Dany Chamoun

Dany Chamoun (داني شمعون) né le 26 août 1934, et mort assassiné le 21 octobre 1990 est une personnalité politique libanaise. Fils de l'ancien président Camille Chamoun, il a été assassiné, au summum de l'invasion syrienne, à Baabda, région complètement occupée, après la chute du général Michel Aoun. Il était contre la présence des forces syriennes et des forces israéliennes au Liban.

Biographie

Dany Chamoun est né à Deir-el-Qamar dans une grande famille maronite. En 1975, il devient secrétaire de la défense du parti de son père, le parti national libéral (Al-Ahrar) et il fonde la milice des Tigres (noumour al-Ahrar en arabe). La milice joua un grand rôle durant la guerre civile du Liban jusqu'en 1980; lorsque la milice est absorbée par la milice des Forces libanaises après une opération militaire éclair. En moins d'une journée, il y a eu 70 morts et une centaine de blessés. Dany quittera par la suite le monde de la politique pendant un certain moment.

Comme son père, Chamoun soutenait la cause chrétienne au Liban. Il a été le secrétaire général du parti national libéral de 1983 à 1985. Puis il remplace son père à la tête du parti. En 1988, il devient le président du Front libanais, une coalition de chrétiens libanais. La même année, il est candidat aux présidentielles pour succéder à Amine Gemayel.

En 1990, Dany Chamoun, s'oppose à l'accord de Taëf qui, selon lui, permet à la Syrie de contrôler totalement le Liban. Il refusa aussi de reconnaître le nouveau gouvernement du président Elias Hraoui.

Pendant la guerre qui opposa l'Armée libanaise sous le commandement du général Michel Aoun à la milice des Forces libanaises en 1990, Dany Chamoun a soutenu le général Aoun, il se retira du Front Libanais et forma avec d'anciens membres le nouveau Front Libanais, qui supporta le général Aoun.

Le 21 octobre 1990, Chamoun, sa femme Ingrid et ses deux enfants Tarek Chamoun (7 ans) et Julian (5 ans) sont assassinés, une semaine après la chute de général Michel Aoun et l'invasion de l'armée syrienne des régions chrétiennes. En 1994, l'État arrête Samir Geagea, un rival maronite, chef du parti des Forces libanaises, qui a été accusé de cet assassinat. Son frère Dory Chamoun, qui a pris la place de Dany à la tête du parti, déclare publiquement en 2005 qu'il croit que les preuves qui accablent Geagea, son nouvel allié au sein de l'alliance du 14 mars, ne sont pas suffisantes.

Dany Chamoun a deux filles qui ont survécu à l'assassinat, notamment l'activiste politique Tracy Chamoun.

Référence:Jean-Marc Aractingi,"La Politique à mes trousses", Editions l'Harmattan,Paris,2006.ISBN 978-2-296-00469-6..