Dihya

Dihya

Kahena

Kahena[1] qui veut dire prêtresse), de son vrai nom Dihya ou Damya (en tifinagh ⴷⵉⵃⵢⴰ), est une reine guerrière berbère zénète des Aurès qui combattit l'expansion islamique en Afrique du Nord au VIIe siècle. À l'aube de l'arrivée des Omeyyades en Afrique du Nord, l'unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et Centrale (les Aurès, actuelle Algérie) était en grande partie réalisée par Kusayla.[2]

À son décès en 686, Dihya prend la tête de la résistance. Issue de la tribu des Djerawa, une tribu berbère zénète de Numidie, elle aurait été élue ou nommée à cette charge par le conseil d'une confédération de plusieurs tribus.

Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus de l'Afrique du Nord orientale et du Sud.

Elle défait par deux fois la grande armée des Omeyyades grâce à l'apport des cavaliers des Banou Ifren.

Elle règne sur tout l'Ifriqiya pendant cinq années. Vaincue dans la dernière bataille contre les Omeyyades, réfugiée dans l'Amphithéâtre_d'El_Jem, sa tête est envoyée en trophée au calife musulman.[3]

Dihya sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade[4].

Les Omeyyades demandent aux Zénètes de leur fournir douze mille hommes de combat pour la conquête de l'Andalousie comme condition à la cessation de la guerre.[réf. nécessaire]

L'intervention de Musa ben Nusayr règle le problème en nommant Tariq ibn Ziyad (zénète de la tribu des Nefzaouas) à la tête de l'armée zénète et des autres Berbères.[réf. nécessaire]

Une statue a été faite à son effigie à Khenchela, sa ville natale supposée.

Sommaire

Histoire

Récits selon Ibn Khaldoun

Selon l'historien arabe Ibn Khaldoun, à la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme[5].

« Une partie des Berbères professait le judaïsme, religion qu'ils avaient reçus de leurs puissants voisins, les Israélites de la Syrie. Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habitait l'Auras et à laquelle appartenait la Kahena, femme qui fut tuée par les Arabes à l'époque des premières invasions. Les autres tribus juives étaient les Nefouça, Berbères de l'Ifrikïa, les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa[5] ».

Kahena usait de pouvoirs magiques « Hassan accorda au fils de la Khahina le commandement en chef des Djerawa et le gouvernement du Mont Awres, il faut savoir que d'après les conseils de cette femme, conseils dictés par les connaissances surnaturelles que ses démons familiers lui avaient enseignées, ses deux fils s'étaient rendus aux Arabes avant la dernière bataille »[6].

Parmi les tribus berbères pratiquant le judaïsme Ibn Khaldoun distinguait :

  • les Djeraoua (ou Dejrawa), tribu qui habitait les Aurès et à laquelle appartenait Kahena ;
  • les Nefousas (ou Nefzaouas), des berbères de l'Ifriqiya ;
  • les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa (nom arabe correspondant au Maroc).

Parmi ces tribus originaires de l'actuelle Tunisie (ancienne Ifriqiya), des Aurès et de l'actuel Maroc, la tribu des Dejrawa est une des plus puissantes de la confédération des Zénètes[5].

La conquête de l'Afrique du Nord est décidée par le chef de la dynastie omeyade, Muawiya.

À l'aube de l'arrivée des Omeyades en Afrique du Nord, l'unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et centrale (les Aurès, actuellement à l'est de l'Algérie et de la Tunisie) était en grande partie réalisée par Kusayla. Par la suite, Kusayla entre en conflit avec Oqba Ibn Nafi Al Fihri. Après la mort de Kusayla en 688, Dihya prend la tête de la résistance. Elle commande la tribu des Dejrawas pendant soixante-cinq ans. Ad Darisi prétend que Dihya a vécu cent vingt sept ans et a gouverné l'Ifriqiya pendant cinq années[5].

Dihya ordonne la mort de Oqba Ibn Nafi Al Fihri. Les Berbères Tahuda exécutent l'ordre de tuer Oqba Ibn Nafi Al Fihri. La guerre se déclenche entre les Berbères et les Omeyades. La tribu berbère des Banou Ifren Zénète sera la première tribu à défendre les territoires au côté de la Kahina [7]. Alors, Dihya sort triomphante de cette guerre.

Ensuite, Hassan demande alors les renforts musulmans. En 693, l'armée consolidée d'Hassan écrase les troupes berbères commandées par Dihya.

Par la suite, les Zénètes sont invités à former une armée sous le commandement de Tariq ibn Ziyad pour conquérir l'Andalousie. Le fils de la Kahina obtient la gouvernance des Aurès.[8].

Parcours

Alors que les musulmans ont déjà conquis un vaste territoire ils butent sur la résistance des byzantins (chrétiens), implantés essentiellement sur les côtes et en particulier à Carthage et Septum, mais aussi celle des Berbères. Les troupes musulmanes dirigés par Hassan Ibn Numan cherchaient à s'emparer de Carthage pour posséder l'Ifriqiya et se frayer un chemin vers l'Ouest. Le roi Kusayla, les Carthaginois et Dihya se liguèrent pour empêcher ce passage. Carthage finit par tomber aux mains des troupes musulmanes en 695 et Hassan Ibn Numan se fait nommer gouverneur d'Ifriqiya. L'empereur Leonitos récupère Carthage pour trois ans. La seule résistance qui demeurait alors était celle de Dihya. Hassan demandera les renforts musulams. En 693, Après le renforcement des troupes musulmanes, Hassan écrasera les troupes berbère commandés par Dihya.

À la première bataille, Dihya remporte une victoire sur les troupes d'Ibn Numan à Miskyana (entre Tebessa et Aïn Beïda, dans la région constantinoise) Dans la vallée déserte et asséchée, Dihya décide de dissimuler son armée pendant la nuit, en partie dans la montagne, en partie derrière, sa cavalerie et ses troupeaux de chameaux, pour prendre en embuscade les troupes d'Ibn Numan. Lorsque les Arabes attaquent, ils sont accueillis par une pluie de flèches tirées entre les jambes des chameaux des Berbères. Les Arabes écrasés, les Aurésiens les poursuivent jusqu’à Gabès. Dihya vient de remporter sa plus prestigieuse victoire, celle de la Meskiana, qu'on appellera « La bataille des chameaux », et parvient ainsi à repousser les troupes du Calife jusqu'en Tripolitaine. Ibn Numan sera à nouveau battu en 695 près de Tabarqa par Dihya.

Ibn Numan reporte ses efforts sur Carthage en 699, qu'il reprend, avec la maitrise des mers et du bassin occidental de la Méditerranée. Il demande alors un supplément d'hommes au calife Ibn Marwan pour s'attaquer aux Aurès qui constituent un ultime bastion. Sachant sa défaite imminente, Dihya fait pratiquer la politique de la terre brûlée en vue de dissuader l'envahisseur de s'approprier les terres, s'aliénant par là une partie de son peuple : citadins berbères sédentaires, nomades des campagnes.

Dihya s'engage une dernière fois dans la bataille en 702 à Tabarqa. La défaite des troupes de Dihya est en partie due à la trahison par Khalid, jeune Arabe que la reine avait épargné et adopté selon la coutume de l'anaïa (protection) en vigueur chez les anciens Berbères [9].

Constatant que tout est perdu, Dyhia envoie ses deux fils, Ifran et Yezdia, se rendre auprès d'Hassan[10],[11] . Elle continua de combattre mais, trahie, elle fut capturée[10]. Puis, elle aurait été décapitée dans les environs d'El-Djem et sa tête remise au calife[10]. Suite à cette victoire, Hassan réclame 12 000 cavaliers aux Berbères dont il confie le commandement aux deux fils de Dyhia, il leur attribue aussi le gouvernement du mont Aurès[11].

Divergences historiques

Le rôle joué par Dihya a constitué un enjeu considérable pour ses commentateurs. Les sources que nous avons sur Dihya, symbole de la résistance à l'expansion musulmane, proviennent en grande partie des historiens musulmans. C'est donc pour certains d'entre eux, sur des arrière-pensées et vues politiques que sont basées leurs affirmations. Cela est d'autant plus difficile à vérifier que les sources diverses sont rares.

Nom

Dihya fille de Matya fils de Tifane.

Cet élément est l'objet de nombreuses interprétations, ainsi le surnom de Kahina signifierait en un sens « sorcière », car décrite comme haïssable par certains historiens musulmans tels Ibn Ben Attir et Le Bayan. Ce sens n'est pourtant probablement pas péjoratif, puisqu'à l'origine il dérive de l'arabe Cahin qui signifie prêtre et du grec être pur. Ces mêmes historiens rapportent que son vrai nom serait Dihya.

De même le surnom Damya, dérivé du verbe amazigh edmy signifie « devineresse », « prophétesse ». Dihya, en berbère signifie « la belle ». Elle fut souvent appelée « Reine Dihya Tadmayt » ou simplement « Tadmut » c'est à dire la belle Reine gazelle.

Religion

La religion de cette Berbère, d'origine noble et descendante d'une longue lignée royale des Aurès. Les sources historiques apportent des témoignages bien divergents.

Ibn Khaldoun ne cite nullement que Dihya avait une quelconque religion et réfute les thèses dans les quelles on trouve que les Zénètes descendent de Goliath ou en arabe Djallut. Ibn Khaldoun, en citant ses sources, donne son accord à la version d'Ibn Hazm que, d'après lui, est la plus logique. Cette version consiste à dire que Dihya descend des Zénètes et a comme ancêtre Medghassen[12] , [13] Ibn Khaldoun ajoute, selon les propos des Zénètes, que les Zénètes avaient un prophète du nom de Moussa Ibn Salih. Mais, lors de l'époque romaine et byzantine, les Zénètes étaient chrétiens. Les Zénètes et le reste des Berbères ont pris part aux troupes de Grégoire pour combattre les musulmans[14]. Ibn Khaldoun nomme sa source Hani b. Bakur Ad Darisi. Ce dernier, donne les renseignements sur la vie de Dihya et il ajoute un point que Dihya avait des démons qui lui dictait des prédictions.

C'est Ibn Khaldoun, réputé l'un des historiens le plus sérieux du Moyen-Âge, qui raconte que sa tribu était de confession Juive « Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habite l'Aurès, et à laquelle appartient la Kahena ». Et, il rajoute que la Kahina possédait des pouvoirs surnaturels.

Selon l'historien et géographe français, le professeur Émile Félix Gauthier : « Les Djeraouas ne sont plus des chrétiens comme les Aurébas, mais bien des juifs ». Auparavant, Strabon avait témoigné à l'époque romaine que les juifs étaient nombreux en Afrique du Nord. Certains y étaient venus librement au fil des siècles avec les phéniciens, dès le temps des Carthaginois, tandis que d'autres y avaient été déportés par Trajan, après avoir tenu tête en Cyrénaïque aux légions romaines. Ainsi avaient-ils participé à la conversion de nombreuses tribus berbères.

Certains (c'est le cas de Gabriel Camps dans son livre Berbères - Au marges de l'histoire) pensent que Dihya était chrétienne parce qu'elle était la fille de Matya lui-même fils de Tifan. Des noms qui seraient les déformations de Matthieu (comme l'Apôtre) et Théophane (repris par de nombreux Saints chrétiens). Aussi le christianisme était largement répandu, une grande partie des populations berbères du nord avaient été christianisés sous l'empire romain.

D'autres laissent entendre que Dihya aurait pû être animiste sans pouvoir pour autant préciser de quel culte il s'agirait, les Berbères ayant été païens avant l'arrivée du christianisme. Ainsi, la signification prêtresse et être pure de son nom Kahena, correspondrait à une tradition animiste en Afrique du Nord, selon laquelle les prêtresses subiraient un rituel de purification.
En prenant pour exemple la reine touareg Tin Hinan que l'on supposait, de la même manière, chrétienne, alors que la découverte récente de son tombeau laisse penser qu'elle était animiste.

Selon certains historiens[réf. nécessaire], elle serait juive, issue de la tribu des Dejrawa. Selon les dernières recherches[réf. nécessaire] effectuées notamment à l'université de Cambridge autour des manuscrits découverts à la Guenizah du Caire (découverts au début du XXe siècle et analysés depuis l'an 2000), le père de la reine Kahena s'appelait Matthias, dérivatif de Matthatias, en hommage au prêtre juif qui a bouté les Séleucides de Judée en -165 (commémoré par la fête de Hanoucca) et qui était le père de Judas Macchabée. Certaines tribus berbères étaient bien judaïsées comme le prouvent les lettres manuscrites retrouvées au Caire, mais ils gardaient les traditions animistes, voire plutôt superstitieuses des temps anciens, comme la main ou le chiffre 5 pour se protéger du mauvais œil.[réf. nécessaire].

Politique de la terre brûlée

L'historiographie a également mis l'accent sur la politique de la terre brûlée qui aurait été pratiquée sous la Kahena, d'après Ibn Khaldoun, Ibn El Athir et Le Bayan, ce qui aurait motivé le mécontentement des cultivateurs de la côte. Cette version est contestée par certains selon lesquels, il se serait agi, pour les historiens musulmans, de discréditer la reine berbère hostile à l'expansion musulmane : des villes et des villages auraient certes effectivement été brûlés, mais cela s'expliquerait non par l'invasion arabe, mais par le fait que l'Afrique du Nord, depuis la chute de l'empire romain d'Occident, était le théâtre d'affrontements entre Byzantins et autochtones, voire entre Berbères nomades et sédentaires.

Archéologie

En Algérie, dans la région des Aurès, aucune étude sérieuse n'a été entreprise à ce jour. Mais depuis 2006, les autorités algérienne affirment entreprendre des recherches[15]. En Tunisie, le seul endroit qui témoigne de l'existence de cette femme est l'amphithéâtre d'El Djem[16].

Tradition orale

Entre l'antique Thevest romaine (aujourd'hui Tebessa) et l'agglomération de Bir El Ater se trouve un puits appelé « Bir el kahina » (le puits de la kahina), en référence ou en souvenir du lieu où elle aurait été tuée. À Baghaï, actuellement petit village à une vingtaine de kilomètres de Khenchela, les habitants désignent certaines ruines anciennes comme étant les ruines du « palais de la Kahina ».
Le nom de la rivière Meskian, où Kahina remporta sa première victoire contre le général Ibn Numan, ainsi que celui du village de Meskiana qu'elle traverse, viendrait des mots berbères Mis n Kahina qui signifie « les fils de Kahina ».
Certains berbères chaouis des Aurès disent qu'ils ont le « nez de la Kahina » qui d'une grande beauté aurait eu, un peu comme Cleopâtre, un nez particulier, mais cette fois non pas long mais doté d'une petite bosse.
Dans toute la region des Aurès, le nom Diyya est assez courant chez les chaouis. Aussi, le personnage historique de Dihya est devenue de nos jours un symbole, aux cotés de Massinissa et de Jugurtha, etc. La tradition orale des chaouis ne donne pas beaucoup de renseignements précis sur tout le parcours historique de la Kahina ni même sur sa tribu des Dejrawa. Mais, elle reste la reine des chaouis.

Notes et références

  1. Certains historiens arabes la surnomment Dihya, Kahina ou Kahena.
  2. Voir Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun, partie Dejrawa
  3. Ibn Khaldoun, Histoires des Berbères, partie Zénètes
  4. Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun
  5. a , b , c  et d Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Paul Geuthner, Paris, 1978, tome 1, pp. 208-209
  6. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Berti, Alger, 2003, version complète, pp.161. (ISBN 9961-69-027-7)
  7. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères , partie des Zénètes , traduit par Slane, édition Berti, Alger 2003
  8. Voir, partie Zénètes d'Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  9. L'anaïa était accordée obligatoirement à toute personne qui en faisait la demande. Par exemple, le roi Massinissa l'avait accordée à ceux qui furent au départ ses ennemis (Meztul, Lacumazes, Sophonisbe, etc).
  10. a , b  et c V-Y Mudimbé, Jean Jolly, Brigitte Senut, L'Afrique et son environnement européen et asiatique, L'Harmattan, 2008, 167 p. (ISBN 229605773X), p. 43 
  11. a  et b Jean-Pierre Marin, Jean Deleplanque, Au forgeron de Batna, L'Harmattan, 2005, 493 p. (ISBN 2747593118), p. 28 
  12. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbère, partie Zénètes, édition Berti
  13. Tribus berbères d'après E. M. Albarnossé tirées du livre d'Ibn Khaldoun
  14. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères , partie Zénètes édition Berti, Alger
  15. « Khenchela, Hommage à El Kahina », Le Soir d'Algérie.
  16. « Inscriptions de l'Amphithéâtre d'El-Djem (1), (Tunisie) », Revue Africaine, Octobre 1856 - N°01.

Liens externes

Cartes repères

Bibliographie

  • références sur Dihya/Dimya (Kahina) sur : http://www.mondeberbere.com/
  • Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères (traduit de l'arabe par le Baron de Slane), Tome I, Alger, 1852-1856, p.208.
  • Émile Félix Gauthier, Les Siècles obscurs du Maghreb, Payot, Paris, 1927, p.245.
  • André Chouraqui, "Histoire des Juifs d'Afrique du Nord" PUF, Paris, 1952.
  • Nabile Farès, Mémoire de l'absent, Éditions du Seuil, Paris, 1974.
  • Tahar Djaout, L'Invention du désert, Éditions du Seuil, Paris, 1987, pp. 31-33.
  • Gisèle Halimi, La Kahina (roman), Plon, 5 octobre 2006

Voir aussi

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