Conie

48° 02′ 23″ N 1° 40′ 13″ E / 48.0397, 1.67028

Conie
La Conie - Photo prise sur le territoire de Nottonvile entre La Chenardière et Nottonville par Olivier Thauvin.
Caractéristiques
Longueur	32 4 km
Bassin	530 km2
Bassin collecteur	Loire
Débit moyen	1 81 m3⋅s-1 (Conie-Molitard)
Régime	pluvial océanique
Cours
Se jette dans	le Loir
Géographie
Pays traversés	France

La Conie est une rivière française, affluent du Loir en rive gauche. Elle est de ce fait un sous-affluent de la Loire par le Loir puis la Maine. Elle coule dans les départements du Loiret et d'Eure-et-Loir. C'est une rivière beauceronne.

Nom

Conie. Hydronyme préceltique cona = cours d’eau, et suffixe diminutif latin ita.

Géographie

La Conie est une résurgence de la nappe de Beauce. Longue de 34 kilomètres, elle prend naissance dans le département du Loiret près de Patay, où elle possède la particularité de couler à la fois vers la Loire (en se perdant en chemin) et vers le Loir (si la nappe est haute).

Une autre Conie, affluent de la première et appelée Rau la Conie naît au nord-nord-est d'Orgères-en-Beauce, sur la commune de Germignonville. Elle se jette dans la Conie principale ou Conie de Varize (appelée aussi la Conie Palue) au niveau de Nottonville.

Un peu après la réunion des deux Conie principales se trouve la Goure de Spoy, sur la commune de Nottonville, un bassin profond de 8 à 10 mètres où il semble que les eaux d'amont des deux vallées se rassemblent en une sorte de réservoir. Ce n'est qu'à partir de la Goure que la Conie se fait pérenne, et mérite alors le nom de rivière. (Voir ^[1] )

L'embouchure est située à un kilomètre en amont de Marboué, petite ville se trouvant entre Bonneval et Châteaudun. Le cours de la Conie est on ne peut plus diversifié ; une grande partie présente des marécages couvert de roseaux, appelé localement la rouche.

Affluents

• Rau la Conie

Communes traversées

Depuis la source, dans le Loiret :

• Villeneuve-sur-Conie

dans l'Eure-et-Loir :

• Péronville
• Bazoches-en-Dunois
• Varize
• Civry
• Nottonville
• Villiers-Saint-Orien
• Moléans
• Conie-Molitard
• Donnemain-Saint-Mamès

Hydrologie

Comparée aux autres cours d'eau du bassin du Loir, la Conie est une rivière très régulière, sans doute une des plus régulières du pays, bénéficiant de la nappe de Beauce qui agit comme un gigantesque régulateur. L'essentiel de son débit provient en effet de cette nappe, et le débit de la rivière est largement tributaire du niveau de l'eau dans la nappe.

La nappe de Beauce a une capacité de stockage estimée à 20 milliards de mètres cubes, soit 20 kilomètres cubes ou encore une vingtaine de fois le volume du lac d'Annecy... Elle joue un rôle régulateur du débit des rivières très important, car elle contribue à l'alimentation naturelle des cours d’eau qui lui sont liés, tels le Loing, le Loir, l'Essonne, la Conie, etc. Elle fournit à l'ensemble de ces cours d'eau une masse d'environ 500 millions de m³ par an en moyenne, soit 16 m³ par seconde environ^[2].

Le débit de la Conie a été observé pendant 40 ans (1970-2008), à Conie-Molitard, localité toute proche de son confluent avec le Loir ^[3]. Le bassin versant de la rivière y est de 500 km² soit la presque totalité de celui-ci qui fait 530 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Conie-Molitard est de 1,81 m³ par seconde.

La Conie ne présente que de légères oscillations saisonnières de débit, pouvant se résumer à une longue période de hautes eaux et un court étiage d'été. Les hautes eaux présentent un débit mensuel moyen de 1,9 à 2,27 m³ par seconde, de début janvier à fin juin (avec un très léger maximum en avril-mai). Dès début juillet le débit s'affaiblit pour atteindre rapidement son minimum qui est de 1,21 m³ au mois d'août.

Débit moyen mensuel de la Conie (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Conie-Molitard
Données calculées sur 40 ans

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,61 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 610 litres par seconde, ce qui n'est nullement sévère, et est dû à une forte baisse de niveau dans la nappe souterraine.

Quant aux crues, elles ne sont guère importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 2,4 et 4,2 m³ par seconde. Le QIX 10 est de 5,4 m³ par seconde, le QIX 20 de 6,5 m³, tandis que le QIX 50 n'a pas été calculé.

Le débit instantané maximal enregistré à Conie-Molitard durant cette période, a été de 7,55 m³ par seconde le 22 mai 2001, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 7,48 m³ par seconde le 18 mai de la même année.

La Conie est une rivière peu abondante, mais très régulière. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 114 millimètres annuellement, ce qui est nettement inférieur à la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres), mais aussi sensiblement moins élevé que la moyenne du bassin du Loir (129 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 3,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Annexes

Voir aussi

• Liste des rivières de France
• Liste des cours d'eau du Loiret
• Débits des cours d'eau du bassin de la Loire
• Loir (rivière)
• Braye (rivière)
• Couetron

Liens externes

• Les ressources en eau de la région Centre - La nappe de Beauce
• Site du SANDRE

Notes et références

1. ↑ Site de Germignonville
2. ↑ Les ressources en eau de la région Centre - La nappe de Beauce
3. ↑ Banque Hydro - Station M1073010 - La Conie à Conie-Molitard (ne pas cocher la case "Station en service")