Crise du troisieme siecle

Crise du troisieme siecle

Crise du troisième siècle

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Empire romain
27 av. J.-C.476 ap. J.-C.

Dynasties du Haut Empire
Dynasties de la Crise du IIIe siècle
Dynasties de l'Antiquité tardive
Série Rome antique

La crise du troisième siècle de l'Empire romain est traditionnellement la période allant de 235 (mort de Sévère Alexandre, au début du règne de Maximin) à 285 date de la mort de Carin et du début du règne de Dioclétien.

Au cours de ce demi siècle, l'Empire romain est plongé dans une des plus difficiles phases de son histoire. Les souverains ne parviennent pas à assoir leur autorité, de nombreux usurpateurs se proclament Empereurs, et l'Empire est en proie aux invasions barbares.

Sommaire

Les origines de la crise

Les historiens s'interrogent encore sur les raisons de la crise profonde que traverse l'empire romain au troisième siècle. certaines causes extérieures à l'Empire peuvent l'expliquer. En Orient, l'Empire Parthe déliquescent laisse la place à l'Empire Sassanide dans le second quart du IIIe siècle. Cet empire puissant, bien structuré qui s'appuie sur une religion d'État, le mazdéisme est agressif. Il fait peser une pression constante sur les provinces d'Asie. Au nord-est de l'Europe, les Germains orientaux qui vivent dans les régions de la Mer Baltique entament une lente migration vers le Sud et le Sud-Est européen. Ce faisant, ils chassent les autres tribus qui se trouvent sur les territoires qu'ils traversent. Ainsi, les Francs et les Alamans réduisent le territoire des Carpes sur le Danube. Ceux-ci cherchent à trouver refuge dans l'Empire romain en espérant y trouver de nouvelles terres et un riche butin[1]. Leurs incursions mettent à jour la faiblesse de la stratégie défensive romaine. En effet, les légions sont massées aux frontières. Une fois franchi le limes, les barbares peuvent ravager sans presque aucune entrave les provinces.

Les difficultés internes sont dues à l'éloignement de plus en plus grand des militaires prêts à imposer de lourds sacrifices aux civils pour protéger le limes et de la classe possédante qui accepte difficilement l'accroissement de ses charges fiscales. Sur le plan politique, cela se traduit par la montée de la classe équestre, titulaire des grandes préfectures et de plus en plus présente dans les provinces comme gouverneur à la place de la classe sénatoriale[2]. De plus à partir de 250, l'Empire romain est touché par une épidémie de peste qui entraîne une dépopulation et une crise économique dont souffre principalement l'Occident déjà ravagé par les incursions germaniques. Le brigandage se développe : les Bagaudes en Gaule, les Blemmyes en Égypte. Sur le plan économique, le déclin progressif du commerce entraîne un appauvrissement des villes.

L'instabilité impériale

L'Anarchie militaire

La période comprise entre 235 et 268 est assez mal connue. Seize empereurs se sont succédé, faits et défaits par le sort des armes. Quatorze d'entre eux sont assassinés. Une quarantaine d’usurpateurs, c’est-à-dire de candidats malchanceux sont mis à mort. Les guerres civiles pour l'accession au trône impérial causent la ruine de Palmyre et de Lyon[3].
Ainsi Maximin Ier le Thrace est le premier simple soldat à devenir empereur par la volonté seule de ses soldats[4]. Il déploie une grande énergie pour sécuriser la frontière face aux Daces et aux Sarmates. Il persécute les chefs de l'Église chrétienne à Rome[5]. Il exige de la classe sénatoriale et des provinces de lourds impôts pour faire face aux dépenses militaires. Il multiplie les amendes et les confiscations[6]. Cette pression fiscale provoque la révolte des grands propriétaires d'Afrique. Ils arment leurs colons et leurs esclaves pour tuer un procurateur impitoyable[7]. En 238, ils portent au pouvoir Gordien Ier âgé de 80 ans en association avec son fils Gordien II reconnus rapidement par le sénat romain. Les deux Gordiens sont rapidement battus. Maximin est tué devant Aquilée de même que Pupien et Balbin, choisis par le sénat comme nouveaux Augustes. À la fin de 238, Gordien III (238-244) le petit-fils de Gordien Ier devient empereur à l'âge de 13 ans[8]. Il périt assassiné à l'instigation du préfet du prétoire alors qu'il menait campagne contre les Sassanides. Ce dernier devient empereur sous le nom de Philippe l'Arabe (244-249) car il est d'origine indigène. Il célèbre le millénaire de la fondation de Rome avec faste. Il doit éliminer plusieurs concurrents. Il confie à l'énergique Messius Quintus Decius le soin de repousser les Goths qui ravagent les Balkans. Après sa victoire, les soldats de ce dernier le proclament empereur à son corps défendant[9]. C'est en le combattant que Philippe l'Arabe est tué. Dèce (249-251), un illyrien d'origine romaine cherche à gouverner en accord avec le sénat, fait rare dans ce siècle d'empereurs-soldats. C'est le premier empereur tué par des barbares, lors de la lourde défaite d'Abrittus face aux Goths en 251. Trébonien Galle (251-253), Émilien (253) se succèdent à un rythme rapproché. Ce dernier ne règne que quatre-vingt-huit jours.

Valérien (253-260) âgé de 70 ans, règne associé à son son fils Gallien (253-268). Celui-ci est le dernier aristocrate à parvenir à l'Empire[10]. Les deux hommes sont en effet issus d'une famille sénatoriale romaine. Ils se partagent la défense de l'empire: à Gallien l'Occident, à Valérien l'Orient. Ils doivent faire face aux incursions des Alamans et des Francs en Gaule et à l'offensive du souverain sassanide Sapor en Syrie. En 260, Valérien est même fait prisonnier par les Perses et finit ses jours comme esclave en Iran. Gallien resté seul empereur parvient à stopper une invasion des Alamans en les battant en Italie du Nord. Il abandonne la Dacie conquise par Trajan qui est devenue trop difficile à défendre et fixe la frontière de l'Empire sur le Danube. Mais il doit faire face à de nombreuses usurpations, celle de de Macrien et de Quiétus en Orient, de Régalien en Pannonie et de Postume en Gaule qui proclame l'Empire des Gaules. Odénat s'empare de nombreuses provinces orientales et déclara l'indépendance du royaume de Palmyre. C'est l'époque des Trente Tyrans. Gallien ne contrôle plus que l'Illyrie et finit par succomber au complot d'un des nombreux usurpateurs.

Les empereurs illyriens

Les empereurs qui règnent de 268 à 284 sont presque tous d'origine illyrienne. Ce sont presque tous des militaires à qui l'armée a donné une grande rigueur et la foi en l'éternité de l'Empire romain. Ils témoignent de la militarisation de l'Empire.

Claude II le Gothique (268-270) parvient à vaincre les Alamans et les Goths d'où son surnom. Par contre il laisse les souverains de Palmyre prendre le contrôle de tout l'Orient romain. Il meurt de la peste à Sirmium. Quintillus (270) le frère de l'empereur défunt ne règne que trois mois. Aurélien (270-275) est porté au pouvoir par ses troupes à Sirmium. après avoir écrasé à Rome une révolte des ouvriers des ateliers de frappe monétaire, il entreprend de construire un vaste rempart pour protéger la ville, le mur d'Aurélien. Il parvient à vaincre les barbares qui menacent l'Italie et met fin au royaume de Palmyre en 273 et à l'Empire des Gaules en 274. Il périt assassiné par son entourage en 275. Marcus Claudius Tacite (275-276) âgé de 75 ans périt dans des circonstances mystérieuses alors qu'il partait combattre les Goths. Probus (276-282) porté au pouvoir par ses soldats remplace l'éphémère Florien (276). Il élimine les dernières menaces barbares mais périt assassiné par ceux-là mêmes qui l'ont porté au pouvoir. Carus (282-283) meurt mystérieusement en faisant campagne contre les Perses. Ses fils, Carin (Occident)(283-285) et Numérien (Orient) (283-284) sont victimes des intrigues de leur entourage.

La crise économique

Durant cette période, Rome connaît aussi des difficultés financières. Les classes les plus riches exploitent les ressources de l'Empire et profitent des avantages du pouvoir. Le peuple en subit les conséquences et s'appauvrit graduellement sous le poids des impôts. Sur le plan du travail, les ouvriers, artisans et paysans souffrent de la concurrence que représentent les nombreux esclaves. Des milliers de sans emploi remplissent les villes.

La crise monétaire

Même au temps de sa prospérité, les finances de l'Empire ont toujours été mauvaises. Dès le IIe siècle, le poids des impôts commence à s'alourdir. Avec la menace barbare, les empereurs sont contraints d'entretenir une armée permanente de plus en plus nombreuse. À l'époque d'Auguste, on comptait 25 légions. En 235, il y en a 34 et plus d'une centaine au début du IVe siècle. Les empereurs ont les plus grandes difficultés à payer la solde des soldats qui pourtant augmente afin de s'assurer de leur fidélité.
Les difficultés financières de l'Empire peuvent être mesurées à l'aune des problèmes monétaires. Aux trois monnaies crées sous Auguste, l’aureus (monnaie d'or), le denier (argent et le sesterce (cuivre), s'ajoute à partir du règne de Caracalla une quatrième monnaie, l’antoninianus dont la valeur n'est ni définie, ni stable. Pendant tout le troisième siècle, cette monnaie perd sa valeur en métal précieux. L'aureus suit le même chemin perdant 60% de son poids en or de 230 à 260. Le sesterce disparait au milieu du IIIe siècle. En conséquence les bonnes espèces sont thésaurisées par ceux qui le peuvent, comme le montre le nombre de trésors enterrés que les archéologues continuent de découvrir. La dévaluation de la monnaie entre une hausse générale des prix au IIe siècle. Ils sont multipliés par 30 ou 35 alors que la valeur monétaire baisse de 50%. La hausse des prix ne compense donc pas les dévaluations monétaires. Cependant en Égypte, seuls les riches ayant des liquidités peuvent désormais acquérir des biens au marché. À l'échelle locale, le troc se développe. Par contre la hausse des salaires ne compense pas tout à fait celle des prix.
Pour compenser les difficultés de la plèbe romaine, les empereurs augmentent les distributions gratuites de blé et d'huile. Les réquisitions pour l'annone augmentent et ne sont plus remboursées au paysans qui refusent de cultiver la terre dans certaines régions.

Dans les premiers siècles de l'Empire, la monnaie est frappée exclusivement dans les ateliers monétaires de Rome. À partir du milieu du IIIe siècle, des ateliers monétaires sont installés près des frontières dans le but de verser plus facilement les soldes aux soldats massés sur les frontières. Il en découle une régionalisation de la circulation monétaire, une injection de liquidités dans des régions périphériques favorisant les échanges et le commerce, un développement des imitations des pièces romaines.

La crise de la production et des échanges

Les transformations après 260

Gallien entame une mutation profonde de la stratégie militaire. Il répartit en profondeur les moyens de défense en plaçant dans les principaux nœuds routiers de l'Illyrie des détachements des légions frontalières. Il constitue une importante cavalerie avec un commandement autonome. Il exclut les sénateurs des emplois militaires et les remplace par des chevaliers. Il fait entrer dans l'armée des barbares vaincus amorçant par la même la barbarisation de l'armée[11]. L'armée absorbe une part toujours plus grande des ressources de l'État. Un impôt spécial, l'annone militaire est prélevé pour son entretien.

Les fonctions de général en chef et de chef de guerre victorieux que tient traditionnellement l'empereur sont renforcés dans ces périodes de guerres incessantes. À côté des qualificatifs habituels comme felix, on associe de plus en plus le terme invictus. En effet, un empereur vainqueur peut espérer la fidélité de ses sujets et de ses troupes. En cas de défaite militaire, des concurrents apparaissent parmi les autres généraux. Les empereurs essaient cependant de trouver une légitimité en transformant le culte impérial. Aurélien est considéré comme un dieu sur terre. Sur ses monnaies, on peut trouver l'inscription deus et dominus natus. L'empereur est donc divinisé de son vivant.

Les difficultés de IIIe siècle donnent à penser aux Romains qu'ils ont été abandonnés par les dieux. Ils pensent donc que restaurer les cultes traditionnels est indispensable pour obtenir de nouveaux la faveur des dieux. dans ce cadre, le christianisme alors en pleine expansion apparait comme le responsable de la rupture avec les divinités. Les chrétiens sont d'autant plus suspects qu'ils refusent le culte impérial. Dèce, en 250, impose à tous les citoyens de faire des sacrifices aux dieux pour le salut de l'empereur. Beaucoup de chrétiens obéissent. Ceux qui refusent sont persécutés jusqu'à la mort de Dèce en 251. Valérien renouvelle l'obligation de sacrifices entraînant des persécutions à l'égard de nombreux chrétiens. Sa politique est aussi certainement due au désir de trouver de nouvelles ressources en confisquant les biens de chrétiens exécutés[12]. En 260, son fils Gallien publie un édit de tolérance maintenu par ses successeurs pendant 40 ans.

Notes et références

  1. M Christol et D Nony, des origines de Rome aux invasions barbares, Hachette, 1974. p. 191
  2. M Christol et D Nony, p. 192, 193
  3. Paul Veyne, « Qu'était-ce qu'un empereur romain », Diogène, n°199, 2002/3. [lire en ligne]
  4. Eutrope, Abrégé de l'Histoire Romaine, IX, 1.
  5. Eusèbe, Histoire ecclésiastique, VI, 28
  6. Paul Petit, Histoire général de l'Empire romain, T. 2 La crise de l'Empire, Seuil, 1974, p. 168
  7. S Mazzarino, L'insurrection de Gordiens et l'Afrique romaine, Eos, 1969-1970, p. 197-211. référence citée dans la crise générale de l'Empire romain de Paul Petit, 1974.
  8. M Christol et D Nony, p. 192
  9. Paul Petit, p. 170
  10. M Christol et D Nony, p. 196
  11. M Christol et D Nony, p. 197
  12. Paul Petit, p. 174

Voir aussi

Bibliographie

  • Alan Bowman, Averil Cameron, Peter Garnsey (eds.): The Cambridge Ancient History vol. 12 (The Crisis of Empire, AD 193–337). Cambridge 2005.
  • Henning Börm: "Die Herrschaft des Kaisers Maximinus Thrax und das Sechskaiserjahr 238. Der Beginn der 'Reichskrise'?" Gymnasium 115, 2008, pp. 69-86.
  • Stephanie Brecht: Die römische Reichskrise von ihrem Ausbruch bis zu ihrem Höhepunkt in der Darstellung byzantinischer Autoren. Rahden 1999.
  • Michel Christol et Daniel Nony: Des origines de Rome aux invasions barbares. Hachette 1974. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel Christol: L'empire romain du IIIe siècle. Histoire politique (de 192, mort de Commode, à 325, concile de Nicée). Paris 1998.
  • John F. Drinkwater: The Gallic Empire. Separatism and Continuity in the North-Western Provinces of the Roman Empire A.D. 260–274. Stuttgart 1987.
  • Olivier Hekster, Gerda de Kleijn, Danielle Slootjes (eds.): Crises and the Roman Empire. Proceedings of the seventh workshop of the International Network Impact of Empire (Nijmegen, June 20–24, 2006). Leiden 2007.
  • Klaus-Peter Johne, Thomas Gerhardt, Udo Hartmann (eds.): Deleto paene imperio Romano. Transformationsprozesse des Römischen Reiches im 3. Jahrhundert und ihre Rezeption in der Neuzeit. Stuttgart 2006.
  • Klaus-Peter Johne (ed.): Die Zeit der Soldatenkaiser. 2 vols. Berlin 2008.
  • Paul Petit: Histoire général de l'Empire romain, T. 2: La crise de l'Empire. Paris 1974. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • David S. Potter: The Roman Empire at Bay. AD 180–395. London 2004.
  • Michael Sommer: Die Soldatenkaiser. Darmstadt 2004.
  • Karl Strobel: Das Imperium Romanum im 3. Jahrhundert. Modell einer historischen Krise?. Stuttgart 1993.
  • Paul Veyne: L'Empire gréco-romain, Paris 2005.
  • Christian Witschel: Krise - Rezession - Stagnation? Der Westen des römischen Reiches im 3. Jahrhundert n. Chr., Frankfurt/Main 1999.

Sources latines et grecques (Historiographie latine)

  • Anonyme, Histoire Auguste, Robert Laffont coll. Bouquins, 1984 et dans Wikisources
  • Eutrope, Abrégé de l'histoire romaine dans [1]
  • Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Cerf, 2003.
  • Hérodien, Histoire des empereurs romains de Marc Aurèle à Gordien III dans [2]

Liens internes

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