Constant II (empereur byzantin)

Constant II

Constant et son fils Constantin.

L'Empire byzantin en 650

Constant II le Pogonat (630-668), fils de Constantin III et de Grégoria, est empereur byzantin de 641 à 668.

Initialement prénommé Héraclius, il accède au trône impérial sous le nom de Constant II à l'âge de 11 ans, le Sénat assumant la régence. Il doit faire face, lors de son avènement, aux ambitions de sa cousine Martine, veuve d'Héraclius et suspectée d'avoir fair périr Constantin III pour placer son fils Héraclonas sur le trône : en septembre 641, il les fait arrêter et couper la langue avant de les exiler à Rhodes.

Sous son règne, les armées musulmanes conquièrent de nombreux territoires byzantins, en particulier la riche province d'Égypte qui est définitivement perdue pour l'Empire.

En 642, Alexandrie tombe aux mains du général musulman `Amr, qui tue l’exarque de Carthage et se fait verser un tribut par les Byzantins.

Avant de se lancer en campagne contre les Sarrasins, Constant II doit réunifier son empire, divisé par la querelle du monothélisme et par les intrigues de Martine.

L'édit de Constant

En 647, le pape Théodore I^er excommunie le patriarche œcuménique de Constantinople, Paul ; en réaction, Constant promulgue en 648 l'édit de Constant, décrétant que toute dispute devait être oubliée et que l'état des affaires prévalait sur toute controverse.

L'édit précise également que si un évêque ose à nouveau évoquer le sujet, il doit être fouetté et banni.

En juin 653 Constant II fait arrêter le pape Martin I^er par l'exarque de Ravenne ainsi que le moine Maxime, adversaires déclarés du monothélisme. Après un an de détention à Naxos, le pape est amené à Constantinople où il fut accusé de complot contre l'empereur et condamné à mort. Après plusieurs semaines de captivité et un appel à la clémence du patriarche en sa faveur, sa peine fut commuée en bannissement ; il fut déporté en Crimée où il mourut six mois plus tard. Le moine Maxime mourut martyr en 662 à l'âge de 82 ans.

La tentation de l'Occident

Devant l'agitation qui secoue les Balkans et les menaces qui pèsent sur la Sicile, Constant décide de quitter Constantinople pour établir sa capitale permanente en Occident en 662. Il quitte d'abord Constantinople pour Thessalonique et Athènes (660), puis Naples, Rome et Syracuse où il fixe sa capitale en 663^[1]. Pendant ces années d'errance, les provinces orientales de l'Empire sont placées sous l'administration de son fils aîné, qui lui succèdera sous le nom de Constantin IV.

Il meurt dans son bain le 15 juillet 668 dans sa retraite occidentale, assassiné par un de ses serviteurs qui l'assomme avec un porte-savon^[2].

Empereur romain d’Orient ou Basileus
Précédé par Héraclonas	Constant II	Suivi par Constantin IV

Notes et références

1. ↑ Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Albin Michel, 1946, 596 p. (ISBN 2226057196) 
2. ↑ Histoire du Bas-Empire, par Charles Le Beau, Hubert Pascal Ameilhon De l'imprimerie de Firmin Didot, 1830

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