Démographie des États-Unis

Démographie des États-Unis
Répartition de la population américaine en 2000
Évolution de la population américaine (1790-2000)
Évolution démographique par État (2000-2007) en %

La démographie des États-Unis diffère des autres pays industrialisés par certaines spécificités liées à son histoire et à sa géographie :

  • les États-Unis sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et près de 8 millions de personnes se sont installées aux États-Unis entre 2001 et 2005, légalement ou illégalement, selon le Centre d'étude de l'immigration. C'est un rythme de 2,5 supérieur à celui de la grande vague d'Européens arrivés autour de 1910 sur le Nouveau Continent [réf. nécessaire] ;
  • la natalité y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches. Elle était estimée à 14,7 ‰ entre 1995 et 2000 mais elle a fortement baissé depuis la période du baby-boom [réf. nécessaire] ;
  • les États-Unis sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière la Chine et l'Inde ;
  • il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants [réf. nécessaire].

Sommaire

Histoire démographique

Le peuplement préhistorique

Article détaillé : Amérindiens.

Selon la théorie dominante, l'arrivée de ces peuples en Amérique remonte à 40 000 ans environ. Venant de Sibérie, ils auraient traversé le détroit de Béring, alors gelé, puis auraient peuplé le continent américain, qui n'avait alors aucune population.

D'autres théories parlent de peuples océaniens ayant traversé l'océan Pacifique, ou encore de peuples européens : cette dernière hypothèse est celle de l'archéologue Dennis Stanford. Un squelette entier de type caucasien, l'homme de Kennewick, datant de plus de 9 000 ans, a été découvert dans l'État de Washington en juillet 1996, sur les bords de la Columbia.

La colonisation européenne (du XVIe siècle à 1840)

Le premier peuplement anglo-saxon a lieu à Jamestown, en Virginie, en 1607. À partir de ce moment, les colons européens débarquent sur la côte Est, à partir de deux régions principales : le Sud et la Nouvelle-Angleterre. Ces colons sont en grande majorité des anglais protestants, pour la plupart puritains : les WASPs. Petit à petit, se joignent à eux les Écossais et les Gallois. Au XVIIIe siècle se joignent à eux les protestants d'Ulster (Scot Irish), qui s'installent principalement dans les Appalaches, ainsi que les Allemands. L'arrivée d'Européens aux États-Unis a été interrompue par la guerre d'indépendance et les guerres napoléoniennes.

À cette colonisation volontaire se rajoute une immigration forcée, celle des esclaves en provenance de l'Ouest africain. Les premiers esclaves arrivent à Jamestown dans les années 1620, tandis que la traite est abolie au début du XIXe siècle.

La population urbaine des États-Unis avant 1790

En 1754, Philadelphie compte 25 000 habitants, New York 18 000, et Boston 15 000[réf. souhaitée].

La population des États-Unis en 1790, rurale et répartie à 98 %… sur 6 % des terres

Une dizaine d'années après l'indépendance ont lieu les premiers recensements par ville et par états, qui viennent d'une polémique nationale de grande ampleur sur l'esclavage et l'opportunité d'étendre la colonisation à l'ouest, alors qu'émerge une spéculation sur la culture de rente via les grandes plantations, qui commencent tout juste à faire leur apparition en Caroline du Sud.

Il est alors décidé que le seuil de 60 000 habitants doit être atteint avant de créer un nouvel État. D'où la nécessité de recensements, qui servent aussi pour élire les députés. Le Kentucky est le premier à atteindre ce seuil, en 1792, en raison d'un vaste mouvement de spéculation immobilière, qui va marquer la vie politique et sera dénoncé par Davy Crockett. C'est le premier État à l'ouest des Appalaches, suivi par le Tennessee en 1805.

Mais en 1790, sur les trois millions d'Américains, 98 % vivent encore à l'est des Appalaches et au nord de la Géorgie, sur seulement 6 % du territoire actuel des États-Unis. C'est une Amérique très rurale, où les cinq premières agglomérations ne représentent que 136 000 habitants, soit seulement 5,5 % de la population.

La natalité est très forte et l'immigration encore modeste, même si elle s'est accélérée en trois vagues, à partir de 1648-1649, à la fin de la guerre de Trente Ans en Allemagne et de la guerre parlementaire en Angleterre, puis en 1685 avec la révocation de l'édit de Nantes, et enfin dans les années 1720 avec la période des Highland Clearances en Écosse, pendant laquelle les chefs de clan enclosent des terres pour y installer des moutons, au détriment de leurs paysans.

Ces recensements donnent la première photographie de l'Amérique d'avant la conquête de l'Ouest, la conquête commençant dès les spéculations de 1793 sur le comté de Bourbon et les Yazoo Lands, et s'amplifiant en 1806 avec l'arrivée de 10 000 réfugiés de Saint-Domingue à La Nouvelle-Orléans, qui font plus que doubler la population de la ville, à 17 000 habitants, ouvrant la voie à une vraie navigation sur le Mississippi après la vente de la Louisiane aux États-Unis en 1803.

En 1790, la première ville du pays est Philadelphie, portail des minorités religieuses vers l'État libre de Pennsylvanie et la Great Wagon Road, la route d'accès aux piémonts des Appalaches. Philadelphie a 42 500 habitants, devant New York (33 100 habitants) et Boston (18 030 habitants). L'Amérique est encore essentiellement rurale mais déjà dotée d'un niveau de vie et d'une industrialisation, par tête d'habitant, supérieure à tous les pays d'Europe, Suisse exceptée.

Le peuplement d'avant la conquête de l'Ouest

Évolution de la démographie entre 1961 et 2009. Population en milliers d'habitants.

Jusqu'en 1625, pendant 20 ans, le peuplement est anémique, un échec presque aussi cuisant que la dramatique disparition des premiers colons en 1583, capturés par les indiens Powhatan. La croissance intervient dans les années 1680, mais le premier recensement à grande échelle n'intervenant qu'en 1690, les historiens ont dû recourir à des estimations, divergentes.

Les trois premières colonies s'implantent Ranaoke en Virginie en 1583, puis à Jamestown en 1607 et à Popham. Deux de ces trois peuplements seront abandonnés, un seul survit, mais très chichement, celui de Jamestown.

Suit un simple comptoir hollandais à New York en 1614, dont la terre ne sera achetée aux indiens pour peuplement qu'en 1625 après la fondation en 1624 de Fort-Orange, devenu Albany. Entre-temps, la première vraie colonie de peuplement commence à l'arrivée du Mayflower dans la baie de Boston en 1621. C'est la seule à vraiment se développer.

Cette colonie et ses enfants permettent un premier essor après 1625. C'est aussi l'époque des premiers peuplements officiels dans les Antilles, également effectués par des minorités religieuses protestantes aux îles de la providence, à Saint-Christophe et à la Barbade, reprise et donnée à un catholique, le comte de Carlisle (en) dès 1627.

L'accroissement par les naissances en Amérique du Nord, freiné par le trop faible nombre de femmes, ne reçoit un vrai renfort de l'immigration que vers 1685 : la population augmente alors de 120 % en une génération. La population des colonies au sud de la Nouvelle-Angleterre bondit un peu avant 1700, année où elle atteint 70 000 habitants, dopée par la création en 1682 de la Pennsylvanie, où affluent les Amish allemands et alsaciens, les huguenots français et autres presbytériens écossais ou non-conformistes anglais. Près de 125 000 luthériens allemands s'installent. Vers 1750, la population de Philadelphie dépasse celle de Boston.

La « ville de l'amour éternel » abolit l'esclavage en 1769, devient le lieu de la Déclaration d'Indépendance en 1776 puis de l'établissement de la Constitution en 1787. C'est le siège du gouvernement fédéral de 1776 à 1800.

1625 
1980 habitants au total
1635 
30 000 habitants au total[1]
1641 
50 000 habitants au total
1650 
60 000 habitants au total dont 300 à 2000 noirs (0 à 3 % du total)
1676 
120 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[1]
1685 
160 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[1]
1688 
200 000 habitants au total
1700 
200 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[1]
1702 
270 000 habitants au total, dont 28.000 noirs [2] (10 % du total)
1715 
434 600 habitants au total
1749 
1,040 million d'habitants au total
1754 
2,240 millions d'habitants au total dont 236 000 noirs (11 %)
1775 
2,418 millions d'habitants au total dont 300 000 noirs (12,5 %)
1790 
3,23 millions d'habitants au total dont 700 000 noirs (16 %)[3]

La répartition de la population de 262 000 habitants en 1700 se répartit ainsi :

  • Nouvelle-Angleterre : 120 000 âmes, dont 70 000 au Massachusetts et 30 000 au Connecticut
  • Pensylvannie : 20 000 âmes
  • New Jersey: 15 000 âmes
  • Nouvelle-York : 30 000 âmes
  • Maryland : 25 000 âmes
  • Virginie: 40 000 âmes
  • Caroline du Nord : 5 000 âmes
  • Caroline du Sud : 7 000 âmes [réf. incomplète][4]

Les plus grandes villes des États-Unis en 1790

Les huit premières villes lors du premier recensement de 1790 sont [5]:

La ville de Providence, sur le Rhode Island n'a été recensée qu'en 1800 avec 7 600 habitants

La croissance urbaine des États-Unis de 1790 à 1840

Les États les plus peuplés aujourd'hui (en orange) et les moins peuplés (en vert foncé)

Sur ce demi-siècle, la population a progressé fortement pour atteindre 17 millions d'habitants, soit sept fois plus qu'en 1790. Les cinq premières villes rassemblent 830 000 habitants, soit exactement la même proportion du total qu'en 1790 : 5,5 % de la population.

Les grandes gagnantes sont New York, qui devient la première ville du pays avec 312 000 habitants, dix fois plus que 50 ans plus tôt, devant Philadelphie, qui ne multiplie sa population que par 6,5, et la Nouvelle-Orléans, devenue troisième ville du pays avec 102 910 habitants, soit quinze fois plus que deux générations plus tôt.

Les huit premières villes en 1840 [réf. nécessaire] :

L'esclavage dans les quatre colonies du Sud

Article détaillé : Esclavage aux États-Unis.

Lors de l'indépendance de 1778, 460 000 des 500 000 esclaves nord-américains, soit 92 %, vivent dans les quatre colonies esclavagistes du Sud : la Virginie (200 000), la Caroline du Sud (100 000), le Maryland (70 000 à 80 000) et la Caroline du Sud (70 000 à 80 000). Ailleurs, ils sont cochers ou gardes du corps, selon Fernand Braudel, dans [réf. incomplète] Civilisation matérielle, économie et capitalisme, qui cite deux plantations importante, celle des Fairfax en Virginie, et celle de Lord Granville (un tiers de la Caroline du Nord).

L'esclavage s'est développé avant 1790 dans ces quatre colonies créées et défendues par la dynastie catholique Stuart : Maryland et Virginie dès les années 1670 et Carolines de façon plus progressive.

Les plantations de tabac sont nées de la spéculation immobilière sur les terres à sucre :

  • à la Barbade à la faveur de la restauration catholique monarchiste anglaise de 1660, les colons s'implantent en Caroline en amenant leurs esclaves ;
  • à Saint-Domingue, lorsque la création de la ferme du tabac vise à évincer les petits planteurs de tabac, les grandes plantations à esclaves de la Virginie et du Maryland prennent leur essor, en vendant un tabac moins cher.

La Géorgie a peu d'esclaves, seulement dans le riz, venus de Caroline, jusqu'en 1775. L'esclavage n'y prend son essor qu'après les progrès dans le coton en 1793. Mais dès 1790, des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique s'y installent.

La Virginie, refondée en 1634, profite après 1673 de la culture du tabac

Jusqu'en 1663, la Virginie restera la frontière sud des colonies anglaises et la seule à cultiver des terres hors du littoral. Un « complot » d'Africains y est alors signalé dans le comté de Gloucester. Les esclaves noirs arrivent dès 1619, mais ne sont en tout qu'une vingtaine. Leur nombre ne progresse qu'après que le roi catholique Jacques Ier, donne à la Virginie le statut envié de « colonie royale » en 1624. Les Indiens sont alors réduits en esclavage. Les esclaves noirs sont 150 en 1640, 300 en 1650, puis 3 000 en 1680, 6 000 en 1700 (un douzième de la population). Certains cherchent à s’enfuir et créer des communautés près de la frontière. Les esclaves sont 10 000 en 1704[6].

Dès les débuts du tabac en Virginie, Londres réexporte 40 % des quantités importées[7]. L'esclavage dans les plantations de tabac, à destination de pipes[8], a vraiment pris son essor en 1673, l'année d'une création d'un monopole français du tabac[9] a accordé à la marquise de Maintenon, qui lamine les planteurs de Saint-Domingue et dope la contrebande en provenance de Virginie. L'historien Fernand Braudel souligne que si les exportations de tabac de la Virginie et du Maryland sextuplent en trente ans, entre 1663, et 1699 « c'est qu'il y a eu passage du travail des blancs à la main-d'œuvre noire » (Civilisation matérielle, économie et capitalisme, page 494).

En 1674, le gouverneur William Berkeley vante à son ami le roi l'absence d'imprimerie et contestation dans sa colonie et Charles II distribue des terres aux soldats qui l'avaient soutenu après la mort d'Olivier Cromwell, suscitant la colère des anciens pionniers[10]. La révolte de Nathaniel Bacon, à l'origine une échauffourée avec la tribu des Andastes, servit cette année-là de prétexte à une rébellion des petits colons blancs virginiens, menacés par le boom de l'esclavage et une chute des prix du tabac, contre les grands propriétaires et le gouverneur William Berkeley. Charles II leur envoie la troupe et édicte des lois interdisant toute critique, écrite ou orale.

Également à la fin des années 1670, des protestants s'étaient installés sur les terres pauvres de l'Ouest virginien. Une société complexe, conflictuelle, se construit, avec de riches planteurs, des « pauvres blancs » sans esclaves, des noirs affranchis, des métis (indiens, blancs et noirs) et des agriculteurs protestants, vers les Appalaches[11]. À partir de 1689, les protestants sont majoritaires chez les blancs et de nouveaux heurts se produisent avec les planteurs [11].

Le droit de lever une milice publique, contrôlée par les élus, est reconnu en 1680[12] et les nobles venus d'Angleterre n'investissent que progressivement. Le nombre d’esclaves africains ne dépassa celui des ex-engagés anglais qu’au début XVIIIe siècle, avec 6 000 des deux côtés[13]. La traite des esclaves prend son essor après 1715.

La Virginie a 15 000 habitants en 1650, 40 000 en 1670, 40 000 également en 1688, 95 000 en 1715 après l'arrivée des protestants, 190 000 en 1740, 250 000 en 1750, dont 43 % d'esclaves, soit 107 000. En 1750, la Caroline du Sud a 64 000 habitants dont 38 000 noirs et la Caroline du Nord a 73 000 habitants dont 18 000 esclaves. Si on ajoute les 42 000 noirs du Maryland, 11 000 de New York, 3000 du Rhode Island et 1000 de Géorgie, ont obtient un total de 220 000[14].

Entre 1692 et 1700, les planteurs placent déjà 47 % de leur tabac hors de Londres. En 1733, des obligations sur le tabac sont émises[15]. Le recours massif à la traite négrière est facilité par l'augmentation de la taille des bateaux vers 1740, sur fond d'essor de Saint-Domingue, où prospèrent d'autres ex-protégés de la dynastie Stuart, qui financent leurs projet de reconquête de l'Angleterre. C'est l'époque de la Virginia Frontier. Lord Granville, l'un des riches propriétaires virginiens, président du conseil à Londres, lieutenant d'Irlande, et ami du grand négociant de tabac John Hanbury[16], impose la contrainte aux minorités religieuses, en Caroline du Nord, dont il possède le tiers des terres[17].

Thomas Fairfax arrière-petit-fils d'un général rallié aux Stuart en 1661, propriétaire du château de Leeds, détient six millions d'acres de terres virginiennes en 1740 et vient habiter chez leur intendant, son cousin William Fairfax, grand ami du futur premier président des États-Unis, Georges Washington, lui aussi planteur de tabac le long de la rivière Potomac. Sa fille épouse Lawrence Washington, frère de Georges. Au nord, le tiers du Rhode Island appartient à la famille du futur général Stephen Van Rensellaer de la guerre de 1812.

La Pennsylvanie croît aussi, mais sans esclaves noirs, avec 45 000 habitants dès 1715, 33 ans après sa création. C'est le point de passage vers le piémont des Appalaches que peuplent d'abord massivement les protestants de Virginie qui obtiennent en 1778 l'interdiction de la traite, mais pas l'abolition de l'esclavage, lors d'un compromis avec les aristocrates catholiques ralliés à guerre d'indépendance. À partir de 1740, sur la route du Piémont les Écossais presbytériens s'arrêtent en Virginie ou continuent vers les Carolines.

Une loi de 1782 entraîne la libération de 10 000 Noirs de Virginie en dix ans. Ensuite, environ 4 000 esclaves de Géorgie et de la région de Chesapeake (Maryland et Virginie), profitèrent de la guerre anglo-américaine de 1812 pour filer en Nouvelle-Écosse, après avoir aidé l'Angleterre pendant la guerre.

C'est de Virginie que sont venus les colons du Tennessee, comme la famille de Davy Crockett, 1786 dans le comté de Greene, sur les rives de la rivière Nolichucky. Les ascendants de Davy s'établissent en Pennsylvanie, ensuite en Virginie[18]. Le Tennessee, où il naît en 1786, compte en 1860 plus de 1,1 million d'habitants, dont 275 784 esclaves. L'État tombe entre les mains de la Confédération du Sud, qui applique la loi martiale. Mais lorsque, au cours de l'hiver 1861, les esclavagistes voulurent convoquer une assemblée populaire pour ratifier la sécession, la majorité de la population refusa. Andrew Johnson, l'un des plus fervents unionistes, publia une declaration of grievances, un cahier de doléances, qui dévoilait tous les moyens d'escroquerie, d'intrigue et de terreur utilisés pour faire sortir le Tennessee de l'Union lors des « élections »[19].

Les Carolines, créées en 1663 par Charles II, dopées par l'arrivée de huguenots en 1710

La Caroline est créée dès 1663 par des émigrés de la Barbade, à la mort d'Olivier Cromwell, lors de la restauration catholique, le roi Charles II d'Angleterre accordant une charte à ses partisans[20] qui fondent une Compagnie privée, dont le premier gouverneur arrive en 1664, mais qui végète.

En 1704 des huguenots s'installent plus loin. Leurs terres sont divisées en deux en 1711. À partir de 1710, la Caroline du Nord, qui n'a 6 000 habitants, commence à grandir, avec une population de 43 000 en 1749, soit sept fois plus, dont beaucoup d'Écossais chassés par les Highland Clearancesans[20]. Entre temps, la rébellion de Culpepper en 1677, et la rébellion de Quaker-led-Cary en 1708 et la guerre indienne de Tuscarora entre 1711 et 1713, ou de nombreux raids de piraterie déchirent la colonie, comme c'est aussi le cas en Virginie. À cause de ces tensions religieuses et sociales, l'Angleterre supprime les chartes dès 1686 pour transformer la Nouvelle-Angleterre en dominion, administrée par un gouverneur nommé et révocable par le roi. Mais les assemblées continuent.

La Caroline est séparée en deux en 1729 après la première grande révolte noire. Les protestants vont au Nord. La Caroline du Sud aux origines irlando-barbadaise depuis 1664, fut l'une des premières à pratiquer la traite des esclaves indiens. Dès 1720 près de 65 % de la population était constituée d'esclaves. C'est même 90 % en 1728, quand les 28 000 Noirs de l'ethnie Gullah se révoltent et menacent de tuer les 3 000 blancs. Repliés au Fort Antoine, ils sont repris par des troupes de Jamaïque. Les évadés sont cachés dans les villages séminoles à qui ils transmettent la connaissance du riz de Sierra Leone. Nouvelle révolte noire en 1739, la rébellion de Stono (incendie de sept plantations, meurtre de 20 blancs et fuite du gouverneur William Bull), puis en 1741 [21]. Les blancs embauchent des vigiles à tour de bras. Une loi de la Caroline du Sud prononce une amende de 100 livres sterling contre le maître qui apprend à lire à ses esclaves.

Vers 1750, la guerre contre les esclaves est déjà gagnée. Les deux Carolines comptent 100 000 habitants, autant que la Virginie. La traite passe par l'île africaine de Bunce, en Sierra Leone, où la firme anglaise Grand, Sargent and Oswald achète des esclaves de l'ethnie Gullah, celle d'Oncle Bens, pour approvisionner les plus riche planteur en riz et futur représentant de la colonie Henry Laurens, qui exporte du bois (acheté au Piémont des Appalaches en échange de riz) par Charleston, devenu le plus grand port du Sud[22]. Les plantations de riz, introduites par les noirs évadés vers 1730, rivalisent avec celles de tabac, et nourrissent les nombreux colons du Piémont des Appalaches. Certains immigrants d'origine irlandaise et allemande préfèrent aller vers le nord-ouest, en Virginie, dans la vallée de Shenandoah.

La Géorgie vote contre l'esclavage en 1733, dit oui en 1750 mais l'essor attend 1793

La guerre de Yamasee (en) de 1715-1717 entre les indiens et les habitants de la Caroline est le premier signe d'émigration vers la Géorgie, encore déserte. Puis en 1733, un fort est fondé à Savannah pour 113 colons anglais surendettés, pour servir de glacis entre la Caroline et les quelques forts français et espagnols au sud. Il faut attendre 1765 pour que la population blanche atteigne 18 000 personnes et 1775 pour le seuil 35 000 personnes[23].

L'esclavage ne contribue vraiment à la croissance démographique qu'après 1750, l'année d'un nouveau scrutin perdu par les premiers presbytériens écossais de Darien (en), en Géorgie qui étaient parvenus en 1735 à faire voter une loi interdisant l'esclavage. Ils perdent lors face à une population grossie de colons de la Caroline et d'Écossais chassés par les Highland Clearances. Dans le quart de siècle qui suit, la population noire passe de 500 à 18 000.

La part de la population noire chute de 45,2 % à 36,1 % en Géorgie pendant la guerre d'indépendance, 7 000 des 21 000 noirs en profitant pour s'échapper. C'est aussi l'époque où est tentée pour la première fois un peu de culture du coton, pour l'autoconsommation. En 1790, les noirs ne sont toujours que 29 264 au total[23].

Mais dès la fin des années 1790, les plantations de coton, inexistantes jusque là, explosent, grâce à la machine à trier inventée par Eli Whitney en 1793 sur la plantation de Savannah River. La colonie, qui jusque là n'avait jamais produit que du riz, accueille alors 100 500 esclaves, qui seront 149 656 en 1820 et 280 944 en 1840, sur de grandes exploitations dont le propriétaire est souvent absent[23].

Le Maryland catholique fondé en 1633 par Lord Baltimore

La dernière des 5 colonies esclavagistes d'avant 1790, le Maryland est fondé par la famille de Cecil Calvert, alias Lord Baltimore, qui obtint de Charles Ier d’Angleterre une charte féodale, assurant des privilèges à une aristocratie, pour venir de Terre-Neuve avec 300 Irlandais catholiques le 22 novembre 1633, à l'époque de l'expansion de la Barbade, pour les mêmes raisons. Cecil Calvert, dont le fils Charles Calvert sera gouverneur en 1720, recruta aussi des colons protestants pour le Maryland, afin de montrer que les deux religions peuvent cohabiter.

Le Maryland fut nommé d'après Henriette de France, reine de Consort[24]..

En 1654, après la troisième guerre civile anglaise (1649-1651), les forces parlementaires (protestant) prirent le contrôle du Maryland et le gouverneur William Stone parti en exil en Virginie. Il revient l'année suivante à la tête des Cavaliers (Catholic), marcha sur Annapolis, mais fut finalement défait.

En 1660, la population stagne à 12 000 habitants. Elle atteint 16 000 en 1669 et 30 000 à la fin du siècle, grâce au port de Baltimore, fondé en 1706 pour les besoins des plantations de tabac situé en Virginie et Maryland. C'est le port le plus proche des Antilles, en plein boom sucrier, qui importe alors des esclaves et du sucre, puis la plantation de la canne, essaie sans grand succès le coton vers 1780.

Un tiers de la population est esclave dès 1750, 40 % en 1754, essentiellement au Sud et à l'Est, près de la Virginie. Vers 1775, le Maryland compte environ 200 000 habitants, dont 70 000 esclaves et 6 000 domestiques noirs de l'aristocratie de Baltimore, ville de seulement 15 000 habitants [25].

L'action de John Woolman de 1746 à 1768, les lettres des Amis de Londres créé des dissensions entre protestants et catholiques. Posséder des esclaves sera jugé incompatible avec le quakérisme en 1750 [26]. En 1783, le Maryland interdit l'importation d'esclaves (la Caroline du Sud le fera en 1803), mais il comptait encore 87 000 esclaves en 1860, ce qui ne l'empêche pas de prendre le parti du Nord, les planteurs étant minoritaires chez les 687 034 blancs.

En Virginie, toute proche, dans les hauts plateaux du Nord-Ouest, ne comptent que 15 000 esclaves contre 300 000 paysans autonomes. Mais les basses plaines de l'Est, comptent environ un demi-million d'esclaves.

L'immigration aux États-Unis au XIXe et au XXe siècle

Article détaillé : Immigration aux États-Unis.

La première vague massive d'immigration (1840-1860)

Entre 1840 et 1860, le pays attire des centaines de milliers d'immigrants. Les Irlandais fuient la grande famine et de nombreux Allemands s'engagent dans l'armée de l'Union, pendant la guerre de Sécession.

L'apogée de l'immigration (1870-1920)

Entre 1870 et 1920, 20 millions d'Européens émigrent vers les États-Unis, pour diverses raisons :

  • les Juifs d'Europe centrale et orientale fuient les pogroms et l'antisémitisme ;
  • les Italiens arrivent en masse pour échapper à la pauvreté du Sud italien.

La politique de quotas (1920-1965)

Face à l'arrivée massive d'immigrés qui n'étaient pas anglo-saxons, l'administration américaine a pris des mesures qui limitent l'immigration à la fin du XIXe siècle et jusqu'en 1965. La xénophobie affecte particulièrement les immigrés asiatiques : en 1882, le Chinese Exclusion Act interdit l'immigration chinoise sur le sol américain pour une période de soixante ans. En mai 1921, le Congrès instaure une politique de quotas par nationalité. Le Johnson-Reed Act (1924) limite drastiquement les conditions d'entrée en gelant les plafonds d'immigration en fonction des flux passés.

Diversification de l'immigration après 1965

Origine ethnique des ancêtres à travers les États-Unis (selon le recensement de 2000.)

Le président Lyndon Johnson abandonne le système des quotas par race (Immigration and Nationality Act) et ouvre une nouvelle période d'immigration de masse. En 1978, le Congrès adopte un plafond mondial, sans distinction de race et autorise 290 000 entrées par an : on privilégie le regroupement familial et l'asile politique aux réfugiés du bloc de l'Est. C'est donc l'époque de l'immigration hispanique et asiatique.

L'immigration aujourd'hui

En raison d'une tradition de droit du sol, tout enfant né sur le territoire des États-Unis peut être déclaré citoyen américain. Le mariage avec une personne de nationalité américaine ne confère pas en revanche par ce seul fait la nationalité de ce pays.

En général, les États-Unis accordent environ 675 000 visas aux immigrants chaque année, mais ceux-ci sont limités à 20 000 par pays. La règle est celle de l'ordre chronologique des demandes ; il existe deux grands motifs d'entrée sur le territoire américain : le regroupement familial et la recherche d'un travail.

L’immigration (500 000 à 800 000 entrées annuelles autorisées), thème politique de nouveau sensible depuis 1980, représente le tiers de la croissance démographique annuelle, et sans doute beaucoup plus si l’on intègre l’immigration clandestine (estimée à 1 million d’entrées par an).

C'est en 1991 que l'arrivée de nouveaux immigrants sur le sol américain a battu tous les records de l'histoire du pays : 1 827 167 immigrants ont été accueillis cette année-là. L'origine des migrants est de plus en plus diversifiée.

Depuis 1990, l'organisation passe aussi par l'attribution ou non de cartes vertes données à l'issue d'une loterie due à une forte demande. La carte verte n'est cependant utile que pour devenir salarié aux États-Unis, pas pour y créer une entreprise. Par exemple, c'est parce qu'il ne pouvait pas obtenir de carte verte que le Français Philippe Kahn, qui désirait rester aux États-Unis, a créé la société Borland[réf. nécessaire].

Après les attentats du 11 septembre 2001, certains politiciens américains réclament une politique d'immigration moins laxiste. Les traditionnelles « cartes vertes » sont remplacées par des procédures informatiques sécurisées.

Plus d'un demi-million d'étudiants étrangers font leurs études aux États-Unis (565 000 en 2004-2005).

Immigration irrégulière

En août 2006, le département de la Sécurité intérieure estimait que les immigrés en situation irrégulière étaient 10,5 millions en janvier 2005 et probablement 11 millions en janvier 2006. Le recensement de ces derniers se fait par les informations livrées par les associations de défense des sans-papiers[27]. Sur les 10 millions d'immigrés en situation irrégulière vivant aux États-Unis, on compte 6 millions de permanents et 4 millions de temporaires[27].

Conséquences de l'immigration

Le Chinatown de San Francisco, en Californie

L'immigration permet à la population américaine de se renouveler et de croître à un rythme supérieur à celui des autres pays industrialisés : on estime que 40 % de la croissance démographique américaine est due à l'immigration[28]. L'ancienneté de l'immigration a créé une société cosmopolite dans laquelle sont pratiquées de nombreuses langues: on a parlé ainsi de melting pot, d'après le titre d'une pièce de théâtre d'Israel Zangwill. Elle contribue de plus à rajeunir une population vieillissante. On assiste également à la multiplication des mariages mixtes[29] et au métissage de la population.

L’immigration a un impact considérable sur le taux de natalité, les Mexicains contribuant à 16 % de l’ensemble des naissances en 2003 [réf. nécessaire]. Le nombre de naissances mexicaines a augmenté de 70 % entre 1990 et 2003 alors que les naissances des populations « autochtones » noires et blanches non hispaniques ont diminué de 12 % sur la même période[30].

Les exilés installés aux États-Unis envoient de l'argent à leur famille restée au pays. Le revenu cumulé des 200 000 Africains vivant aux États-Unis équivaudrait à 750 milliards de dollars[31].

Statistiques récentes

L'ouvrage collectif La Civilisation américaine (PUF, 2004, d'A Kaspi, F Durpaire, H Harter et A Lhern) donne les chiffres suivants pour l'origine des immigrés légaux en 2002 :

  • Mexique : 219 380
  • Inde : 71 000
  • Chine : 61 282
  • Philippines : 51 308
  • Viêt Nam : 33 627
  • Salvador : 31 168
  • Cuba : 28 272
  • République dominicaine : 22 604
  • Bosnie-Herzégovine : 25 373
  • Ukraine : 21 217

Situation actuelle et prospectives pour l'avenir

Densités aux États-Unis : plus la couleur est foncée, plus la densité est forte. Les couleurs blanche et jaune correspondent à des régions quasi vides

Les États-Unis sont inégalement peuplés : on remarque deux régions très denses, à l'inverse des autres. Ces deux régions sont aux extrémités du pays : le Nord-Est (mégalopole du BosWash) et le Sud-Ouest (Californie). Les Grandes Plaines et les montagnes Rocheuses, elles, sont très faiblement peuplées, en dehors de quelques régions urbanisées (Houston et Dallas).

Durant la première moitié du XXe siècle, en particulier de 1910 à 1965, la population noire des États du Sud avait tendance à migrer vers les grands centres industriels du Nord, afin d'échapper à la ségrégation raciale importante dans les États anciennement esclavagistes. Cette tendance s'est cependant inversée à partir de 1965, non seulement grâce aux victoires du mouvement des droits civiques, mais aussi avec la désindustrialisation progressive de certaines régions du Nord, qui forment ainsi la Rust Belt (« ceinture de rouille »). La population afro-américaine du Nord-Est et du Far West tend ainsi à décliner, au profit de certains États du Sud (en particulier du Sud supérieur ou du Sud-Est), tels que le Maryland, la Floride ou la Caroline du Nord. Ces nouvelles migrations (la New Great Migration (en) ou « Nouvelle grande migration », inversant la Grande migration de 1910-1930 et la Seconde Grande migration (en) de 1940 à 1970, du Sud vers le Nord) sont principalement le fait des classes moyennes. De même, la Sun Belt (« ceinture du soleil ») attire de plus en plus de monde, aussi bien de jeunes élites qualifiées (Silicon Valley, etc.) que des retraités (Phoenix, la 5e ville du pays en 2006, etc.).

Les métropoles américaines

Carte des principales aires urbaines

La hiérarchie des aires urbaines aux États-Unis est dominée par New York, Los Angeles et Chicago qui se trouvent dans des mégalopoles. On trouve ensuite 41 villes de plus d'un million d'habitants. Le dynamisme démographique des villes américaines est très inégal :

  • Les agglomérations de la Sun Belt ont en général une croissance moyenne ou forte. Entre 1970 et 2000, Las Vegas dans le Nevada a vu sa population augmenter de 88 % [réf. nécessaire]. Le solde positif s'explique par l'immigration, nationale ou internationale (retraités américains, ingénieurs, investisseurs, immigrants hispaniques).
  • Au contraire, les villes du Nord-Est et des Grands Lacs connaissent une crise démographique plus ou moins profonde : la ville de Cleveland a perdu des dizaines de milliers d'habitants depuis les années 1970 [réf. nécessaire].

Statistiques démographiques

Population des principaux États des États-Unis, en millions d'habitants en 1980 et 2007.

La population américaine était au nombre de [réf. incomplète][32] :

  • 1790 : 4 millions d'habitants
  • 1814 : 8 millions d'habitants
  • 1830 : 16 millions d'habitants
  • 1861 : 32 millions d'habitants
  • 1890 : 64 millions d'habitants
  • 1900 : 76 millions d'habitants
  • 1910 : 92 millions d'habitants
  • 1915 : 100 millions d'habitants
  • 1950 : 151 millions d'habitants
  • 1967 : 200 millions d'habitants
  • 1978 : 218 millions d'habitants
  • 2006 : 300 millions d'habitants
  • 2010 : 308 millions d'habitants
  • 2011 : 313,2 millions d'habitants

En 2011, les États-Unis comptent officiellement 308,7 millions d'habitants, sans compter Porto-Rico et les territoires associés..

  • Pyramide des âges (chiffres 2002):
    • 0-14 ans : 21,0 % (30 116 782 garçons ; 28 765 183 filles)
    • 15-64 ans : 66,4 % (92 391 120 hommes ; 93 986 468 femmes)
    • 65 ans et plus : 12,6 % (14 748 522 hommes ; 20 554 414 femmes)
  • Âge médian : 35,6 ans (2001)
  • Croissance de la population : 0,89 %
  • Taux de natalité : 14,1 naissances pour 1 000 habitants
  • Taux de mortalité : 8,7 décès pour 1 000 habitants
  • Migration nette : 3,5 immigrants pour 1 000 habitants
  • Répartition par sexe :
    • à la naissance : 1,05 garçon/fille
    • moins de 15 ans : 1,05 garçon/fille
    • 15-64 ans : 0,98 homme/femme
    • 65 ans et plus : 0,72 homme/femme
  • Population totale : 0,96 homme/femme
  • Mortalité infantile : 6,69 décès pour 1 000 naissances normales
  • Espérance de vie à la naissance : 78,2 ans (hommes : 75,6 ans ; femmes : 80,8 ans)
  • Indice de fécondité : 2,07 naissances/femme

Tous les chiffres ci-dessus (sauf population totale) sont tirés d'une estimation de 2002

Pyramide des âges des États-Unis

Un bébé toutes les sept secondes, un décès toutes les quatorze secondes, un nouvel immigrant toutes les trente secondes... La population des États-Unis, la troisième de la planète, augmente d'une personne toutes les dix secondes.

Chiffre des recensements de 2000 et 2010 par États

Voici les résultats du recensement des États-Unis de 2000 et du recensement des États-Unis de 2010 :

Rang
État
Population lors du
recensement de 2000
Population lors du
recensement de 2010[33]
Changement
en nombre
Changement
en %
1 Californie 33 871 648 37 253 956 3 382 308 10,0 %
2 Texas 20 851 820 25 145 561 4 293 741 20,6 %
3 New York 18 976 457 19 378 102 401 645 2,1 %
4 Floride 15 982 378 18 801 310 2 818 932 16,6 %
5 Illinois 12 419 293 12 830 632 411 339 3,3 %
6 Pennsylvania 12 281 054 12 702 379 421 325 3,4 %
7 Ohio 11 353 140 11 536 504 183 364 1,6 %
8 Michigan 9 938 444 9 883 640 en diminution -54 804 −0,6 %
9 Géorgie 8 186 453 9 687 653 1 501 200 18,3 %
10 Caroline du Nord 8 049 313 9 535 483 1 486 170 18,5 %
11 New Jersey 8 414 350 8 791 894 377 544 4,5 %
12 Virginie 7 078 515 8 001 024 922 509 13,0 %
13 Washington 5 894 121 6 724 540 830 419 14,1 %
14 Massachusetts 6 349 097 6 547 629 198 532 3,1 %
15 Indiana 6 080 485 6 483 802 403 317 6,6 %
16 Arizona 5 130 632 6 392 017 1 261 385 24,6 %
17 Tennessee 5 689 283 6 346 105 656 822 11,5 %
18 Missouri 5 595 211 5 988 927 393 716 7,0 %
19 Maryland 5 296 486 5 773 552 477 066 9,0 %
20 Wisconsin 5 363 675 5 686 986 323 311 6,0 %
21 Minnesota 4 919 479 5 303 925 384 446 7,8 %
22 Colorado 4 301 261 5 029 196 727 935 16,9 %
23 Alabama 4 447 100 4 779 736 332 636 7,5 %
24 Caroline du Sud 4 012 012 4 625 364 613 352 15,3 %
25 Louisiane 4 468 976 4 533 372 64 396 1,4 %
26 Kentucky 4 041 769 4 339 367 297 598 7,4 %
27 Oregon 3 421 399 3 831 074 409 675 12,0 %
28 Oklahoma 3 450 654 3 751 351 300 697 8,7 %
29 Connecticut 3 405 565 3 574 097 168 532 4,9 %
30 Iowa 2 926 324 3 046 355 120 031 4,1 %
31 Mississippi 2 844 658 2 967 297 122 639 4,3 %
32 Arkansas 2 673 400 2 915 918 242 518 9,1 %
33 Kansas 2 688 418 2 853 118 164 700 6,1 %
34 Utah 2 233 169 2 763 885 530 716 23,8 %
35 Nevada 1 998 257 2 700 551 702 294 35,1 %
36 Nouveau-Mexique 1 819 046 2 059 179 240 133 13,2 %
37 Virginie Occidentale 1 808 344 1 852994 44 650 2,5 %
38 Nebraska 1 711 263 1 826 341 115 078 6,7 %
39 Idaho 1 293 953 1 567 582 273 629 21,1 %
40 Hawaii 1 211 537 1 360 301 148 764 12,3 %
41 Maine 1 274 923 1 328 361 53 438 4,2 %
42 New Hampshire 1 235 786 1 316 470 80 684 6,5 %
43 Rhode Island 1 048 319 1 052 567 4 248 0,4 %
44 Montana 902 195 989 415 87 220 9,7 %
45 Delaware 783 600 897 934 114 334 14,6 %
46 Dakota du Sud 754 844 814 180 59 336 7,9 %
47 Alaska 626 932 710 231 83 299 13,3 %
48 North Dakota 642 200 672 591 30 391 4,7 %
49 Vermont 608 827 625 741 16 914 2,8 %
50 District of Columbia 572 059 601 723 29 664 5,2 %
51 Wyoming 493,782 563 626 69 844 14,1 %
  États-Unis 281 421 906 308 745 538 27 323 632 9,7 %

La population totale dans l'avenir

Ci-dessous les estimations de la population globale des États-Unis en 2050. Ces projections ont été réalisées en 1996, 2000, 2004, 2008 et 2011.

  • en 2050 (prévisions 1996) : 394 millions d'habitants;
  • en 2050 (prévisions 2000) : 404 millions d'habitants;
  • en 2050 (prévisions 2004) : 420 millions d'habitants;
  • en 2050 (prévisions 2008) : 439 millions d'habitants;
  • en 2050 (prévisions 2011) : 423 millions d'habitants.

Origines ethniques et appartenances religieuses

Une scène de rue à New York
  • nom : Américain(e)
  • adjectif : americain(e)

Groupes ethniques (2000) :

Le bureau du recensement dénombrait 296,4 millions d'habitants aux États-Unis en juillet 2005, dont 42,7 millions d'hispaniques, et 39,7 millions de Noirs en tout, y compris la population d'Afro-Américains, la population d'Africains récemment arrivés et celle de Noirs d'origine antillaise. Si on compte d'hispaniques comme une classe unique, 15 % de la population sont hispaniques et environ 68 % sont blancs. Il a dénombré 14,4 millions d'habitants d'origine asiatique, 4,5 millions d'Amérindiens et d'indigènes de l'Alaska et près d'un million d'indigènes d'Hawaï et des îles du Pacifique.La société américaine se caractérise par son caractère pluriethnique, par une forte mobilité spatiale et par un niveau de vie parmi les plus élevés de la planète. Elle est toujours affectée par d’importants clivages sociaux et ethniques.

Note : il n'existe pas de liste séparée d'enregistrement pour les Hispaniques car le Bureau américain de recensement considère les Hispaniques comme des personnes d'origine latino-américaine (surtout des Cubains, Mexicains, ou Porto-Ricains d'origine) vivant aux USA et de n'importe quel groupe ethnique (blancs, noirs, Asiatiques, etc.)

Religions (1989) :

  • Protestants 56 %
  • Catholiques 28 %
  • Juifs 2 %
  • autres 4 %
  • aucune 10 %

En 2006, on estime qu'entre 9 et 12 millions d'Hispaniques vivraient de manière illégale aux États-Unis.

En 2003, les Hispaniques (37 millions de personnes) ont dépassé les 36,2 millions d'Afro-Américains. C'est bien sûr dans les États du Sud, proches de la frontière mexicaine, que la population hispanique est la plus importante, mais aussi dans les États industriels comme New York ou le New Jersey.

Langues : anglais, espagnol (parlé par une importante minorité), français

Alphabétisation (personnes de 15 ans et plus qui savent lire et écrire) : 97 % (hommes : 97 % - femmes : 97 %) (est. 1979)

L'évolution de la population selon les origines ethniques

La communauté des Blancs non-hispaniques ne serait plus majoritaire en 2042 ; La croissance démographique de plusieurs autres communautés, essentiellement hispanique, étant beaucoup plus forte. En 2008, les Blancs non-hispaniques représentent environ les 2/3 de la population totale, mais 55 % des jeunes de - 15 ans : c'est donc une population vieillissante, en particulier la génération du baby-boom.

En 2050, la structure ethnique de la population américaine devrait, selon les projections datées de 2008, montrer une importance croissante de la minorité hispanique ou latino-américaine : (Les chiffres pour 2008 sont précisés en italiques) [35]

  • Blancs américains (non-hispaniques) : 46 %
  • Afro-Américains : 15 % (contre 12,8 %)
  • Hispaniques ou Latino-Américains : 30 % (contre 15 %)
  • Asio-Américains : 9 % (contre 5 %)

Plusieurs personnalités américaines qui témoignent de la diversité du peuplement :

Notes et références

  1. a, b, c et d http://www.hcordeau.com/chr10.htm
  2. http://books.google.fr/books?id=w8G31EhONs8C&pg=PA256&dq=habitants+maryland&lr=&ei=KavaSJO7F43IywTV393rDg&sig=ACfU3U0TcHWwgl3cl8vJ9ExxwEJ_iYBN2A
  3. http://www2.census.gov/prod2/decennial/documents/1790m-02.pdf [PDF]
  4. http://www.gutenberg.ca/ebooks/garneau-histoire2/garneau-histoire2-00-h.html#footnote66
  5. (en) Heads of families at the first census 1790 [PDF]
  6. http://www.astrosurf.com/luxorion/esclavage5.htm
  7. http://books.google.fr/books?id=L0qGWo_NGlAC&pg=PA134&dq=%22virginie%22++lord+granville&lr=&ei=lPrbSJH_OYGSyATg6PTrDg&sig=ACfU3U3GciPpoP_Voe4Iy4bncrj84FyoPA#PPA24,M1
  8. http://books.google.fr/books?id=cSoEAAAAMAAJ&q=%22plantations+de+virginie%22+tabac&dq=%22plantations+de+virginie%22+tabac&ei=FNXbSPH7JYPqyAThnOXWCA&pgis=1
  9. http://books.google.fr/books?id=BOov6-O0BzYC&pg=PA85&dq=%22plantations+de+virginie%22+coton+%C3%A9conomie&ei=N9TbSLCzA5S4yQSR3ZSNDQ&sig=ACfU3U0b-FIM7e0K1KIGvE3ujdQ9O2VN2g#PPA85,M1
  10. http://books.google.fr/books?id=IX8rBdXthgQC&pg=PA82&dq=%22virginie%22++lord+granville&ei=3uvbSOiHIoy4yASJk-3rDg#PPA32,M1
  11. a et b http://www.cineclubdecaen.com/analyse/cinemaethistoirenouveaumonde.htm
  12. http://www.w3perl.com/www/histoire/ameriques/fr-colonies.html
  13. http://americanhistory.si.edu/exhibitions/small_exhibition.cfm?key=1267&exkey=420&pagekey=407
  14. http://books.google.fr/books?id=HRrTfSc2whYC&pg=PA112&dq=virginie+esclaves+1750&lr=&ei=qAHcSNq7JpX8ygSB0-DrDg&sig=ACfU3U2WSkWh5sohjmxHcgMzPBfRFPJjPw
  15. http://books.google.fr/books?id=_G2udt4-jKMC&pg=PA76&dq=%22John+Hanbury%22+esclaves&lr=&ei=Dv_bSI3PLJW0yQS3ieTrDg&sig=ACfU3U0JDDVV0CK8UA7bF2oVEd7Hksnggg#PPA138,M1
  16. http://books.google.fr/books?id=v5IEAAAAYAAJ&pg=PA2&dq=%22virginie%22++lord+granville&ei=3uvbSOiHIoy4yASJk-3rDg#PPA2,M1
  17. http://books.google.fr/books?id=IX8rBdXthgQC&pg=PA82&dq=%22virginie%22++lord+granville&ei=3uvbSOiHIoy4yASJk-3rDg#PPA82,M1
  18. http://ile-mysterieuse.over-blog.org/article-22530430.html
  19. http://marxists.architexturez.net/francais/marx/works/1861/11/kmfe18611126.htm
  20. a et b http://www.medarus.org/NM/NMTextes/nm_01_03_sc.htm
  21. http://www.gnammankou.com/revoltes2.htm
  22. http://books.google.fr/books?id=enti_nG0Pu8C&pg=PA40&lpg=PA40&dq=esclaves+sont+en+caroline+1750&source=web&ots=_3NURMA7Q3&sig=1pFfrwmkqJWsAnAvv9M9U-0_OhE&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=4&ct=result+
  23. a, b et c http://www.georgiaencyclopedia.org/nge/Article.jsp?id=h-1019
  24. Maryland State Manual
  25. http://books.google.fr/books?id=WBzbtJME8ZsC&pg=PA20&dq=Maryland+esclaves+sont&ei=JC7bSN7JIoLmygSRpaHBDw
  26. http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=12325507
  27. a et b Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ?, Paris, éditions du Seuil, 2005, ISBN 2-02-079950-2, p.145
  28. Sylvie Kauffmann, « Le prochain visage de l'Amérique », dans Le Monde du 19/11/2006, [lire en ligne]
  29. Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ? , Paris, éditions du Seuil, 2005, ISBN 2-02-079950-2, p.147 ; le professeur Kenneth Prewitt estime que les États-Unis seront « bien plus métissé, essentiellement en raison du taux élevé de mariages interraciaux et interethniques » (cité dans Le Monde du 19/11/2006)
  30. Laurent Chalard, Gérard-François Dumont (2006), « États-Unis : la montée des hispaniques », Population et Avenir, n° 678, mai-juin 2006
  31. Philippe Hugon, Géopolitique de l’Afrique, Armand Colin, Paris, 2007, (ISBN 978-2-200-34676-8), p.78
  32. Jacques Binoche, Histoire des États-Unis
  33. Resident Population Data: Population Change, United States Census Bureau, 23 décembre 2010. Consulté le December 23, 2010
  34. U.S. Census Bureau, 2006 American Community Survey
  35. « Les Américains blancs seront minoritaires en 2042 », Le Figaro, 16 août 2008, p 3

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

Sur les politiques d'immigration

  • Sophie Body-Gendrot, Les États-Unis et leurs immigrants, Les Études de la documentation française, Paris, 1991
  • George J. Borjas, Heaven's Door, Immigration Policy and the American Economy, Princeton University Press, Princeton NJ, 1999
  • Stephen Castles, « The factors that make and unmake migration policies », International Migration Review, 2004, Vol.38, No.3, p. 852-885
  • United Sates – Mexico, Flagrant Violations of the Rights of Undocumented Migrants on their way to the United States, Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), rapport publié en mars 2008, no 488/2
  • M. V. Hood III et Irwin L. Morris, “Give us your tired, your poor, ... but make sure they have a green card. The Effects of Documented and Undocumented Migrant Context on Anglo Opinion Toward Immigration”, Political Behaviour, vol. 20, no 1, 1998
  • David Reimers, Still the Golden Door, The Third World Comes to America, Columbia University Press, New York, 1991

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Démographie des États-Unis de Wikipédia en français (auteurs)

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