ségrégation raciale mise en place séparait les enfants blancs et noirs, qui fréquentaient des établissements scolaires distincts, situation qui changea avec le développement des écoles secondaires, Athénées et Collèges. Dans de nombreuses écoles, le fait de parler une langue congolaise était proscrit au niveau secondaire au profit du français, de même que la pratique de l’islam. Par contre, au niveau primaire, le Congo belge fut l’une des seules colonies d’Afrique où les langues locales (kikongo, lingala, tchiluba et swahili) furent enseignées, et ceci grâce aux missionnaires. Qui plus est, les langues congolaises pouvaient être utilisées dans la musique populaire, ce qui a permis à l’industrie musicale congolaise de démarrer à cette époque. Les missions remplaçaient l'éducation tribale traditionnelle qui n'avait rien de scolaire.

Les infrastructures sanitaires ont été mises en place par les entreprises pour leur personnel. Les chemins de fer étaient aussi aux mains d’entrepreneurs privés.

Le contrôle de l’administration était dominé par la Belgique, sans organe démocratique pour les habitants. Le chef de l’État restait en toutes circonstances le Roi des Belges, mais la gestion journalière était dévolue au Gouverneur général qui régnait sur neuf provinces qui avaient chacune à leur tête un gouverneur. Le système était celui d'administrateurs coloniaux contrôlés par le Parlement belge. Si les noirs n'avaient pas le droit politique de s'occuper de leur pays, il en était de même des colons et administrateurs blancs qui n'avaient pas le droit de vote.

Diverses autres restrictions affectaient les Congolais. Dans les villes construites par les colonisateurs, les populations noires étaient refoulées dans les banlieues, souvent organisées en « cités indigènes », tandis que les centres-villes étaient réservés aux seuls Blancs. Les Noirs n’avaient pas le droit de quitter la cité indigène de 21 heures à 4 heures du matin. Ils ne servaient, en fait, que comme main d’œuvre au colon ou à l’administration coloniale (serviteur, artisans, mineurs, caissiers, mécaniciens, etc.). Les supermarchés, tous situés aux centres villes, étaient interdits d’accès aux noirs, on leur avait réservé une fenêtre par laquelle ils pouvaient faire leurs achats. La coexistence entre Blancs et Noirs était tempérée par la tolérance accordée aux prêtres catholiques noirs représentant un véritable clergé local.

Ce n'était pas de l'apartheid. La preuve en est les centaines d'étudiants noirs mêlés aux étudiants belges et autres européens dans l'enseignement secondaire officiel et dans les deux universités. Aucune article des lois et règlements régissant le Congo belge n'a jamais établi un apartheid, car le système fonctionnait plutôt comme système de fait soumis à des réglementations qui pouvaient varier. Ainsi, si, dans certaines endroits, les Noirs pouvaient être l'objet de contrôles policiers qui allaient jusqu'à leur demander de justifier la provenance de l'argent qu'ils portaient sur eux, les choses pouvaient être différentes ailleurs en fonction de l'importance acquise par les noirs instruits, fonctionnaires, enseignants, etc. Il est vrai que l’administration pouvait désigner certains noirs pour les obliger à travailler 120 jours par an gratuitement pour elle. Dans ce cas, ils étaient logés, nourris et recevaient une assistance médicale. L’urbanisation du Congo belge était en fait forcée, puisque les autorités avaient déplacé certaines populations dans le cadre de l'aménagement du territoire. Dans la Force publique, les Noirs ne pouvaient dépasser le grade de sous-officier. Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs réformes démocratiques furent introduites, mais les rivalités ethniques entre Congolais n’en permirent pas une bonne application.

À la veille de l'indépendance, le bilan de l'administration belge avait fort évolué sur le plan économique, tandis qu'une évolution se faisait sentir dans le domaine des libertés, comme le révèle une recension faite par des congolais eux-mêmes. D'après l'ouvrage consacré au Manifeste de Conscience Africaine, 1956, prémices de la future indépendance du Congo (éd. Facultés St-Louis, Bruxelles 2009), la situation, à la veille de l'indépendance, se caractérise, d'abord, sur le plan religieux, par l'existence de 600 prêtres avec, à leur tête, un cardinal. Ils proviennent des petit et grand séminaires de Baudouinville et de Kabwé. Les écoles primaires pour les noirs sont, en effet, majoritairement confiées à l'Église par convention avec le pouvoir civil. Il y a aussi les établissements secondaires et professionnels et, en 1954, l'université catholique, Lovanium, seule sur le continent africain, à posséder un réacteur de recherche nucléaire. Mais, concurremment, existent des établissements scolaires laïcs, écoles primaires et secondaires avec, en 1956, l'université officielle d'Élisabethville. L'enseignement professionnel se caractérise par des écoles d'infirmiers, des écoles d'assistants médicaux dont la formation fait d'eux des sortes de « médecins de brousse ». Mais le développement s'accélère dans les années 1950 et, à la veille de l'indépendance, on recense plus 8 500 auxiliaires médicaux et agents sanitaires africains. Il y a 6 000 centres médicaux et 86 000 lits. Parallèlement, sont apparus des boursiers dont le niveau d'études est le même que celui des européens puisqu'ils vont faire leurs études en Belgique. En plus, à la veille de l'indépendance, on comptait 763 étudiants congolais dans diverses disciplines dans les universités du Congo, cela d'après l'ouvrage de Liliane Kissimba Et Dieu créa le Congo (éd. Bernard Gilson, 2009) dont les autres étudiants sont principalement belges. À la veille de l'indépendance, on recensait 25 000 établissements scolaires et 1 682 129 enfants dans l'enseignement primaire et 59 389 dans l'enseignement secondaire. On recensait 300 bibliothèques publiques en sus des bibliothèques installées par les missionnaires. Il existe une vingtaine de milliers d'adultes que l'on nomme « les évolués » dont le statut social se rapproche de celui des européens. Ils résident, en effet, en dehors des cités indigènes. On les trouve dans l'administration, mais aussi dans une classe moyenne à l'européenne constituées principalement de commerçants. Il existe aussi une presse spécifiquement africaine et c'est sous l'influence des mouvements d'émancipation dans les colonies françaises qu'est publié, en 1956, le manifeste Conscience africaine, premier témoignage d'affirmation d'une élite responsable parmi les congolais.

D'autre part, sur le plan matériel, l'ouvrage de Liliane Kissimba Et Dieu créa le Congo (éd. Bernard Gilson) recense le bilan exceptionnel de la colonisation, sur le plan du niveau de vie, qui se traduit, à la veille de l'indépendance, par un revenu de 90 dollars par habitants africain, le plus élevé d'Afrique, plus élevé même que celui de beaucoup d'autres pays dans le monde. Et l'accroissement du PIB est de 4,8 % par an. Enfin, il faut citer le développement des aménagements de génie civil. Outre trois grands barrages hydro-électriques, il y a un réseau ferroviaire de 5 241 km dont plusieurs centaines sont électrifiés, 14 597 km de voies navigables entretenues, 3 aéroports internationaux et plusieurs dizaines d'aéroports secondaires.

Le Congo belge fut l’un des premiers et des principaux exportateurs d’uranium pour les États-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide (mine de Shinkolobwe).

1885 - 1905

Article détaillé : État indépendant du Congo.

1908 - 1914

Porteurs de l'expédition scientifique Lang-Chapin.

Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale fut lourde de sens pour le Congo belge, car la Belgique était occupée et son gouvernement s’était replié en France. Le Congo belge mena une campagne militaire contre les colonies allemandes au Cameroun, en Afrique orientale allemande qui fut couronnée de succès, notamment par une éclatante victoire à Tabora.

Le 15 août 1914, les troupes allemandes basées au Ruanda-Urundi bombardèrent les villes riveraines du lac Tanganyika. Le 22 août, un navire allemand ouvrait le feu sur le port d’Albertville. Devant cette agression, le ministre belge des Colonies Renkin adressa un télégramme au Gouverneur Général du Congo et au Vice-gouverneur de Katanga ordonnant de « prendre des mesures militaires pour défendre le territoire belge… prendre les Belges seuls ou en coopération avec les troupes alliées ». Les Belgo-congolais répliquèrent le 18 avril 1916. Les troupes étaient dirigées principalement par le général Tombeur, le colonel Molitor et le colonel Olsen. Elles s’emparèrent de Kigali le 6 mai 1916. Les forces allemandes du Burundi commandées par le capitaine Von Languenn opposèrent une vigoureuse résistance mais ne purent tenir devant la supériorité numérique belge. Le 6 juin, Usumbura tomba sous les forces belgo-congolaises commandées par le Colonel Thomas. Kitega fut prise le 17 juin, tandis que le Rwanda et le Burundi étaient déjà occupés. Il restait alors les campagnes du Tanganyika (actuelle Tanzanie) ; la brigade Molitor s’empara ainsi de Biharamuro, puis de Mwanza. Le colonel Moulaert occupa Karema. La marche sur Tabora commença alors en trois colonnes. Le 29 juillet, Kigoma et Ujiji furent occupés. Après plusieurs jours de combat acharné, Tabora tomba le 19 septembre 1916. Les forces britanniques et belgo-congolaises se coalisèrent ensuite pour occuper tout le Tanganyika à partir duquel le Général allemand Von Lettow-Vorbeck opposa une résistance extraordinaire. Il se rendit après l’armistice de novembre 1918. Les Belges utilisèrent quelques hydravions sur le Lac Tanganyika pour bombarder des navires et des installations allemandes. L’administration belge avait néanmoins dû recourir à des moyens moins modernes en mobilisant 260 000 porteurs pour acheminer le matériel militaire. Cette campagne militaire a, selon plusieurs démographes, dépeuplé certaines tribus proches des frontières(morts au front, soldats affamés, porteurs épuisés, etc.). Après la guerre, la Belgique obtint un mandat sur le Ruanda-Urundi conquis sur l'Allemagne, ainsi qu'une voie de chemin de fer entre l'est du Congo belge et la côte de l'océan indien sous un régime de franchise de douane. Mais la guerre a laissé des traces, un missionnaire belge resté au Congo décrit alors la société noire comme une société dans laquelle « le père est allé au front, la mère a moulu le grain pour les soldats et les enfants ont apporté la nourriture au front ».

Kimbanguisme et Kakisme

Les deux mouvements syncrétistes, kimbanguisme et kakisme, sont parmi les premières formes de nationalisme qui naissent dans les années 1920 sous l'influence des missionnaires protestants américains (avec William Henry Sheppard et George Washington Williams pour précurseurs. À l'époque vit Paul Panda Farnana le premier noir instruit, ayant fait des études en Belgique à l'athénée d'Ixelles (Bruxelles).

Le fils du Chef coutumier Simon Kimbangu, de l'éthnie kongo, baptisé à l'âge de 15 ans, aurait eu, un jour après son baptême, une vision et prédit l'indépendance du Congo et la reconstitution du royaume Kongo. Il inventa le terme en kikongo dipanda, « indépendance ». Son influence fut accrue par la rumeur qui disait qu'il avait guéri des malades par imposition des mains. S'inspirant de la religion chrétienne, il prit douze apôtres. Les autorités coloniales le mirent en prison où il resta jusqu'à sa mort en 1951. Ses amis et sa famille répandirent son message qui eut beaucoup de succès auprès des Kongos.

Simon Pierre M'Padi, de l'ethnie kwango et comprenant le kikongo, fonda la religion kakiste, se réclamant disciple de Simon Kimbangu Il mit au point un drapeau représentant sa secte sur lequel on pouvait lire en kikwango Minsion amerika nzila ya m'pulusu. Recherché par les forces publiques, il se réfugia au Congo français où il transmit son message à un certain André Matswa. Arrêté par les autorités françaises, il fut remis aux autorités belges.

La dépression des années 1930

Avec le Congo, la Belgique obtient des matières premières peu chères. L’administration coloniale recrute des travailleurs forcés pour les plantations et pour les mines et impose même en 1926 la conscription générale. L’administration coloniale négociait avec les différents dignitaires congolais pour qu‘ils leurs fournissent des hommes comme travailleurs (10 francs par tête). Les chefs politiques se débarrassaient en général des gens qu’ils n’aimaient pas dans leurs communautés. Les travailleurs étaient emmenés jusque dans les mines ou ils travaillaient pour 10 à 15 francs par mois. Plus de 44 000 travailleurs furent « importés » d’Angola et de Rhodésie du Nord pour grossir les rangs. De nombreux travailleurs mouraient de fièvre à tiques, de grippe, de pneumonie, d’épuisement ou d’éboulement, à tel point que ce système, qui succédait aux exactions léopoldiennes et à la Première Guerre mondiale, risquait de dépeupler de nombreuses régions. Les autorités essaieront de résoudre la crise en imposant des restrictions aux recrutements forcés (par exemple, le décret de 1933 limita en effet à 60 jours la durée du travail forcé dans les plantations), et aussi particulièrement au Katanga en imposant dans les villes minières une force ouvrière permanente et stable, ce qui eut pour effet de transformer les villageois en citadins. Le krach boursier de 1929 à Wall Street fut le début d’un ralentissement économique mondial. La demande de matières premières des industries s’effondra et le prix des matières premières aussi : le prix de l’arachide passa de 1,25 franc à 25 centimes. L’économie congolaise, plus tournée vers l’exportation qu'aucun autre pays africain, fut d’autant plus vulnérable lors de cette crise que la Belgique est aussi un grand exportateur à cause de son petit marché intérieur. Au Katanga, l’emploi chuta de 70 % et de nombreux travailleurs forcés furent reconduits dans leurs villages. La dépression économique des années trente permit donc aux congolais d’échapper au travail forcé.

Seconde Guerre mondiale et montée du nationalisme

La Seconde Guerre mondiale commença en 1939 et la Belgique fut rapidement vaincue par l'armée allemande. Le 28 mai 1940, le roi Léopold III de Belgique capitula et fut fait prisonnier. Le gouvernement belge d'Hubert Pierlot et Paul Henri Spaak, refusant la défaite, se réfugia à Londres et y collabora, d'un bout à l'autre de la guerre, avec les alliés en reconstituant une force terrestre qui, en 1944, participa à la libération du nord de la côte française et de la Belgique et aussi grâce à trois escadrilles belges dans la Royal Air Force, tout en mettant la flotte marchande belge, y compris les bateaux du Congo belge, au service des alliés. Les troupes de la Force Publique participèrent à la guerre contre l'Italie en attaquant en Abyssinie, y remportant plusieurs victoires couronnées par celle de Saïo. Le Congo passa alors dans la zone sterling tout en gardant sa monnaie, le franc congolais, tandis que la Belgique sombrait dans la misère (chômage, déflation, pénurie). Le Congo fut dirigé pendant toute la guerre par l'administrateur de la colonie De Vleeschauwer, à qui le gouvernement belge réfugié à Londres avait donné les pouvoirs les plus larges, faisant de lui un véritable « proconsul ». C'est à de Vleeschauwer que la Belgique dut de pouvoir financer son effort de guerre tout en participant à l'effort de guerre allié par d'importantes fournitures qui rendirent la Belgique créditrice vis-à-vis des Anglais et des Américains, ce qui favorisa le redressement du pays après la guerre. Fort de ses pleins pouvoirs, de Vleeschauwer géra aussi, depuis Londres et pendant toute la guerre, les finances des Luxembourgeois réfugiés avec leur grande duchesse, cela dans le cadre de l'Union monétaire belgo-luxembourgeoise de 1921. Ainsi, grâce au Congo Belge, dirigé sur place par le gouverneur général Rijckmans et son administration belgo-congolaise, le gouvernement belge d'Hubert Pierlot et Paul-Henri Spaak put affirmer la survie de la Belgique en mettant à la disposition des alliés les ressources agricoles (le caoutchouc) et minérales de la Colonie (or, étain, cuivre, uranium).

Alors que la Force Publique du Congo avait effectué une campagne victorieuse contre les troupes italiennes d'Abyssinie qu'elle battit à Bortaï et à Saïo, un mouvement de protestation se développa chez les soldats, les paysans et les « évolués », car l’effort de guerre des populations congolaise était lourd. L’administration coloniale recourait au travail forcé dans les plantations d’hévéas pour fournir du caoutchouc aux alliés. Quant aux soldats congolais, auxquels on avait inculqué un esprit « belge » qui justifiait pour eux la campagne d'Éthiopie contre l'Italie alliée de l'Allemagne, il leur parut moins légitime de partir en Égypte, puis en Birmanie contre le Japon.


L'APRÈS-GUERRE.

La Belgique, occupée par les Nazis, et le monde occidental avaient, après la Seconde Guerre mondiale, perdu beaucoup de prestige aux yeux des congolais. En 1940, les Bakongos avaient créé leur mouvement politique, l’ABAKO. En 1941, de graves troubles eurent lieu à Elizabethville. En 1944, eut lieu l’insurrection de l’ethnie kumu. L'adjudant Karamushi proclama même en février 1944 la fin du mbula matari (l’État colonial). En mars 1944, des révoltes eurent lieu à Masisi, des grèves et des émeutes les 25 et 26 novembre 1945 à Matadi. La même année d'importants quotidiens furent créés, comme la Voix du Congolais et la Croix du Congo (sous-titre le Journal des « évolués » congolais). En 1944 à Luluabourg, des intellectuels avait en effet publié un manifeste pour la reconnaissance et des droits spécifiques pour les évolués (africains ayant terminé dix ans de scolarité). Apparurent alors deux mouvements, l'un violent des ouvriers, paysans et soldats et l'autre pacifique des intellectuels.


Le 2 septembre 1945 le Japon capitule, la Seconde Guerre mondiale est terminée, les alliés ont gagné. L'Europe est dévastée et l'Europe occidentale se reconstruit grâce au crédits américains. Cette situation renforce l'influence américaine en Europe et dans les colonies. La guerre froide commençant, les deux grandes puissances essayent de rivaliser sur le plan international, en particulier en se déclarant toutes les deux opposées au colonialisme. En effet, la charte des Nations unies prévoit l'« autodétermination des peuples ». Malgré cette charte et la pression internationale, les puissances coloniales refusent dans l'immédiat de consentir à l'émancipation des peuples qu'ils dominent : les colonies sont pour elles sources de richesses (mines, gaz, pétrole…).

En 1946 Joseph Kasa-Vubu de l'ABAKO fait un discours intitulé Le droit du premier occupant. Les « évolués » de Léopoldville sont autorisés à s’organiser en Confédération générale des syndicats indigènes.On estime à peu près à 5 609 le nombre d’« évolués ». Suivront l'abolition du fouet, pour le clergé, les gradés de la force publique et les auxiliaires de l'administration. Face à ces mouvements nationalistes, l'administration belge commence à comprendre qu'elle perd sa colonie. La Belgique avait ratifié l'article 73 de la Charte des Nations unies, qui prônait l'autodétermination des peuples. Les deux superpuissances de l’époque (É.-U. et Union soviétique) militaient également en ce sens. Cependant, le professeur belge Antoine Van Bilsen publia, en 1955, un document intitulé Plan de trente ans pour l'émancipation politique pour l'Afrique belge. L'agenda prônait une émancipation progressive du Congo sur une période de 30 ans, durée que Van Bilsen jugeait adéquate pour créer une élite intellectuelle qui puisse prendre la place des cadres belges. Le gouvernement belge et nombre d'« évolués » furent sceptiques par rapport à ce plan, les uns parce qu'il impliquait de perdre le Congo à terme, les autres parce que cette durée leur semblait trop longue. Un groupe d'« évolués » catholiques répondit positivement à ce plan dans un manifeste publié dans un journal congolais La Conscience africaine, les seules divergences intervenant dans l'importance de la participation congolaise au cours de cette période de 30 ans.

Les années 1950

Dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l'Europe de l'Ouest se reconstruit grâce au plan Marshall, le Congo doit fournir des matières premières pour la reconstrution et après cela pour la guerre de Corée. De 1950 à 1958, l'indice du salaire du travailleur congolais passe de 100 à 237 pour une augmentation du coût de la vie de 20 %. Dans le même temps, le colon blanc est plus prospère que les habitants de métropole. À titre d'exemple il importe des voitures et des réfrigérateurs directement des États-Unis. Avec la fin de la guerre mondiale se produit un fort accroissement démographique : la population augmente alors de 2 % par an. La population congolaise, beaucoup plus occidentalisée que quarante ans auparavant, accepte le papier-monnaie et abandonne les croissettes ou le troc et un nombre grandissant « d'indigènes » se ruent vers les villes pour y trouver le travail qui leur permettra d'acquérir un mode de vie qui, croient-ils, leur permettra d'égaler les « blancs ».

Nombreux sont alors à Stanleyville, Elisabethville, Jadotville et surtout Léopoldville les hommes venus de province pour chercher du travail et qui, s'ils en trouvent, renvoient une grosse partie du salaire à leur famille restée au village.

La croissance démographique commence à dépasser la croissance du PIB et le chômage s’installe dans les cités indigènes, les quartiers noirs des villes. Les bidonvilles apparaissent. Le Congo se « tiers-mondise », ce que n'avait pas prévu le paternalisme belge dans sa « sagesse ». La Belgique est bien obligée de mettre en place un système d'allocations de chômage, les Fonds du roi. Suite à la guerre d'Indochine et à la création de l’union française en 1946, Antoine Van Bilsen publie, en 1955, son Plan de trente ans pour l'émancipation politique pour l'Afrique belge, qui prônait l'émancipation progressive du Congo sur une période de 30 ans (cf. supra). L'auteur dira en 1980 lors du 20e anniversaire de l’indépendance à la RTBF qu'il s'agissait en fait d'un appel à un plan. Le cardinal congolais Malula rédige alors le « Manifeste de conscience africaine » comme réponse à Van Bilsen et accepte l’indépendance prévue pour 1985. Mais le séminariste Kasa-Vubu rédige alors son propre manifeste, « le Manifeste de l’ABAKO » qui réclame l’indépendance immédiate. Face à ces événements, l’administration belge commence alors à préparer lentement sa colonie vers l’indépendance. En 1954, l’université Lovanium est créée et, à partir de 1955, on commence à construire des écoles secondaires laïques.

En 1955 le roi Baudouin (« mwana kitoko », ou le « beau gosse ») accomplit un voyage au Congo pour apaiser le nationalisme congolais. Si les partis politiques sont autorisés dès 1956, ils sont souvent parrainés par des partis politiques belges, ainsi l’amicale socialiste de A. Nguvulu et l'amicale libérale de Patrice Lumumba. En 1956, Lumumba est ce que l'on appelle dans le langage des coloniaux un « évolué » et il représente un exemple apparemment réussi d'occidentalisation. Il écrit même un livre intitulé Le Congo, terre d'Avenir, est-il menacé ? Un seul éditeur belge, l'Office de Publicité (Bruxelles), accepta d'envisager sa publication, l'ouvrage n'étant pas hostile à la Belgique tout en faisant des propositions de réformes. Mais l'évolution de la situation au Congo dissuada l'auteur de parfaire son œuvre en obtenant une préface de la part d'une personnalité belge. Le livre fut finalement publié en 1961, n'ayant plus alors qu'un intérêt historique révélateur des occasions perdues par les Belges de s'assurer la sympathie d'une élite noire qui souhaitait des réformes profondes empreintes cependant d'un sens des responsabilités qui avait tout du réformisme. Mais l'administration coloniale n'entendait pas se laisser déborder et Lumumba renonça à une publication immédiate devant l'évolution rapide des événements dans son pays. En effet, pendant ce temps-là des partis communistes clandestins, toujours à bases ethniques et dotés de factions armées sont créés avec le soutien de l'Union soviétique. Patrice Lumumba se détache alors de l’amicale libérale pour se tourner vers des thèses plus socialistes et fonde le MNC. En 1957 les congolais peuvent, pour la première fois, participer à des élections communales. Des bourgmestres et des conseils communaux noirs sont élus. Ils ont tous des conseillers belges.

ABAKO

L’association d’origine ethnique ABAKO (ou Association des Bakongo), dirigée par le futur président Joseph Kasa-Vubu, décida de prendre ses distances avec le plan Van Bilsen. En partie parce que nombre d’« évolués » catholiques qui signèrent le manifeste de la Conscience africaine ne faisaient pas partie de l'ethnie Kongo où l’ABAKO gagnait ses partisans, mais aussi parce que l’ABAKO prônait des idées plus radicales, sans accession progressive à l’indépendance. L’ABAKO demandait au contraire l’accession immédiate à l’indépendance. L’organisation consolida son implantation dans le Bas-Congo et à Léopoldville dans les années qui suivirent. Vers le début de 1959, le Bas-Congo échappait au contrôle des autorités belges, l’ABAKO prônant la désobéissance civile pacifique. Les autorités belges interdirent l’ABAKO le 4 janvier 1959, ce qui jeta des nombreux congolais dans la rue à Léopoldville. Armés de pierre, ils attaquèrent les colons blancs avec un seul slogan Dipanda, dipanda (indépendance). La force publique répliqua en ouvrant le feu. Les émeutes durèrent du 4 au 7 janvier 1959. Les journaux parlèrent de 14 morts noirs et 9 colons tués. Le 12 janvier, Kasa-Vubu fut arrêté et emprisonné pour deux mois. Le 20 janvier, le roi Baudouin annonça la volonté belge de conduire les populations congolaises à l’indépendance.

Le MNC

En parallèle se constitua le Mouvement national congolais (qui ne fut officiellement constitué qu'en 1956). Le MNC était dirigé par le charismatique futur Premier Ministre Patrice Lumumba et prônait la création d'un territoire national unique après l'indépendance. Le mouvement fut rapidement structuré en quatre sections liées à quatre provinces (des six existantes). En 1959, une scission intervint, précipitée par Albert Kalonji et d'autres cadres du MNC souhaitant une politique plus modérée que celle prônée par Lumumba. Ce groupe fut rapidement dénommé Mouvement national congolais-Kalonji. Malgré les divergences dans le parti, la faction gauchiste de Lumumba (dénommée Mouvement national congolais-Lumumba) et le MNC dans son ensemble avaient réussi à s'imposer comme le plus important et le plus influent parti du Congo belge. La Belgique vit d'un mauvais œil la montée de Lumumba et de ses idées de gauche, et y vit une menace pour ses intérêts économiques sur le territoire. Le MNC remporta cependant clairement les premières élections au Congo et força les belges à nommer Lumumba Premier Ministre.

La Conakat

La Confédération des associations tribales du Katanga (Conakat), était dirigée par Moïse Tshombé. Se définissant comme « d’authentiques Katangais », les militants de la Conakat provenaient essentiellement des ethnies Lundas, Yékés et Basongye du Sud Katanga, connus pour leurs inimitiés à l’égard des immigrants Luba du Kasaï, pour la plupart employés dans les mines. La victoire décisive remportée par ces « étrangers » aux élections communales de 1957 aiguisa encore l’agressivité des dirigeants de la Conakat envers les immigrants du Kasaï. Le Conakat pour sa part, favorisait le rapprochement entre les colons Belges et les Katangais de souche, les Katangais dits « authentiques ».

Une autre menace se fit jour pour la Conakat au nord du Katanga, non de la part des Lubas immigrés, mais de Lubas historiquement présents dans le Nord-Katanga. Dirigés par Jason Sendwe, ils créèrent leur propre mouvement politique, l’Association des Baluba du Katanga (Balubakat), qui se coalisa rapidement avec la branche lumumbiste du MNC. Malgré les affinités entre les deux groupes, les Lubas du Kasaï suivaient le mouvement de la Fédération du Kasaï (Fédéka), proche du MNC-Kalonji. Dès lors, l’alliance entre la Balubakat et le MNC-Lumumba, comprenant nombre de Luluas, n’avait que peu de chances de trouver un écho auprès de la Fédéka. Les divergences entre les Lubas du Katanga et du Kasaï bénéficièrent directement à la Conakat et à leurs partenaires européens.

1959 et 1960 : à grands pas vers l'indépendance

Après les émeutes de Léopoldville et l'incarcération de Kasa-Vubu, 1959 vit la légalisation des partis politiques congolais, suivie par des élections générales pour tout le pays. L'activité électorale qui s'ensuivit permit de faire émerger trois tendances politiques principales : une coalition de fédéralistes nationalises, composée de six partis ou organisations, dont l'ABAKO et le MNC-Kalonji, le MNC-Lumumba et finalement l'homme fort du Katanga, Moïse Tshombe, conscient de la vitalité économique de sa province et des intérêts financiers de l'Union minière (à l'instar de l'intérêt de Kalonji pour l'industrie diamantaire du Kasaï). En 1960, la table ronde de Bruxelles fut décidée, et se déroula du 20 janvier au 20 février. Les représentants congolais et belges se mirent d'accord sur le principe d'élections nationales dans le courant de l'année. Au lendemain de la table ronde, les transferts de fonds vers l'Europe prenaient une ampleur telle que les politiciens congolais accusèrent la Belgique de « vider la caisse » avant l’indépendance. De violentes émeutes politico-ethnique éclatèrent avant les élections au Katanga, au Kasai et à Léopoldville. Les élections se déroulèrent en mai (élections législatives et provinciales) et virent la victoire des partis « nationalistes » (Céréa 10 sièges, PSA-Gizenga 13, MNC 74, total des sièges : 137 sièges) (importance de l'ABAKO) et décidèrent d'un nouveau compromis au niveau de l'exécutif : Joseph Kasa-Vubu fut élu président par le Parlement et Lumumba fut désigné Premier ministre.

Voir aussi

Bibliographie

  • Robert Cornevin, Histoire du Zaïre, Bruxelles,  éd. Hayez, Paris, Acad. des Sciences d'Outre-Mer, 1989.
  • Guy Vanthemsche, La Belgique et le Congo. empreintes d'une colonie (1885-1980), Complexe, 2007.
  • Nathalie Tousignant, Manifeste de Conscience Africaine, études, Facultés Universitaires St-Louis, Bruxelles, 2009.
  • Lumumba Patrice, Le Congo, terre d'avenir est-il menacé ?, Bruxelles, Office de Publicité S.A. 1961.
  • Kissimba Liliane, Et Dieu créa le Congo, Bruxelles,  éd. Bernard Gilson., 2010.
  • Marie-France Cros et François Misser, Géopolitique du Congo (RDC), Complexe, 2006.
  • Calonne-Beaufaict, A., La pénétration de la civilisation au Congo belge, Bruxelles, 1912.
  • Delcommune, A., L’avenir du Congo belge menacé, Bruxelles, 1919 (2e  éd. en 1921).
  • Delvaux,R., L’organisation administrative du Congo belge, Anvers, éd. Zaïre, 1945.
  • Halewyck, A., La Charte coloniale, Bruxelles, 1919, vol. 
  • Ergo, A.-B., CONGO BELGE. La colonie assassinée, Paris,  éd. L’Harmattan, 2009
  • Bischoff Alain, Congo-Kinshasa, la décennie 1997-2007, Paris,  éd. du Cygne, 2008
  • Oasis Kodila Tedika et Francklin Kyayima Muteba, Sources de la croissance en République démocratique du Congo d'avant Indépendance. Une analyse par la cointégration, CRE Working paper, no 02/10, juin 2010 [PDF]

Liens externes

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