Dendrolâtrie

La dendrolatrie, du δένδρον, dendron, signifiant « arbre » et du latin latria, lui-même issu du grec λατρεία latreia signifiant « adoration », est le culte païen des arbres.

Des études des cultes dendrolâtres ont été effectuées sur les peuples de Côte d'Ivoire mais aussi en Europe, en Roumanie^[1] et en Suisse.

Mircea Eliade évoque dans son Histoire des croyances et des idées religieuses^[2] un culte des arbres, liés aux dieux Attis et Cybèle, en Grèce antique. Une confrérie dite des « dendrophores » (étymologiquement « porteurs d'arbres ») « amenait de la forêt un pin coupé (arbor intrat). Le tronc était enveloppé de bandelettes, comme un cadavre, et au milieu était attaché une image d'Attis. L'arbre représentait le dieu mort. » Ces processions avaient lieu lors de fêtes à l'équinoxe de printemps, du 15 au 23 mars.

Il existe sous le christianisme un culte des arbres dits « à vierges », dans lesquels on pratiquait une saignée où l'on plaçait une statuette de La Vierge Marie. Avec le temps, l'arbre cicatrisait et engloutissait dans ses fibres la statuette. Bernard Rio, dans L'Arbre philosophal énumère quelques cultes similaires en France^[3].

Notes et références

1. ↑ Stahl, P.H., La dendrolâtrie dans le folklore et l'art rustique du XIXème siècle en Roumanie, in Arhivio internazionale di etnografia e preistoria, Vol II, Turin, 1959.
2. ↑ Tome II, Bibliothèque historique Payot, 1978, p. 275.
3. ↑ Bernard Rio, L'Arbre philosophal, consultable en ligne.

Annexes

Articles connexes

• Paganisme

Liens externes

• «Perceptions de la forêt: rémanences actuelles des mythologies forestières» par Alain Bouras

Bibliographie

• A. Hauenstein,La dendrolâtrie en Côte d'Ivoire sur CAT.INIST.
• Bernard Rio, L'Arbre philosophal, L'Age d'homme, coll. Antaios, 2001, (ISBN 2825115630).