Doris lessing

Doris lessing

Doris Lessing

Doris Lessing
Doris Lessing au Festival littéraire de Cologne en 2006
Doris Lessing au Festival littéraire de Cologne en 2006

Autres noms Jane Somers
Activité(s) romancière, poète, dramaturge
Naissance 22 octobre 1919
Mouvement(s) réalisme, postmodernisme, soufisme, occultisme
Genre(s) autobiographique, dramatique, historique, politique, psychologique, mystique, science-fiction
Distinctions prix Médicis du roman étranger pour Le Carnet d'or, prix Prince des Asturies, prix Nobel de littérature

Doris Lessing (née Doris May Tayler, le 22 octobre 1919 à Kermanshah, Perse) est un écrivain britannique, lauréate du prix Nobel de littérature en 2007. Ce dernier a couronné « la conteuse épique de l'expérience féminine qui, avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire, scrute une civilisation divisée »[1].

Célèbre dès son premier livre, Vaincue par la brousse (1950), auteur d'une vingtaine de romans dont le best-seller international Le Carnet d'or (1962), elle est très vite apparue comme une femme de lettres engagée et militante, notamment pour les causes marxiste, anticolonialiste et anti-apartheid. À l'instar de ses consœurs nobélisées Toni Morrison et Elfriede Jelinek, elle a aussi été associée au combat des féministes sans qu'elle ne l'ait revendiqué ou désiré.

L'œuvre de Doris Lessing est profondément autobiographique, s'inspirant notamment de son expérience africaine, de ses années de jeunesse et de ses engagements sociaux ou politiques. Son style romanesque, épique, réaliste et lyrique lui a permis d'aborder différents thèmes tels que les conflits de cultures, les injustices raciales et ethniques, la contradiction entre la conscience individuelle et le bien commun, la violence entre les êtres et les classes, le déracinement ou encore l'enfance. Très appréciée pour sa diversité et son éclectisme, l'auteur a su faire une immersion dans le domaine de la science-fiction (Shikasta en 1981) ou du roman psychologique (L'Été avant la nuit). Elle a même un temps évolué vers l'ésotérisme et la parapsychologie avec La Descente aux enfers (1971).

Sommaire

Biographie

Doris May Tayler est née en Perse (l'Iran actuel) en 1919. Son père, employé de banque, est grièvement blessé lors de la Première Guerre mondiale et se voit amputé d'un membre. Sa mère, infirmière, y a perdu l’homme qu’elle aimait[réf. nécessaire].

Elle n’a que 6 ans lorsque sa famille s’installe, en 1925, en Rhodésie du Sud (alors colonie britannique) dans l'espoir de faire fortune grâce à la culture du maïs, du tabac et des céréales.

Pensionnaire d'un institut catholique tenu par des religieuses qu'elle supporte mal, elle est en opposition constante avec sa mère. Elle quitte définitivement l'école à 15 ans, travaillant en tant que jeune fille au pair puis plus tard, à 18 ans, comme standardiste à Salisbury (l'ancienne capitale de la Rhodésie du Sud).

En 1938, elle commence à écrire des romans[2] tout en exerçant plusieurs emplois pour gagner sa vie. Elle rédige également en parallèle de courts récits et des nouvelles, arrivant à vendre deux à des magazines sud-africains.

À 19 ans, l'année suivante, elle se marie avec un fonctionnaire : Frank Wisdom, avec lequel elle aura deux enfants, John et Jean. Elle le quitte en 1943 après avoir rencontré un citoyen allemand, communiste et juif exilé : Gottfried Lessing, qu'elle épouse en secondes noces en 1945. En 1947, le couple donne naissance à un fils, Peter.

De nouveau divorcée, elle part pour Londres en 1949 avec son jeune fils et le manuscrit de Vaincue par la brousse (The Grass is singing) dans ses bagages, accepté par le premier éditeur auquel elle s'adresse. Le succès du livre, publié en 1950, lui permet de renoncer à un emploi de secrétaire trouvé pour subvenir à ses besoins[2]. En 1951, elle fait paraître un recueil de nouvelles tirées de son expérience africaine : Nouvelles africaines (This was the Old Chief's Country) suivie par cinq ouvrages d'inspiration autobiographique, publiés entre 1952 et 1969 et regroupés sous le titre Les Enfants de la violence (The Children of Violence). Ce vaste cycle romanesque, conçu comme un immense « Bildungsroman », narre le parcours et la quête d'identité du double littéraire de l'auteur, Martha Quest, qui de l'Afrique à l'Angleterre observe l'effondrement du système colonial et ses ravages sur les relations entre les Noirs et les Blancs. Ces récits traitent également de la situation de la femme et de la condition de l'artiste au XXe siècle[3].

Comme beaucoup d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains britanniques de sa génération, Lessing a été politiquement engagée et active à gauche. En 1952, elle adhère au Parti communiste qu'elle quitte quatre ans plus tard suite à l'intervention des chars soviétiques à Budapest et après le XXe congrès[2]. Ses désillusions politiques se lisent dans Retreat to innocence (1956) et surtout dans Le Carnet d'or (The Golden Notebook, 1962), reconnu aujourd'hui comme son chef d'œuvre. Elle y revient sur les différentes phases de son espoir révolutionnaire déçu. Par l'évocation qu'il fait de la condition de la femme, de sa psychologie, de ses engagements, de ses états affectifs et de ses élans intimes, Le Carnet d'or fait également de l'écrivain une icône du féminisme mondial comparable à Simone de Beauvoir sans qu'elle ne « l’ait jamais voulu »[4]. Cette œuvre se compose d'un « court roman conventionnel »[5] et de quatre carnets de notes et de réflexions sur certains thèmes assimilés chacun à une couleur différente : noir pour les souvenirs, rouge pour la politique, jaune pour la fiction et bleu pour l'introspection[6]. Assemblés, ils finissent par former le « carnet d'or » du titre. À la croisée des genres, l'ouvrage se dote d'une structure narrative originale, mêlant l'héritage réaliste des grands romans du XIXe siècle à des techniques littéraires post-modernes (récit éclaté, composition stylistique sophistiquée, collage de plusieurs types d'écriture, mise en abîme et jeu du roman dans le roman, digressions verbales, considérations du créateur sur son œuvre...)[7].

En 1956, après un séjour dans la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland où elle interroge comme journaliste le premier ministre sud-rhodésien Garfield Todd et le premier ministre fédéral Godfrey Huggins, elle est finalement interdite de séjour dans toute la fédération et en Afrique du Sud[8].

La Descente aux enfers (Briefing for a descent into Hell, 1971) annonce une nouvelle orientation dans la carrière de Lessing qui abandonne le genre du témoignage autobiographique pour approcher les rives d'une littérature visionnaire, appréhendant la notion de foi et les arcanes de la psyché humaine. Porté par un imaginaire sombre, teinté d'occultisme et de mysticisme, l'ouvrage se penche sur le soufisme : une religion que l'auteur avait commencé à étudier dans les années 1960. Dans ce roman, celle-ci s'éloigne du monde réel pour explorer l'univers mental et psychique d'un homme atteint d'amnésie, Charles Watkins. Le récit ouvre une vaste interrogation sur le devenir de l'humanité et l'avenir de la planète. Ce questionnement amène logiquement l'auteur à la science-fiction, explorant la thématique de la survie de l'Homme et de l'évolution de la terre poussée à son paroxysme dans Shikasta et dans les quatre volumes qui lui font suite, regroupés sous le titre général Canopus dans Argos : Archives (Canopus in Argos : Archives, 1979-80).

En 1983 et en 1984, en signe de protestation face au sort réservé aux jeunes écrivains[9], elle se livre à une supercherie littéraire, publiant sous le pseudonyme de Jane Somers deux romans qui se voient refusés par son éditeur habituel : Journal d'une voisine (Diary of a Good Neighbour) et Si la vieillesse pouvait (If the Old Could), centrés sur les problèmes de la vieillesse, de la solitude, de la mélancolie, de la nostalgie, de la maladie et de la mort. Tous deux marquent son retour au réalisme, confirmé un an plus tard par La Terroriste (1985) [10].

Le Cinquième Enfant (The Fifth Child, 1986) se veut une critique voilée de la société contemporaine : au sein d'une famille dite « normale » constituée d'un couple qui s'aime relativement peu, naît un enfant terriblement violent. Les parents et les autres bambins sont tiraillés entre attachement et répulsion pour ce rejeton. La fin du livre - incertaine - est comme une interrogation ouverte sur le devenir de la violence dans nos sociétés.

En 1982, 1988 et 1991, Lessing était revenue en Rhodésie du Sud, devenue l'actuel Zimbabwe. Lors de son premier voyage, elle y a retrouvé son frère, avant que celui-ci n'émigre définitivement en Afrique du Sud [11]. En 1995, elle constate la dégradation de la situation sociale du pays, mais fait encore confiance au président Robert Mugabe. En 1995, âgée de 76 ans, elle visite l'Afrique du Sud afin de voir sa fille, ses petits-enfants et de promouvoir son autobiographie. Au début des années 2000, elle s'en prend pour la première fois brutalement au régime de Mugabe. Elle est alors de nouveau déclarée « indésirable » au Zimbabwe.

En 2001, lors d'une conférence au Festival du Livre d'Édimbourg, elle se livre à une violente charge contre les féministes qui l'avaient pourtant célébrée des années plus tôt. Elle les qualifie de « femmes devenues horribles avec les hommes »[12]. Ainsi, selon elle « après avoir fait une révolution, beaucoup de femmes se sont fourvoyées, n'ont en fait rien compris. Par dogmatisme. Par absence d'analyse historique. Par renoncement à la pensée. Par manque dramatique d'humour » [13].

Auteur d'une œuvre considérable de près d'une soixantaine de titres comprenant des romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des poèmes, des essais, des récits autobiographiques et des témoignages, Doris Lessing fascine autant par la variété des sujets qu'elle aborde que par la diversité des genres dans lesquels elle s'illustre. Prolixe et éclectique, l'écrivain a toujours refusé de se laisser enfermer dans des carcans intellectuels ou politiques et occupe une place de premier ordre dans la littérature britannique contemporaine où elle apparaît comme le témoin privilégié de son époque. Véritable instance morale, elle pointe du doigt la société actuelle et scrute sans relâche ses excès, ses dysfonctionnements et ses dérives aussi bien éthique, idéologique que politique.

Le 11 octobre 2007, elle se voit attribuer, à presque 88 ans, le prix Nobel de Littérature. Elle devient en conséquence la onzième femme et l'écrivain le plus âgé à recevoir cet honneur. Souvent citée sur les listes de l'Académie suédoise où elle faisait, avant d'en disparaître, figure de favorite, Doris Lessing faisait ses courses au moment de l'annonce de son couronnement et fut prévenue par la masse de journalistes qui s'était ameutée devant son domicile. Elle a alors immédiatement comparé la récompense à une « quinte flush »[14].

Distinctions

  • Prix Somerset-Maugham (1954)
  • Prix Médicis étranger pour son roman Le Carnet d'Or (1976)
  • Österreichischer Staatspreis für Europäische Literatur (1981)
  • Shakespeare-Preis der Alfred Toepfer Stiftung F. V. S., Hamburg (1982)
  • W. H. Smith Literary Award (1986)
  • Palermo Prize (1987)
  • Premio Internazionale Mondello (1987)
  • Premio Grinzane Cavour (1989)
  • James Tait Black Memorial Book Prize (1995)
  • Los Angeles Times Book Prize (1995)
  • Premio Internacional Catalunya (1999)
  • David Cohen British Literary Prize (2001)
  • Companion of Honour from the Royal Society of Literature (2001)
  • Prix Prince des Asturies (2001)
  • S.T. Dupont Golden PEN Award (2002)
  • Prix Nobel de littérature (2007)

Œuvres parues en français

  • Le Carnet d'or, 1962, trad. originale Albin Michel, 1976. / Livre de poche, 1999. Prix Médicis étranger en 1976.
  • Les Enfants de la violence, éd. originale Albin Michel, 1978/2000.
  • L'Écho lointain de l'orage, Albin Michel, 1979.
  • Nouvelles africaines, éd. originale Albin Michel, 1980/2000/ Livre de Poche, 1990.
  • L'Été avant la nuit, éd. originale Albin Michel, 1981. / Livre de poche, 1992, ISBN 2-226-01275-3
  • Mémoires d'une survivante, éd. originale Albin Michel, 1982. / Livre de Poche, 1996.
  • Les Chats en particulier, éd. originale Albin Michel, 1984. / Livre de poche, 2000.
  • Journal d'une voisine, Albin Michel, 1985.
  • Les Carnets de Jane Sommers, éd. originale Albin Michel 1985. / Livre de poche, 1996.
  • La Terroriste, éd. originale Albin Michel, 1986. / Livre de Poche, 1997.
  • Le Vent emporte nos paroles, éd. originale Albin Michel, 1987/2000.
  • La Descente aux enfers, Albin Michel, 1988.
  • La Madone noire, Albin Michel, 1988.
  • Le Cinquième Enfant, éd. originale Albin Michel, 1990/2000/ Livre de Poche, 1993.
  • L'Habitude d'aimer, éd. originale Albin Michel, 1992. / Livre de Poche, 1994.
  • Notre amie Judith, éd. originale Albin Michel, 1993/2000/ Livre de poche, 1995.
  • Rire d'Afrique, éd. originale Albin Michel, 1993/2000.
  • Dans ma peau, Livre de Poche, 1997.
  • L'Amour encore, Livre de Poche, 1998. / Albin Michel, 2000.
  • Vaincue par la brousse, 10/18, 1999.
  • L'Ecclésiaste, Mille et une nuits, 2000.
  • Nouvelles de Londres, éd. originale Albin Michel, 2000. / Livre de poche, 2002.
  • La Marche dans l'ombre, éd. originale Albin Michel, 2000. / Livre de poche, 2001.
  • Mara et Dan, Flammarion, 2001.
  • Le Monde de Ben, Flammarion, 2001.
  • Shikasta, Le Seuil.
  • Un homme et deux femmes, 10/18.
  • Le rêve le plus doux, Flammarion, 2004.
  • Mariages entre les zones 3, 4 et 5, Le Seuil.
  • Les Grand-mères, Flammarion, 2005
  • Un enfant de l'amour, Flammarion, 2007
  • Alfred et Emily, Flammarion, 2008

Études

  • A. Pratt et L. S. Dembo (dir.), Doris Lessing : Critical Studies, Univ. of Wisconsin Press, 1974
  • P. Schlueter, The Novels of Doris Lessing, Southern Illinois Univ. Press, 1973
  • C. Sprague et V. Tiger (dir.), Critical Essays on Doris Lessing, Boston, 1986

Notes et références

Inspiré de l'article de Marie-Françoise Cachin dans Le Nouveau Dictionnaire des auteurs aux éditions Larousse, Paris, 1994

  1. Le Nobel de littérature décerné à la Britannique Doris Lessing, Le Monde
  2. a , b  et c Christine Jordis, « Doris Lessing » dans Encyclopaedia universalis
  3. Article consacré à Doris Lessing sur Encarta
  4. Doris Lessing : Le temps qu'il faut pour apprendre, Le Monde, 27 septembre 2007
  5. Article consacré à Doris Lessing sur Encarta
  6. Description du Carnet d'or donnée par François-Olivier Rousseau dans Le Magazine littéraire N°459 : « Quarante ans de littérature », décembre 2006, page 52
  7. Description du Carnet d'or donnée par François-Olivier Rousseau dans Le Magazine littéraire N°459 : « Quarante ans de littérature », décembre 2006, page 52
  8. Rires d'Afrique, 1993, Albin Michel
  9. Article consacré à Doris Lessing sur Encarta
  10. Le Nobel de littérature décerné à la Britannique Doris Lessing, Le Monde.
  11. Rires d'Afrique, 1993, Albin Michel
  12. Le Monde, 11 septembre 2001
  13. Article, Le Monde, 27 septembre 2007.
  14. (en) Youtube, « British author Doris Lessing reacts to Nobel win », consulté le 09 octobre 2009

Liens externes


Précédé de :
Orhan Pamuk
Prix Nobel de littérature
2007
Suivi de :
Jean-Marie Gustave Le Clézio


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