Culture de la Colombie

Culture de la Colombie

Cet article traite de divers aspects de la culture de la Colombie.


Sommaire

Les peuples de la Colombie et les autochtones

La population colombienne est très diversifiée. On compte des descendants Espagnols, Africains (en particulier sur les côtes Caraïbe et Pacifique) et plusieurs types de métissages afro-hispano-indien. Il y a également des Indiens de souche qui vivent dans le sud de la Colombie. Parmi toute la population, 57% sont des Métis, 20% sont des Blancs, 14% sont des Mulatos, 4% sont des Noirs, 3% sont des Zambos et 2% sont des Indiens.

Les autochtones entretiennent depuis fort longtemps des croyances face à la nature qui les entoure. Les Indiens Kogis, s’occupent de garder le sommet de la plus haute chaîne côtière mondiale; la Sierra Nevada, située au nord-est de la Colombie. Selon eux, cette chaîne constitue un lieu magique car, étant située au centre de l’univers et grâce à des lignes noires invisibles, elle est jointe à d’autres endroits sacrés en Colombie.

La Colombie constitue un pays qui transmet ses mythes et ses légendes par de nombreux festivals et carnavals. Parmi les plus connus, il y a le Carnaval de Barranquilla et le Festival des Fleurs de Medellín où plusieurs créatures magnifiques défilent dans les rues des villes et des villages. Beaucoup d’autres personnages mythiques captivent la population, que ce soit la Tunda qui représente une femme vampire ou encore le Moan, une créature des forêts et des rivières qui protège ces dernières. Selon la croyance, le Moan enlèverait les femmes et tenterait d’empêcher ce qui concerne la chasse ou la pêche. Une autre croyance très populaire est celle qui raconte l’histoire du chef d’une tribu sud-américaine s’étant couvert de poudre d’or et qui aurait plongé dans un lac à l’eau pure des montagnes. Ce chef serait ainsi devenu le roi en or.

Environ 80 groupes différents d’autochtones peuplent la Colombie, pour un total approximatif de 3% de la population du pays. Ils contribuent à la diversité ethnique du pays. Cette population se trouve surtout à l’ouest du département du Cauca, au sud de la Colombie. La plus grande diversité ethnique est localisée dans la région de l’Amazonie, qui comprend les départements de Vaupés, Amazonas, Putumayo, Guainía, Caquetá et Guaviare. Les peuples indigènes parlent 64 langues et 300 formes de dialectes. Les droits territoriaux des peuples indigènes sont reconnus sur environ 24,5% du territoire national. Ces peuples parlent de nombreuses langues et dialectes, ce qui représente une grande richesse culturelle, en plus de l'aport de plusieurs croyances particulières. Leur autonomie est cependant menacée, car elle n’est pas prise en compte par une participation citoyenne dans les prises de décision, la reconnaissance en pratique et non seulement sur papier de la multiculturalité et une garantie de maintenance des services publics. Les peuples indigènes sont menacés de disparition, car beaucoup de mégaprojets d’infrastructures et d’exploitation des ressources se sont déployés sur les territoires des peuples autochtones, notamment au cours des dernières décennies.

La population et ses coutumes

La table colombienne

Article détaillé : Cuisine colombienne.

La nourriture colombienne est principalement constituée de viandes, poissons, maïs, riz, haricots rouges, pommes de terre d'une grande variété, yuca. La base pour la nourriture est le maïs. Les « empanadas » et les « arepas » sont faites à partir de cette céréale et ont une place importante dans leur gastronomie. Il faut retenir que les Colombiens aiment mélanger les saveurs sucrées et salées. Parmi les plats typiques qui sont beaucoup consommés, on retrouve le « sancocho » dans la la région des caraibes, l'ajiaco dans le centre du pays (toutes les deux étant des soupes épaisses faites de mélanges d’aliments), les arepas, les « tamales » (semoule de maïs et poulet cuit dans une feuille de palmier), les bananes plantains appelées « platano » et les patates que l’on sert frites, cuites ou cuisinées. Enfin, on boit beaucoup de jus de fruits et il existe une grande diversité de fruits.

La religion en Colombie

Le catholicisme est la religion qui domine en Colombie. En fait, en 2006, environ 95% des Colombiens étaient catholiques. La religion occupe une place de choix dans la vie de ces derniers. Elle est d’ailleurs prise en compte dans plusieurs domaines publics de leur vie, que ce soit l’éducation ou la vie sociale.

Les Colombiens sont non seulement croyants, mais aussi de fervents pratiquants. Ils vont très souvent à l’église et célèbrent grandement les étapes de la vie des enfants, que ce soit le baptême ou la première communion. Ils vont même aller jusqu’à réduire leur participation à certaines activités sociales au profit de la religion.

Il n’y a pas de restrictions en ce qui concerne la pratique d’autres religions, même si peu de Colombiens les pratiquent. À ce sujet, seules deux îles, celles de San Andrés et de Providencia, contiennent une majorité de Protestants. Il existe aussi des paroisses anglicanes et Luthériennes, ainsi que des Mennonites du "vieil ordre", non sans similitudes avec les Amish.

Malgré l’importance qu’ils leur accordent, les Colombiens ont vu leur ferveur religieuse s’atténuer au cours des dernières années. Ce phénomène est surtout présent dans les grands centres, puisque dans les petites agglomérations la religion occupe toujours une place importante dans la société. Malgré tout, les fêtes religieuses comme Noël sont toujours au cœur des préoccupations colombiennes et les cérémonies religieuses comme les mariages attirent grandement la population colombienne dans les églises. Un point jouant en la défaveur de l’Église catholique de la Colombie est que les multiples sectes qui se sont formées depuis quelques années sur le territoire colombien offrent une concurrence de taille à cette Église qui semble être la plus conservatrice de l’Amérique du Sud.

Littérature

Article détaillé : Littérature colombienne.

La littérature colombienne a connu un important essor au vingtième siècle. La figure la plus emblématique de cette période est Gabriel García Márquez, mais aussi d'autres membres du Groupe de Barranquilla comme Álvaro Mutis. Parmi les jeunes écrivains colombiens actuels, on peut citer Santiago Gamboa, ou Jorge Franco. Parmi les classiques de la littérature colombienne, on peut citer La Voragine (1924), de José Eustasio Rivera.

Musique

Article détaillé : Musique colombienne.

La Colombie, située au carrefour du monde caribéen et du monde andin, reçoit ainsi des influences musicales très variées, avec des influences à la fois indigènes, créole, et provenant d'Afrique noire. Des styles musicaux importants en Colombie sont, entre de nombreux autres, la cumbia, le vallenato. La salsa, d'origine cubaine, a été adoptée en Colombie, au point que Cali est parfois appelée «capitale mondiale de la salsa»[1]. Plusieurs chanteurs colombiens s'inspirant d'un ou plusieurs de ces styles musicaux ont connu de grands succès au nioveau international, dont Shakira, Juanes, et Yuri Buenaventura.

La musique est présente dans tous les espaces de la vie quotidienne : dans les maisons, dans les rues et même dans l’autobus. Différents festivals musicaux ont lieu en Colombie, dont le Festival du folklore à Ibagué.

Le cinéma

Article détaillé : Cinéma colombien.

Le cinéma colombien

Les films colombiens sont peu reconnus au niveau international, mais dans ce pays le cinéma a une histoire intéressante créée avec les efforts et le dévouement de producteurs et d’artistes des plus passionnés.

L’histoire du cinéma colombien a été enrichie par une foule d’aventures cinématographiques, liées de près à la culture colombienne et élaborées grâce à l’expertise de certains des plus grands professionnels et spécialistes du cinéma. Des auteurs de réputation nationale et internationale ont concrétisé dans des scénarios ces secrets et mystères qui entourent les différentes cultures et les coutumes de la Colombie.

Le premier film colombien qui a été produit s’intitule « María ». Il est sorti dans les salles en 1922 et a été réalisé par Máximo Calvo Olmedo et Alfredo del Diestro. Il s’agit de la première adaptation au grand écran du roman romantique et dramatique de Jorge Isaacs, « La María ». Ce roman racontait l’histoire d’amour d’Efrain et de María dans une villa à la campagne, qui s’appelle « Le paradis » et qui est située dans le département du Valle del Cauca.

De 1922 jusqu'à aujourd’hui, le cinéma colombien s'est spécialisé en tant que reflet de la culture réelle de ce pays. La pluralité culturelle était très représentative dans les débuts du cinéma colombien, tandis qu'au fil du temps, la réalité a changé et des sujets comme la violence et le trafic de drogues ont marqué d'importantes histoires du cinéma colombien. La pluralité culturelle qui était représentée dans le cinéma colombien tend donc à disparaître pour laisser place à des thèmes plus généraux et commerciaux.

Toutefois, non seulement les aspects négatifs et tristes de la Colombie ont été concrétisés à l’écran, mais en outre, les comédies qui illustrent les maladresses et les bouffonneries de la vie quotidienne et familiale colombienne ont reçu un grand accueil à travers le pays.

Le cinéma à Bogota

Bogotá, capitale de la Colombie, regroupe des réalisateurs et des producteurs qui ont grandement contribué au cinéma national avec des productions excellentes, dont LA GENTE DE LA UNIVERSAL (1994) de Felipe Aljure ou des films du directeur très reconnu Sergio Cabrera, dont LA ESTRATEGIA DEL CARACOL (1993), ÁGUILAS NO CASAN MOSCAS (1995), ILONA LLEGA CON LA LLUVIA (1996) et GOLPE DE ESTADIO (1998). En 2002, sortent en salle COMO EL GATO Y EL RATÓN de Rodrigo Triana et TE BUSCO de Ricardo Choral.

Le cinéma du département d'Antioquia

Dans le département d’Antioquia, ont été produits certains des premiers films colombiens : BAJO EL CIELO ANTIOQUEÑO d’Arturo Acevedo, MADRE de Samuel Velásquez et NIDO DE CÓNDORES d’Alfonso Mejía. Ce sont des films dans lesquels a été apprécié le régionalisme typique d’Antioquia. Les lignes directrices du cinéma de cette région ont été le réalisme et le « costumbrisme », c’est-à-dire les coutumes du département d’Antioquia.

Les éléments caractéristiques qui ont donné forme au cinéma typique d’Antioquia sont la fierté régionale, la passion de l'argent, la vision réaliste de la vie et, comme dans le reste du pays, la violence, traditionnellement politique et économique, mais qui, vers les années 80, a intégré des éléments particuliers : le gangstérisme, le trafic de drogues et les milices.

Víctor Gaviria, écrivain et admirateur du Nouveau Cinéma Allemand, est un des réalisateurs les plus reconnus d'Antioquia. LOS MÚSICOS (1986), est un court métrage dont les thèmes présupposés sont l’amitié et la vie de quartier, mais qui s’est tôt révélé illustrer d’abord le côté obscur des idéaux d’Antioquia (l'argent, l'affaire, la recherche informelle de l’argent).

RODRIGO D, NO FUTURO (1989) est une autre production de Víctor Gaviria, qui a prétendu étudier sur la vie des jeunes qui ont été victimes et les acteurs de la violence: tueurs à gages, miliciens et punks qui étaient sans emploi. Le film a été réalisé avec des personnages réels et à travers un style absolument réaliste, presque documentaire.

En 1996, de nouveau avec des personnages réels, Gaviria a réalisé la vendedora de rosas (es), film basé sur l’histoire de Hans Christian Andersen, La Petite Fille aux allumettes. Cette histoire a permis de nouveau à Gaviria d’illustrer le monde nocturne et pénible de Medellín, capitale du département d’Antioquia. Il a obtenu des prix dans plusieurs festivals.

En 2004, Gaviria présente SUMAS Y RESTAS, dont le thème principal est le notoire trafic de drogues colombien.

Le cinéma du département du Valle del Cauca

Les images du Valle del Cauca font partie depuis toujours de l'iconographie nationale. En 1922, Del Diestro et Calvo ont réalisé MARÍA et, en 1926, Camilo Cantinazzi a dirigé TUYA ES LA CULPA et SUERTE Y AZAR.

Beaucoup de directeurs des médias visuels ont apporté leur regard sur le territoire du Valle del Cauca : Lisandro Duque Naranjo a réalisé VISA USA et MILAGRO EN ROMA; Francisco Norden, est auteur de CÓNDORES NO ENTIERRAN TODOS LOS DÍAS, un des films les plus intéressants qui a été réalisé sur la violence sévissant dans les années 50; et Carlos Mayolo, un cinéaste ayant réalisé, dans ses débuts, une œuvre qui a été inspirée tant par le cinéma morbide (suspense, histoires gothiques) que par un souci d’illustrer les inégalités sociales.

Annexes

Voir aussi

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Notes et références


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