Conquête de l'Algérie par la France

Conquête de l'Algérie par la France
Conquête de l'Algérie par la France
La reddition d'Abd el-Kader, le 23 décembre 1847 par Régis Augustin
La reddition d'Abd el-Kader, le 23 décembre 1847 par Régis Augustin.
Informations générales
Date 14 juin 1830 - 23 décembre 1847
Lieu Régence d'Alger - Algérie française - Maroc
Issue Victoire de la France
Armistice de Sidi Tahar
Colonisation française
Belligérants
Drapeau de France France Régence d'Alger
État d'Abd el Kader
Forces en présence
Armée d'Afrique Janissaires
Kouloughlis
Conquête de l'Algérie par la France
Batailles
Campagne contre les Ottomans (1830-1837)

Sidi Ferruch (1830)Staoueli (1830)Sidi Khalef (1830)Alger (1830)Blida (1831)Oran (1831)Bône (1832)Constantine (1836)Constantine (1837)

Campagne contre Abd-el-Kader (1832-1834)
Kheng-Nettah (1832)Bougie (1833)
Campagne contre Abd-el-Kader (1835-1837)
Sig (1835)Macta (1835)Mascara (1835)Habrah (1835) — Tlemcen (1836) — Sikkak (1836) — Somah (1836) — Traité de Tafna
Campagne contre Abd-el-Kader (1839-1847)

Portes de Fer (1839)Mazagran (1840) — Afroum (1840) — Mouzaïa (1840) — Médéa (1840) — La Smala (1843)Isly (1844)Sidi-Brahim (1845)

Campagne de Kabylie (1857)

Chellata (1857)Mezeguene (1857)Aït Aziz (1857)

Campagne de pacification (1830-1871)

El Ouffia (1832) — Zibans (1844) — Enfumades (1845)Zaatcha (1849) — Laghouat (1852) — Mokrani (1871)

Campagne du Sahara (1881-1902)

Flatters (1881) — Hoggar (I) — Tit (1902) — Hoggar (II)

La conquête de l'Algérie par la France se réalise en plusieurs étapes distinctes, du débarquement de l'Armée d'Afrique à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830, commandée par Bourmont, jusqu'à la reddition formelle de l'émir de Mascara, Abd el-Kader, au Duc d'Aumale le 23 décembre 1847. Cette conquête se conclut par l'annexion de l'Algérie à la République française par la création des départements français d'Algérie en 1848.

Dès 1830, la conquête de l'Algérie est accompagnée d'une colonisation de peuplement : les militaires français deviennent des colons en s'installant et aménageant le territoire conquis. Les pionniers sont progressivement rejoints par des compatriotes tels les voisins Corses ou les Alsaciens-Lorrains dont la région a été annexée par l'Allemagne en 1870, et également par des immigrants étrangers arrivant par vagues successives des pays méditerranéens frontaliers; surtout d'Espagne, mais aussi d'Italie et de Malte, possession britannique depuis 1814. Les ressortissants d'Allemagne et de Suisse sont également encouragés à prendre part à la colonisation.

Sommaire

Chronologie de la conquête de l'Algérie et du Sahara

La première étape concerne l'Algérie — le Sahara étant un territoire généralement associé bien qu'indépendant — et est la conquête de la régence d'Alger (côte méditerranéenne de l'Algérie) de juin à juillet 1830 et prend fin avec la signature de l'Accord de soumission du régent Ottoman Hussein Dey à Alger le 5 juillet 1830[1]. La seconde étape est la conquête de l'État d'Alger (le centre et l'ouest de l'Algérie) de 1832 à 1847 et qui s'achève officiellement avec la signature de l'Armistice signée par l'émir Berbère Abd el-Kader à Sidi Tahar le 23 décembre 1847 (il remet sa reddition au capitaine Bazaine le 21). Les territoires de l'ex-régence d'Alger et ceux de l'État algérien sont annexés à la France en 1848 par la création de trois départements (Département d'Oran à l'ouest, Département d'Alger au centre et Département de Constantine à l'est). La dernière étape concerne le sud algérien et est la conquête de mai à décembre 1902 qui prend fin avec le traité de soumission de la confédération touarègue Kel Ahaggar du Sahara en décembre 1902. Ceci entraîne la création des Territoires du Sud le 24 décembre 1902, ils sont ensuite rattachés à l'Algérie et annexés à la France le 7 août 1957 avec la création des deux départements du Sahara (Département de la Saoura à l'ouest et Département des Oasis à l'est).

Avant la conquête

Situation de la Régence d'Alger (1802-1829)

Avant la conquête française de 1830, les régences d'Alger et de Tunis font partie de l'Empire ottoman (en rouge).
Bombardement d'Alger commandé par le britannique Lord Exmouth en août 1816.

La régence d'Alger (partie nord de l'Algérie moderne) est en déclin depuis le début des guerres napoléoniennes qui limitent le commerce en Méditerranée. De 1802 à 1821, le pays est en proie à la violente dissidence des tribus de l'hinterland et à la rébellion des populations qui affichent ouvertement leur désir de se débarrasser de la Régence (Révolte de Belahrach). Sur le plan militaire, la flotte d'Alger était dépassée et ne pouvait plus tenir tête aux marines des pays européens ; à partir de 1815, les flottes britannique et française dominent la Méditerranée. Cependant, Alger résiste une dernière fois à un bombardement britannique (Lord Exmouth). Les revenus du dey d'Alger, le plus haut dignitaire turc en place (la régence d'Alger fait alors partie de l'Empire ottoman), baissent et se retrouvent gravement compromis à la suite d'obscures manœuvres orchestrés par d'habiles spéculateurs financiers ayant le monopole exclusif de l'économie du pays (les frères Buchnaq ou Busnach ainsi que le financier Bacri)[réf. nécessaire]. Pour compenser la perte des revenus maritimes et du commerce, celui-ci accroît la pression fiscale, mal supportée par la paysannerie. Pour échapper au pouvoir central, une partie de la population (celle des hauts-plateaux) se nomadise. Une autre partie (les montagnards) déclare la guerre au pouvoir. La production de blé algérien se heurte au monopole de spéculateurs peu scrupuleux[réf. nécessaire] et à la concurrence de l'Europe de l'Est, et la chute de l'Empire français a privé la régence d'Alger d'un grand importateur. La crise sociale déclenche une crise politique, le dey d'Alger semble contesté par les beys. L'implosion intérieure est effective dans les années 1820. Le pays est fragilisé: La perte de sa flotte de combat à la célèbre bataille de Navarin livre le pays au blocus maritime étranger. Celui-ci commence en 1826 et va durer trois ans. La disette pousse le reste des populations dans l'action armée qui prend la forme d'une guérilla larvée contre les représentants de la Régence.

Situation du Royaume de France

Article détaillé : Seconde Restauration.
paragraphes à sourcer

[réf. nécessaire]

Motivée par la volonté de distraire l'attention d'une opinion publique agitée[réf. nécessaire] (Seconde Restauration), encouragée par la Russie, la France se relance dans les campagnes coloniales.

Charles X veut renouer avec le prestige monarchique. Un blocus maritime est mis en place. L'invasion est conseillée par Polignac, afin de sauver la situation intérieure française. Charles X avoue vouloir retrouver l'esprit des victoires de Cortès, [réf. nécessaire] avec l'espoir de conquérir l'Afrique. La France compte mettre fin à la piraterie des barbaresques et à l'esclavage des chrétiens par eux.

Charles X était à court de trésorerie et la colère du peuple parisien menaçait, dès lors, l'immense pactole que constituait la fortune du Dey d'Alger attirait sa convoitise et celle de quelques aventuriers. S'emparer de ce trésor pouvait ainsi représenter un objectif majeur de cette expédition[2].

Charles X saisit alors l'occasion pour monter une expédition punitive sur les côtes algériennes. Cette opération militaire doit lui permettre de détourner l'attention de l'opinion publique face aux difficultés intérieures, ainsi que de se débarrasser des pirates barbaresques qui infestaient la mer Méditerranée depuis trois siècles, et dont un des repaires était justement le port d'Alger.
Il faut rappeler que la côte barbaresque (nom donné jadis au Maghreb et à la Libye) était particulièrement riche en corail, que l'arrière-pays exportait de la cire, des cuirs, de la laine et surtout des grains, lesquels sont souvent présentés comme origine première du conflit.

Guerre d'Alger (1827-1830)

Affaire de l'Éventail

L'Affaire de l'éventail entre le pacha Turc Hussein Dey et le consul Français Pierre Deval est le casus belli qui provoque le blocus maritime d'Alger par la marine royale française en 1827.

Les dettes de la France

En 1798, lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte, deux négociants algériens, Busnach et Bacri, proposent au directoire de ravitailler en blé l'armée française. Le contrat est signé et le dey d'Alger, avance l'argent pour toute l'opération[3]. Les caisses du directoire sont vides et le paiement est ajourné. Une fois au pouvoir, Napoléon repousse à la fin de la guerre le paiement de ses créances. Sous la restauration, le gouvernement de Louis XVIII refuse de reconnaître une dette contractée par la république. Trente ans après l'emprunt, en 1827, le dey d'Alger n'a toujours pas été payé.

L'incident diplomatique

Reçu le 30 avril 1827 en audience, le consul de France Pierre Deval refuse catégoriquement tout ultimatum et se montre méprisant au goût du Dey. C'est le fameux coup d'éventail, incident diplomatique à ce jour non élucidé qui sera le casus belli de la guerre déclarée par le Royaume de France à la Régence d'Alger.

Ultimatum au Dey d'Alger (juin 1827)

En juin 1827, le gouvernement français envoie deux missions à Alger, la première est chargée d'évacuer le consul Deval ainsi que tous les ressortissants français d'Alger, la seconde doit adresser un ultimatum au dey d'Alger[4]. La mission d'évacuation est remplie le 11 juin 1827 par la goélette La Torche, tandis que le capitaine Collet arrivé peu après, à bord de La Provence, est à la tête d'une division navale en charge de la mission de négociation[4]. Les relations diplomatiques entre Paris et Alger étant rompues, le consul de Sardaigne Datili de la Tour fait office de médiateur en adressant un ultimatum de 24h au dey dont le rejet entraînerait le blocus et la guerre d'Alger[4].

Les conditions imposées par cet ultimatum étaient :

« 1° Tous les grands de la Régence, à l'exception du Dey, se rendront à bord du vaisseau La Provence, pour faire, au nom du chef de la Régence, des excuses au consul de France ;
2° A un signal convenu, le palais du Dey et tous les forts arboreront le pavillon français et le salueront de cent-un coups de canon ;
3° Les objets de toute nature, propriété française, et embarqués sur les navires ennemis de la Régence, ne pourront être saisis à l'avenir;
4° Les bâtiments portant pavillon français ne pourront plus être visités par les corsaires d'Alger;
5° Le Dey, par un article spécial, ordonnera l'exécution dans le royaume d'Alger des capitulations entre la France et la Porte ottomane ;
6° Les sujets et les navires de la Toscane, de Lucques, de Piombino et du Saint-Siège, seront regardés et traités comme les propres sujets du roi de France.[4] »

Le pacha Hussein Dey rejeta l'ultimatum, le blocus du port d'Alger fut ainsi formé.

Blocus maritime d'Alger (1827-1830)

L'Affaire de l'éventail est le casus belli qui provoque le blocus maritime d'Alger par la marine française.

Bataille navale dans la baie d'Alger (octobre 1827)

Le 4 octobre 1827 quelques embarcations de l'escadre de la régence tentent de forcer le blocus. Elles sont détruites par la marine française[5].

Jusqu'à la veille du débarquement français, de petites embarcations de la régence parviennent à se faufiler de nuit et à accoster sur le littoral de la baie d'Alger.

Massacre de la Duchesse de Berry

L'équipage d'une chaloupe de la frégate française Duchesse de Berry est massacré et décapité par un millier d'Algériens près de Dellys à l'est d'Alger, les têtes mutilées sont vendues au dey d'Alger 100 piastres la pièce[5].

Affaire du bombardement de La Provence (1829)

La Provence devant Alger, le 3 août 1829. Le bombardement du navire royal par les Ottomans est le casus belli de la prise d'Alger.

Si l'Affaire de l'éventail est une première provocation qui a pour conséquence le blocus maritime d'Alger en 1827, c'est une seconde provocation en 1829 alors que la France lève le blocus et tente de négocier qui provoque la conquête d'Alger.

Le bâtiment de la marine royale française La Provence monté par l'amiral de la Bretonnière, commandant les forces navales du roi dans ces parages, et battant pavillon parlementaire arrive dans la rade d'Alger le 30 juillet 1829 précédé du brick l'Alerte. Le 3 août 1829, les négociations entre les parlementaires et le dey d'Alger échouent, la Bretonnière quitte le port quand son navire est bombardé par les batteries d'Alger[6]. L'amiral ne riposta pas par égard à son pavillon, « une seule bordée aurait compromis sans gloire son caractère de parlementaire »[6], ce qui aurait provoqué la solidarité du capitaine britannique Quin commandant la corvette Le Pilorus s'écriant « Don't fire, my boys, keep up close to the wind! » ("Ne faites pas feu, mes enfants, serrez le vent!")[6]. Mais l'insulte faite à la France constitua un échelon supplémentaire vers l'opération de représailles terrestres qui eut lieu en 1830 avec le débarquement de Sidi-Ferruch.

La même année, le turcologue et secrétaire-interprète du roi Thomas Xavier Bianchi conclut sa Relation de l'arrivée dans la Rade d'Alger du vaisseau de S.M. La Provence et Détails précis de l'insulte faite au pavillon du roi par les algériens, le 3 août 1829 par:

« Si, depuis longtemps, la cause de l'humanité, celle de la civilisation et l'honneur de la France réclamaient impérieusement l'exécution de la grande entreprise qui vient d'être confiée à la bravoure de notre année, c'était surtout à ceux qui comme nous furent les témoins et presque les victimes de l'insulte faite au pavillon du roi dans des parages ennemis, qu'il appartenait de faire des vœux ardents pour le succès de notre expédition. Mais après avoir vu et admiré la fécondité et les immenses ressources de la plus belle partie de l'Afrique septentrionale, nos désirs les plus chers seraient remplis, si, pour prix du sang de ses braves et des sacrifices qu'elle s'impose, la France pouvait un jour s'ouvrir dans ces contrées un long avenir de gloire, de richesse et de prospérité.[6] »

Le 3 juillet 1830, La Provence navire amiral de l'escadre de l'Amiral Duperré participe au bombardement d'Alger en support des troupes débarquées. Le 14 juillet 1830, un mois après le débarquement victorieux de Sidi-Ferruch et neuf jours après la prise d'Alger, La Provence est rebaptisée Alger[7].

Campagne d'Alger (1830)

Article détaillé : Prise d'Alger.
Le débarquement de Sidi-Ferruch le 14 juin 1830 suit le plan de 1808 par l'espion Boutin et marque le début de la conquête française de l'Algérie.
Bombardement d'Alger par mer le 3 juillet 1830. La Provence (à droite) montée par l'amiral Duperré participe à la manœuvre.

Reconnaissance d'Alger par l'espion Boutin (1808)

L'État-major français bénéficie d'un plan de débarquement, Reconnaissance des forts et batteries d'Alger, dressé par un officier du génie sous le Premier Empire, Vincent-Yves Boutin. Le capitaine Boutin est envoyé en espion dans la régence en 1808 sur ordre de Napoléon[8]; celui-ci prépare l'après Campagne d'Égypte (1798-1801) avec un débarquement à Alger et une colonisation de l'Afrique du Nord[9]. Afin de ne point éveiller les soupçons des Ottomans, Boutin est officiellement envoyé auprès du consul général français à Alger Dubois de Thimville (le frère du général)[8].

Il accomplit sa mission d'espionnage du 24 mai 1808 au 16 juillet 1808, ses relevés lui permettent non seulement d'établir Sidi-Ferruch comme lieu propice au débarquement mais également d'élaborer un plan de contournement d'Alger dont l'itinéraire emprunte Staoueli, Sidi Khalef et le Fort de l'Empereur[8]. Du reste, son rapport suggère l'emploi d'une force d'invasion s'élevant à 35 000 / 40 000 hommes et contient des recommandations à l'adresse de la future armée d'occupation[8]. Quinze ans après l'assassinat de Boutin par les Hashashins syriens, les commandants des forces terrestres et navales de Bourmont (Ministre de la guerre) et Duperré (Ministre de la Marine et des Colonies) mettent en application son travail de 1808; travail qui du reste sert de base au géographe Charles Picquet pour son Aperçu historique, statistique et topographique sur l'état d'Alger: à l'usage de l'armée expéditionnaire d'Afrique publié par le dépôt de la guerre en 1830[10]. A l'occasion du centenaire du débarquement français, les autorités d'Alger rendent hommage à Boutin avec l'inauguration d'une table d'orientation à son nom[8].

Résumé chronologique (1830)

Le résumé sourcé est le suivant[11]:

  • 25 mai: départ de Toulon
  • 27-28 mai: coup de vent qui disperse la flotte
  • 3 juin: relâche à Palma
  • 10 juin: départ de Palma
  • 13 juin: arrivée à Sidi Ferruch
  • 14 juin: débarquement de Sidi-Ferruch
  • 19 juin: bataille de Staoueli (première attaque)
  • 24 juin: bataille de Sidi Khalef
  • 26 juin: coup de vent (situation critique de la marine)
  • 3 juillet: attaque des batteries de mer d'Alger
  • 4 juillet: prise du Fort de l'Empereur
  • 5 juillet: capitulation d'Alger

Conquête du reste de la régence d'Alger (1830-1837)

Prise de Bône, 26 mars 1832.

Campagne du littoral (1830-1831)

Dans la régence d'Alger, les beys étaient des vassaux du Dey d'Alger, lui-même vassal du sultan de l'empire ottoman. Avant l'occupation française, il y avait un bey du Titteri (ou Médéa), un bey d'Oran et un bey de Constantine, plus ou moins soumis au Dey selon les circonstances.

Avant que l'avenir de la Régence ne soit fixé, Bourmont va de l'avant, poussé et encouragé par des chefs algériens ralliés dès la première heure à la France. Il avance jusqu'à Blida dans la plaine de la Mitidja, fait occuper Bône laquelle ouvre ses portes au corps expéditionnaire et Oran après une brève résistance dans la première quinzaine d'août. Le 11 août, le nouveau ministre de la guerre, le général Gérard lui communique officiellement la nouvelle de la Révolution de juillet. Bourmont, fidèle aux Bourbons et fort soucieux du sort de l'immense trésor de guerre amassé, refuse de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe Ier après la chute du régime de Charles X et est remplacé par le général Clauzel (2 septembre 1830-février 1831), qui entre en négociation avec les beys du Titteri, d’Oran et de Constantine pour qu’ils acceptent le protectorat de la France. Les trois opposent un refus. Celui de Constantine se déclare indépendant à l'instar de la régence de Tunis.

Campagne de Constantine (1836-1837)

Des trois beys, celui de Constantine est le plus intransigeant: il demeurera totalement indépendant jusqu'au 13 octobre 1837, date de la chute de sa ville et ne déposera les armes qu'en 1849[réf. nécessaire]. Les français occupent Mers-el-Kébir (le 14 décembre 1830), Oran (le 4 janvier 1831), Bône (ville ouverte) et Médéa (qui sera évacuée peu après en raison de graves troubles[réf. nécessaire]), mais le gouvernement retire des troupes et doit abandonner les projets de conquête de toute l’ancienne Régence d’Alger. C'est De bourmont qui favorise, le premier, la création des premiers régiments de zouaves, recrutés principalement des tribus berbères des Zouaoua ou Zouawa, sur les conseils et un mémoire du colonel Alfred d'Aubignosc.

Campagnes contre Abd El-Kader (1832-1847)

Cavaliers rouges d'Abd-el-Kader.

De la bataille de Kheng-Nettah au Traité Desmichels (1832-1834)

Articles détaillés : Bataille de Kheng-Nettah et Traité Desmichels.

Le 26 juillet 1830, les chefs religieux appellent à la résistance et au djihad. Finalement, c'est le régime de la Monarchie de Juillet qui s'entend avec les leaders algériens pour organiser un nouvel ordre local, mais de nombreuses tensions de pouvoir demeurent, et une résistance s'organise notamment avec Abd El-Kader, à partir de 1832. Les tribus se réunissent dans un idéal de guerre sainte afin de constituer un territoire autonome, contre la France et l'Empire Ottoman.

En 1834, deux pouvoirs commençaient à se stabiliser. D’un côté, dans le Constantinois, le Bey Hâj Ahmed s’était maintenu et était décidé à tenir tête à la fois aux forces d'occupation françaises et aux troupes de l'émir. De l’autre côté, un peu plus à l’Ouest, un jeune marabout mystique issu d'une famille noble, âgé de 24 ans nommé Abd-el-Kader avait gagné la confiance de quelques tribus de la région de Mascara qui le reconnaissent émir ou Sultan. Ce dernier voulait à tout pris mener une guerre sainte (jihâd) contre les envahisseurs et ce qui restait du pouvoir turc. Toutefois, il accepta la paix que le général Desmichels, lui accordait. Le général Desmichels avait donc fait d’Abd-el-Kader son allié et l'autorisait, en lui fournissant même des armes, à s’opposer à certaines rébellions. Paradoxalement, la France finit par financer les rébellions des tribus ralliées à la cause de l'émir tout en encourageant ce dernier à les combattre.

De la bataille de La Macta au Traité de Tafna (1835-1837)

Articles détaillés : Bataille de la Macta et Traité de Tafna.
Le Duc d'Orléans, figure de la conquête française contre Abd-el-Kader. Il participe à de nombreuses batailles et est blessé à la bataille de l'Habrah en 1835. Une statue équestre à sa mémoire est érigée à Alger en 1845.
Général Thomas-Robert Bugeaud, figure de la conquête française en Algérie. Il signe le Traité de Tafna avec Abd-el-Kader en 1837 et est nommé Duc d'Isly après la bataille d’Isly en 1844.

Mais en 1835, Abd-el-Kader qui, selon lui, voulait mâter une nouvelle révolte de tribus voulant se rallier à la France, attaqua un général français Trézel et lui infligea une sévère défaite dans défilé de la Macta le 28 juin 1835. Durant toute la durée de cette drôle de paix, l'émir en fut à mâter les rébellions et juguler les désertions au sein de ses propres forces que les anciens dignitaires turcs encourageaient et que les français finançaient à prix d'or et de décorations militaires[réf. nécessaire].

La France décida de renvoyer le général Clauzel en Algérie car « l’honneur national était atteint ». La guerre était donc relancée. De cela suivit deux victoires mais également deux défaites (la prise de Mascara et l'occupation de Tlemcen, suivi de l'échec de Sidi-Yacoub et du siège de Rachgoun). L'émir Abd El Kader adopta des méthodes de combat assez révolutionnaires mais qui n'avaient point changé depuis deux mille ans : l'extrême mobilité face à une armée lourde habituée aux campagne d'Europe finit par exaspérer les généraux français. Ces derniers furent contraint d'adopter alors une politique « d’occupation restreinte ». Pour cela, on demanda au général Bugeaud d’aller parlementer avec l’ennemi : Abd el-Kader. Ils réussirent à trouver un terrain d’entente et ainsi, le 30 mai 1837, le Traité de Tafna (région d’Algérie) est signé. Grâce à cela, on reconnut Abd-el-Kader comme souverain de l’Algérie. Ce traité permit aussi une trêve entre la France et les troupes régulières de l'émir. Durant cette période de trêve, chacun de son côté prit le temps d’organiser son « royaume » mais aussi de l’agrandir. Aux alentours d’octobre 1837, le général Damrémont (tué aux débuts des combats), suivi du général Valée lancèrent un second assaut généralisé sur la ville fortifiée de Constantine du Bey Haj Ahmed devant laquelle avait échoué une première tentative l'année précédente et purent crier victoire.

De l'expédition des Portes de Fer à la reddition d'Abd-el-Kader (1839-1847)

Articles détaillés : Portes de Fer (Algérie), Prise de la Smala et Abd-el-Kader.

Ensuite, en août 1839, Abd-el-Kader qui s'efforçait de construire un État avec l'aide de conseillers anglais, prussiens et polonais, se décida à reprendre la guerre sainte. Il commença par mettre au tapis la vallée de la Mitidja. Le général Valée ne put pas faire grand chose car il prétexta qu'il n’avait que 40 000 hommes pour faire face à 3000 hommes. Il est vrai que les soldats de l'armée d'Afrique étaient peu habitués à ce nouveau type de guerre. Il demanda des renforts mais on le remplaça par le général Bugeaud.

En 1841, la France envoie des renforts dirigés par le général Jean-René Sillègue, alors en poste à Marseille, qui est chargé de "pacifier" la région de Sétif et la Kabylie[12]. En 1843, ils remportent une grande victoire.

Il combattit Ahmed Bey, ou Hadj Ahmed Bey (1784 - 1850), dernier bey de Constantine, est l'une des grandes figures de la résistance au colonialisme, qui dut s'enfuir après la prise de Constantine en 1836 continua le combat dans les Aures jusqu'en 1848. Le 25 août 1842, le général Jean-René Sillègue pénètre dans le pays des Amouchas, nom d'un village au nord de Sétif, et fait face à Ahmed Bey, qui a rallié la tribus des Ouled Nasser, espérant donner la main aux kabyles du Sahel, s'est approché le 26 du courant du camp d'Aïn Roumel.

Le général Sillégue y trouve un rassemblement de deux à trois mille kabyles qu'il attaque et met en déroute après lui avoir tué plus de cent d'entre eux. Le 26 août, les troupes sous ses ordres ont de nouveau gagné la bataille. Le 10 septembre suivant, il défit la cavalerie d'Hadj Ahmed Bey au pied du Djbel-Eoii-Taleb, et parvient à anéantir son influence sur les tribus du Tell. Une sorte de guérilla se met en place, pour finalement être lentement refoulée vers le Maroc par la défection successive des tribus. Une intervention française dans ce pays lui fera perdre ce soutien, Abd El-Kader, faisant face à l'empire du Maroc, aux tribus algériennes qui se sont retournés contre lui et à plus de 100 000 soldats de l'armée française à ses trousses, doit donc se rendre. Il choisit de le faire sur ses terres. L’armée française d’Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l’Algérie.

Abd-el-Kader se rend au duc d'Aumale le 23 décembre 1843, le cérémonial est basé sur la remise de la jument de l'émir aux autorités françaises en signe de soumission. Abd-el-Kader est emprisonné en France métropolitaine pour cinq ans, Napoléon III lui rend la liberté au château d'Amboise, le 16 octobre 1852.

Campagnes de pacification (1830-1871)

Début de la colonisation européenne

Article détaillé : Algérie française.
Les premiers colons "pieds-noirs" sont les enfants des soldats français de l'armée d'expédition qui devient armée d'occupation. 1905

L'autorité de l'Empire ottoman sur le territoire de l'ex-régence d'Alger est transférée au Royaume de France après la capitulation du Dey d'Alger le 5 juillet 1830. Ces « possessions françaises sur la côte septentrionale de l'Afrique » voient débuter la colonisation européenne (italienne, espagnole, maltaise et corse en majorité complétés par des alsaciens-lorrains déportés) alors que des campagnes de pacification contre les mouvements de révolte locale sont toujours en cours.

La campagne de Djurdjura et la Reddition de Lalla Fatma N'Soumer (1857)

Article détaillé : Lalla Fatma N'Soumer.
Lalla Fatma N'Soumer, figure de la résistance algérienne contre l'Armée Française.

En juillet 1857, des tribus de Kabylie se rendent, la capture de la Maraboute Lalla Fatma N'Soumer met un terme à la résistance mais les kabyles se soulèveront plusieurs fois encore jusqu’au début des années 1870.

Pacification du centre du pays (1870-1871)

Articles détaillés : Révolte des Mokrani et Algériens du Pacifique.

Les années 1870-1871, ont vu la révolution d'El-Mokrani, dont les troupes servaient la France. Il fut suivi avec autant d'ardeur que l'insurrection était dirigée par un dévot, le Cheikh Haddad. Tout le centre et l'Est du pays était à feu et à sang. Beaucoup d'historiens s'interrogent sur les raisons véritables de cette insurrection mais s'accordent à dire qu'elle fut déclenchée par le Décret Crémieux qui accorda la nationalité française aux juifs Algériens. El=Mokrani, grand seigneur féodal, ami de l'empereur Napoléon III, ayant droit de vie et de mort sur un vaste territoire s'irrita au plus haut point de voir ses esclaves obtenir la nationalité française.

Jusque-là en outre, l'Algérie était administrée en grande partie par des militaires qui respectaient les usages locaux. Gambetta entreprend de remplacer ceux-ci par des fonctionnaires civils. Méconnaissance de la mentalité et de la fierté algériennes: les chefs de tribus guerrières qui avaient accepté de se soumettre à des généraux n'entendaient nullement obéir à des civils venus tout droit de Paris, d'autant que ceux-ci amenaient avec eux la "normalisation républicaine" au détriment de l'ordre social traditionnel maintenu jusque-là. Cette erreur politique contribua largement à l'extension de la révolte.

Les conséquences de cette insurrection se traduisirent par une expropriation massives des biens immobiliers des tribus et leur distribution à des colons venus d'un peu de partout. Le gouvernement d'Alger encouragea une colonie de peuplement. Des italiens, des anglo-maltais, des espagnols, des sardes, des siciliens, des alsaciens, des lorrains, des calabrais et des napolitains vinrent tenter leur chance dans ce pays qu'on leur présentait comme un nouveau paradis[réf. nécessaire].

Campagnes du Sahara (1882-1902)

Article détaillé : Massacre de la mission Flatters.
Le lieutenant-colonel Paul Flatters est tué par les touaregs du Sahara durant le massacre de la mission Flatters en 1881.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la conquête ne s’est pas faite du nord au sud, puisque les montagnes ont encore une fois été le dernier refuge de l’indépendance. Dans le sud, la prise sanglante de Laghouat et de Touggourt, la soumission des Beni-M’zab du Mzab (1852) et celle du Souf, reculent les limites de l’Algérie jusqu’au grand désert. Mais un chef de tribu du Sud-Ouest (Cheikh Bouamama) continue de résister avec succès de 1882 jusqu'en 1902.

Les aspects économiques

L'Algérie n'a joué qu'un rôle tardif dans l'histoire de la culture du coton et cinq ans après le début de la conquête, l'idée d'y cultiver cette plante est encore émergente, malgré des cours mondiaux élevés. L'histoire de la culture du coton en Algérie ne décolle vraiment que dans les années 1850 à l'instigation de l'État et s'accompagne d'une démarche d'installation de planteurs européens, organisée par des compagnies soutenues financièrement par l'État français.

Bilan

Le bilan démographique

Les estimations contemporaines de la population algérienne avant la conquête française de 1830 oscillent entre 3 et 5 millions d'habitants[13]. La population connaîtra un recul quasiment constant durant la période de conquête jusqu'à son étiage en 1872, ne retrouvant finalement un niveau de trois millions d'habitants qu'en 1890. On peut découper cette période de l'évolution démographique algérienne en trois phases. De 1830 à 1856, sa population tombe de 3 à moins de 2,5 millions. Elle remonte ensuite jusqu'à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions en 1871[14].

La diminution observée lors de la première phase de conquête tient pour une grande part dans la violence des méthodes utilisées par l'armée française, attestée par de nombreux témoignages. De retour d'un voyage d'enquête en Algérie, Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes [...] c'est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation. »[15] L'objectif de la « pacification » est comme le déclare le colonel de Montagnac d'« anéantir tout ce qui ne rampera à nos pieds comme des chiens »[16]. La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économique et alimentaire du pays : « nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes ; l'ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux »[17]. Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l'Algérie se serait ainsi traduite par l'extermination du tiers de la population, dont les causes multiples (massacres, déportations, famines ou encore épidémies) seraient étroitement liées entre elles[18].

Après l'accalmie consécutive à la fin de la première phase de conquête, la période 1866-1872 voit à nouveau se creuser le déficit démographique algérien. En raison d'un cycle de six années où se mêlent les répressions de l'armée française, un tremblement de terre, le développement d'une épidémie de choléra et de la famine qui sévit en 1868, la population diminue de plus de 500 000 personnes[19]. Selon Augustin Bernard la famine de 1868 serait responsable à elle seule de 300 000 à 500 000 morts[20].

Les déportations massives: Des tribus entières ont fait l'objet de déportations et de bannissement. Les grandes familles Maures (d'origine espagnole) de Tlemcen s'exilent en Orient (au Levant) tandis que d'autres émigrent ailleurs. Les tribus jugées trop turbulentes sont bannies et certaines se réfugient en Tunisie et au Maroc, voire en Syrie. D'autres tribus sont déportées en Nouvelle Calédonie ou en Guyane.

La crise démographique est telle que, dans une étude démographique de plus de trois cent pages sur l'Algérie, le Docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l'Algérie, prévoit tout simplement la disparition des «indigènes» algériens[21]. Le phénomène est interprété comme une conséquence des opérations militaires françaises mais aussi des conditions nouvelles imposées aux indigènes dont les caractéristiques les condamnent « à une lente mais inéluctable disparition ». Pour le professeur Ricoux comme pour nombre de ses contemporains des milieux scientifiques, une loi de la sélection naturelle voue les races les « plus faibles » à disparaître devant les races « supérieures ».

Les prévisions du démographe Ricoux n'advinrent jamais : une fois terminée la phase de conquête du pays, la population algérienne connut une croissance continue. La fréquence, la virulence et l’extension géographique des épidémies, reculèrent peu à peu à partir de 1880 ou 1890, avec l'installation de l'administration civile, la fin des opérations de « pacification » et des déplacement de populations, l'amélioration de l'alimentation et, après la Première Guerre mondiale, la généralisation des contrôles sanitaires ou l’amélioration progressive de l’hygiène dans les villes. Il faudra néanmoins attendre la fin des années 1940 pour les voir disparaitre de la région.

Victor Hugo et la conquête de l'Algérie

Bibliographie

(sur la période précédant la colonisation)

  • Jacques Philippe Laugier de Tassy, Histoire du royaume d'Alger, Du Sauzet, Amsterdam, 1775.
  • William Shaler (Consul des États-Unis à Alger), Esquisse de l'État d'Alger considéré sous le rapport politique, historique et civil(Rapport officiel de 1825), Ladvocat, Paris, 1825.
  • Professeur Jacques Heers, Les Négriers en terre d'Islam, Perrin Ed., Paris 2008.

Voir aussi

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Notes et références

  1. Colonisation de l'ex-régence d'Alger: Documents officiels déposés sur le Bureau de la Chambre des Députés avec une carte de l'État d'Alger (1834)
  2. Pierre Péan, "Main Basse sur Alger, Enquête sur un Pillage, juillet 1830", Plon, 2004
  3. Pierre Montagnon, La conquête de l'Algérie, Pygmalion, 1986, p.50
  4. a, b, c et d France Militaire, Volume 5, Abel Hugo, 1838
  5. a et b La piraterie barbaresque en Méditerranée: XVI-XIXe siècle, par Roland Courtinat, page 65, Serre éditeur, 2003
  6. a, b, c et d Relation de l'arrivée dans la Rade d'Alger du vaisseau de S.M. la Provence: sous les ordes de M. le comte de la Bretonnière, Thomas Xavier Bianchi, 1830
  7. la marine de Napoléon III
  8. a, b, c, d et e Petite histoire de l'Algérie (1830-1962): comment formez-vous le futur?, Par André Micaleff, Editions L'Harmattan, 1998, page 29]
  9. Boutin : le Lawrence de Napoléon, espion à Alger et en Orient, pionnier de l'Algérie française, Jean Marchioni, Gandini, 2007, page 63
  10. Aperçu historique, statistique et topographique sur l'état d'Alger: à l'usage de l'armée expéditionnaire d'Afrique
  11. France pittoresque, Abel Hugo, Tome troisième, page 258 (1835)
  12. http://www.archive.org/stream/historiqueduerg00darigoog/historiqueduerg00darigoog_djvu.txt
  13. Kamel Kateb, Benjamin Stora, Institut national d'études démographiques (France), Institut national d'études démographiques (France), Européens, "indigènes" et juifs en Algérie (1830-1962): représentations et réalités des populations, INED, 2001, 386 p. (ISBN 2-7332-0145-X) [lire en ligne], p. 11 à 14. 
  14. Kamel Kateb. Européens, «Indigènes» et Juifs en Algérie (1830-1962). Paris, Ined/Puf, 2001.
  15. Alexis de Tocqueville. De la colonie en Algérie. 1847, Éditions Complexe, 1988.
  16. Cité in Marc Ferro, « La conquête de l'Algérie », in Le livre noir du colonialisme, Robert Laffont, p. 657.
  17. Ibid, p.657.
  18. Coloniser Exterminer. Sur la guerre et l'État colonial, Paris, Fayard, 2005. Voir aussi l'ouvrage de l'historien américain Benjamin Claude Brower, A Desert named Peace. The Violence of France's Empire in the Algerian Sahara, 1844-1902, New-York, Columbia University Press.
  19. Kamel kateb, op. cit. Pour un témoignage d'époque on pourra lire l'abbé Burzet, Histoire des désastres de l’Algérie 1866-1868. Sauterelles, tremblement de terre, choléra, famine, Alger, 1869.
  20. Augustin Bernard. L'Algérie, Paris, Alcan, 1929. cité par Kamel Kateb, op. cit.
  21. La démographie figurée de l'Algérie. Paris, Masson, 1880.

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