David Maurice Joseph Mathieu De La Redorte

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David Maurice Joseph Mathieu de La Redorte

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David Maurice Joseph Mathieu de La Redorte
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Origine France France
Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

David-Maurice-Joseph, comte Mathieu de Saint-Maurice puis de La Redorte, général, né à Saint-Affrique (Aveyron) le 20 février 1768, mort à Paris le 1er mars 1833.

Issu d'une famille du Rouergue, il est le fils d'un médecin protestant. Sa mère, née de Barrau de Muratel, se remarie avec le futur conventionnel Louis Bernard de Saint-Affrique.

Il devient cadet au régiment suisse de Meuron au service de la compagnie des Indes du 1er avril 1783 au 17 novembre 1785. Il sert aux Indes puis dans la légion de Luxembourg au service de la France à partir du 3 octobre 1786 et promu sous-lieutenant le 30 décembre 1786 dans la légion française de Luxembourg.

De retour en France en 1789, son corps ayant été licencié le 22 juillet de la même année , il devint major dans la Garde nationale de Saint-Affrique, il adhère à la société des Amis de la Constitution à Saint-Affrique, dont il est président du 28 octobre au 30 décembre 1791, puis secrétaire, et de nouveau président, le 8 mars 1792.

Il ne reprit du service que le 25 juin 1792 dans le 1er régiment de dragons (ci-devant Royal) dont son oncle, Muratel, était colonel ; celui-ci, devenu maréchal de camp, le fit admettre en qualité de capitaine dans la légion du Centre, le 1er août 1792, et le prit pour son aide-de-camp le 8 du même mois.

Attaché alors à l'armée du Rhin, il s'était distingué, le 5 août, à un combat près de Landau.

Il se signala de nouveau à la bataille de Valmy, et fit, aux armées de la Moselle (1793-1794) et de Sambre-et-Meusele 28 juin 1794, les campagnes de 1793 et des ans II et III, comme aide-de-camp du général Chapsal, le 12 novembre 1793. Il cesse ses fonctions le 14 décembre 1794.

Nommé adjudant-général le 25 prairial de cette dernière année, chef de brigade, et employé pendant les ans IV et V aux armées de l'intérieur, le 13 juin 1795. Il passe à l'état-major de Macdonald dans l'armée du Nord en Hollande le 8 décembre. Il le suit dans l'armée de Sambre-et-Meuse en avril 1797.

Employé près des troupes stationnées en Hollande, en novembre 1797, il rejoint ensuite l'armée d'Italie, le 26 avril 1798 qui, sous les ordres de Championnet, marchait contre les insurgés de la Romagne.

Les habitants de Terracine s'étaient attiré la colère du général en chef par les excès auxquels ils s'étaient livrés envers les Français. Il s'empare de Terracine révoltée, le 11 août. [1]

A la suite de cette action, pendant laquelle il eut un cheval tué sous lui, le Directoire lui conféra, par arrêté du 23 fructidor, le grade de général de brigade employé à l'armée de Rome, le 9 septembre 1798.

En l'an VIII, l'armée française ayant été attaquée par 40,000 Napolitains, aux ordres du général autrichien Mack, le général Mathieu fut chargé de les contenir.

Il est affecté à la division Macdonald en novembre. Dans ces nouvelles fonctions, il s'empare successivement de Vignanello (2 décembre)de Magliano, (5 décembre) et du camp d'une division napolitaine.

Mais l'occupation d'Otricoli, ville située au delà de Borghetto, compromettant les communications de l'armée française, Championnet remit le soin de la reprendre à Macdonald, qui confia la direction de l'attaque principale au général Mathieu.[2] Calvi, Genzona, Cisterna, Piperno, Prossedi et Frosinone, furent également emportés, ainsi que Céprano, le 27 décembre, où l'arrière-garde ennemie se trouvait campée sur une hauteur dominant cette ville.

Le lendemain il enleva le pont de Garigliano. Après quelques jours de repos à Rome, dont les Napolitains avaient été de nouveau chassés, le général Mathieu accompagna Macdonald au siège de Capoue, le 3 janvier 1799. [3]

Nommé général de division, le 17 avril, il commande un corps de 3 500 hommes à Brest, le 30 décembre, puis celui du département du Finistère et de la ville de Brest, le 15 février 1800. À cette époque, on préparait dans ce port une expédition pour la Guadeloupe ; le général Mathieu, qui devait en faire partie, ayant été retenu en France, fut investi en changeant encore de zone géographique, le 11 prairial, du commandement de la 20e division militaire (Périgueux), le 31 mai.

Employé à l'armée d'observation du Midi sous Murat, le 20 novembre, puis il commande une division à l'armée de Naples, le 5 avril 1801, et la 11e division militaire à Bordeaux, le 7 juin 1802, la 1e division d'infanterie au camp de Bayonne, puis à celui de Brest, le 30 août 1803. Il est nommé les 19 frimaire et 25 prairial an XII, membre et grand officier de la Légion d'honneur, un arrêté du 25 floréal de la même année le fit président du collège électoral de l'Aveyron.

Il commande la 2e division du 7e Corps de la Grande Armée sous Augereau, le 30 août 1805. Ce corps est destiné à repousser sur le Tyrol le corps autrichien du général Jellachich. Ce corps, cerné dans les positions qu'il occupait, mit bas les armes; le général Mathieu régla, de concert avec le major général Woffskell, les conditions de cette capitulation à Feldkirch, le 16 novembre.

Envoyé à l'armée de Naples, le 12 janvier 1806, il passe au service de Joseph Bonaparte, roi de Naples, le 4 avril 1806.

Napoléon Ier, qui faisait le plus grand cas de son mérite, lui avait décerné la croix de chevalier de la Couronne de Fer le 6 décembre 1807, et l'avait élevé, au rang de comte de l'Empire.

Il est chargé à la place de Reynier de commander en Calabre et de préparer une expédition en Sicile, le 28 février 1808.

Commandant à la place de Lefebvre-Desnoüettes la 3e division du 3e corps de l'armée d'Espagne sous Moncey le 9 septembre, il sert au combat de Lérin, le 25 octobre. Commandant la 1e division du 3e corps, le 8 novembre, il se distingua et fut blessé à la bataille de Tudela, le 23 novembre.[4]

Il est nommé commandant de la 2e division d'infanterie du 6e Corps de l'armée d'Espagne sous Michel Ney à la place de Lagrange le 24 novembre, il est vainqueur à Bubierca le 29 novembre.

Anobli en tant que comte de l'Empire le 26 avril 1810. Il est employé à l'armée de Catalogne le 14 juin, gouverneur de Barcelone et de la Basse-Catalogne en août 1810.

Vers le mois de mars 1811, il y eut un complot organisé pour livrer aux Espagnols le fort Montjuich. [5]

Il se trouva à la prise du Montserrat le 24 juillet, enleva les hauteurs d'Altafulla le 23 janvier 1812, et continua, pendant l'année 1813, à mériter la réputation de général intrépide et habile. Il participe à la libération de Tarragone le 15 juin 1813.

Autorisé à rentrer en France le 2 novembre 1814, il devient chef d'état-major de Joseph Bonaparte à Paris le 7 janvier 1814, où il sert à la défense de Paris, le 30 mars.

Il est ensuite nommé inspecteur général d'infanterie dans les 20e et 12e divisions militaires en mai 1814. Il s'empressa d'adhérer à la déchéance de l'Empereur.

Nommé chevalier de Saint-Louis le 1er juin, et quelques jours après inspecteur général d'infanterie dans les 10e et 12e divisions militaires, Napoléon l'employa néanmoins pendant son règne des Cent-Jours.

Chevalier du Mérite Militaire, le 10 novembre 1814, il devient commandant la 10e division militaire à Toulouse, le 5 avril 1815.

Il se retire dans ses terres le 4 août 1815.

Devenu comte de La Redorte le 9 avril 1817, il a est nommé commandant de la 19e division militaire à Lyon à la place de Canuel le 23 octobre après les événements qui eurent lieu dans cette ville.

Il est fait pair de France le 5 mars 1819 et reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur, le 24 août 1820, le comte Mathieu de La Redorte vota constamment avec la minorité constitutionnelle du Luxembourg. Il est mis en disponibilité le 30 janvier 1822.

Nommé membre de la commission de défense du royaume qui ne fut pas formée, le 30 juillet 1823 ; autorisé à porter les décorations de commandeur de l'ordre de l'Epée de Suède et de chevalier de la Couronne de Fer d'Autriche en avril 1824.

En 1830, il prêta serment à la royauté nouvelle; mais, prétextant ses infirmités pour refuser de faire partie du cadre de réserve, il prit sa retraite l'année suivante le 8 janvier 1831, et mourut le 1er mars 1833.

Le nom du général Maurice Mathieu est inscrit au côté Ouest de l'Arc de triomphe de l'Étoile.

Son fils Joseph Charles Mathieu de Saint-Maurice a été un homme politique français du XIXe siècle.

Notes et références

  1. Chargé d'en tirer une vengeance terrible, l'adjudant-général Mathieu s'y porta, le 22 thermidor, avec un détachement. Il enleva la place après six heures d'une résistance vigoureuse de la garnison, soutenue par 15 pièces de canon et par un grand nombre de paysans embusqués dans les jardins et les marais. Tous ceux que l'on prit les armes à la main furent passés au fil de l'épée.
  2. Celui-ci repoussa l'ennemi sur tous les points, pénétra dans Otricoli, et fit plus de 2,000 prisonniers: huit pièces de canon, trois drapeaux, ainsi que tout l'état-major du régiment de cavalerie de la Principessa, tombèrent en son pouvoir.
  3. Atteint devant cette place d'un coup de mitraille qui lui fracassa le bras droit, tandis qu'il opérait une reconnaissance, il dut quitter l'armée pour se rendre aux eaux de Barèges.
  4. «Dans ce poste difficile, dit le maréchal duc de Tarente, dans l'éloge du général Mathieu qu'il prononça à la tribune de la Chambre des Pairs, le 4 avril 1833, un général de talents distingués, livré à lui-même , sait développer cette habileté, ces combinaisons de la sagesse, les ressources de l'art, ces à-propos à profiter des circonstances, à saisir les occasions : elles ne manquèrent pas au général Mathieu, qui se montra toujours supérieur aux embarras et aux dangers de sa position. »
  5. Le général Mathieu, averti à temps, résolut de faire tourner cette entreprise à la perte de l'ennemi ; il laissa donc le général espagnol , le marquis de Campo-Verde , rassembler 8,000 hommes sous les murs du fort dans la nuit du 19 au 20, et pénétrer 800 grenadiers dans les fossés ; mais alors une fusillade terrible devint le signal de la destruction des assaillants, et le général espagnol, attaqué dans le même moment par des détachements placés hors de la ville, n'eut qu'à chercher son salut dans une fuite honteuse.

Source partielle

« David Maurice Joseph Mathieu de La Redorte », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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