Dour

Dour
Drapeau communal Dour
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Dour
Armoiries de la commune
Situation de la commune dans l'arrondissement de Mons et la province de Hainaut
Géographie
Pays Drapeau de Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Coordonnées 50° 23′ 00″ N 3° 46′ 00″ E / 50.383333333333, 3.766666666666750° 23′ 00″ Nord
       3° 46′ 00″ Est
/ 50.383333333333, 3.7666666666667
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
33,32 km² (2005)
69,06 %
8,89 %
17,92 %
4,13 %
Données sociologiques
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
16 899 (1er janvier 2008)
48,19 %
51,81 %
507 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
(1er janvier 2008)
22,03 %
60,91 %
17,06 %
Étrangers 7,49 % (1er janvier 2008)
Économie
Taux de chômage 22,54 % (janvier 2009)
Revenu annuel moyen 11 259 €/hab. (2005)
Politique
Bourgmestre Carlo Di Antonio (CDH)
Majorité CDH-MR
Sièges
PS
UDC
MR
Ecolo
25
11
7
6
1
Sections de commune
Section Code postal
Dour
Blaugies
Élouges
Wihéries
7370
7370
7370
7370
Autres informations
Gentilé Dourois(e)
Zone téléphonique 065
Code INS 53020
Site officiel www.communedour.be

Dour (en picard Doû) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, à l'extrémité Ouest du sillon Sambre-et-Meuse, ainsi qu’une localité où siège son administration.

La ville est connue pour le festival musical qui s'y déroule chaque été depuis 22 ans. Il ne durait à la base que le temps d'une journée. Son succès lui vaut maintenant de durer quatre jours.

Depuis la fin 2007, Dour participe à la lutte contre le réchauffement climatique en construisant 11 éoliennes avec la commune de Quiévrain.

Le jour de la fête nationale du 21 juillet, une grande braderie est organisée dans la Rue Grande de Dour. Un marché se tient chaque lundi sur la place Verte.

Sommaire

Étymologie

Le pic de l’archéologue a mis au jour, sur le territoire dourois nombre de vestiges : des ustensiles de l’âge du fer, des monnaies d’argent d’Auguste et de Faustine, des tombeaux romains et francs. Le nom est d’interprétation bien simple. Durnum, Duhr et Dour, qui servirent, de 965 à 1162, à titrer la commune, veulent dire colline. En celtique et en bas-latin, durnum signifie colline. Et c’est bien choisi, puisque Dour s’érige sur l’un des mamelons les plus élevés de la région.

Histoire

Certains des hameaux sont cités dès les premiers siècles du Moyen Âge, tels Offingies (965) orthographié Offignies, Offegnies, Offineoe (1018-1110) : c’est la demeure, la manse d’Offen ou Offus ; Moranfayt, le bois de Morand (Morandifagetum 1240); les Trichères ou Trissières (1310) dont le sens est : terrains communaux à trieux; Plantis (1290) endroit planté d’arbres, Là-Haut[1] (1326) gros hameau rural devenu Petit Dour (XIXe).

Avant 1070, Gossuoin de Mons, et Isaac de Valenciennes donnèrent à l’abbaye de Saint-Ghislain ce qu’ils possédaient dont le village de Dour.

En 1155, Guillaume, seigneur de Dour, peu avant sa mort, en Angleterre, donna, par testament, la moitié de la seigneurie de Dour à l’abbaye de Saint-Ghislain, ce qui lui fut notifié par un message d’Etienne, roi d’Angleterre. Depuis lors, la moitié de la seigneurie a toujours appartenu à cette abbaye. Quant à l’autre partie, elle a été la propriété de plusieurs familles, entre autres celle de Dour, de Trazegnies, de Leprince, de Pottier, de Poisson et de Royer.

Depuis le XVIe siècle, Dour compte un certain nombre de familles protestantes. Ces familles adressèrent au gouvernement, en 1788, une demande ayant pour objet de pouvoir ériger un temple.

Des vestiges gallo-romains en particulier au lieu dit Moranfayt et de sépultures franques y ont été mis au jour. Les anciennes appellations Durnum en 965, Durh en 1110 puis Dour en 1162 donnent lieu à plusieurs interprétations : un passage à gué favorable, une source, une contraction de Doury (deux ruisseaux) ou encore un dérivé du celtique durno qui veut dire le poing ou l'éperon d'une colline.

Dour était divisé en deux seigneuries. L'une appartenait à l'abbaye de Saint-Ghislain. La deuxième laïque passe entre les mains de plusieurs familles : Dour, Henin, Houx, Ville, L'Esclatière, Irchonwelz-Ligne, Hamal de Trazegnies, Pottier, Leprince, Pottier, Poisson et de Royer au XVIIIe siècle. En mai 1814, le canton de Dour est cédé au département français du Nord. Après le 18 juin 1815, il revient sous la souveraineté de Guillaume d'Orange Nassau jusqu'en 1830.

Dès la fin du XVIe siècle, la communauté protestante s'organise au Plucquoy, berceau du protestantisme de la région. Elle sera victime de nombreuses persécutions jusqu'en 1783 lorsque Joseph II accorde la liberté religieuse. Le temple protestant fut inauguré en 1827. Initialement à vocation agricole au Moyen Age, de nombreuses industries voient le jour : charbonnages, corderie, câblerie, fonderie, minoterie, tannerie, brasserie et distillerie. Les charbonniers paient un lourd tribut lors des catastrophes minières notamment en 1761, 1777, 1793, 1852, 1865, 1875, 1888 et 1891.

En 1935, Dour constituait l'un des centres miniers les plus importants. Quand le dernier charbonnage (Sainte-Catherine) ferme définitivement ses portes en 1961, Dour a perdu 2300 emplois dans l'industrie charbonnière[2].

Exploitation Charbonnière

Le Belvédère

Coincé entre la Route de France et le Chemin des Croix, le site dit du « Belvédère » s’étend sur une superficie d’environ 2ha 52a. Dès 1830, M. Wauquiez et Me Julia thon, propriétaires, exploitent déjà l’endroit sous la forme d’une mine à ciel ouvert.

En 1865, le terrain est vendu à la « Société des Charbonnages Sainte Croix et Sainte Claire de Boussu » qui l’exploitera sous la forme d’un charbonnage normal. Le puits creusé portera le N° 6 : le TAPATOUT.

En 1868, le charbonnage est revendu à la « Société des Charbonnages de l’Ouest de Mons » qui le modernisera en construisant un châssis à molettes ou machine d’extraction et une salle des machines. On extrait alors le charbon à une profondeur d’environ 460 mètres.

Le 24 octobre 1880, le charbonnage que l’on appelle alors « Grande Veine du Bois d’Epinois puits n°6 du Tapatout » ferme ses portes. Le charbonnage « Belle Vue » tout proche reprend l’entièreté du personnel et continue à exploiter les veines au départ de Belle Vue. La tour d’extraction et son puits, maintenues pour l'aérage, étaient déjà en voie de démolition en 1884.

En 1901, après l’arrêt total de l’exploitation des veines du Tapatout, la famille Cavenaille rachète le site ainsi que les ruines de la Tour Malakoff pour y installer une petite brasserie qui s’agrandit et prospère.

En 1910, les Cavenaille font restaurer les ruines par l’architecte Pary pour y établir un hôtel. L’architecte y plaça des créneaux : ce type de maçonnerie était très courant dans la Ruhr entre les années 1850 et 1880 ce qui explique le nom de « Tour Malakoff » en souvenir de la longue résistance du Fort Malakoff lors du siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée.

En 1927, cette petite entreprise devient « Société Anonyme Brasseries Cavenaille-Frères ». Elle emploie 80 personnes. Les affaires fonctionnant très bien, les propriétaires décident de s’agrandir et de se diversifier en créant une hostellerie dans le corps de l’ancienne tour des machines, ils aménagent un parc, un théâtre de verdure, des terrains de tennis, une piscine et un ballodrome. Le Belvédère devient un site de détente dans les années 50-60, on y organise des fêtes de la bière avec orchestres, vedettes et tournois de tennis et de jeux de balle.

Pour accueillir les visiteurs, on crée un parking de plus de 700 places. Mais la concurrence est rude et les brasseries Cavenaille ont de plus en plus de mal à tenir la route.

En 1967, les brasseries Cavenaille vendent l’entièreté du complexe à l’Etat qui y installe un internat pour l’Athénée Royal de Dour.

En 1982, le complexe est fermé, seule la piscine continuera à fonctionner encore quelques années puis le Belvédère sera laissé à l’abandon[3].

Un nouveau projet sur le Belvédère est prévu. Les travaux de réhabilitation sont en cours en 2011.

L’église Saint-Victor

Armoiries

Blason ville BE Dour.svg
Blason de Dour
Blasonnement : D'or à la fasce d'azur chargée en abîme d'un écusson de sinople billeté d'argent chargé d'un lion d'or.
- AR 16 mars 1914



Sports

La crosse

Le jeu de la crosse est beaucoup utilisé dans cette commune et depuis longtemps. De temps en temps, des séances de jeu sont organisées.

Le grand prix Samyn

Depuis 2006, tous les premiers mercredis du mois de mars, la course Samyn est organisée où des cyclistes professionnels et amateurs viennent s’affronter. Le parcours de la course se fait dans les Hauts-Pays et l’arrivée est à Dour[4].

Dour-Sports

Dour est aussi connu pour son club d’athlétisme où des champions nationaux ont commencé[5].

Cinéma

Notes et références

  1. Alain Jouret-Mémoire en Images Dour
  2. http://dduprez.be/dour.php
  3. bibliothèque communale
  4. http://www.lesamyn.be/
  5. http://www.doursports.be/joomla/

Voir aussi

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Dour de Wikipédia en français (auteurs)

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